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Crise sanitaire : s’inspirer de la Corée

Crise sanitaire : s’inspirer de la Corée

En un an, le virus a fait seulement 1 400 morts en Corée du Sud, pourtant premier pays touché après la Chine. Le chercheur Eric Bidet décrypte, dans une tribune au « Monde », une stratégie fondée sur la transparence dans l’information et sur le strict isolement des malades.

 

Tribune.

 

Il y a tout juste un an, en 2020, la ville de Daegu (2,5 millions d’habitants) était sévèrement touchée par le SARS-CoV-2. C’est la première flambée du virus observée hors de Chine. Les écoles du pays sont aussitôt fermées et ne rouvriront (quasiment) pas avant septembre ; la population de Daegu est confinée durant quelques semaines. Un an plus tard, la Corée compte un peu plus de 1400 décès pour moins de 80 000 cas de Covid-19. Rapportés à la population totale, ces chiffres sont environ 50 fois moins élevés que ceux observés en France.

Pourtant, à l’exception de mesures très provisoires et très locales, la Corée n’a jamais confiné sa population ni fermé ses frontières ou ses commerces. Comment expliquer un tel succès face à une épidémie qui, presque partout ailleurs, a entraîné des dispositifs beaucoup plus contraignants et des dégâts considérables et pour certains irrémédiables ? Ces bons résultats sont le fruit d’éléments déjà en place, tel que le dispositif de gestion des épidémies installé à la suite de l’épidémie de MERS (due au virus MERS-CoV), survenue en 2015.

Mais ils sont aussi le reflet d’une capacité à s’adapter et à prendre rapidement des mesures largement acceptées par la population, y compris en assouplissant certaines procédures administratives autorisant la mise sur le marché de produits ou de dispositifs, notamment pour tester les personnes.

Deux éléments apparaissent spécifiques de la stratégie adoptée en Corée : d’une part, le grand souci de transparence dans l’information et la prise de décision, d’autre part, l’accent mis sur le strict isolement des malades pour casser la diffusion du virus. Le fait d’avoir, comme en Suède, une agence publique dédiée à la gestion des épidémies et dotée de pouvoirs étendus a été essentiel.

Ce dispositif a garanti l’efficacité des mesures dédiées, accéléré leur mise en œuvre et contribué à générer une grande confiance au sein de la population. Cela a également contribué à renforcer la légitimité du gouvernement, comme l’a montré le large succès remporté par le parti au pouvoir lors des élections législatives du printemps dernier.

Crise sanitaire : « pour des mesures territorialisées et graduées

Crise sanitaire : « pour des mesures territorialisées et graduées »

Une vingtaine de médecins, scientifiques, enseignants et chercheurs, regroupés au sein du collectif Du côté de la science, recommandent, dans une tribune au « Monde «, des « mesures territorialisées et graduées » allant « jusqu’à un confinement local ».

 « Je perdrai peut-être mais je ne veux pas abandonner. Il en va de la santé des Dunkerquois », a déclaré le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete, le 12 février, devant le refus des autorités nationales de fermer les collèges et lycées, alors que plusieurs clusters ont été identifiés dans la ville et que 68 % des contaminations proviennent de virus mutants.

Même déconvenue en Moselle. François Grosdidier, maire de Metz, avait demandé la veille un confinement strict et la fermeture anticipée des écoles pour ce département où 300 cas de Covid-19 liés aux variants apparus en Afrique du Sud et au Brésil ont été identifiés. Le préfet de Moselle annonçait le lendemain qu’« il n’y aura pas de nouvelle mesure », tandis que le ministère de l’éducation nationale allégeait à nouveau son protocole sanitaire.

La question de nouvelles mesures pour freiner la circulation du virus et de ses variants n’est-elle à l’ordre du jour que pour ces deux territoires ? Non, et c’est le débat de l’heure, au moment où le nombre de contaminations continue d’être élevé et que l’on compte quotidiennement 400 décès dus au Covid-19.

Le président de la République fait la sourde oreille aux alertes que lui adressent les élus et les scientifiques. C’est un choix politique qui revient à attendre que la situation ait dérapé pour appliquer des mesures drastiques. L’exact opposé de la stratégie globale adoptée par nos voisins allemands, danois et d’autres, qui combinent campagne de vaccination intensive et pression maximale visant à limiter fortement la circulation du virus. De ce point de vue, l’image du chef de l’Etat, pourtant grand défenseur de l’agilité et de la disruption, pâlit en comparaison de la manière dont la chancelière allemande, Angela Merkel, combine ces deux attitudes.

Cette stratégie de nos voisins n’est pas justifiée par une situation plus grave que celle que nous connaissons chez nous. Pas plus que par une indifférence de leur part aux risques sociaux liés à un reconfinement, qui ferait de la France un modèle en la matière. Ni Dunkerque ni la Moselle ne sont masochistes. En Moselle, la première vague de Covid-19 a été particulièrement dure. Rien de surprenant à ce que les habitants et leurs représentants ne souhaitent connaître à nouveau cette épreuve.

La demande d’une stratégie rigoureuse de suppression du virus est fondée sur ce que nous avons appris de la pandémie au cours de l’année passée. A présent que la vaccination est lancée – non sans difficultés – et que la circulation du virus persiste « à un niveau très élevé dans le contexte d’augmentation de la prévalence des variants plus transmissibles » (bulletin de Santé publique France du 11 février), la menace accrue impose de durcir la riposte.

Sondage politique sanitaire : 60 % des Français critiques

Sondage politique sanitaire : 60 % des Français critiques

Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et France Info une nette majorité de Français (60%) ne fait pas confiance au pouvoir exécutif pour gérer la situation due à l’épidémie de Covid-19, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et France Info.

 

Ce scepticisme n’a que peu diminué (-4 points) depuis octobre dernier. Il touche majoritairement toutes les catégories de la population, à l’exception des sympathisants de La République en Marche (seulement 11% de défiance), et les catégories sociales supérieures (49%). Les plus critiques sont les catégories populaires (68%), les habitants des campagnes (64%) et les sympathisants du Rassemblement national (86%).

Les Français ont exprimé leurs doutes d’un sondage à l’autre, à chacune des trois grandes étapes de la lutte contre la pandémie – protection, dépistage, vaccination. Le «péché originel» de la pénurie de masques au printemps dernier, les longs délais de résultats des tests à l’automne, puis les lenteurs des débuts de la vaccination, forment «une succession de “bugs” perçus», à l’origine d’un «sentiment d’inefficacité dans la durée», explique le président de l’institut Odoxa, Gaël Sliman.

 

Manque de clarté, de perspective et de sincérité : l’opinion détaillée de la population est particulièrement rude pour l’exécutif. Plus de sept Français sur dix (71%) estiment qu’il «n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment» et qu’il ne «leur dit pas la vérité» (73%), quand une proportion plus forte encore juge qu’il n’est pas «clair» (78%), ni qu’il «sait où il va» (81%).

Par ailleurs 69 % des Français pronostiquent un confinement dont l’intérêt est aujourd’hui contesté par les pouvoirs publics «Si l’objectif d’Emmanuel Macron était – en partie – de redonner un peu de confiance aux acteurs économiques, il ne sera probablement pas atteint», avance Gaël Sliman.

Macron veut-il vraiment sortir de la crise sanitaire ?

Macron veut-il vraiment sortir de la crise sanitaire ?

 

Des observateurs indiquent que Macron souhaiterait sortir du bourbier du Coronavirus pour mettre en avant son action passée et surtout dégager  un projet en prévision de 2022. Le problème, c’est que le chef de l’État n’a pas grand-chose à présenter dans son bilan et l’immobilisme sera sans doute de mise jusqu’en 2022.

 

La question est de savoir si cela constitue un handicap un atout pour lui. En effet , si l’on examine l’évolution de sa popularité, on se rend compte que la crise du Coronavirus lui a redonné une audience même si globalement beaucoup condamnent en tout cas critiquent les contradictions et la lenteur de la politique sanitaire.

 

Cette crise sanitaire permet de mettre sous le boisseau beaucoup de questions justifiant des réformes structurelles. Celle des retraites bien sûr mais aussi celles concernant le séparatisme, la sécurité, le climat ou encore l’explosive question des retraites. Il n’est pas sûr que sur ces derniers sujets le Parlement soit en capacité d’aller au bout de la réflexion et d’une proposition de loi.

 

On s’aperçoit par ailleurs un peu tous les jours que la crise sanitaire est sans doute plus profonde qu’on ne le dit. Une crise qui devait se régler en quelques mois et qui maintenant a déjà occupé plus d’un an. Aucun expert ne prévoit d’une sortie crise encore avant le début 2022. Ce qui signifie que tous les jours ou presque le gouvernement aura l’occasion de s’exprimer sur un sujet finalement assez consensuel même si les avis divergents sur les modalités de prise en charge de cette question.

 

D’une certaine façon, Macron s’installe en infirmier en chef de la France malade car l’instrumentalisation de la crise sanitaire lui profite politiquement. Sur ce sujet ,il est difficile pour l’opposition de se singulariser. Encore davantage de faire émerger les grandes questions économiques et politiques qui se posent au pays. Notons enfin que le concept de conseil de défense permet en toute légalité de mettre entre parenthèses le rôle du Parlement et au-delà une bonne partie de la vie politique. Plus que jamais le pays vit dans une république qui a rarement été aussi centralisatrice et monarchique.

 

Crise sanitaire : Macron navigue à vue

 

 

 

En quelques jours le gouvernement a complètement changé encore de stratégie. Alors que pour l’instant il se complaisait dans une stratégie dite progressive en faite de contingentement de la vaccination, d’un coup il a décidé d’ouvrir les verrous et finalement de faire avec beaucoup de retard ce que font la plupart des autres pays à savoir la plus grande campagne de vaccination possible. Le chef de l’État incarne ce changement perpétuel de stratégie que le ministre de la santé essaye vainement d’expliquer. Macon reconnaît à demi-mot ses hésitations et ses changements de position : «

 

le chef de l’État a reconnu – avec «beaucoup d’humilité» – qu’il travaillait «à la fois en anticipation, (mais aussi) en gestion». «Nous tenons, plusieurs fois par semaine, des réunions. Nous prenons des décisions. Elles sont importantes (…)», a-t-il rappelé, soulignant que ces arbitrages avaient «vocation à être clarifiés chaque jeudi», lors de la désormais traditionnelle conférence de presse de Jean Castex et Olivier Véran. Le chef du gouvernement et le ministre de la Santé devraient d’ailleurs faire de nouvelles annonces lors de ce prochain rendez-vous hebdomadaire, qui interviendra quinze jours après le Nouvel An, événement suspecté d’avoir relancé la circulation du virus.

 

 

Résultat, «face à ce virus qui évolue comme évolue le vivant», le président de la République a affirmé que son action était «éclairée par la science». Cela implique, certes, «des changements» de stratégie «d’une semaine à l’autre». Mais cela n’empêche pas, selon lui, de conserver du «pragmatisme» et de la «clarté». «Je gère la crise chaque jour. Le matin ; le midi ; le soir. C’est mon obsession», a enfin indiqué Emmanuel Macron. Une manière de répondre aux très vives critiques qui le visent depuis le lancement raté de la campagne vaccinale en France. Un faux départ qui l’a contraint à rectifier rapidement le tir. Et à convoquer de plus en plus de réunions, dont le très attendu Conseil de défense prévu mercredi. Un conseil qui va encore se traduire par une grande fébrilité en généralisant seulement le couvre-feu à 18 heures pour tout le monde avant peut-être de changer encore de position d’ici huit ou 15 jours.

Crise sanitaire : « Sanofi roupille ? »

Crise sanitaire : « Sanofi roupille ? »

 

Il est clair qu’on peut s’étonner que la France et Sanofi notamment n’aient  pas été capables de mettre au point jusque-là un vaccin contre le Coronavirus. Sans doute un problème général de la recherche mais aussi la fâcheuse tendance des laboratoires français à avoir exporté l’essentiel de leur production dans les pays à bas coût. Le patron de Sanofi France, OLIVIER BOGILLOT,  tente de s’expliquer.

 

LA TRIBUNE – Où en est Sanofi dans ses recherches sur le vaccin contre la Covid-19 ?

OLIVIER BOGILLOT - Nous avons lancé deux programmes de candidats-vaccins contre la Covid-19. Le premier programme de vaccin, adjuvanté à protéine recombinante développé avec GSK, est retardé afin d’améliorer la réponse immunitaire chez les personnes âgées. Nous sommes naturellement déçus de ce retard, mais toutes les décisions que nous prenons sont et resteront toujours motivées par des considérations scientifiques et par les données à notre disposition. La stratégie à suivre a été identifiée, et nous sommes confiants et fermement résolus à développer un vaccin sûr et efficace contre la Covid-19. Par ailleurs, le démarrage de campagnes de vaccination massives dans de nombreux pays doit rappeler à quel point nous avons besoin de plusieurs vaccins et de milliards de doses pour lutter contre la pandémie actuelle.

La technologie recombinante de Sanofi et l’adjuvant à usage pandémique de GSK sont des plateformes technologiques établies qui ont démontré leurs preuves pour le développement d’un vaccin contre la grippe. Cette technologie a plusieurs avantages. Elle permet une formulation stable dans des conditions de température applicables aux vaccins classiques, de générer des réponses immunitaires élevées et soutenues et de prévenir potentiellement la transmission du virus.

Nous prévoyons le lancement d’une étude de phase IIb en février 2021 avec le soutien de la BARDA. L’étude comprendra une proposition de comparaison avec un vaccin autorisé contre la Covid-19. La disponibilité du vaccin, initialement prévue en juin 2021, est désormais attendue au quatrième trimestre 2021 si notre plan de développement clinique se conclut avec succès.

Par ailleurs, en plus de ce vaccin à base de protéine recombinante, nous développons également un candidat-vaccin à ARN messager en partenariat avec Translate Bio. Nous prévoyons de débuter une étude de phase I/II au premier trimestre de 2021 et d’obtenir l’approbation potentielle de ce vaccin au plus tôt au deuxième semestre de 2021.

Sanofi songe-t-il à aider d’autres groupes pharmaceutiques à produire des vaccins anti Covid-19 en attendant l’arrivée des siens fin 2021 ?

Sanofi est pleinement engagé dans la lutte contre la pandémie actuelle et dans la recherche de solutions. Compte tenu des évolutions récentes dans le développement de notre candidat vaccin recombinant, nous étudions la potentielle faisabilité technique d’une contribution temporaire à certaines étapes de production en soutien d’autres fabricants de vaccins Covid-19.

La crise sanitaire l’a montré : 70% des principes actifs des médicaments sont produits à l’autre bout du monde. Pourquoi les laboratoires pharmaceutiques ont-ils autant délocalisé leur production ?

Au cours des quinze dernières années, alors que nos pays européens cherchaient à faire baisser les prix des médicaments…

Pétrole : la crise sanitaire fait baisser les prix

Pétrole : la crise sanitaire fait baisser les prix

Alors que ces temps derniers, le pétrole avait tendance à se redresser en raison des espérances de reprise, d’une réduction de la production de la part de l’Arabie Saoudite, la crise sanitaire se rappelle à l’ordre et vient peser sur les prix. En clair, la reprise attendue et parfois claironnée un peu tôt influence à la baisse les cours du pétrole

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont chuté de 42 cents, ou 0,8%, à 55,57 $ le baril à 0146 GMT après avoir grimpé auparavant à 56,39 $, son plus haut depuis le 25 février 2020. Le Brent a augmenté au cours des quatre sessions précédentes.

Le West Texas Intermediate (WTI) américain a glissé de 22 cents, ou 0,4%, à 52,02 $ le baril. Le WTI a atteint son plus haut niveau en près d’un an vendredi.

«Les points chauds de Covid ont de nouveau explosé en Asie, avec 11 millions de personnes (dans) les verrouillages dans la province chinoise de Hebei … avec une touche d’incertitude politique de la FED a déclenché des prises de bénéfices par les portes ce matin», Stephen Innes, chef du service mondial stratège du marché chez Axi, a déclaré lundi dans une note.

Sondage crise sanitaire : 63 % mécontents des vaccins.

Sondage crise sanitaire : 63 % mécontents des vaccins.

Dans une dernière enquête Ifop pour le JDD*, 48% des sondés  font confiance au gouvernement pour aider les entreprises en difficulté (+3 points par rapport à la précédente enquête fin novembre) mais ils ne sont plus que 38% à lui donner du crédit pour faire face « efficacement » au coronavirus (-4 points). Ces niveaux sont similaires avec de précédents sondages de l’IFOP réalisés en décembre et encore cette semaine. En outre, seules 37% des personnes interrogées estiment que l’exécutif va « mener à bien la campagne de vaccination » contre le Covid-19 ; les 63% restants pensant l’inverse.

 

Pourtant, même défiants, les Français n’accablent pas pour autant complètement l’exécutif. Une majorité (56%) juge que leur pays « ne fait ni mieux ni moins bien » que les autres, quand un tiers (32%) pense que la gestion française est moins bonne qu’ailleurs et que le reste (12%) estime au contraire que la France fait mieux. « En dépit des coups de gueule, des renversements d’opinion, parfois en très peu de temps, des oppositions qui se jettent sur la moindre opportunité pour attaquer le gouvernement, malgré ces remous, une majorité des Français jugent que tout le monde est dans le même bateau », résume Jean-Philippe Dubrulle.

Enquête IFOP pour le Journal du Dimanche réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 8 janvier 2021, auprès d’un échantillon de 1.028 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. 

Sondage Macron : plus 10 points en six mois grâce à la crise sanitaire

 

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Dans le baromètre mensuel Elabe pour « Les Echos » et Radio Classique, la cote de confiance du chef de l’Etat progresse de 3 points en janvier pour atteindre 35 %. Après avoir perdu 3 points le mois dernier suite notamment à l’affaire Michel Zecler, tabassé par des policiers, Emmanuel Macron retrouve ce seuil des 35 %, autour duquel sa cote de confiance oscille depuis septembre dernier. Son socle reste stable. Marquée par la crise sanitaire, l’année 2020 n’a pas beaucoup modifié l’évolution de la perception du président par les Français. Au contraire la crise sanitaire permet de maintenir un certain niveau de popularité à Macron .

En effet la problématique du Coronavirus est partagée par nombre de Français. Parler d’autres questions très stratégiques mais particulièrement  clivantes dans le domaine économique, social ou encore financier serait susceptible de fragiliser l’audience du président

 

Les principales annonces de Castex en matière de politique sanitaire :

Les principales annonces de Castex en matière de politique sanitaire :

  • Les lieux culturels, établissements sportifs et stations de ski resteront fermés jusqu’à fin janvier au moins
  • Les bars et restaurants ne pourront rouvrir avant au moins la mi-février
  • 10 départements supplémentaires pourraient passer au couvre-feu à 18h
  • 45.000 personnes vaccinées au cours des cinq derniers jours, les plus de 75 ans pourront se faire vacciner à partir du 18 janvier
  • Plus de 21.000 nouveaux cas en 24h, les hospitalisations et réanimations en baisse
  • « Deux clusters à risque » du variant britannique ont été détectés en France, la frontière avec le Royaume-Uni fermée jusqu’à nouvel ordre

Faire durer la crise sanitaire pour la macronie

Faire durer la crise sanitaire pour la macronie

 

 

 

Il est de plus en plus évident que la macronie  est totalement inaudible sur la quasi-totalité terrains économiques et politiques. Plus aucune réforme n’est d’ailleurs envisagée avant 2022.

Pour l’instant la macronie  résiste surtout à la persistance  d’une crise sanitaire finalement entretenue et qui permet entre autres au président de la république d’améliorer sa popularité. À supposer que la crise sanitaire soit maîtrisée d’ici quelques mois reviendrait à la Une  de manière prioritaire la question économique et sociale.

Une problématique particulièrement complexe où le pouvoir s’est montré encore plus insuffisant que vis-à-vis de la pandémie. En effet la France aura été parmi les pays qui ont été les plus affectés par l’écroulement de la croissance.

La France connaîtra une baisse du prix de près de 10 % en 2020. En 2021, on ne prévoit que 6 % d’augmentation de l’activité. Il faudra sans doute attendre 2023 ou 2024 pour retrouver le niveau de 2019. Parallèlement ,les finances publiques seront considérablement dégradées avec en particulier une dette qui va passer de 100 % du PIB fin de 2019 à 120 % 2020. Même s’il demeure de fortes critiques en matière sanitaire, mieux vaut rester sur ce terrain que d’aborder la problématique économique et sociale. Les résultats dans ce domaine sont en effet catastrophiques comparés notamment à ceux d’autres pays.

Crise sanitaire : un prétexte pour ne pas parler du reste

Crise sanitaire : un prétexte pour ne pas parler du reste

 

Il apparaît clairement que l’ hystérisation  autour de la situation sanitaire met  sous le tapis la plupart des autres problèmes économiques et politiques. Non seulement les problèmes actuels autres que sanitaires sont peu ou mal traités mais les grandes questions d’avenir qui vont se poser dès 2021 sont  ignorées d’après Éric Woerth.

 

Un pansement sur une jambe de bois. C’est ainsi qu’Éric Woerth considère les mesures déployées par le gouvernement pour la sauvegarde de l’économie. Le président LR de la commission des finances à l’Assemblée se montre très critique à l’égard de la politique engagée car au fil des semaines il voit de dessiner le risque d’une «France à l’arrêt».

Depuis le début de la crise sanitaire, le député de l’Oise a toujours approuvé la mobilisation des crédits par l’État pour compenser l’impact du choc sanitaire sur les entreprises.

 

Mais il insiste aussi sur la nécessité de fixer un cap sans renoncer aux transformations indispensables. «Quand vous mariez le “quoi qu’il en coûte” et le “en même temps”, vous n’avez plus aucune limite, vous avez tendance à empiler les aides sans vous imposer aucune borne. Mais attention, car avec 122% de dette publique le système atteint ses limites», prévient le parlementaire, en agitant le chiffon rouge d’une hausse des taux.

 

« Politique sanitaire : changer de paradigme »

« Politique sanitaire : changer de paradigme »

 

L’analyse des données collectées durant le premier déconfinement, au printemps, indique que le système de dépistage mis en place en France à l’époque n’avait été capable de détecter qu’une fraction des cas symptomatiques en circulation. Les scientifiques Vittoria Colizza, Giulia Pullano et Laura Di Domenico expliquent les tenants et aboutissants de ces travaux publiés fin décembre dans la revue Nature, et font le point sur les améliorations à envisager pour éviter de devoir passer l’hiver en confinement. Entre parenthèse( article the conversation)

 

The Conversation : Vos travaux portant sur le dépistage des cas de Covid-19 lors du premier déconfinement viennent d’être publiés dans la très estimée revue Nature. Pourriez-vous nous les présenter?
Laura Di Domenico : L’objectif de ces travaux était d’évaluer les performances du système de dépistage mis en place en France au cours des premières semaines qui ont suivi le déconfinement du printemps. Nous avons pour cela évalué le taux de détection, c’est-à-dire la fraction des cas détectés par le système de dépistage en regard du nombre total de cas d’infections existant dans le pays, que nous avons estimé grâce à un modèle mathématique.

Nous nous sommes basés sur les résultats d’analyses biologiques recensés par la base de données appelée SI-DEP (Système d’Informations de DEPistage). Nous avons aussi utilisé les données d’admission à l’hôpital et celles concernant la sévérité des symptômes.

Notre modèle mathématique tenait compte à la fois des risques de transmission durant la phase présymptomatique, du rôle des individus asymptomatiques, et de celui joué par les individus présentant divers degrés de sévérité des symptômes – y compris ceux qui n’ont pas forcément consulté leur médecin. Il a été calibré sur le nombre d’admissions à l’hôpital au sein de chaque région. Ce modèle a aussi été paramétré grâce à des données empiriques pour tenir compte de la circulation de la population lors du déconfinement, en particulier les données de scolarisation et la présence sur le lieu de travail. Le respect des mesures barrières a aussi été pris en compte : nos travaux ont montré que celui-ci varie en fonction de l’âge des individus.

Ce modèle nous a permis d’obtenir une estimation du nombre de cas réels, incluant à la fois les cas symptomatiques détectés et ceux qui ne l’ont pas été. Sur cette base, nous avons pu évaluer le taux de détection.

Vittoria Colizza : Une des difficultés rencontrées par les modélisateurs au cours de cette épidémie a été de décrire la propagation du virus, sa circulation dans la population. Celle-ci change en fonction des restrictions mises en place, de la façon dont on les lève. Pendant le déconfinement, lesdites restrictions ont été levées progressivement, et la proportion de la population qui a repris le travail a changé fortement au fil des semaines. La réouverture des écoles s’est aussi faite de façon différenciée selon les régions et les degrés scolaires, sans aucune obligation : le pourcentage de présence a donc beaucoup varié.

Autre point important pour comprendre la trajectoire de l’épidémie : le délai de collecte des données. Si une personne infectée se fait tester trois jours après les premiers symptômes, cela signifie qu’elle a pu transmettre la maladie durant plusieurs jours. Pour tenir compte de ce délai et de son impact sur le nombre d’infections potentielles, nous avons utilisé des approches statistiques, sur la base des données SI-DEP et des informations que les personnes qui se sont fait dépister ont donné au moment du test : ont-ils eu des symptômes, et surtout, combien de temps avant leur démarche de dépistage.

The Conversation : La sensibilité et la spécificité des tests influent aussi sur la détection…
Oui. Cela rajoute une difficulté, mais dans le cas de ces travaux, les données provenaient uniquement de tests PCR, qui ont une spécificité et une sensibilité très élevée. Selon le moment du dépistage, cependant, il peut aussi y avoir des faux négatifs, ce qui signifie que le taux de sous-détection pourrait encore être un peu sous-estimé.

Les tests antigéniques compliquent un peu les choses aujourd’hui, essentiellement parce que leur niveau de sensibilité n’est pas encore très clair, en particulier pour les personnes peu symptomatiques, voire asymptomatiques (des études sont en cours, nous devrions avoir une vision plus claire dans les semaines à venir, maintenant que leur utilisation s’est généralisée).

The Conversation : Quels résultats avez-vous obtenus?
Giulia Pullano : Nos travaux montrent qu’en mai et juin, 90% des cas symptomatiques n’ont pas été détectés par le système de surveillance. Autrement dit, on ne détectait à cette époque en moyenne qu’un cas symptomatique sur 10 dans le pays.

Cependant, ce taux de détection a augmenté au fil du temps, grâce à l’amélioration du système de détection. Le délai moyen entre l’apparition des symptômes et le test a notamment diminué de 78% entre mai et juin. À la fin du mois de juin, le taux de détection avait grimpé à 38%.

Nos travaux soulignent aussi un point important : plus l’incidence de la maladie est élevée, plus le taux de détection chute. De nombreux cas ne sont plus détectés lorsque le virus circule fortement. En mai et juin, de grandes disparités existaient entre les régions les plus touchées et les autres.

VC : Ce résultat est à souligner, car quand on parle de tests de dépistage on parle toujours du nombre de tests qu’on fait, ainsi que du taux de positivité des tests (ndlr : Le taux de positivité des tests virologiques correspond au nombre de personnes testées positives par RT-PCR et test antigénique pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté au nombre total de personnes testées positives ou négatives sur une période donnée – et qui n’ont jamais été testées positives dans les 60 jours précédents). Mais ces deux indicateurs ne permettent pas de se faire une idée de la performance du système de détection. Ils ne nous disent pas combien nous sommes capables de détecter de cas par rapport à l’ensemble des cas réels.

En mai et juin, le taux de positivité était inférieur à celui recommandé par l’OMS, et pourtant nous avons raté 9 cas sur 10. C’est parce qu’on oublie que les recommandations de l’OMS se basent sur une situation dans laquelle la surveillance des cas symptomatiques est systématique. Concrètement, cela veut dire qu’une grande majorité des personnes présentant des symptômes se font tester. On peut donc retracer leurs contacts et trouver les cas asymptomatiques correspondants. Or pendant le premier déconfinement, nous n’avons pas été capables de mettre en place une surveillance des cas symptomatiques aussi performante.

La clé du succès est vraiment d’avoir une stratégie de dépistage ciblée sur les cas symptomatiques. Aujourd’hui l’incidence hebdomadaire est d’environ 100 cas sur 100.000 personnes, soit 1 cas sur 1.000. Cela signifie que si l’on teste 10.000 personnes, on va trouver en moyenne 10 cas, ce qui est peu. Cette situation est liée au fait que nous veillons à protéger le système hospitalier en gardant une faible circulation du virus en population. Dans ce contexte, on constate que tester aléatoirement n’est pas adapté (car on détecte ainsi seulement très peu de cas). Il faut plutôt de cibler les tests.

TC : Concrètement, comment cela se traduirait-il?
VC : Il faut réussir à tester le plus grand nombre de cas symptomatiques possibles. Mais c’est là toute la difficulté, car dans cette maladie le spectre des symptômes est large. Le virus ne donne pas à chaque fois lieu à une maladie sévère, il n’oblige pas systématiquement les gens à consulter. Si c’était le cas, comme cela l’avait été durant l’épidémie de SARS de 2002-2003, l’épidémie actuelle aurait été plus facile à maîtriser (en outre, dans le cas du SARS il n’y avait pas de phase présymptomatique durant laquelle les personnes infectées auraient pu transmettre la maladie, contrairement au SARS-CoV-2).

Le problème est celui des formes légères : la personne atteinte ne comprend pas forcément qu’elle a le Covid. Qui plus est, elle n’a pas forcément besoin de soin. Mais elle risque de propager la maladie malgré tout, qui peut alors toucher des personnes vulnérables. Un parcours de santé public, plutôt qu’un parcours de soin, est nécessaire pour ces personnes : les individus peu symptomatiques doivent être pris en charge pour que l’on puisse identifier leurs contacts, leur procurer des recommandations pour s’isoler au mieux, ainsi qu’une aide et un suivi pour la mise en place de l’isolement, etc.

TC : A-t-on progressé sur cette question?
VC : L’accès aux tests a été simplifié, c’est un premier pas très important. Il n’y a plus besoin d’ordonnance pour se faire dépister, ce qui peut lever certaines réticences en cas de symptômes légers. Les gens n’ont pas forcément envie d’aller chez le médecin pour se faire prescrire un test s’ils ont juste un léger mal de tête. Par ailleurs, le délai engendré par cette étape supplémentaire, qui fait que l’on prenait du retard sur l’épidémie, n’existe plus. En outre, les délais se sont aussi améliorés grâce à la disponibilité des tests antigéniques.

Il faut cependant insister sur les recommandations : les gens doivent comprendre qu’il faut aller se faire dépister au moindre symptôme qui pourrait être compatible avec le Covid. Idéalement, tout symptôme d’infection respiratoire devrait encourager à se faire tester. Les symptômes spécifiques de la Covid (fatigue, perte de goût, d’odorat…) ne sont en effet pas présents systématiquement en cas d’infection.

TC : Dans ces conditions, évidemment, il faut que le système de traitement suive derrière, car beaucoup plus de gens vont se faire tester. Est-ce la raison pour laquelle une des conditions du second déconfinement était de ne pas dépasser 5.000 cas par jour?
VC : Effectivement. Ce système de dépistage-isolement fonctionne très bien dans les cas où l’incidence de la maladie est très faible. Comme nous le précisions, nos résultats montrent que le taux de détection qu’on est capable d’atteindre dépend de l’incidence : il est meilleur lorsque l’incidence est faible.

Cette loi qui met en relation le taux de détection qu’on est capable d’atteindre en fonction de l’incidence de la maladie est un bon indicateur pour dire à quel moment on peut sortir du confinement : on sait qu’à telle incidence correspond en fait tel taux de détection.

Dans une autre étude que nous avions mené lors du premier confinement, nous avions montré qu’il faut trouver au moins une infection sur deux (ce qui permet de mettre la personne à l’isolement, de trouver ses contacts) pour éviter d’avoir une résurgence de cas et pour éviter d’être obligé de mettre en place des mesures de distanciation sociale très strictes, comme le confinement.

C’est pourquoi il faut vraiment que les tests deviennent une habitude. On peut imaginer que, dans les semaines ou les mois à venir, d’autres technologies permettront d’améliorer encore la situation, comme le prélèvement salivaire, actuellement à l’étude. Au début cette approche a été mise de côté, car trop peu sensible, mais les protocoles ont été améliorés. On peut imaginer que dans quelques temps, les gens pourront se tester eux-mêmes.

Si nous voulons éviter de passer les quatre prochains mois confinés, il faut changer de paradigme.

TC : Pourquoi certains pays, comme la Corée du Sud, ont mieux réussi que la France?
VC : Ils ont utilisé des méthodologies plus invasives, qui n’auraient pas été acceptées en France ou en Europe. La Corée du Sud croise par exemple énormément de bases de données contenant des informations sur les individus : achats par carte bancaire, caméras de vidéosurveillance, applications de traçage… La question de la vie privée y est abordée différemment qu’en France et, plus largement, en Europe. Mais ce n’est pas la seule raison du succès de ce pays. La Corée était notamment bien préparée à ce type d’épidémie car elle avait déjà vécu non seulement l’épidémie de SARS, mais aussi celle de MERS.

L’exemple de Singapour est également intéressant : tous les travailleurs de secteurs considérés comme essentiels sont testés chaque semaine. En outre, pour chaque cas symptomatique testé, 10 cas contacts sont suivis et placés en isolement préventif avant d’être testés. En France et en Europe, ce chiffre est plutôt de 3 à 4.

Mettre en place ce type de mesure requiert non seulement une logistique et des stocks, mais aussi un changement de paradigme. Nous n’avons pas cette culture qui consiste à utiliser l’isolement individuel comme arme pour combattre l’épidémie, alors que c’est un moyen de lutte traditionnel en épidémiologie. Nous avons plutôt tendance à confiner tout le monde ou presque, plutôt que les personnes à cibler.

À cela s’ajoute aussi certainement une composante culturelle : la campagne de dépistage menée au Havre n’a par exemple pas été autant suivie qu’on l’espérait.

TC : Que va-t-il se passer en janvier, après les fêtes de fin d’année?
VC : La réponse à cette question est difficile à donner, car ce qui va se passer en janvier dépend des mesures qu’on va mettre en place : a-t-on l’intention de continuer à casser la courbe? Va-t-on tolérer une certaine augmentation, jusqu’au moment où la tension va devenir trop importante sur les hôpitaux? Une chose est sûre, si on ne fait rien, nous allons sans doute assister à une augmentation des cas. Nous sommes en hiver, et les conditions sont favorables à la propagation de l’épidémie.

Il faut être bien conscient que si les gestes barrières et le port du masque sont importants, ils ne suffisent pas à endiguer à eux seuls la pandémie, sinon elle serait aujourd’hui de l’histoire ancienne : en Asie du Sud-Est, ces mesures sont en place depuis le début de l’année.

C’est ici que le dépistage intervient, de façon complémentaire. Plutôt que de se focaliser sur les vacances et les semaines à venir, il faut se placer dans une perspective de long terme. Cet hiver, nous devrons continuer à combattre cette épidémie avec les outils dont nous disposons aujourd’hui. En effet, la vaccination ne freinera probablement pas l’épidémie avant l’hiver prochain. Il ne s’agit pas d’être pessimiste, mais de réaliser qu’on ne va pas sortir de cette épidémie dans les 15 prochains jours…

TC : Le taux de détection a-t-il un impact sur la détection de nouveaux variants, tels que celui qui a entraîné l’isolement du Royaume-Uni récemment?
VC : Sans doute, mais nous n’avons pas étudié cet aspect. Il faut savoir que seule une sous-partie des cas positifs est séquencée, et que ce nombre de séquençages varie énormément d’un pays à l’autre. Pour ce qui est de répondre à la question que tout le monde se pose, à savoir si ce nouveau variant britannique a pu diffuser ailleurs en Europe, on peut répondre que c’est très probable, étant donné qu’il circule en Angleterre depuis septembre. Il a d’ailleurs été identifié à Rome ces derniers jours, à partir d’échantillons provenant de ressortissants qui revenaient du Royaume-Uni.

Vittoria Colizza, Directrice de recherche – Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm/Sorbonne Université), InsermGiulia Pullano, Doctorante en santé publique, Inserm et Laura Di Domenico, Doctorante en santé publique, Inserm

Macron : Fin de l’isolement sanitaire, début de l’isolement politique

Macron : Fin de l’isolement sanitaire, début de l’isolement politique

 

 

Macron sort  de l’isolement sanitaire mais va s’engager pour le temps qui lui reste dans une période particulièrement complexe et dangereuse. Il aura en effet à justifier un bilan économique assez catastrophique puisque par exemple la baisse de la croissance en France 2020 aura été à peu près le double de celle de l’Allemagne. Mécaniquement le chômage a suivi. Surtout ce chômage va s’amplifier de manière considérable en 2021. En 2020,  on a déjà perdu 700 à 800 000 emplois et en 2021 on atteindra sans doute 1 million supplémentaire.

 

Politiquement Macron va voir se décomposer progressivement sa majorité. Les alliés vont se montrer de plus en plus critiques et au sein même d’EN MARCHE les défections vont s’ajouter aux déceptions chez les députés dont la plupart vont hésiter à se présenter avec l’image du parti présidentiel.

 

On reprochera aussi à Macron sa gestion très contradictoire de la crise sanitaire alternant laxisme et étatisme. Pour parler clair, le temps n’est plus aux réformes mais à la justification du passé. Sur ce terrain, Macron sera de plus en plus isolé.

 

“Durant la maladie, il a pu rester mobilisé sur les principaux dossiers d’actualité de notre pays et tenir conseils et réunions prévus. Il poursuivra de la même manière son action dans les heures et jours à venir”, a précisé l’Elysée dans un communiqué très neutre qui traduit sans doute un peu l’expectative de l’Élysée.

Crise sanitaire : 700 000 emplois supprimés…. pour l’instant !

Crise sanitaire : 700 000 emplois supprimés…. pour l’instant !

Selon l’INSEE, plus de 700.000 emplois seraient détruits cette année. Malheureusement il faudra sans doute ajouter ceux de 2021. Le calcul est assez simple, il y a environ 20 millions de salariés dans le privé et le PIB  aura diminué de l’ordre de 10 % en 2020. Mais mécaniquement, il faudra s’attendre à environ au moins 1 million d’emplois supprimés encore en 2021.

Pour l’INSEE, dans le détail, près de 600.000 postes de salariés ont été détruits et 100.000 emplois non salariés ont disparu. Les vagues d’épidémie et de confinement ont été désastreuses pour l’emploi.

« L’emploi avait chuté fortement au premier semestre avec près de 700.000 destructions d’emplois. Entre juin et septembre, 400.000 emplois ont été crées dans les services marchands et non-marchands. Il devrait y avoir un nouveau recul de l’emploi salarié au dernier trimestre avec 300.000 emplois en moins. Au total 600.000 emplois salariés ont été détruits » a déclaré Olivier Simon lors d’un point presse.

Sur l’ensemble de l’année, les statisticiens anticipent un recul du produit intérieur brut d’environ 9%.  »La crise est encore conditionnée par la situation sanitaire à rebours des crises antérieures. La situation est très évolutive. L’Allemagne par exemple se reconfine avec un régime assez strict » a expliqué le chef du département de la conjoncture, Julien Pouget. Notre prévision de perte d’activité est d’environ 8% sur l’ensemble du quatrième trimestre par rapport au quatrième trimestre…

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