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Coronavirus Afrique: catastrophe sanitaire annoncée

Coronavirus Afrique: catastrophe sanitaire annoncée

 

 S’il n’est pas aidé, ce continent, où le confinement est impossible, risque de servir de réservoir au virus, qui reviendra alors dans les pays du Nord. Le pire danger de la crise sanitaire serait qu’il touche massivement l’Afrique, un continent complètement désarmé pour faire face à une telle situation et dont  les systèmes sanitaires sont  complètement anecdotiques. Non seulement on manque d’équipements hospitaliers mais en plus le plus souvent les patients doivent payer les traitements . Le risque c’est que le virus installe en Afrique s’y développe et revienne ensuite vers les pays développés

Comme le souligne la Fondation Mo Ibrahim, dans un rapport publié de 30 mars, l’Afrique «est la plus faible capacité» de réponse, et «si le virus se répand, les dégâts seront substantiels sur les citoyens et sur l’économie». Les signes qui poussent à l’optimisme sont rares. La question de la chaleur, qui pourrait être un barrage au développement du Covid, n’a jamais été démontrée.

La démographie pourrait certes représenter un avantage. L’Afrique est un continent très jeune. L’âge médian est de moins de 20 ans et les plus de 65 ans, qui représentent la majorité des cas sévères, compte pour moins de 3 %. Mais ces bonnes données sont contrebalancées par des facteurs aggravants, notamment la forte présence de maladies pulmonaires, comme la tuberculose ou de maladies endémiques, à commencer par le paludisme, qui affaiblissent l’organisme. Le paludisme pourrait d’ailleurs être confondu avec le Corona virus compte tenu de la similitude de certains symptômes

Surtout, la possibilité de se calquer sur le modèle asiatique ou européen pour endiguer l’épidémie est peu réaliste. Le confinement, appliqué dans une vaste partie du globe, est un défi pour les mégalopoles africaines. Dans les bidonvilles, la promiscuité comme la pauvreté sont extrêmes. Le président du Bénin, Patrice Talon, l’a reconnu, lundi, sans ambages. «Comment peut-on, dans un tel contexte où la plupart de nos concitoyens donnent la popote avec les revenus de la veille, décréter sans préavis, un confinement général de longue durée?», s’est-il interrogé, évoquant le risque «d’affamer tout le monde». Moins directs, bien des présidents sont arrivés à des conclusions identiques, et ont donc opté pour des solutions intermédiaires afin de limiter la circulation dans les villes: fermeture des aéroports, des lieux de culte et des bars, couvre-feu, barrages… mais pas de confinement complet. Les Congolais qui devaient l’appliquer quatre jours par semaine, à partir de vendredi, à l’immense Kinshasa, près de 12 millions d’habitants dont plus de la moitié dans la grande pauvreté, ont finalement reculé. Le risque d’émeutes était trop grand. L’Afrique du Sud, à la capacité sanitaire supérieure, s’y est risqué, mais non sans difficulté. Le Nigeria a aussi annoncé un arrêt total des activités des 21 millions de résidents de la tentaculaire Lagos.

Pour éviter le pire, l’Afrique a besoin d’une «réponse unique», analyse John Nkengasong, le directeur de Centres for Disease Control (DCD) Africa, une structure de l’Union africaine. Mais, pour l’instant, par manque de moyens techniques et financiers, rien n’avance. «Il faut faire de l’Afrique une priorité absolue de la communauté internationale avec un investissement massif», a souligné mardi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un rapport. Les experts estiment qu’il faut une mobilisation pour aider les finances des pays les plus faibles, au risque de connaître «des millions et des millions de contaminations».

L’ONU estime à 3 000 milliards de dollars la somme nécessaire, tant pour combattre l’épidémie que pour soutenir l’économie des pays en voie de développement. Il faut aussi un moratoire sur la dette africaine et une nette augmentation des capacités d’action du Fonds monétaire internationale (FMI).

. Pour Antonio Guterres, il faut pourtant se presser: «Plus il y aura de malades et plus le risque de mutation du virus est grand. Dès lors, tous les investissements faits sur un vaccin seront perdus et la maladie reviendra du Sud vers le Nord.»

Coronavirus: après la pandémie sanitaire, la pandémie économique

Coronavirus: après la pandémie sanitaire la pandémie économique

Les relations systémiques entre les économies vont forcément favoriser une crise économique grave après la crise sanitaire. La Chine avec  Coronavirus a vu son économie s’écrouler. On espérait une hausse de la croissance de 6 % en 2020 alors que  cette croissance devrait être à peu près nulle cette année l.  Au facteur interne, il faut ajouter des éléments externes liés notamment à la demande de l’étranger.

Or ces pays étrangers sont eux-mêmes en crise notamment de gros clients comme l’Europe ou  les États-Unis. Pour la France par exemple dans les conditions de la pandémie actuelle , la perte de croissance est de l’ordre de 3% par  mois. Or la crise pourrait durer jusqu’à l’été au moins soit une perte de près de 20 %. La situation sera également grave en Italie, en Espagne mais aussi en Allemagne dont les exportations sont actuellement complètement anémiées. On assiste au plan mondial à une double crise.

Une crise de l’offre puisque une partie de la production est paralysée mais aussi une crise de la demande. Une demande surtout centrée sur les produits essentiels alors que d’autres besoins sont différés. Les dépenses d’équipement sont particulièrement affectées car reportées dans le temps. Certaines pourraient également être annulées compte tenu des inquiétudes relatives futures pouvoir d’achat

« La concurrence médicale entre Etats aggrave la crise sanitaire »

« La concurrence médicale entre Etats aggrave la crise sanitaire »

Dans une tribune au « Monde », la juriste Laurence Folliot Lalliot, professeure de droit public ,  dénonce la compétition sans merci à laquelle se livrent certains gouvernements pour récupérer des masques et autres produits de santé, se retrouvant liés à des intermédiaires peu scrupuleux.

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La pénurie de respirateurs, masques et autres tests a créé une situation inédite de concurrence entre les pays, et même au sein des Etats entre les acheteurs publics, tels que les municipalités ou les structures hospitalières.

Plus question d’appels d’offres transparents, les délais en sont trop lents, les procédures trop rigides. Partout sur la planète, l’heure est à la négociation directe, aux marchés de gré à gré, instruments utiles dans les situations d’urgence sanitaire, mais qui s’accompagnent souvent d’un cortège prévisible de favoritisme, malversations, et surfacturations, porteurs de futurs contentieux.

Ce constat a été dressé lors d’un colloque en ligne, « Public Contracts and the Covid-19 Coronavirus », qui a réuni le 23 mars des spécialistes de la commande publique de plusieurs pays, sous la houlette des professeurs Christopher R. Yukins (George Washington University) et Gabriella Racca (université de Turin). Les participants ont décrit une véritable course aux lots de matériels hospitaliers et sanitaires, notamment à travers des sites d’enchères en ligne sur lesquels les centrales d’achats mais aussi les grands acheteurs publics se positionnent, prêts à bondir sur les offres postées par les entreprises.

Les fournisseurs exigent des avances

Les logiques de l’achat public s’inversent : les vendeurs se retrouvent en position dominante pour fixer les prix et les acheteurs sont en concurrence entre eux. Les prix s’envolent, les achats doivent être approuvés très rapidement, faisant fi des mécanismes administratifs traditionnels d’approbation. Un marché important a ainsi été manqué par une grande ville de Californie parce que le responsable des achats avait mis plus d’une heure à délivrer son autorisation.

Des avances financières sont exigées par les fournisseurs même dans les pays qui ne les pratiquent pas en principe. Des commandes publiques lancées il y a déjà plusieurs semaines, alors que la crise sanitaire s’annonçait, ne sont plus honorées, les vendeurs trouvant de nouveaux acquéreurs prêts à payer un prix bien supérieur.

« Cet état de surchauffe de la demande est aggravé par les intermédiaires qui spéculent sur la pénurie »

En temps normal, la question qui agite les spécialistes de la commande publique internationale porte sur l’accès des entreprises étrangères aux marchés publics nationaux. Désormais, la problématique s’inverse : les acheteurs publics nationaux vont-ils arriver à se fournir dans d’autres pays quand leur production intérieure est insuffisante, voire inexistante ?

 

Crise sanitaire: Le bavardage permanent de Macron contreproductif

Il y a quelques mois Macron avait promis de prendre du champ et de la hauteur après avoir fatigué l’opinion publique  par des interventions répétitives notamment lors des manifestations des gilets jaunes.  La promesse n’aura pas duré longtemps. Sans doute du fait de sa perte de popularité , Macron s’est transformé à nouveau en chroniqueur journalier de la situation à l’occasion du Coronavirus. Pire, il a suspendu la plupart de ses réformes pour se transformer en sorte de d’infirmier en chef.

 

La communication est désormais permanente et forcément faute de renouvellement recommence sérieusement à fatiguer. Pourtant Macron pensait se recentrer sur la pandémie pour regagner en crédibilité auprès de l’opinion. Sans doute pourquoi il a mis sous le boisseau la plupart de ses réformes : la réforme des retraites, la réforme de l’Unedic et la réforme de l’APL notamment.

Macron pensait  qu’en prenant un thème fédérateur il parviendrait à remonter dans l’estime des Français. Le problème, c’est qu’il n’a pas du tout été à la hauteur de l’enjeu. Que son gouvernement a multiplié les hésitations et les contradictions. Lui-même est porteur d’une parole caractérisée par l’enflure sémantique. Il a parlé d’état de guerre contre le Coronavirus mais est incapable par exemple de fournir des masques aux salariés en contact avec le public y compris au personnel médical. Dans une période qui pourrait justifier une certaine unité nationale, Macron divise encore et s’enfonce à nouveau dans les sondages.

Il faut dire qu’il n’est guère servi par un gouvernement qui lui aussi multiplie les déclarations controversées. Il y a eu aussi le lamentable épisode de l’ancienne ministre de la santé, sacrifiée sur l’autel des élections de la mairie de Paris et dont l’amertume a permis de découvrir que le gouvernement était au courant des risques dés  janvier. Bref Macon et son gouvernement ont menti d’ailleurs ils ne sont pas crus par l’opinion publique.

D’après sondage IFOP pour le JDD ,  les ­Français portent désormais un regard ­critique sur la gestion de la ­crise, reflet des polémiques sur le manque de masques ou la stratégie de dépistage. Pour 64% d’entre eux, « le ­gouvernement a caché ­certaines informations ». Seuls 39% jugent qu’il « donne tous les moyens aux professionnels de santé » pour faire face. Un chiffre qui s’est effondré de 15 points en quatre jours. Ils sont presque un sur deux, 48%, à estimer que le gouvernement « a communiqué de manière claire » et seulement 29% à juger qu’il a « réagi rapidement ». Là aussi, les jugements ­positifs se sont écroulés, de 30 points, depuis fin.

Crise sanitaire : le retard criminel des pouvoirs publics

Crise sanitaire  : le retard criminel des pouvoirs publics  

 

Dans le journal l’Opinion, il est rendu compte du terrible retard pris par les pouvoirs publics d’après un chercheur du CNRS, un travail réalisé  à partir  » des  articles de synthèse dédiés au nouveau coronavirus parus dans un journal de réputation internationale, Science ​», et des déclarations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

 

Le 11 janvier, on y apprend que « ​les chercheurs chinois ont déjà partagé la séquence génétique du virus avec le reste du monde, permettant la fabrication de tests de dépistage ​». Le 5 février, la revue se demande si le nouveau coronavirus sera contenu ou évoluera en pandémie. « ​L’article fait le point sur trois tournants cruciaux dans la connaissance de la maladie et de la gestion de l’épidémie ​», écrit Pascal Marichalar. 1) Il existe des patients asymptomatiques, ce qui « complique grandement les efforts pour contenir l’épidémie, parce qu’on ne peut savoir avec certitude où elle se trouve à un instant t sans dépister tout le monde ​». 2) Entre une réussite du « ​containment ​» et la pandémie, les épidémiologistes font dès cette époque le pari de la pandémie. 3) Les études réalisées en Chine montrent « ​qu’environ 20 % des personnes infectées souffrent de formes graves de la maladie, nécessitant une hospitalisation ​».

Le 25 février, Science est formel, la pandémie l’a emporté (l’OMS a déclaré la pandémie le 12 mars). Les experts du monde entier préconisent alors une stratégie ​: « ​aplatir la courbe ​», c’est-à-dire retarder la maladie. « ​Une étude montre qu’en Chine, ce sont la suspension des transports publics, la fermeture des lieux de loisir, l’interdiction des rassemblements qui semblent avoir été les mesures les plus efficaces pour ralentir la progression de la maladie ​», peut-on lire dans la revue scientifique. « Tout est question de vitesse. Plus les mesures seront prises tôt, plus elles seront efficaces ​», fait valoir l’un des principaux experts de l’OMS ce 25 février.

 

Le 2 mars, Science publie les conclusions d’une équipe de l’OMS qui a passé deux semaines en Chine à visiter les foyers de Covid-19. Un constat s’impose ​: les Chinois ont réussi à contenir l’épidémie. « ​L’analyse du rapport de la visite de l’OMS montre deux choses ​: il est possible d’arrêter la course folle du virus ; la manière de le faire est de procéder à des dépistages massifs et ultra-rapides, avec traçage et isolement immédiat des contacts des personnes positives ​», résume Pascal Maricharal. Le chercheur précise que « ​dès le 11 février, les lecteurs de Science sont alertés sur la possible pénurie de tests biologiques de dépistage » et le 28 février « ​qu’il existe d’autres techniques ​», comme « ​la prise régulière des températures, l’examen des poumons par scanner ​».

Comment, en dépit d’une telle documentation sur l’épidémie et son évolution, la France se retrouve-t-elle aujourd’hui confrontée à une pénurie de masques, de tests de dépistage et confinée pour une période indéterminée, selon des règles changeant tous les jours ? Un collectif de médecins a porté plainte au pénal le 19 mars contre Agnès Buzyn et Edouard Philippe, au motif qu’ils « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer ».

Sondage crise sanitaire : le gouvernement ne sait pas où il va pour 80 %

Sondage crise sanitaire : le gouvernement ne sait pas où il va pour 80 %

 

79 % des Français considèrent que le gouvernement ne sait pas où il va d’après un sondage  Odoxa avec Dentsu Consulting, pour Le Figaro et Franceinfo. Preuve par exemple les propositions contradictoires sur le confinement, la chloroquine ou encore le maintien des marchés.

Le 12 mars dernier, à la veille du premier tour des municipales et à l’orée du confinement, dans le même sondage hebdomadaire, près des deux tiers des Français trouvaient au contraire que le gouvernement réagissait bien, voire trop, face à l’épidémie. Ils étaient 43 % à trouver qu’il prenait les précautions qu’il fallait et 20 % qu’il en prenait même «trop», contre seulement 37 % qui considéraient qu’il n’en prenait «pas assez».

Une semaine plus tard, le 19 mars dernier, deux sondages confirmaient cette grande confiance: 55 % des Français disaient «faire confiance au gouvernement pour faire face efficacement au coronavirus» (un sondage IFOP-JDD). Encore plus fort, dans un sondage Odoxa de la semaine dernière suivant l’allocution d’Emmanuel Macron, 82 % des Français estimaient qu’il avait pris la mesure de la gravité de la situation, 65 % qu’il avait été «clair» et 59 % qu’il leur disait la vérité et «savait où il allait».

Là, c’est la chute, alors qu’a explosé la polémique sur l’absence des masques et autres matériaux de protection. Selon notre sondage, 70 % des Français estiment ainsi désormais que le gouvernement ne leur dit pas la vérité et 75 % sont désormais persuadés que le gouvernement n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment et surtout parce qu’il n’a pas fait le nécessaire pour bien équiper les hôpitaux et les soignants face à l’épidémie.

Tous les Français interrogés (97 %), sont persuadés qu’il y a bien en France une pénurie de masques, et les deux tiers d’entre eux (65 %) estiment que le gouvernement actuel en est responsable. Président d’Odoxa, Gaël Sliman note en outre que les Français «attendent du gouvernement de l’audace sur un plan sanitaire». Ils sont ainsi 6 sur 10 à vouloir que le gouvernement accélère et suive l’option chloroquine proposée par le Pr Raoult, sans attendre les résultats des tests clinique en cours.

En revanche, l’adhésion aux choix de l’exécutif est totale en matière de protection. Plus de 9 Français sur 10 estiment ainsi que le confinement est une «bonne mesure», qu’ils respectent. Ils sont plus de 80 % à penser qu’il durera au moins 4 semaines. Mais là encore, la critique est présente face à l’exécutif puisque 88 % jugent qu’il aurait fallu le décider plus tôt.. Les Français sont favorables à 86 % à un durcissement global du confinement, et 87 % à un durcissement des sanctions.

Coronavirus :  » faillite de la démocratie sanitaire »( Nicolas Henckes)

Coronavirus :  » faillite de la démocratie sanitaire »( Nicolas Henckes)

Dans une tribune au « Monde », le sociologue Nicolas Henckes constate que les différentes instances censées débattre des enjeux de santé sont inaudibles depuis le début de la pandémie, l’espace étant occupé par un haut commandement placé sous l’autorité directe du président.

Tribune. 

 

Le coronavirus a fait une victime collatérale : la démocratie sanitaire. Depuis une trentaine d’années, nous avions commencé à prendre l’habitude de délibérer collectivement des enjeux de santé. Décisions thérapeutiques, stratégies de prévention et de promotion de la santé, politiques publiques territoriales et stratégie nationale de santé, recherche : sur tous ces enjeux, il était devenu impensable de se fier seulement à l’avis du corps médical et de se passer de l’expertise des personnes concernées elles-mêmes mais aussi de celle d’une variété d’acteurs, chercheurs, notamment en sciences humaines et sociales, politiques ou autres corps professionnels. Leur recrutement dans différentes instances de gouvernement de la santé était l’aspect le plus visible de cette révolution, depuis les conseils d’administration des établissements jusqu’aux comités d’experts et conseils consultatifs des agences et ministères. Mais, plus largement, c’est notre relation à la médecine dans son ensemble qui subissait une profonde transformation.

 

C’est ce mouvement qui a été d’un coup court-circuité depuis une dizaine de jours. Toutes nos instances de délibération et d’expertise sur la santé publique se sont tues ou presque. On n’a pas entendu le Haut Conseil de la santé publique sur l’organisation, l’extension et les limites du confinement. Les instances consultatives locales n’ont rien eu à dire sur sa mise en œuvre sur les territoires. L’ensemble du dispositif d’éducation à la santé, péniblement construit depuis une cinquantaine d’années, a été court-circuité dans l’élaboration et l’application des messages. C’est à une véritable faillite de notre démocratie sanitaire que l’on a assisté en quelques heures. 

A la place, les décisions ont été concentrées dans un haut commandement placé sous l’autorité directe de la présidence. L’expertise a été réorganisée au sein d’un comité ad hoc de vingt personnalités issues des mondes de la médecine et de la recherche, et constitué en quelques heures. Et l’on en est à compter sur les forces de l’ordre pour faire respecter des mesures d’hygiène qu’on nous présente pourtant comme évidentes et élémentaires.

« C’est un véritable parlement du coronavirus qu’il faut instituer »

On dira que l’on fait face à une crise exceptionnelle et qu’il fallait se donner les moyens d’agir en urgence. Mais, outre que l’épidémie était non seulement prévisible, mais prévue – d’ailleurs, où sont nos plans de gestion des épidémies aujourd’hui ? –, il est clair maintenant que nous aurons à gérer dans la durée la présence du coronavirus dans la population. Et, du même coup, que le nombre de questions que soulèvera l’épidémie ne cessera de s’élargir : enjeux juridiques, politiques et éthiques de la gestion du confinement et du dépistage ; conséquences sociales et économiques de l’arrêt de secteurs entiers de la société ; mais aussi, de façon beaucoup plus immédiate et comme nous le montre déjà la crise à laquelle font face les hôpitaux psychiatriques, les Ehpad ou le secteur de la précarité, conséquences sanitaires pour l’ensemble de la population du triage et de la priorisation imposés aux services de santé par l’afflux des malades du coronavirus. »

 

 

Politique sanitaire : toujours en retard d’un mois

Politique sanitaire : toujours en retard d’un mois

Si on tente de faire l’historique des orientations de la politique sanitaire du gouvernement on constate une évolution particulièrement contradictoire du discours. On pourrait distinguer quatre phases. Dans un premier temps avec la découverte et la diffusion du virus en Chine, les pouvoirs publics soutenus par les milieux économiques ont adopté une attitude condescendante vis-à-vis de la Chine. Ils ont clairement sous-estimé l’importance de la catastrophe sanitaire qui pourtant se préparait. Notons aussi que certains chapeaux à plumes de la médecine ont complaisamment apportée leur soutien à cette sous-estimation. Quand le virus est sorti de Chine, le pouvoir a consenti à admettre l’existence d’un danger mais a affirmé avec force que la situation était sous contrôle. Une affirmation vite démentie avec la propagation de la maladie. Une stratégie s’est alors mise en place consistant non pas à stopper brutalement la pandémie mais à essayer de l’étaler pour ne pas surcharger le système sanitaire. Une stratégie tout à fait théorique rapidement remise en cause par l’ampleur de l’épidémie. Devant les dégâts sanitaires mais aussi économiques, ce pouvoir déclare dans une quatrième phase une situation de guerre. Mais une situation de guerre sans les moyens. Ainsi alors que l’OMS recommande maintenant le dépistage généralisé, la France,  d’ailleurs comme d’autre pays, est bien incapable de systématiser ce dépistage. Elle n’est même pas capable de fournir des masques en nombre suffisant y compris au corps médical ( déclaration hier du secrétaire de SOS médecins en région parisienne). Dans une situation de guerre, il faudrait évidemment réquisitionner et imposer une reconversion de certains productions pour les mettre au service de la lutte contre la maladie. Comme l’affirment les responsables sanitaires de la région de l’Est en particulier on manque de tout, d’appareils respiratoires, de personnel, de lits équipés et même de masques. Comment dans une pays aussi développé que la France où l’industrie pharmaceutique est aussi forte peut-on constater de telles carences. Même les mesures de confinement annoncées hier par le président de la république sont encore insuffisantes comme sont surtout insuffisantes les moyens et équipements mis à la disposition du système sanitaire. Bref, la France depuis le début a toujours près d’un mois de retard en matière de stratégie contre le Coronavirus.

Guerre sanitaire: pour sauver la France ou Macron ?

Guerre sanitaire: pour sauver la France ou Macron ?

On aura sans doute noté le discours relativement mal structuré et plein d’hésitations  de Macron qui a considéré que le pays était en situation de guerre. Bien sûr une guerre contre la pandémie mais aussi une stratégie pour sauver le soldat Macron qui au passage vient d’abandonner sa réforme de l’indemnisation du chômage, sa réforme des retraites et à reporté le second tour des élections municipales en raison de la catastrophe politique subie par le parti la république en marche. À travers les élections municipales, véritable thermomètre politique, Macron vient sans doute de découvrir à quel point sa politique et sa personnalité étaient contestées. Il y a toujours environ 70 % de l’opinion qui condamnent sa politique économique et sociale. une majorité  qui condamne ses dernières réformes et notamment la réforme des retraites. Quant à la popularité de Macron,  elle est au plus bas. Non seulement il génère un rejet mais aussi parfois de la haine tellement sa condescendance et son mépris deviennent insupportables . Macron abandonne tout ou presque. Certes l’intéressé n’a pas fait un véritable acte de contrition, ce n’est pas le genre du personnage, mais il a reconnu qu’après le Coronavirus beaucoup de choses devront changer y compris pour lui-même. Il y a bien sûr la situation politique, la situation sanitaire mais aussi la catastrophe économique qui se prépare. Macon se représentera dès l’année prochaine, quand va commencer la campagne électorale,  avec un bilan catastrophique sur le plan économique et social. La croissance sur l’ensemble du mandat aura été insignifiante, la dérive du budget et l’endettement particulièrement dangereux enfin des inégalités sociales se seront développés. Bref ce candidat et ses courtisans sortis de nulle part pourraient bien y retourner. Pour preuve, la quasi-totalité des députés de la république en marche qui se sont présentées aux municipales n’ont réussi à obtenir que quelques pour cent, renvoyés souvent en quatrième ou cinquième position. La preuve que ce parti n’a jamais existé et qu’on ne peut créer une force politique sans expérience sociale et sans compétence. Un constat qui pour autant ne dédouane pas les insuffisances des autres forces. Macron doit maintenant contribuer à sauver le pays de la catastrophe sanitaire. Pour la catastrophe économique, il est déjà trop tard. Il va tenter de sauver sa peau en abandonnant toutes ses réformes contestées, sans doute en écartant ce premier ministre version « cool » de Juppé mais tout aussi entêté et finalement incompétent;  témoin sa dernière grande prestation où il a invité dans le même discours la population à un confinement généralisé et à se rendre cependant dans les bureaux de vote. Une position incompréhensible tout autant qu’ irresponsable. Pour sauver sa peau ,  Macron devra changer son équipe, prendre de vrais politiques et pas des amateurs sortis frais émoulus de leur institut d’études politiques ou de leur entreprise sans jamais avoir la moindre expérience militante associative, sociale ou politique.

 

Municipales 2020 : un fiasco démocratique et sanitaire

Municipales 2020 : un fiasco démocratique et sanitaire

 

Avec un taux d’abstention de près de 56 %, le scrutin municipal se révèle comme un véritable fiasco démocratique. La plupart des maires élus n’auront donc pas la légitimité démocratique indiscutable. Le bilan politique pour le gouvernement est  assez catastrophique. Le parti du pouvoir la république en marche reçoit une claque retentissante et ne recueille souvent que quelques pour cent des voix dans la plupart des villes. Même le premier ministre est contraint au deuxième tour , il n’est pas même sûr qu’il sera réélu. D’une façon générale , on constate une poussée des écolos qui  pourraient t même emporter quelques villes importantes. Le rassemblement national de son côté maintient ses positions et même la renforce sa représentation en particulier avec la perspective de gagner à Perpignan. Globalement ,il s’agit d’un véritable fiasco démocratique d’autant que nombre de personnes des maisons de retraite m’ont été interdites de vote. La légitimité de ce vote pourrait être contestée au  Conseil constitutionnel. Sur le plan sanitaire, c’est une catastrophe car nombre de votants ont pu  être infectés lors de cette élection.

Encore appelé Front national en 2014, le Rassemblement national avait à l’époque conquis une dizaine de villes, essentiellement dans le sud-est de la France. Dimanche, le parti de Marine Le Pen peut se targuer d’avoir conservé la ville de Fréjus dans le Var (avec David Rachline), celle d’Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais (avec Steeve Briois) et celle de Beaucaire dans le Gard (avec Julien Sanchez).

Le député RN des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot, est quant à lui arrivé en tête à Perpignan, une ville aujourd’hui gouvernée par le LR Jean-Marc Pujol. En revanche, le Rassemblement national a échoué à conquérir la mairie de Denain, dans le Nord, que le député et proche de Marine Le Pen Sébastien Chenu briguait.

Et si La République en marche était paradoxalement le parti qui a le plus perdu avec ce premier tour, alors que la formation politique n’était pas née lors des dernières municipales ? Dimanche soir, les candidats LREM n’apparaissaient pas en mesure d’enlever une grande ville. A Paris, ville sur laquelle le parti présidentiel misait beaucoup, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn est arrivée en troisième position (18%), loin derrière la maire PS sortante Anne Hidalgo (30%) et derrière la candidate LR Rachida Dati (22%).

Dans d’autres grandes villes du pays, La République en marche avait davantage l’allure d’un faiseur de rois que d’un véritable favori. A Lyon, le candidat LREM Yann Cucherat est lui aussi arrivé en troisième position, alors que le sortant Gérard Collomb s’est porté candidat à l’élection de la métropole. Symbole des espoirs douchés du parti, le candidat marseillais Yvon Berland a terminé à la cinquième position, avec 7,6%.

Après son bon score aux européennes de l’année dernière (13,5%), Europe Ecologie-Les Verts confirme sa bonne santé électorale, avec plusieurs résultats positifs dimanche soir. A Grenoble, le seul maire EELV d’une grande ville, Eric Piolle, aborde le second tour en ballotage favorable, avec 44,6% des voix. Dans la ville de Lyon, avec 29%, Grégory Doucet a distancé ses rivaux LR Etienne Blanc et LREM Yann Cucherat.

Mais les écologistes ont aussi enregistré une forte poussée à Bordeaux, Strasbourg ou encore Besançon, où les candidats estampillés EELV sont en tête, créant parfois la surprise. A Rennes (25%), Lille (23,5%) Nantes (19%), ils s’affirment aussi comme davantage que des forces d’appoint pour les maires sortantes .

 

Coronavirus : la stratégie sanitaire française critiquée

Coronavirus : la stratégie sanitaire française critiquée

Un papier du monde synthétise les interrogations et les critiques de la stratégie sanitaire française.

« Sur quelles bases scientifiques, médicales, épidémiologiques, la stratégie actuelle de lutte contre l’épidémie de coronavirus a-t-elle été mise en œuvre en France et, plus généralement, en Europe ? Pourquoi les autorités sanitaires ont-elles, dans ces pays, décidé de ne suivre ni les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ni l’exemple chinois de lutte contre l’épidémie ? En décidant de laisser l’épidémie suivre son cours et d’attendre samedi 14 mars pour tenter de l’arrêter en fermant tous les lieux publics non indispensables, les pouvoirs publics français ont, sans le dire, accepté l’idée qu’une part importante de la population va être, dans les prochains mois, infectée par le coronavirus. Avec à la clé, à tout le moins, probablement, des dizaines de milliers de personnes décédées dans l’Hexagone. Une telle stratégie, encore une fois non avouée mais de facto mise en œuvre, ne devrait-elle pas être au minimum discutée ?

On sait aujourd’hui pas mal de choses sur la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19), maladie infectieuse causée par le coronavirus SARS-CoV-2. Son taux de mortalité est de 20 à 30 fois supérieur à celui de la grippe saisonnière. Très contagieux, le SARS-CoV-2 est sensible aux désinfectants usuels. En France, le diagnostic spécifique de la Covid-19 est réalisé actuellement par une méthode de biologie moléculaire (RT-PCR spécifique) sur un écouvillonnage nasopharyngé dont le résultat est obtenu en 24 heures. Aucun test commercial simple n’est actuellement disponible.

Le SARS-CoV-2 infecte toutes les classes d’âge, mais de façon différenciée. 87 % des patients ont entre 30 et 79 ans, alors que moins de 1 % sont dans la classe d’âge inférieure à 10 ans. La fréquence des formes sévères et le taux de mortalité augmentent avec l’âge (15 % chez les patients de plus de 80 ans et 8 % chez les patients entre 70 et 79 ans). »

TAFTA : mieux ou moins disant social, environnemental et sanitaire ? (Chistophe Quarez).

TAFTA : mieux ou moins disant social, environnemental et sanitaire ? (Chistophe Quarez).

 Christophe Quarez, représentant de la CFDT au Conseil économique social et environnemental et au Conseil économique et social européen, est le rapporteur de l’avis du CESE voté le 22 mars dernier. Dans une interview au Figaro il évoque les principaux enjeux : soit le triomphe du mieux disant ou du moins disant social, environnemental sanitaire

 

.- Quels pourraient être les risques engendrés par la signature du traité transatlantique pour les consommateurs français?

Christophe Quarez. - Le traité transatlantique est un accord de troisième génération. C’est-à-dire que ce ne sont plus les droits de douanes qui sont en jeu dans ce traité puisqu’ils s’élèvent à 3% en moyenne entre les deux signataires, mais les différences entre les deux parties dans les règles de précaution et dans leur application: normes techniques, sanitaires, environnementales, sociales. En Europe, nous sommes sur le principe de précaution et les Américains sur la culture du risque et de la réparation. L’enjeu de ce traité est concentré dans la convergence normative. Au CESE, nous souhaitons que ce soit la norme la plus exigeante qui soit appliquée. Le mieux-disant social, environnemental et phytosanitaire. Sans quoi, nous recommandons de s’abstenir de signer le traité. Concernant ces différences de normes, nous avons, par exemple, le niveau de résidus de pesticides tolérés. Aux États-Unis, il est de 8 à 210 fois supérieur qu’en Europe. Au niveau des AOC, on a aussi des approches différentes. Les Américains ont une culture de la marque alors que les Européens, particulièrement les Français et les Italiens, protègent les territoires et savoir-faire locaux: les indications géographiques. Les Américains voudraient, par exemple, produire du Bordeaux de Californie. Inimaginable dans nos terroirs où l’AOC garantit la qualité des produits et leur traçabilité. Si les deux parties ne se mettent pas d’accord sur les normes les plus exigeantes, on pourrait aussi se retrouver avec du boeuf aux hormones ou du poulet au chlore. Au niveau des PME, chaque État fédéral a ses propres normes. Une PME européenne pourrait être amenée à s’adapter aux normes de chaque État. D’ailleurs, aujourd’hui, l’UE est excédentaire en export. Si l’on signait le traité transatlantique tel quel, on inverserait la courbe de balance commerciale. Alors comment trouver un accord? Il nous faut du temps pour progresser dans les discussions sans être contraints par l’échéance des élections américaines afin de trouver le meilleur équilibre.

 

Les Allemands ont manifesté, samedi 23 avril, à Hanovre, quelles sont les autres craintes des Européens par rapport à la signature de ce traité?

Les Allemands craignent, au même titre que tous les Européens, la convergence réglementaire (problèmes des normes évoqués ci-dessus NDLR). Néanmoins, parmi les autres craintes soulevées: l’enjeu démocratique. Le CESE a demandé à ce que tous les pays membres puissent donner leur avis sur le traité, une fois que les parties se seront mises d’accord, via leur parlement national. Nous proposons également de mettre en place un statut d’observateur de la société civile au moment des rounds de négociations. Par exemple, des personnes de la société civile pourraient être présentes dans une salle pour suivre le déroulement des négociations sur un écran. Autre élément qui touche à la démocratie, la transparence. Tous les parlementaires des pays membres peuvent désormais accéder aux documents alors qu’au départ, seuls certains députés européens qui suivaient le dossier pouvaient les consulter. En revanche, les règles n’ont pas changé: il faut être seul, sans téléphone portable pour éviter la reproduction des documents, le temps est limité (45 minutes)… Autre crainte, le règlement des litiges entre investisseurs et États. L’UE propose de créer une Cour de justice mixte, avec un système d’appel, dont les juges seront répartis de manière équitable entre européens et américains, qui remplace le système de tribunal arbitral devenu un vrai business.

 

Les Américains ont-ils également des réticences?

Oui, autant chez les Républicains que chez les Démocrates. Ils considèrent que le traité pourrait avoir des impacts sur le marché du travail (moins d’emploi). Mais si les Européens et les Américains parviennent à converger, il y a des chances que ces standards s’imposent au niveau mondial: techniques, normes phytosanitaires, etc. Ce qui serait une bonne nouvelle pour l’une et l’autre partie. Le principal frein aujourd’hui, c’est que nous ignorons les intentions américaines. Les Européens proposent et les Américains disposent. Les inquiétudes dans de nombreux domaines sont mécaniquement exacerbées.

 

Commerce transatlantique (Tafta) : quelle est exactement la position de la France.

 

On a bien du mal à déceler quelle est la position exacte de la France vis-à-vis du futur traité de commerce transatlantique qui vise à unifier les normes  sociales, environnementales et sanitaires. Lors de son passage sur France 2 François Hollande  avait affirmé que la France pouvait dire non si les discussions n’étaient pas satisfaisantes. Ensuite on a appris que le secrétaire d’État allemand et français s’étaient mis d’accord sur un contenu commun. Enfin très récemment Obama a tenté de convaincre en Allemagne Hollande, Merkel et Cameron d’accélérer le processus de négociation à cette occasion Hollande n’a pas réitéré ses réticences face à Merkel qui est très favorable à l’adoption rapide de ce nouvel accord. La menace française, évoquée sur France 2 par François Hollande lui-même n’aura pas duré longtemps. En effet sous la pression de Merkel, qui veut parvenir rapidement un accord sur le traité transatlantique, la France et l’Allemagne ont en effet » harmonisé» leur position. « La France et l’Allemagne soutiennent la conclusion d’un accord de libre-échange avec les États-Unis qui soit ambitieux, équilibré et mutuellement bénéfique », peut-on y lire. « Si nous voulons un accord ambitieux et équilibré, les questions autres que les droits de douane sont essentielles », ajoutent les deux secrétaires d’Etat. « Ces questions incluent, entre autres, la convergence réglementaire, des engagements significatifs sur les marchés publics, les services, les indications géographiques et la suppression des obstacles non-tarifaires inutiles, en particulier dans les secteurs industriels et agroalimentaires. » Pour la France et l’Allemagne, l’accès des entreprises européennes à tous les marchés publics américains, et pas seulement au niveau fédéral, est crucial. Dans le domaine agricole, les deux pays souhaitent un « résultat significatif en ce qui concerne les indications géographiques, y compris l’élimination de l’usage qui est fait aux États-Unis des semi-génériques pour les appellations de vins européens ». Un traité qui n’est pas anodin puisqu’il va concerner 40 % du pub mondial. L’objectif est de libéraliser les échanges entre l’Europe et les Etats-Unis, s un traité ultralibéral qui permettra de s’affranchir des réglementations nationales et même européennes et qui permettra aussi de traiter des différents par voie arbitrale dessaisissant ainsi de leur souveraineté les états comme l’Europe. Ainsi les trois quarts des réglementations relatives aux dimensions économiques, sociales, environnementales, sanitaires pourront être remises en question. Au-delà du fond, c’est aussi la démarche qui remise en question puisque ce traité transatlantique est négocié dans le plus grand secret entre les États-Unis et la commission. , la question du statut juridique du futur accord est devenue un sujet d’interrogation en France. Paris  souhaite en effet que le TTIP soit un « accord mixte », c’est-à-dire nécessitant la ratification du Conseil et du Parlement européen, mais aussi de l’ensemble des 42 parlements nationaux des États membres, un point juridique qui n’est pour l’instant pas garanti. En fait Hollande souhaite que l’accord final n’intervienne qu’après les élections de 2017

 

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