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Les géants du Net pompent le sang des opérateurs télécoms

Les géants du Net pompent le sang des opérateurs télécoms

Plus de la moitié du trafic Internet est aujourd’hui monopolisée par Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft, affirme une étude réalisée pour le compte de l’ETNO, le lobby des opérateurs télécoms européens. Ces derniers estiment que cela leur coûte chaque année entre 15 et 28 milliards d’euros. Ils appellent Bruxelles à se mobiliser pour que les géants du Net participent au financement des réseaux ( un papier de la « Tribune »).

 

Les opérateurs télécoms européens militent pour que les grandes plateformes américaines investissent 20 milliards d’euros par an dans leurs réseaux.

Alors que l’Union européenne se mobilise enfin pour réguler les géants américains du Net, les opérateurs télécoms espèrent que Bruxelles entendra leurs récriminations. Cela fait des années qu’ils montent au créneau contre les Gafa. Ils déplorent que ces mastodontes ne payent pas un centime pour leurs réseaux 4G, 5G ou en fibre optique alors qu’ils en sont les plus gros utilisateurs. Une étude réalisée par le cabinet de conseil Axon, pour le compte de l’European Telecommunications Network Operators’ Association (ETNO), le lobby des opérateurs européens, lève le voile sur cette réalité.

Selon ces travaux, relayés par le Financial Times, Google, Facebook, Netflix, Apple, Amazon et Microsoft représentent 55% du trafic Internet global sur leurs réseaux. L’étude d’Axon souligne, surtout, que cela n’est pas sans conséquence pour le secteur des télécoms : cela lui coûterait, chaque année, entre 15 et 28 milliards d’euros.

Au regard de l’ETNO, cette situation est inacceptable. Le lobby appelle l’UE à faire passer les grandes plateformes à la caisse. Selon les opérateurs, si certains de ces mastodontes remettaient 20 milliards d’euros par an aux opérateurs, cela permettrait de créer quelque 840.000 nouveaux emplois d’ici à 2025, et de réduire considérablement la consommation d’énergie du secteur.

« Nous voulons lancer un dialogue ouvert avec les décideurs politiques, les consommateurs et les entreprises technologiques sur la façon de remédier aux déséquilibres spécifiques des marchés du trafic Internet », a déclaré Lise Fuhr, la directrice générale de l’ETNO, selon le Financial Times.

Toujours selon le quotidien économique, l’association s’appuie notamment sur une déclaration de la Commission européenne concernant le numérique. Celle-ci précise que « tous les acteurs du marché qui bénéficient de la transformation numérique doivent apporter une contribution juste et proportionnée aux coûts des biens, services et infrastructures numériques ».

Ce n’est pas la première fois que les opérateurs télécoms critiquent l’utilisation massive de leurs tuyaux par les Gafa. En novembre dernier, les PDG d’Orange, de Proximus, d’Altice Portugal, de Deutsche Telekom, de BT et de Vodafone ont signé une tribune, sous l’égide de l’ETNO, pour réclamer davantage d’équité vis-à-vis des géants américains du Net.

« Une part importante et croissante du trafic sur le réseau est générée et monétisée par les grandes plateformes technologiques », ce qui « nécessite des investissements continus et intensifs dans le réseau », soulignaient alors les opérateurs. Or « ce modèle » ne peut être « durable », insistaient-ils, « que si ces grandes plateformes technologiques contribuent également de manière équitable aux coûts du réseau ».

Ce nouveau coup de gueule de l’ETNO intervient alors que tous grands opérateurs européens souffrent en Bourse. Ils font aujourd’hui l’objet d’une fronde des investisseurs. Ceux-ci pestent, justement, contre leurs énormes investissements dans les réseaux, dans un contexte concurrentiel féroce et encouragé depuis des années par Bruxelles.

Avant de céder les rênes d’Orange à Christel Heydemann, le mois dernier, Stéphane Richard s’est montré particulièrement critique à l’égard de l’Union européenne, qui a, selon lui, une grande responsabilité dans cette situation.

« Vous savez, moi, en onze ans [en tant que PDG d'Orange, Ndlr], j’ai perdu un certain nombre d’illusions sur ce qu’on pouvait attendre de l’Europe, a-t-il lâché fin décembre, lors d’une conférence à Paris. Pardon, mais quand il s’agit de régulation, de concentration – et je suis bien placé pour le savoir -, il y a malheureusement une extraordinaire inertie dans le système. »

A en croire l’ancien responsable, Bruxelles a donné beaucoup trop de liberté aux Gafa, qui, grâce aux réseaux des opérateurs, ont transformé le continent en « colonie numérique »« Je me souviens toujours de cette phrase d’Eric Schmidt, ex-président de Google : ‘You made the investments, I made the profits’ ['Vous avez fait les investissements, j'ai engrangé les profits', Ndlr], s’est rappelé l’ancien patron d’Orange. C’est tellement ça… Et qu’est-ce qu’on a fait pour aller un peu à l’inverse de cette logique ? Rien. Strictement rien. » Cette tendance va-t-elle s’inverser ? C’est peu dire que les opérateurs attendent Bruxelles au tournant.

Santé-Don de sang : une baisse inquiétante

santé-Don de sang : une baisse inquiétante

François Toujas, président de l’EFS depuis 2012, explique au Monde en quoi « le renouvellement des donneurs est essentiel pour la continuité de la transfusion en France ».

Ces dernières années, qu’est-ce qui fait que vous êtes souvent à la limite de la rupture de stock au début du mois de juin ? Pourquoi atteignez-vous à nouveau ce seuil d’alerte aujourd’hui ?

François Toujas : Nous sommes en permanence conduits à renouveler les stocks afin de pouvoir disposer de produits sanguins convenables car ils ont une durée de vie limitée. Concernant le concentré de globules rouges (qui peut être conservé jusqu’à quarante-deux jours) et le plasma thérapeutique (qui peut être congelé jusqu’à un an), le temps est déjà compté. Mais les plaquettes sanguines ne se gardent que sept jours, il n’y a donc pas de notion de stock, c’est du flux tendu.

 

Chaque année, il y a moins de mobilisation pendant le mois de mai, à cause des jours fériés et des ponts, et les grandes vacances sont des périodes généralement moins favorables pour le don. Il faut ajouter à cela l’ensemble des conséquences liées à l’épidémie de Covid-19 et aux confinements. Avec les fermetures des entreprises, des universités, des écoles, et l’émergence du télétravail pendant les confinements, l’offre de dons n’a pas pu se faire pendant plusieurs mois dans ces lieux. Cette « offre mobile » représente 25 à 30 % de l’offre de collecte globale au printemps. C’est dire son importance pour nous lorsqu’elle est perturbée.

Jean Tirole perd son sang froid et sa rigueur scientifique

Jean Tirole perd son sang froid et sa rigueur scientifique

Le prix Nobel d’économie perd son sang-froid dans une longue tribune -ci-dessous -en forme de pamphlet contre les gilets jaunes. Il mélange habilement des constats évidents, de vraies interrogations, des analyses pertinentes avec des poncifs et des contrevérités. En clair, il prend nettement position en faveur des thèses du pouvoir. Mais de plus,  il conteste l’utilité d’un grand débat et condamne par avance ses dérives possibles. Jean Tirole  s’avance sur les terrains mouvants de la politique vis-à-vis desquels il n’a pas de compétence particulière. Certes il est reconnu pour ses travaux économiques au niveau international mais pas davantage que Piketty qui dit à peu près le contraire.  qui a raison ? Sans doute ni l’un ni l’autre ou partiellement les deux.  il faudrait rappeler aux intéressés que l’économie est loin d’être une science exacte. En outre, il est dangereux s’aventurer dans des poncifs  comme par exemple la taxation du carbone (récemment remises en cause par d’autres prix Nobel leur d’une conférence à dauphine).  Autre exemple celui de la demande de service public qui serait contradictoire avec les exigences budgétaires. Or les Français n’ont jamais demandé nécessairement de services coûteux et la rationalisation des moyens du service public n’est pas contradictoire avec son existence voir même son développement. Jean Tirole  balaye d’un revers de main l’affaire de l’ISF. La vision de Jean Tirole  est uniquement macro-économiques. Or seul une évaluation sectorielle et micro-économique de chaque élément constituant du service public peut permettre de le rendre plus performant et moins coûteux. La tribune de Jean Tirole  est davantage une lettre d’opinion qu’une lettre de scientifiques. Jean Tirole  gagnerait en crédibilité à se limiter à la problématique qu’il connaît plutôt que de s’immiscer sur le terrain  politique. Comme Piketty d’ailleurs, comme la part des économistes, Jean Tirole  devrait montrer davantage de modestie et beaucoup moins de certitudes car jusqu’alors aucune étude économique, aucun modèle n’a jamais prévu les grandes ruptures qu’a connues le monde. D’une certaine manière, la lettre de Jean Tirole  comme les positions de Piketty participent de l’hystérisation du débat en France. Dommage pour des scientifiques ! Chez Piketty 10 comme chez Jean Tirole, il manque un élément essentiel dans la démarche : le doute qui les empêcherait de s’enivrer du parfum de certitudes discutables.

Tribune de Jean Tirole 

« En réaction à l’actuelle révolte des « gilets jaunes » en France, le président Macron a décidé d’organiser  un grand débat national. Au cours des prochains mois, groupes de réflexion au niveau local, consultations sur Internet et conférences citoyennes régionales s’alterneront afin d’évaluer les points de vue de l’opinion publique française sur quatre problématiques : politique environnementale, démocratie et identité, impôts, et organisation de l’Etat.

La démarche initiée par Emmanuel Macron se heurte néanmoins à trois obstacles. Pour commencer, l’opinion publique française est pleine de contradictions. Les « gilets jaunes » souhaitent par exemple moins d’impôts et plus de services publics. Aucune de ces demandes n’est irraisonnable, mais une telle approche budgétaire n’est pas non plus viable dans un pays où  la dépense publique atteint 57 % du PIB, et où le ratio dette/PIB, d’ores et déjà estimé à 100 %,  omet d’inclure d’importants passifs publics hors bilan, tels que les retraites non financées.

La situation est d’autant plus complexe que les Français soutiennent majoritairement non seulement les « gilets jaunes », dont la révolte a débuté par  une rébellion contre la taxe carbone, mais aussi une initiative consistant à attaquer l’Etat français en justice pour son inactivité dans la lutte contre le changement climatique.

L’ISF, totem éternel

Par ailleurs, dans le cadre de leur révolte contre les inégalités, les « gilets jaunes » tendent à se focaliser sur  la baisse de l’impôt sur la fortune décidée par Macron, qui rapportait auparavant 5 milliards d’euros par an – une bagatelle en comparaison avec les 188 milliards générés annuellement par la TVA. Les manifestants se plaignent également des salaires perçus par les hauts responsables gouvernementaux. Or, les « gilets jaunes » ne formulent aucune proposition concrète en réponse à deux facteurs importants d’inégalités en France : l’éducation et l’accès au marché du travail.

D’après le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa), l’écart de performance en matière d’éducation entre les élèves issus de milieux défavorisés et le reste de la population est plus élevé en France que dans n’importe quel autre pays de l’OCDE. En outre, non seulement le taux de chômage en France stagne aux alentours des 10 %, mais son marché du travail à deux vitesses oriente 90 % des nouvelles embauches – notamment les jeunes et les travailleurs peu qualifiés – vers des contrats à courte durée.

Perception erronée

Confronté à des demandes contradictoires, Emmanuel Macron devra par ailleurs affronter des obstacles profondément ancrés dans la perception de l’opinion publique. La manière dont les citoyens français entrevoient les conditions économiques s’inscrit rarement en phase avec la réalité.

Ils voient la France comme un pays particulièrement inégalitaire, dans lequel les plus fortunés ne paieraient pas d’impôts, où les retraités seraient systématiquement pris à la gorge, et où la lutte contre l’évasion fiscale (aussi nécessaire soit-elle) et la réduction des salaires des responsables politiques apporteraient d’importantes ressources. Or, aucune de ces affirmations ne résiste à un examen des statistiques et des comparaisons internationales.

Certes, le gouvernement n’a pas élaboré suffisamment rapidement les mesures de compensation face à l’impact combiné de l’augmentation du prix du pétrole, de celle (programmée) de la taxe carbone et de la suppression des subventions aux véhicules diesel. Pour autant, les Français reprochent au gouvernement les effets de politiques déraisonnables qui remontent à plusieurs décennies, notamment les subventions au diesel (maintenues pendant plus de 20 ans pour soutenir l’industrie automobile française) et les mesures gonflant la rente foncière dans les centre-villes.

Crispation sur le RIC

Le troisième obstacle réside dans la montée des violences. Ces dernières semaines, les menaces se sont amplifiées de la part des « gilets jaunes » à l’encontre des parlementaires, des journalistes, voire d’autres manifestants qui avaient exprimé une volonté de négocier avec le gouvernement.

Le gouvernement Macron se retrouve ainsi pris entre le marteau et l’enclume. Une consultation auprès des citoyens pourrait engendrer encore plus de désordre. Plusieurs siècles d’histoire politique enseignent la prudence face à l’actuel enthousiasme autour d’un  « référendum d’initiative citoyenne ».

En effet, c’est pour de bonnes raisons que la plupart des démocraties ont opté pour un gouvernement représentatif plutôt que pour le gouvernement par référendum. À tout le moins en théorie, les représentants du peuple sont en mesure de consacrer davantage de temps à une réflexion sur les compromis intrinsèques à la prise de décision politique, et ont davantage accès à l’expertise que les citoyens moyens. De même, à la différence des citoyens qui débattent au comptoir des cafés, sur Facebook et sur Twitter, les représentants élus voient leurs arguments soumis à un examen public ainsi qu’à une vérification des faits.

C’est également pour de bonnes raisons que certaines formes de décisions publiques se trouvent confiées à des juges, à des banques centrales ou des autorités réglementaires, tous indépendants du pouvoir politique. Protégés des échéances électorales et des lobbies, ces acteurs sont en mesure de fixer une vision à plus long terme, et de préserver les droits des minorités.

En s’affranchissant de ces garde-fous, les référendums en France risqueraient d’ouvrir la porte à l’abrogation des lois qui autorisent l’avortement, qui ont mis fin à la peine de mort, et qui reconnaissent le mariage homosexuel. Ces consultations pourraient également conduire à toutes sortes de politiques économiques démagogiques – de l’abaissement de l’âge du départ à la retraite aux mesures anti-immigration, voire à un « Frexit » pour la sortie de la zone euro ou de l’Union européenne.

D’un autre côté, si le gouvernement refuse de donner une suite réelle aux consultations civiques, le malaise ira en s’aggravant, les gilets jaunes ayant alors la « confirmation » que les élites n’écoutent pas les citoyens lorsque ceux-ci expriment leurs volontés.

Quels aspects positifs pourraient se dégager de cette démarche de consultation ? Un débat réussi permettrait d’impliquer de nouveau les Français dans la vie politique de leur pays. En France, le processus décisionnel est extrêmement centralisé, les politiques uniformes (malgré les timides tentatives du gouvernement visant à promouvoir l’expérimentation), et la participation civique faible. La réticence des élites à faire confiance aux citoyens, combinée au manque d’engagement et à l’immaturité occasionnelle des citoyens, génère en fin de compte une prophétie autoréalisatrice.

A la croisée des chemins

Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que  la volonté de se sentir « exister » - de participer à l’aventure et de se faire entendre dans les médias – soit devenue une composante palpable de l’expérience des gilets jaunes. Seulement voilà, leur désengagement passé et leur faible compréhension des réalités économiques pourraient prédisposer les citoyens français à formuler des exigences catégorielles, plutôt qu’à soutenir des réformes réalistes.

Une consultation correctement structurée, dans le cadre de laquelle les citoyens français soupèseraient le pour et le contre, recueilleraient des faits objectifs, et redécouvriraient le sentiment de communauté, pourrait se révéler une formidable réussite. Une fois que chacun aurait par exemple admis l’existence d’une irréconciliabilité (en l’absence d’une réforme profonde de l’Etat) entre la réduction des impôts et l’amélioration des services publics, un débat pourrait être mené autour de la manière d’atteindre un équilibre optimal des mesures politiques.

Tous les sujets doivent être mis sur la table. Les Français doivent réfléchir à la vocation de chacun des services publics, à la question de savoir si ces services remplissent leurs objectifs pour un coût raisonnable, et à celle de savoir si de meilleures alternatives sont possibles. C’est ce qu’ont fait les Canadiens et les Scandinaves dans les années 1990, lorsqu’ils se sont eux aussi retrouvés confrontés au dysfonctionnement de leurs services publics, à l’augmentation de leur dette publique, ainsi qu’à un taux de chômage élevé.

La France entre enfin dans un processus consistant à moderniser son économie tout en continuant de protéger ses citoyens. Le pays se trouve néanmoins à une croisée des chemins, et le risque demeure que ses citoyens ne l’entraînent sur la voie de l’intolérance et de la démagogie. »

Jean Tirole est le président honoraire de Toulouse School of Economics. Il a obtenu le prix Nobel d’Economie en 2014. 

Amazon : la pieuvre qui suce le sang des producteurs

Amazon : la pieuvre qui suce le sang des producteurs

 

 

Tout va bien pour Amazon qui vient d’approcher uen capitalisation boursière de près de1000 milliards. On parle souvent pour Amazon, et autres plateformes, d’innovation technologique fondamentale ; En fait il s’agit seulement d’un positionnement entre producteurs et consommateurs qui se substituent aux anciens distributeurs grâce à une plateforme internet assez banale. L’idée générale c’est bien évidemment qu’on gagne  bien davantage d’argent à vendre les produits des autres en les mettant en concurrence au plan mondial qu’à fabriquer voire à stocker et à distribuer. Bref les plateformes sont des nouveaux marchands du temple qui vont dévorer les systèmes de production en tirant vers le bas les pris d’achat. Et  ce compte là l’industrie française déjà en voie régulière d’extinction et le secteur agricole auront du mal à résister. En outre pour faciliter la venue de ces plateformes , certains dans la grande distribution passent des accords avec ces plateformes mondiales. Le loup qui entre dans la bergerie. Pas étonnant que des batteries de magasins ferment régulièrement leurs portes Fen rance. Conséquence financière,  le titre Amazon, qui a déjà bondi de près de 57% depuis le début de l’année, a ouvert en hausse à Wall Street, permettant au géant du commerce en ligne de franchir le seuil des 900 milliards de dollars (773,5 milliards d’euros) de capitalisation boursière. Il s’est ensuite retourné à la baisse et perdait 0,33% à 1.837,9 dollars à 14h39 GMT, alors que l’indice S&P-500 était globalement stable au même moment (-0,08%). Amazon n’est devancé que par Apple pour le titre de plus grande capitalisation boursière au monde. Le fabricant de l’iPhone, dont le titre abandonne 0,7% à 190,12 dollars, vaut pour sa part près de 935 milliards de dollars.

Fillon : « finis le sang et les larmes »

Fillon : «  finis le sang et les larmes »

 

Le candidat qui avait choisi le choc pour redresser un pays en faillite choisit à nouveau d’arrondir les angles au moins dans la forme ;  il avait d’ailleurs déjà fortement amendé ses propositions sur la sécu.  Il promet aussi d’alléger la fiscalité reprenant notamment sur le travail reprenant à son compte les propositions de Macron. « Je ne serai pas le président de l’austérité ou du sang et des larmes, pour la simple raison que l’austérité, le sang et les larmes, les Français les ont déjà aujourd’hui, parce que nous n’avons pas su faire les réformes nécessaires », a-t-il lancé à la tribune devant quelque 6.000 personnes, selon les organisateurs. François Fillon a détaillé sa pensée, affirmant son intention d’ »alléger les prélèvements amputant les salaires, pour qu’un même travail rapporte plus à la fin du mois ». Il a également dit vouloir « baisser les charges pesant sur les entreprises pour qu’elles retrouvent de la compétitivité et puissent investir pour gagner des parts de marché à l’étranger et innover », mais aussi « mettre un terme à l’utopie désastreuse des 35 heures, exception française que personne dans le monde n’a jamais songé à copier ». François Fillon s’est déclaré favorable au doublement des seuils sociaux, à la mise en place d’une « flat tax » à 30% sur les revenus du capital, ainsi qu’à la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF). « Il faut enfin supprimer l’ISF, cet impôt le plus bête du monde dont nous avons l’exclusivité, par lequel la France croit punir les riches, alors qu’elle ne fait que se punir elle-même », a-t-il fait valoir. « Faut-il être fou pour préférer assommer les fortunes françaises que de ramper devant les fonds de pension étrangers ? », a-t-il ajouté.  Actuellement en retard sur Marine Le Pen et Emmanuel Macron dans les sondages d’intention de vote, François Fillon s’est montré ferme sur les questions d’immigration, promettant de la réduire « au strict minimum en fixant des quotas en fonction des capacités d’accueil » et avec la nécessité « d’attendre deux ans avant de toucher les prestations sociales ». François Fillon n’a pas ciblé directement ses adversaires, se contentant d’une allusion au candidat d’En Marche! Emmanuel Macron, copieusement hué par le public lors du discours d’introduction de Laurent Wauquiez. En référence à l’ancien ministre, lui-même en meeting à Pau (Pyrénées-Atlantiques), François Fillon a dit refuser « une société où tout est figé au nom d’un immobilisme mou qui saute sur son strapontin tous les martins en s’écriant ‘En Marche! En Marche!’ pour ne pas avoir à avancer ».

Nationalité : pour le droit du sang » (Mariton)

Nationalité : pour le droit du sang » (Mariton)

 

Pendant que Nicolas Sarkozy se contredit et se slalome entre le droit du sang et le droit du sol, Hervé Mariton,  lui, se prononce clairement pour le droit du sang. Une question évidemment complexe que les attentats commis par des Français souvent d’origine étrangère risquent de remettre en débat. Il n’est pas certain que le contexte de période électorale constitue le meilleur environnement pour traiter de cette question ; certains comme Mariton ou Sarkozy naviguent en effet  sur les terres de l’extrême droite. Mais le problème reviendra nécessairement un jour ou l’autre sur la table comme celui d’ailleurs de la déchéance de nationalité. Pas seulement pour des questions de sécurité mais surtout peut-être pour le problème de la cohérence entre la nationalité et l’adhésion aux valeurs républicaines avec les droits et les devoirs que cela implique.  Nicolas Sarkozy, lui, a livré une longue interview dans Valeurs Actuelles, ce jeudi 11 août, intitulée « Dernières confidences avant la bataille ». Nicolas Sarkozy y confie sentir que la République suffoque. « En vingt mois, il y a eu 237 Français assassinés. Ils le sont parce que les barbares qui nous attaquent croient que nous sommes faibles. Voilà la vérité. Et donc ils se déchaînent. Cette situation est insupportable », explique le président des Républicains. Sur le voile à l’université, il ajoute que « la République ne reculera plus sur rien. Cela implique d’interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l’université comme dans l’entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires« .  Candidat déclaré à la primaire de la droite, Hervé Mariton a souhaité réagir aux propos du chef de son parti : « Qui sommes-nous avant d’exclure ? (…) J’ai pris position très clairement pour le droit du sang comme régime principal. On est Français parce que l’un des parents est Français. On peut le devenir si on démontre son assimilation ».  À l’antenne de RTL, l’ancien candidat pour la présidence du parti rappelle que Nicolas Sarkozy s’était opposé au droit du sang. Désormais, « c’est une demi-mesure mais qui ne va pas au bout des choses, qui n’est pas franche. Il conçoit que le droit du sol, tel qu’il existe aujourd’hui, ne fonctionne pas. Il commence à le comprendre mais il ne va pas jusqu’au bout. Je ne veux pas de demi-mesure, je veux des réponses franches, je ne veux plus de la rupture en peau de lapin, assène-t-il. Nicolas Sarkozy s’est contredit sur la famille, il se contredit sur le droit du sol. On a besoin d’un contrat clair pour 2017″. Dans le cas où Nicolas Sarkozy qui n’est pas encore déclaré officiellement, remporte la primaire à droite, Hervé Mariton assure qu’il le soutiendra. « Je suis un homme cohérent, rigoureux et simple. Je participe à une compétition dont je respecte les règles du jeu. Je ne suis pas le meilleur dans le théâtre politique mais je peux être très courtois à l’égard de Nicolas Sarkozy et m’inquiéter de ce que je lis dans Valeurs Actuelles« .

(. Avec RTL)

Nationalité : « Non au droit du sang »( Juppé)

Nationalité : «  Non au droit du sang »( Juppé)

 

Pour répondre à Sarkozy qui faute de programme marche dans les baskets du FN, Juppé se prononce contre la suppression du droit du sol tout en régulant mieux ses conditions. Alain Juppé a en effet estimé jeudi que la suppression du droit du sol en France serait une « erreur manifeste« , tout en appelant à le réformer. « La suppression pure et simple du droit du sol serait pour moi une erreur manifeste », indique le maire de Bordeaux, dans un billet diffusé sur le site de soutien à sa candidature pour la primaire en vue de la présidentielle de 2017 (www.ajpourlafrance.fr). Pour l’ancien Premier ministre, « supprimer le droit du sol reviendrait à remettre en cause notre modèle français, basé notamment sur l’ouverture et l’intégration de personnes d’origine différente ». Mais, selon lui, « il est inutile de nier que le droit du sol, tel qu’il est actuellement défini, comporte des faiblesses ». Il estime que « ce n’est pas le droit du sol qui pose problème, mais son détournement », surtout lorsqu’il est considéré comme un « moyen d’acquisition de la nationalité française pour leur enfant ou pour eux-mêmes par des personnes étrangères en situation irrégulière« . Il cite en particulier les départements d’Outre-mer frontaliers d’autres pays, comme Mayotte ou la Guyane. En métropole, « notre système de prise en charge médicale gratuite des personnes en situation irrégulière facilite sans doute ces abus« , souligne le maire de Bordeaux, qui préconise de conditionner la procédure d’acquisition de la nationalité française pour les enfants nés en France « à la régularité du séjour d’au moins l’un des deux parents au moment de la naissance« . Il cite notamment l’instauration d’une telle mesure « au Royaume-Uni dès les années 80, en Irlande depuis 2005 ou encore en Allemagne, lorsqu’elle a introduit le droit du sol dans sa législation en 2000″. Selon Alain Juppé, une telle disposition pour avoir un « effet dissuasif ». »Elle ne serait pas un retour à une nation ‘ethnique’, en opposition à la nation ‘civique’ et ne signerait en aucun cas le retour au droit du sang, mais permettrait simplement une application plus scrupuleuse du droit du sol », conclut l’ancien Premier ministre. Les Républicains ont annoncé mi-juin la tenue, sans date précise, d’un « groupe de travail » chargé de plancher sur le droit du sol.





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