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Italie: Salvini éjecté du gouvernement

Italie: Salvini éjecté du gouvernement

 

Salvini, le représentant de l’ultra droite qui était ministre de l’intérieur se trouve de fait éjecté du gouvernement après la démission de Conte. La démission du gouvernement était inévitable après la dénonciation de l’accord politique entre la ligue et le mouvement cinq étoiles. Le problème, c’est que mécaniquement Salvini se trouve écarté d’un gouvernement qui lui permettait de se mettre en valeur et même de donner l’impression d’en être le vrai patron. Comme le Sénat a refusé la perspective de nouvelles élections, la recomposition du gouvernement italien fera sans Salvini. Le mouvement cinq étoiles va maintenant tenter de rechercher une alliance avec le mouvement démocrate et d’autres partis mais sans la ligue. Faute d’accord il faudra dissoudre le Parlement et les Italiens retourneront aux urnes, trois ans et demi avant le terme théorique de la législature et en pleine période d’arbitrages budgétaires.

Entre les législatives de mars 2018 et les sondages actuels, le rapport de force électoral entre les deux partenaires de la coalition s’est totalement renversé, et Salvini, dont la Ligue est mesurée autour de 34-39% dans les intentions de vote, espère pouvoir, à la faveur d’un retour aux urnes, gouverner seul ou avec l’apport de ses anciens alliés de Forza Italia et Fratelli

La crise politique déclenchée par Salvini intervient en plein milieu de l’été, à un moment charnière dans le fonctionnement des institutions italiennes. Dans son discours devant le Sénat, Giuseppe Conte a expliqué que la motion de censure déposée par la Ligue, et finalement retirée sans pour autant le dissuader de démissionner, risquait d’avoir pour conséquence des retards dans la préparation du budget.

Or la loi de finances 2020 sera cruciale car l’Italie pourrait subir, en application d’engagements pris auprès de la Commission européenne, une hausse automatique de la TVA dès le mois de janvier si elle ne parvient pas à trouver par d’autres moyens les 23 milliards d’euros de recettes attendues de cette hausse. Avec une dette publique à 134% de son produit intérieur brut (PIB), l’Italie est, derrière la Grèce, le deuxième pays le plus endetté de la zone euro. Et la croissance de son économie est tombée à zéro.

Face aux sénateurs, Giuseppe Conte, qui n’appartient ni à la Ligue, ni au Mouvement 5 Etoiles de Luigi di Maio, a accusé Matteo Salvini d’avoir sacrifié l’Italie à ses seuls intérêts personnels et partisans. “Sa décision pose un risque grave pour ce pays”, a-t-il dit. “Elle risque de plonger le pays dans une spirale d’incertitude politique et d’instabilité financière.”

“Nous n’avons pas besoin d’homme qui ont les ‘pleins pouvoirs’, mais de personnalités qui ont une culture des institutions et un sens des responsabilités”, a poursuivi Conte.

Face à ces accusations, Salvini a répliqué en fustigeant les partis qui, a-t-il dit, ont peur de se soumettre au vote populaire et de perdre de leur influence.

Son objectif politique, a-t-il dit, est de défier les règles budgétaires de l’Union européenne quant l’Italie, dit-il, aurait besoin d’un plan de relance de l’économie d’au moins 50 milliards d’euros.

“Je n’ai pas peur”, a affirmé Salvini. “Je ne veux pas que l’Italie soit l’esclave de qui que ce soit, je ne veux pas que l’Italie soit enchaînée comme un petit chien.” L’union européenne est très attentive à la situation financière de l’Italie est assez dérive ; des dérives qui pourraient bousculer l’euro est diffusé la crise italienne dans d’autres pays.

Italie : le coup de force de Matteo Salvini rejeté

Italie : le coup de force de Matteo Salvini rejeté

 

Le coup de force du représentant de la ligue a échoué. Pourtant Matteo Salvini, ministre de l’intérieur, s’était efforcé d’apparaître comme le vrai chef de gouvernement afin le moment venu d’imposer totalement son parti. C’est pourquoi il a demandé soudainement des élections législatives qu’il pensait remporter afin de gouverner seul et de renvoyer le mouvement cinq étoiles dans l’opposition. Finalement c’est l’inverse qui va se produire Salvini risque de rejoindre l’opposition puisque le Sénat s’est opposé à des élections législatives qui sans doute auraient été mortifères pour le pays eu égard à la situation économique et à l’endettement. La porte semble ouverte maintenant à une alliance entre le mouvement  cinq étoiles, ancien allié de Salvini, et le parti démocrate de Renzi.

Le leader de l’extrême droite italienne a perdu une première manche, mardi. Le Sénat italien a repoussé la motion de censure contre le gouvernement de Giuseppe Conte, qui reposait depuis 14 mois sur une alliance entre la Ligue de Salvini et le Mouvement 5 Etoiles (M5S) de Luigi Di Maio. Le ministre de l’Intérieur, qui avait fait exploser la coalition la semaine dernière, appelait au vote de ce texte au plus vite pour retourner aux urnes, alors que les sondages lui sont favorables.

Au lieu de cela, les sénateurs ont demandé à Giuseppe Conte de venir s’exprimer au Parlement mardi prochain, pour tenter de dénouer la crise. Pour faire barrage à Salvini, c’est-à-dire en refusant la défiance contre l’exécutif, le M5S a reçu le soutien du Parti démocrate, de centre-gauche, emmené par l’ancien Premier ministre Matteo Renzi et contre l’avis du chef actuel de cette formation, Nicola Zingaretti, qui souhaitait également des élections au plus vite.

Les observateurs ont ainsi vu dans ce scrutin une première étape à la constitution d’une majorité alternative à celle qui a gouverné le pays jusqu’à présent. Sans la Ligue, donc, mais avec une association entre les sociaux-démocrates et les populistes.

A l’inverse, Matteo Salvini avait de son côté renoué avec ses vieux alliés de la droite traditionnelle, Forza Italia de l’ancien leader Silvio Berlusconi et les néo-fascistes de Frères d’Italie. Mais cela restait insuffisant pour disposer d’une majorité au Sénat.  D’ici au 20 août, le jeu reste donc très ouvert. Une alliance PD-M5S pourrait déboucher sur un nouveau gouvernement de courte durée, formé de techniciens pour adopter le budget et préparer de nouvelles élections, ou sur un exécutif remanié, formé de ministres M5S, appuyé par le PD et d’autres formations. Mais en l’absence d’une majorité solide, des élections redeviendraient inéluctables.

 




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