Archive pour le Tag 'salariés'

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Florange: les salariés trahis ; le gouvernement plombé

Florange: les salariés trahis ; le gouvernement plombé

Cette affaire de Florange est encore trop chaude, les médias hésitent encore à en faire le bilan. Surtout un dimanche où il faut parler d’autre chose : du sport et des faits divers. « Les grandes plumes » sont en vacances, il faudra attendre la semaine prochaine pour faire une analyse u peu pertinente et mesurer les dégâts.  Ce qui est certain c’est que Florange présentait de graves problèmes de compétitivité et que ce site demandait à être modernisé ; donc des investissements. Contrairement à ce qu’affirme Ayrault Mittal ne s’est nullement engagé sur l’éventuel projet Ulcos, du coup l’avenir des hauts fourneaux est plus qu’hypothétique. Le géant de l’acier ArcelorMittal s’est dit samedi satisfait du compromis qu’il a trouvé avec le gouvernement sur Florange mais pas  les syndicats qui se sentent trahis.  Comme d’habitude Hollande s’est montré incapable de trancher ; comme le pense la CFDT, ce dossier risque de plomber la popularité du gouvernement qui avait déjà plombé Sarkozy. Les syndicats n’ont pas apprécié  l’arbitrage de M. Ayrault, au terme duquel les 629 salariés menacés du site mosellan échappent à un plan social pour l’instant, mais qui n’infléchit pas réellement la position d’ArcelorMittal, qui fait des concessions financières mais pas stratégiques. . Dans le cadre de l’environnement économique actuel, il s’agit d’un bon accord qui permet à l’aval de Florange de pouvoir continuer à se développer et à fournir des aciers à très haute valeur ajoutée », a commenté samedi dans un communiqué le vice-président des aciers plats pour l’Europe Henri Blaffard.  Mais la vérité c’est que  toutes ces tractations n’ont pas fait varier d’un iota un des points essentiels de la stratégie de Lakshmi Mittal: les hauts-fourneaux de Florange ne devraient plus cracher de brames d’acier brut. La négociation a abouti à des investissements sur « l’aval », c’est-à-dire la transformation de l’acier en produits industriels élaborés et non sur « l’amont », la production d’acier proprement dite.  Le gouvernement s’abrite derrière le projet européen Ulcos qui est supposé à terme permettre à un des haut-fourneaux de Florange de produire de l’acier en émettant beaucoup moins de CO2 pour faire meilleure figure, car il affirme qu’ArcelorMittal s’est engagé sur ce dossier.  Et c’est peut être là qu’il y a un loup: ArcelorMittal ne faisait samedi dans son communiqué aucun commentaire sur le projet Ulcos, malgré les questions de l’AFP sur ce point précis, tandis que dans un communiqué publié quelques minutes après, Jean-Marc Ayrault inscrivait « le projet Ulcos » dans les engagements pris par le groupe.  Interrogé, M. Montebourg a rappelé que le projet n’était pas abouti, que Mittal s’était simplement « engagé à étudier le projet », et a renvoyé la balle à Jean-Marc Ayrault. En conclusion un dossier économiquement mal ficelé dès le départ et politiquement maintenant pourri. Le gouvernement va payer très cher cette affaire emblématique du flou de la politique industrielle actuelle.

 

64% de salariés pourraient dire non aux 35h pour sauver l’entreprise

64% de salariés prêts pourraient dire non aux 35h pour sauver l’entreprise

La culture économique de français progresse mais…. lentement comme pour le gouvernement qui a découvert récemment la compétitivité. Une majorité de salariés seraient prêts à renoncer aux 35 heures (64%), accepter un gel des salaires (59%) ou des périodes de chômage partiel (54%) pour éviter un plan social dans leur entreprise, selon un sondage Ipsos pour le Cesi – groupe de formation continue – publié lundi en partenariat avec Le Figaro. Une minorité (32%) accepterait en revanche de voir légèrement diminuer son salaire, selon ce 5ème baromètre de l’Observatoire social de l’entreprise dont un volet est cette année consacré au thème « chômage et employabilité dans un contexte de crise ». Interrogés sur leur perception des efforts acceptables par leurs salariés, au coeur des accords de sauvegarde (aussi appelés « compétitivité-emploi ») discutés dans le cadre de la négociation syndicats-patronat sur le marché du travail, les chefs d’entreprises offrent des réponses approchantes. Cette enquête montre que la peur du chômage est forte chez les salariés : 61% pensent qu’ils seront un jour dans cette situation au cours de leur carrière et 27% jugent importante la probabilité de perdre leur emploi dans les deux ans.Cette peur est renforcée par le fait que 7 salariés sur 10 (69%) pensent qu’il leur serait plutôt difficile de retrouver un emploi (les plus de 50 ans et ouvriers surtout).

 

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