Archive pour le Tag 'salariés'

Image des Syndicats : toujours positive auprès des salariés malgré le déclin

Image des Syndicats : toujours positive auprès des salariés malgré le déclin

Par Tristan Haute, Maître de conférences, Université de Lille dans the conversation


Le mouvement social contre la réforme des retraites a suscité un certain étonnement quant à la place qu’y occupent les organisations syndicales. Celles-ci sont parvenues à s’unir dans la durée et à mobiliser plusieurs millions de personnes dans les rues depuis le 19 janvier 2023. Non seulement le mouvement social qu’elles portent s’avère particulièrement populaire, mais c’est aussi le cas des modes d’action privilégiés et en particulier de l’appel à « bloquer le pays » du 7 mars 2023. En outre, selon plusieurs enquêtes d’opinion, les organisations syndicales sont celles qui incarnent le mieux l’opposition au gouvernement et au Président de la République. Enfin, la centralité des syndicats et de leurs « directions » ne semble pas, pour l’heure, être remise en cause que ce soit par d’autres organisations, notamment politiques, ou par des bases parfois mythifiées comme plus combatives.

Ces éléments n’ont toutefois rien de surprenant. En effet, un examen minutieux du rapport des salariés aux syndicats ces dernières années révèle que, si les salariés sont peu syndiqués, ils ont toutefois une bonne image des syndicats.

Nombreux seraient, depuis déjà plusieurs décennies, les indices d’un déclin du fait syndical en France. La syndicalisation, déjà très faible depuis plusieurs décennies, a enregistré un léger recul ces dernières années. En 2019, 10,3 % des salariés étaient syndiqués contre 11,2 % en 2013. Il en est de même de la participation des salariés aux grèves et aux élections professionnelles qui déclinent depuis le milieu des années 2000. Enfin, la « confiance » des salariés dans les syndicats est minoritaire (45,1 % dans l’édition 2022 du baromètre de la confiance politique du CEVIPOF).

Plusieurs événements ont d’ailleurs pu récemment illustrer ce déclin syndical, comme le mouvement des « gilets jaunes » qui s’est construit à l’hiver 2018-2019 en dehors des organisations syndicales ou encore la crise sanitaire qui, avec le recours massif à un télétravail quasi permanent, a pu éloigner les salariés des syndicats.

Cependant, un examen plus attentif des rapports des salariés aux organisations syndicales vient nuancer un tel discours décliniste. Ainsi, les exemples de mobilisations impulsées par les organisations syndicales ayant connu un certain succès en termes de participation des salariés et de popularité ne manquent pas ces dernières années, à commencer par le mouvement contre le projet de réforme des retraites de l’hiver 2019-2020.

Surtout, le rapport des salariés aux syndicats, s’il s’est distendu, n’est pas rompu. Ainsi si, en 2016, seuls 11 % des salariés étaient syndiqués et si seuls 6,9 % avaient fait grève cette même année (alors qu’avait eu lieu un mouvement social interprofessionnel contre la Loi Travail), 43 % avaient voté aux dernières élections professionnelles selon l’enquête SRCV, un chiffre qui n’est pas négligeable d’autant plus que nombre de salariés ne peuvent voter à ces élections faute de scrutin sur leur lieu de travail.

De plus, la « confiance » des salariés dans les syndicats n’a que très peu évolué depuis la fin des années 1970 : en 1978, 50,1 % des salariés faisaient confiance aux syndicats selon l’enquête post-électorale du CEVIPOF contre 45,1 % en 2022 alors même que, sur la même période, le taux de syndicalisation en France a fortement décliné. Ce paradoxe se retrouve à l’échelle européenne. Enfin, dépasser cette notion de « confiance » permet de faire état d’une image plus positive des syndicats.

L’indicateur retenu pour apprécier l’image qu’ont les salariés des syndicats est souvent la confiance qu’ils placent en eux. Or, cette notion de confiance apparaît problématique. En effet, le degré de confiance peut s’exprimer de manière générale (sentiment de confiance) ou pour un objectif particulier (défendre l’emploi, les salaires, les conditions de travail… au niveau local, au niveau sectoriel ou au niveau national) et, dans ce dernier cas, la capacité d’action des syndicats ne dépend pas uniquement d’eux-mêmes, mais aussi du contexte politique, économique et social.

Plusieurs analyses mettent d’ailleurs au jour les attitudes ambivalentes des salariés vis-à-vis des syndicats. Ainsi, en Belgique, où plus de la moitié des salariés sont syndiqués (57,2 %), la faible « confiance » dans les syndicats (23,8 %) s’articule avec une large approbation de leur nécessité pour protéger les droits sociaux et avec un sentiment majoritaire que les syndicats défendent les intérêts des salariés et des chômeurs.

59,1 % des salariés estiment que « les travailleurs ont besoin de syndicats forts pour protéger leurs intérêts ». Shutterstock
En France, diversifier les indicateurs mesurant l’image qu’ont les salariés des syndicats fait apparaître une forte demande de syndicats, à l’image de ce qui est observé au niveau européen, et une certaine appréciation de leurs actions.

Dans une enquête ISSP parue en 2015, 59,1 % des salariés répondants estiment que « les travailleurs ont besoin de syndicats forts pour protéger leurs intérêts » et seuls 23,4 % estiment que « des syndicats forts sont mauvais pour l’économie de la France ». De même, dans l’enquête post-électorale People2022 que nous avons réalisée à l’issue du second tour de l’élection présidentielle de 2022, 64,5 % des salariés répondants sont d’accord avec le fait que les syndicats rendent des services aux salariés et seuls 23,9 % sont en désaccord avec cette affirmation.

Les attitudes des salariés à l’égard des syndicats varient toutefois fortement selon leurs caractéristiques sociales et selon leur positionnement politique. Les jeunes n’ont ainsi, contrairement à une idée reçue, pas une plus mauvaise perception des syndicats que leurs aînés alors que les femmes salariées ont le plus souvent une perception positive des syndicats. De même, le fait de côtoyer l’action syndicale est fortement corrélé à l’expression d’opinions très positives à l’égard des syndicats.

Sur le plan socioprofessionnel, la perception des syndicats est moins positive dans les petits établissements et surtout dans les couches supérieures du salariat du secteur privé, et en particulier des cadres et professions intermédiaires administratives et commerciales, des salariés les plus autonomes et des salariés travaillant au forfait (trois groupes qui se recoupent fortement).

À l’opposé, les salariés du public, qu’ils soient cadres ou, dans une moindre mesure, employés, ainsi que certaines fractions des couches inférieures du salariat du secteur privé ont une perception bien plus positive des syndicats, y compris les salariés en contrat précaire ou qui craignent perdre leur emploi. Les syndicats, s’ils ne parviennent pas à faire adhérer une partie significative des classes populaires salariées, notamment dans les fractions les plus précarisées, bénéficient donc encore, parmi ces salariés, d’une image quasiment aussi positive que dans le secteur public et bien plus positive que parmi les fractions supérieures et stabilisées du salariat du secteur privé.

Au-delà des caractéristiques socioprofessionnelles, on constate également que les attitudes des salariés à l’égard des syndicats varient fortement selon leur positionnement politique sur un axe gauche-droite. Plus les salariés se situent à gauche, plus ils ont une perception positive des syndicats (voir tableau), à l’image de ce qui a déjà été observé au niveau européen. À l’inverse, les salariés se positionnant très à droite, s’ils peuvent manifester une certaine défiance à l’égard du gouvernement, se montrent significativement plus hostiles aux syndicats. Ce résultat révèle ainsi que si, lors du mouvement social actuel, l’opposition au gouvernement peut être aussi intense à l’extrême droite qu’à gauche, le fait d’approuver l’action des syndicats et, plus encore, de participer à la mobilisation reste bien plus répandu parmi les salariés qui se positionnent à gauche.

À ce titre, rappelons que les syndiqués non seulement votent davantage pour la gauche, mais qu’ils ont également des attitudes davantage pro-environnementales, favorables aux droits des immigrés ou encore favorables aux droits des personnes LGBTQI+.

Pour terminer, l’analyse que nous avons mené des enquêtes REPONSE (Relations professionnelles et négociations d’entreprise) réalisées en 2011 et en 2017 par le Ministère du travail montre un tassement des attitudes favorables aux syndicats des salariés du secteur privé, non pas au profit d’attitudes défavorables (elles aussi en recul), mais d’attitudes indifférentes.

Les attitudes indifférentes sont plus répandues parmi les femmes salariées, parmi les salariés les moins diplômés, parmi les salariés les plus jeunes ainsi que parmi les salariés précaires et, plus généralement, parmi les salariés qui ne sont pas confrontés, sur leur lieu de travail, à l’action syndicale. Cette indifférence qui progresse représente un second défi pour les organisations syndicales qui doivent sans cesse repenser leurs modalités de contact avec les salariés dans un contexte de déstabilisation des collectifs de travail (recours accru à la sous-traitance, aux contrats précaires ou encore au télétravail).

Le premier défi des organisations syndicales, a fortiori dans le cadre du mouvement social actuel, est dès lors de transformer cette perception plutôt positive des syndicats en participation effective à la mobilisation, ce qui n’a rien d’évident tant la

Syndicats : image toujours positive auprès des salariés malgré le déclin

Syndicats : image toujours positive auprès des salariés malgré le déclin

Par Tristan Haute, Maître de conférences, Université de Lille dans the conversation


Le mouvement social contre la réforme des retraites a suscité un certain étonnement quant à la place qu’y occupent les organisations syndicales. Celles-ci sont parvenues à s’unir dans la durée et à mobiliser plusieurs millions de personnes dans les rues depuis le 19 janvier 2023. Non seulement le mouvement social qu’elles portent s’avère particulièrement populaire, mais c’est aussi le cas des modes d’action privilégiés et en particulier de l’appel à « bloquer le pays » du 7 mars 2023. En outre, selon plusieurs enquêtes d’opinion, les organisations syndicales sont celles qui incarnent le mieux l’opposition au gouvernement et au Président de la République. Enfin, la centralité des syndicats et de leurs « directions » ne semble pas, pour l’heure, être remise en cause que ce soit par d’autres organisations, notamment politiques, ou par des bases parfois mythifiées comme plus combatives.

Ces éléments n’ont toutefois rien de surprenant. En effet, un examen minutieux du rapport des salariés aux syndicats ces dernières années révèle que, si les salariés sont peu syndiqués, ils ont toutefois une bonne image des syndicats.

Nombreux seraient, depuis déjà plusieurs décennies, les indices d’un déclin du fait syndical en France. La syndicalisation, déjà très faible depuis plusieurs décennies, a enregistré un léger recul ces dernières années. En 2019, 10,3 % des salariés étaient syndiqués contre 11,2 % en 2013. Il en est de même de la participation des salariés aux grèves et aux élections professionnelles qui déclinent depuis le milieu des années 2000. Enfin, la « confiance » des salariés dans les syndicats est minoritaire (45,1 % dans l’édition 2022 du baromètre de la confiance politique du CEVIPOF).

Plusieurs événements ont d’ailleurs pu récemment illustrer ce déclin syndical, comme le mouvement des « gilets jaunes » qui s’est construit à l’hiver 2018-2019 en dehors des organisations syndicales ou encore la crise sanitaire qui, avec le recours massif à un télétravail quasi permanent, a pu éloigner les salariés des syndicats.

Cependant, un examen plus attentif des rapports des salariés aux organisations syndicales vient nuancer un tel discours décliniste. Ainsi, les exemples de mobilisations impulsées par les organisations syndicales ayant connu un certain succès en termes de participation des salariés et de popularité ne manquent pas ces dernières années, à commencer par le mouvement contre le projet de réforme des retraites de l’hiver 2019-2020.

Surtout, le rapport des salariés aux syndicats, s’il s’est distendu, n’est pas rompu. Ainsi si, en 2016, seuls 11 % des salariés étaient syndiqués et si seuls 6,9 % avaient fait grève cette même année (alors qu’avait eu lieu un mouvement social interprofessionnel contre la Loi Travail), 43 % avaient voté aux dernières élections professionnelles selon l’enquête SRCV, un chiffre qui n’est pas négligeable d’autant plus que nombre de salariés ne peuvent voter à ces élections faute de scrutin sur leur lieu de travail.

De plus, la « confiance » des salariés dans les syndicats n’a que très peu évolué depuis la fin des années 1970 : en 1978, 50,1 % des salariés faisaient confiance aux syndicats selon l’enquête post-électorale du CEVIPOF contre 45,1 % en 2022 alors même que, sur la même période, le taux de syndicalisation en France a fortement décliné. Ce paradoxe se retrouve à l’échelle européenne. Enfin, dépasser cette notion de « confiance » permet de faire état d’une image plus positive des syndicats.

L’indicateur retenu pour apprécier l’image qu’ont les salariés des syndicats est souvent la confiance qu’ils placent en eux. Or, cette notion de confiance apparaît problématique. En effet, le degré de confiance peut s’exprimer de manière générale (sentiment de confiance) ou pour un objectif particulier (défendre l’emploi, les salaires, les conditions de travail… au niveau local, au niveau sectoriel ou au niveau national) et, dans ce dernier cas, la capacité d’action des syndicats ne dépend pas uniquement d’eux-mêmes, mais aussi du contexte politique, économique et social.

Plusieurs analyses mettent d’ailleurs au jour les attitudes ambivalentes des salariés vis-à-vis des syndicats. Ainsi, en Belgique, où plus de la moitié des salariés sont syndiqués (57,2 %), la faible « confiance » dans les syndicats (23,8 %) s’articule avec une large approbation de leur nécessité pour protéger les droits sociaux et avec un sentiment majoritaire que les syndicats défendent les intérêts des salariés et des chômeurs.

59,1 % des salariés estiment que « les travailleurs ont besoin de syndicats forts pour protéger leurs intérêts ». Shutterstock
En France, diversifier les indicateurs mesurant l’image qu’ont les salariés des syndicats fait apparaître une forte demande de syndicats, à l’image de ce qui est observé au niveau européen, et une certaine appréciation de leurs actions.

Dans une enquête ISSP parue en 2015, 59,1 % des salariés répondants estiment que « les travailleurs ont besoin de syndicats forts pour protéger leurs intérêts » et seuls 23,4 % estiment que « des syndicats forts sont mauvais pour l’économie de la France ». De même, dans l’enquête post-électorale People2022 que nous avons réalisée à l’issue du second tour de l’élection présidentielle de 2022, 64,5 % des salariés répondants sont d’accord avec le fait que les syndicats rendent des services aux salariés et seuls 23,9 % sont en désaccord avec cette affirmation.

Les attitudes des salariés à l’égard des syndicats varient toutefois fortement selon leurs caractéristiques sociales et selon leur positionnement politique. Les jeunes n’ont ainsi, contrairement à une idée reçue, pas une plus mauvaise perception des syndicats que leurs aînés alors que les femmes salariées ont le plus souvent une perception positive des syndicats. De même, le fait de côtoyer l’action syndicale est fortement corrélé à l’expression d’opinions très positives à l’égard des syndicats.

Sur le plan socioprofessionnel, la perception des syndicats est moins positive dans les petits établissements et surtout dans les couches supérieures du salariat du secteur privé, et en particulier des cadres et professions intermédiaires administratives et commerciales, des salariés les plus autonomes et des salariés travaillant au forfait (trois groupes qui se recoupent fortement).

À l’opposé, les salariés du public, qu’ils soient cadres ou, dans une moindre mesure, employés, ainsi que certaines fractions des couches inférieures du salariat du secteur privé ont une perception bien plus positive des syndicats, y compris les salariés en contrat précaire ou qui craignent perdre leur emploi. Les syndicats, s’ils ne parviennent pas à faire adhérer une partie significative des classes populaires salariées, notamment dans les fractions les plus précarisées, bénéficient donc encore, parmi ces salariés, d’une image quasiment aussi positive que dans le secteur public et bien plus positive que parmi les fractions supérieures et stabilisées du salariat du secteur privé.

Au-delà des caractéristiques socioprofessionnelles, on constate également que les attitudes des salariés à l’égard des syndicats varient fortement selon leur positionnement politique sur un axe gauche-droite. Plus les salariés se situent à gauche, plus ils ont une perception positive des syndicats (voir tableau), à l’image de ce qui a déjà été observé au niveau européen. À l’inverse, les salariés se positionnant très à droite, s’ils peuvent manifester une certaine défiance à l’égard du gouvernement, se montrent significativement plus hostiles aux syndicats. Ce résultat révèle ainsi que si, lors du mouvement social actuel, l’opposition au gouvernement peut être aussi intense à l’extrême droite qu’à gauche, le fait d’approuver l’action des syndicats et, plus encore, de participer à la mobilisation reste bien plus répandu parmi les salariés qui se positionnent à gauche.

À ce titre, rappelons que les syndiqués non seulement votent davantage pour la gauche, mais qu’ils ont également des attitudes davantage pro-environnementales, favorables aux droits des immigrés ou encore favorables aux droits des personnes LGBTQI+.

Pour terminer, l’analyse que nous avons mené des enquêtes REPONSE (Relations professionnelles et négociations d’entreprise) réalisées en 2011 et en 2017 par le Ministère du travail montre un tassement des attitudes favorables aux syndicats des salariés du secteur privé, non pas au profit d’attitudes défavorables (elles aussi en recul), mais d’attitudes indifférentes.

Les attitudes indifférentes sont plus répandues parmi les femmes salariées, parmi les salariés les moins diplômés, parmi les salariés les plus jeunes ainsi que parmi les salariés précaires et, plus généralement, parmi les salariés qui ne sont pas confrontés, sur leur lieu de travail, à l’action syndicale. Cette indifférence qui progresse représente un second défi pour les organisations syndicales qui doivent sans cesse repenser leurs modalités de contact avec les salariés dans un contexte de déstabilisation des collectifs de travail (recours accru à la sous-traitance, aux contrats précaires ou encore au télétravail).

Le premier défi des organisations syndicales, a fortiori dans le cadre du mouvement social actuel, est dès lors de transformer cette perception plutôt positive des syndicats en participation effective à la mobilisation, ce qui n’a rien d’évident tant la participation gréviste et manifestante de salariés confrontés à la précarité ou à une faible rémunération apparaît difficile.

Sondage: 37 % des salariés incapables de travailler jusqu’à la retraite

Sondage: 37 % des salariés incapables de travailler jusqu’à la retraite

Près de neuf millions de personnes, soit 37 % des salariés, ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite, selon une enquête de la Dares publiée jeudi 9 mars. Ce sentiment baisse si de l’autonomie est donnée aux salariés.

Selon l’étude du service statistiques du ministère du Travail réalisée en 2019 auprès de 40 000 personnes, cette « insoutenabilité du travail » est nettement plus forte chez les moins de 30 ans (59 %) que chez les plus de 50 ans (18 %) qui ont souvent quitté les postes les plus exposés et ont un « horizon plus rapproché de la retraite ». Elle aussi très forte chez les femmes ayant des enfants en bas âge (57 %).

Les métiers d’ouvriers non qualifiés, comme la manutention ou les chaînes de production, au contact du public, comme les caissiers ou les employés de la banque, ou dans le soin, comme les infirmières et les aides-soignantes, sont considérés comme les « moins soutenables ». De l’autre côté, les métiers les « plus soutenables » sont davantage exercés dans des bureaux.

Par ailleurs, ce sentiment d’insoutenabilité concerne 58 % des salariés exposés à des contraintes psycho-sociales (travail intense, exigences émotionnelles, insécurité socio-économique, conflit de valeurs, rapports sociaux dégradés), 46 % de ceux exposés à des contraintes physiques (bruit, chaleur, humidité, travail debout, port de charges lourdes) et 61 % de ceux exposés aux deux. Ces salariés ont des carrières plus hachées que les autres.

La diminution de ce sentiment passe par une réduction de l’intensité du travail , une hausse de l’autonomie et un soutien social plus fort, selon l’étude

Augmentation des salaires : seulement 3 à 4 % pour les salariés mais 52 % pour les patrons du CAC

Augmentation des salaires : seulement 3 à 4 % pour les salariés mais 52 % pour les patrons du CAC

D’après une étude de Proxinvest, la rémunération des grands patrons du CAC aura encore atteint un record avec une progression de 52 % sur l’année 2021. À comparer évidemment à la croissance des revenus des salariés limités à 3 à 4 % alors que l’inflation est proche de 10%. ( Officiellement 6 % d’après l’indice obsolète de l’INSEE).

Dès lors, il ne faut pas s’étonner des protestations voire des réactions violentes de certains car les patrons entretiennent par leur irresponsabilité ce climat d’hostilité. D’une certaine manière, le gouvernement est bien entendu complice. D’une part parce qu’il ne veut pas taxer les superprofits des grandes entreprises et les dividendes ( dans les grands patrons se gavent) , d’autre part parce que le gouvernement s’oppose aussi un rattrapage des salaires sur l’inflation pour ne pas créer une spiral salaire prix.

On objectera bien sûr que des salaires encore supérieurs sont constatés à l’étranger. Mais cette comparaison ne saurait en aucun cas valider les écarts constatés. Il faut en effet espérer que nombre de responsables ne sont pas seulement motivés par l’accumulation de revenus. Il faut espérer que la France dispose d’un réservoir de dirigeants qui méritent certes d’être bien payés mais qui ne sont pas simplement obnubilés par leur salaire.

La rémunération des grands patrons du CAC 40 en France a atteint un sommet à 7,9 millions d’euros en moyenne l’an dernier, selon un rapport publié mardi par le cabinet de conseil aux actionnaires Proxinvest. L’étude constate «une forte hausse des rémunérations médianes et moyennes dans tous les indices (CAC 40 et SBF 120, NDLR). On est bien sur des records historiques», a déclaré Jehanne Leroy, directrice de la recherche ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) lors d’une visioconférence avec des médias.

Elles sont portées par les très bons résultats post-Covid des sociétés en 2021, sur lesquels des éléments de rémunération sont indexés. La rémunération totale moyenne des patrons de l’indice CAC 40 a augmenté de 52%, tandis que celle des présidents exécutifs de l’indice SBF 120 composé des 120 plus grandes entreprises cotées en France a crû de 22% pour atteindre 4,5 millions d’euros. Dans les deux cas, c’est du jamais-vu depuis quinze ans.

C’est aussi «la première fois en huit ans que la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 représente plus de 100 fois la rémunération moyenne des salariés», soit 369 fois le SMIC en base 39 heures, selon le rapport qui détecte un moins bon respect du plafond de rémunération maximale socialement acceptable (5,12 millions d’euros) calculé par Proxinvest. En tout, 29 dirigeants dépassent ce plafond, contre 14 en 2020 et 24 en 2019, ce qui devrait relancer le débat sur le pouvoir d’achat des plus modestes, amputés en outre par l’inflation.

Sur la période 2014-2021, la rémunération moyenne des dirigeants a augmenté de 83,8%, soit trois fois plus vite que celle des salariés, qui a progressé de 23,9%. Le cabinet Proxinvest, qui émet des recommandations de vote aux actionnaires pour les assemblées générales, se réjouit toutefois que, depuis 2021, toutes les sociétés du CAC 40 ont désormais intégré des conditions de performance ESG dans l’une des rémunérations variables du premier dirigeant.

Inflation : les salariés payent la note

Inflation : les salariés payent la note

Alors que l’inflation sur un an dépasse 6 %, l’augmentation de 3,7 % sur un an en moyenne du salaire mensuel de base au troisième trimestre ne couvre pas la hausse des prix.

En réalité, on fait payer aux salariés les conséquences de l’inflation tandis que les grandes multinationales accumulent les superprofits.

Or le gouvernement est à la fois opposé au rattrapage des salaires sur l’inflation tout autant qu’à une taxation des superprofits.

Les Français ne sont pas particulièrement doués en matière de connaissances financières. D’après une étude Allianz sur une vingtaine de pays ,ils arrivent même en 20e position!

Du coup, le pouvoir joue sur cette faiblesse faire avaler le transfert financier des salariés vers les grandes entreprises. On assiste aujourd’hui à une véritable politique anti redistributive. Nombres de financiers se sont engraissés avec la politique accommodante des banques centrales grâce à l’argent gratuit. Aujourd’hui, il faut rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. À cela s’ajoute la crise de l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Un impôt créerait sans doute un climat de protestation voire de révolution. Du coup, le pouvoir récupère par l’inflation une sorte de taxation du pouvoir d’achat.

La perte de pouvoir d’achat des salariés est considérable et elle se traduit notamment par une modification de la structure des dépenses et par une baisse de la consommation. Cette dernière aura évidemment des conséquences sur la croissance.

Face à l’envolée des prix , il y a d’abord eu la revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires en juillet. La semaine dernière, la direction des recherches du ministère du Travail (Dares) a dévoilé les chiffres pour les salariés du secteur du privé. Au troisième trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 3,7 % sur un an en moyenne . Soit une accélération de 0,6 point par rapport aux trois mois précédents.

« Du jamais-vu – comme l’inflation- depuis le début des années 2000. Jusqu’ici, la hausse maximale constatée avait été de 3 % en 2007-2008 », rappelle Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Pouvoir d’achat : les salariés payent la note de l’inflation

Pouvoir d’achat : les salariés payent la note de l’inflation

Alors que l’inflation sur un an dépasse 6 %, l’augmentation de 3,7 % sur un an en moyenne du salaire mensuel de base au troisième trimestre ne couvre pas la hausse des prix.

En réalité, on fait payer aux salariés les conséquences de l’inflation tandis que les grandes multinationales accumulent les superprofits.

Or le gouvernement est à la fois opposé au rattrapage des salaires sur l’inflation tout autant qu’à une taxation des superprofits.

Les Français ne sont pas particulièrement doués en matière de connaissances financières. D’après une étude Allianz sur une vingtaine de pays ,ils arrivent même en 20e position!

Du coup, le pouvoir joue sur cette faiblesse faire avaler le transfert financier des salariés vers les grandes entreprises. On assiste aujourd’hui à une véritable politique anti redistributive. Nombres de financiers se sont engraissés avec la politique accommodante des banques centrales grâce à l’argent gratuit. Aujourd’hui, il faut rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. À cela s’ajoute la crise de l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Un impôt créerait sans doute un climat de protestation voire de révolution. Du coup, le pouvoir récupère par l’inflation une sorte de taxation du pouvoir d’achat.

La perte de pouvoir d’achat des salariés est considérable et elle se traduit notamment par une modification de la structure des dépenses et par une baisse de la consommation. Cette dernière aura évidemment des conséquences sur la croissance.

Face à l’envolée des prix , il y a d’abord eu la revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires en juillet. La semaine dernière, la direction des recherches du ministère du Travail (Dares) a dévoilé les chiffres pour les salariés du secteur du privé. Au troisième trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 3,7 % sur un an en moyenne . Soit une accélération de 0,6 point par rapport aux trois mois précédents.

« Du jamais-vu – comme l’inflation- depuis le début des années 2000. Jusqu’ici, la hausse maximale constatée avait été de 3 % en 2007-2008 », rappelle Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Pouvoir d’achat: Les salariés payent la facture de l’inflation

Pouvoir d’achat: Les salariés payent la facture de l’inflation

Alors que l’inflation sur un an dépasse 6 %, l’augmentation de 3,7 % sur un an en moyenne du salaire mensuel de base au troisième trimestre ne couvre pas la hausse des prix.

En réalité, on fait payer aux salariés les conséquences de l’inflation tandis que les grandes multinationales accumulent les superprofits.

Or le gouvernement est à la fois opposé au rattrapage des salaires sur l’inflation tout autant qu’à une taxation des superprofits.

Les Français ne sont pas particulièrement doués en matière de connaissances financières. D’après une étude Allianz sur une vingtaine de pays ,ils arrivent même en 20e position!

Du coup, le pouvoir joue sur cette faiblesse faire avaler le transfert financier des salariés vers les grandes entreprises. On assiste aujourd’hui à une véritable politique anti redistributive. Nombres de financiers se sont engraissés avec la politique accommodante des banques centrales grâce à l’argent gratuit. Aujourd’hui, il faut rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. À cela s’ajoute la crise de l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Un impôt créerait sans doute un climat de protestation voire de révolution. Du coup, le pouvoir récupère par l’inflation une sorte de taxation du pouvoir d’achat.

La perte de pouvoir d’achat des salariés est considérable et elle se traduit notamment par une modification de la structure des dépenses et par une baisse de la consommation. Cette dernière aura évidemment des conséquences sur la croissance.

Face à l’envolée des prix , il y a d’abord eu la revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires en juillet. La semaine dernière, la direction des recherches du ministère du Travail (Dares) a dévoilé les chiffres pour les salariés du secteur du privé. Au troisième trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 3,7 % sur un an en moyenne . Soit une accélération de 0,6 point par rapport aux trois mois précédents.

« Du jamais-vu – comme l’inflation- depuis le début des années 2000. Jusqu’ici, la hausse maximale constatée avait été de 3 % en 2007-2008 », rappelle Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Les salariés payent la facture de l’inflation

Les salariés payent la facture de l’inflation

Alors que l’inflation sur un an dépasse 6 %, l’augmentation de 3,7 % sur un an en moyenne du salaire mensuel de base au troisième trimestre ne couvre pas la hausse des prix.

En réalité, on fait payer aux salariés les conséquences de l’inflation tandis que les grandes multinationales accumulent les superprofits.

Or le gouvernement est à la fois opposé au rattrapage des salaires sur l’inflation tout autant qu’à une taxation des superprofits.

Les Français ne sont pas particulièrement doués en matière de connaissances financières. D’après une étude Allianz sur une vingtaine de pays ,ils arrivent même en 20e position!

Du coup, le pouvoir joue sur cette faiblesse faire avaler le transfert financier des salariés vers les grandes entreprises. On assiste aujourd’hui à une véritable politique anti redistributive. Nombres de financiers se sont engraissés avec la politique accommodante des banques centrales grâce à l’argent gratuit. Aujourd’hui, il faut rétablir l’équilibre entre la masse monétaire et la richesse réelle. À cela s’ajoute la crise de l’énergie et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Un impôt créerait sans doute un climat de protestation voire de révolution. Du coup, le pouvoir récupère par l’inflation une sorte de taxation du pouvoir d’achat.

La perte de pouvoir d’achat des salariés est considérable et elle se traduit notamment par une modification de la structure des dépenses et par une baisse de la consommation. Cette dernière aura évidemment des conséquences sur la croissance.

Face à l’envolée des prix , il y a d’abord eu la revalorisation de 3,5 % du point d’indice des fonctionnaires en juillet. La semaine dernière, la direction des recherches du ministère du Travail (Dares) a dévoilé les chiffres pour les salariés du secteur du privé. Au troisième trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 3,7 % sur un an en moyenne . Soit une accélération de 0,6 point par rapport aux trois mois précédents.

« Du jamais-vu – comme l’inflation- depuis le début des années 2000. Jusqu’ici, la hausse maximale constatée avait été de 3 % en 2007-2008 », rappelle Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

salaires : seulement 3 à 4 % pour les salariés mais 52 % pour les patrons du CAC en 2021

salaires : seulement 3 à 4 % pour les salariés mais 52 % pour les patrons du CAC en 2021

D’après une étude de Proxinvest, la rémunération des grands patrons du CAC aura encore atteint un record avec une progression de 52 % sur l’année 2021. À comparer évidemment à la croissance des revenus des salariés limités à 3 à 4 % alors que l’inflation est proche de 10%. ( Officiellement 6 % d’après l’indice obsolète de l’INSEE).

Dès lors, il ne faut pas s’étonner des protestations voire des réactions violentes de certains car les patrons entretiennent par leur irresponsabilité ce climat d’hostilité. D’une certaine manière, le gouvernement est bien entendu complice. D’une part parce qu’il ne veut pas taxer les superprofits des grandes entreprises et les dividendes ( dans les grands patrons se gavent) , d’autre part parce que le gouvernement s’oppose aussi un rattrapage des salaires sur l’inflation pour ne pas créer une spiral salaire prix.

On objectera bien sûr que des salaires encore supérieurs sont constatés à l’étranger. Mais cette comparaison ne saurait en aucun cas valider les écarts constatés. Il faut en effet espérer que nombre de responsables ne sont pas seulement motivés par l’accumulation de revenus. Il faut espérer que la France dispose d’un réservoir de dirigeants qui méritent certes d’être bien payés mais qui ne sont pas simplement obnubilés par leur salaire.

La rémunération des grands patrons du CAC 40 en France a atteint un sommet à 7,9 millions d’euros en moyenne l’an dernier, selon un rapport publié mardi par le cabinet de conseil aux actionnaires Proxinvest. L’étude constate «une forte hausse des rémunérations médianes et moyennes dans tous les indices (CAC 40 et SBF 120, NDLR). On est bien sur des records historiques», a déclaré Jehanne Leroy, directrice de la recherche ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) lors d’une visioconférence avec des médias.

Elles sont portées par les très bons résultats post-Covid des sociétés en 2021, sur lesquels des éléments de rémunération sont indexés. La rémunération totale moyenne des patrons de l’indice CAC 40 a augmenté de 52%, tandis que celle des présidents exécutifs de l’indice SBF 120 composé des 120 plus grandes entreprises cotées en France a crû de 22% pour atteindre 4,5 millions d’euros. Dans les deux cas, c’est du jamais-vu depuis quinze ans.

C’est aussi «la première fois en huit ans que la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 représente plus de 100 fois la rémunération moyenne des salariés», soit 369 fois le SMIC en base 39 heures, selon le rapport qui détecte un moins bon respect du plafond de rémunération maximale socialement acceptable (5,12 millions d’euros) calculé par Proxinvest. En tout, 29 dirigeants dépassent ce plafond, contre 14 en 2020 et 24 en 2019, ce qui devrait relancer le débat sur le pouvoir d’achat des plus modestes, amputés en outre par l’inflation.

Sur la période 2014-2021, la rémunération moyenne des dirigeants a augmenté de 83,8%, soit trois fois plus vite que celle des salariés, qui a progressé de 23,9%. Le cabinet Proxinvest, qui émet des recommandations de vote aux actionnaires pour les assemblées générales, se réjouit toutefois que, depuis 2021, toutes les sociétés du CAC 40 ont désormais intégré des conditions de performance ESG dans l’une des rémunérations variables du premier dirigeant.

Salaires: 52 % pour les patrons du CAC en 2021 des patrons mais seulement 3 à 4 % pour les salariés

Salaires: 52 % pour les patrons du CAC en 2021 mais seulement 3 à 4 % pour les salariés

D’après une étude de Proxinvest, la rémunération des grands patrons du CAC aura encore atteint un record avec une progression de 52 % sur l’année 2021. À comparer évidemment à la croissance des revenus des salariés limités à 3 à 4 % alors que l’inflation est proche de 10%. ( Officiellement 6 % d’après l’indice obsolète de l’INSEE).

Dès lors, il ne faut pas s’étonner des protestations voire des réactions violentes de certains car les patrons entretiennent par leur irresponsabilité ce climat d’hostilité. D’une certaine manière, le gouvernement est bien entendu complice. D’une part parce qu’il ne veut pas taxer les superprofits des grandes entreprises et les dividendes ( dans les grands patrons se gavent même s’ils n’ont jamais mis un sou personnel dans l’entreprise) , d’autre part parce que le gouvernement s’oppose aussi un rattrapage des salaires sur l’inflation pour ne pas créer une spiral salaire prix.

On objectera bien sûr que des salaires encore supérieurs sont constatés à l’étranger. Mais cette comparaison ne saurait en aucun cas valider les écarts constatés. Il faut en effet espérer que nombre de responsables ne sont pas seulement motivés par l’accumulation de revenus. Il faut espérer que la France dispose d’un réservoir de dirigeants qui méritent certes d’être bien payés mais qui ne sont pas simplement obnubilés par leur salaire.

La rémunération des grands patrons du CAC 40 en France a atteint un sommet à 7,9 millions d’euros en moyenne l’an dernier, selon un rapport publié mardi par le cabinet de conseil aux actionnaires Proxinvest. L’étude constate «une forte hausse des rémunérations médianes et moyennes dans tous les indices (CAC 40 et SBF 120, NDLR). On est bien sur des records historiques», a déclaré Jehanne Leroy, directrice de la recherche ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) lors d’une visioconférence avec des médias.

Elles sont portées par les très bons résultats post-Covid des sociétés en 2021, sur lesquels des éléments de rémunération sont indexés. La rémunération totale moyenne des patrons de l’indice CAC 40 a augmenté de 52%, tandis que celle des présidents exécutifs de l’indice SBF 120 composé des 120 plus grandes entreprises cotées en France a crû de 22% pour atteindre 4,5 millions d’euros. Dans les deux cas, c’est du jamais-vu depuis quinze ans.

C’est aussi «la première fois en huit ans que la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 représente plus de 100 fois la rémunération moyenne des salariés», soit 369 fois le SMIC en base 39 heures, selon le rapport qui détecte un moins bon respect du plafond de rémunération maximale socialement acceptable (5,12 millions d’euros) calculé par Proxinvest. En tout, 29 dirigeants dépassent ce plafond, contre 14 en 2020 et 24 en 2019, ce qui devrait relancer le débat sur le pouvoir d’achat des plus modestes, amputés en outre par l’inflation.

Sur la période 2014-2021, la rémunération moyenne des dirigeants a augmenté de 83,8%, soit trois fois plus vite que celle des salariés, qui a progressé de 23,9%. Le cabinet Proxinvest, qui émet des recommandations de vote aux actionnaires pour les assemblées générales, se réjouit toutefois que, depuis 2021, toutes les sociétés du CAC 40 ont désormais intégré des conditions de performance ESG dans l’une des rémunérations variables du premier dirigeant.

Rémunérations : seulement 3 à 4 % pour les salariés mais 52 % pour les patrons du CAC en 2021

Rémunérations : seulement 3 à 4 % pour les salariés mais 52 % pour les patrons du CAC en 2021

D’après une étude de Proxinvest, la rémunération des grands patrons du CAC aura encore atteint un record avec une progression de 52 % sur l’année 2021. À comparer évidemment à la croissance des revenus des salariés limités à 3 à 4 % alors que l’inflation est proche de 10%. ( Officiellement 6 % d’après l’indice obsolète de l’INSEE).

Dès lors, il ne faut pas s’étonner des protestations voire des réactions violentes de certains car les patrons entretiennent par leur irresponsabilité ce climat d’hostilité. D’une certaine manière, le gouvernement est bien entendu complice. D’une part parce qu’il ne veut pas taxer les superprofits des grandes entreprises et les dividendes ( dans les grands patrons se gavent) , d’autre part parce que le gouvernement s’oppose aussi un rattrapage des salaires sur l’inflation pour ne pas créer une spiral salaire prix.

On objectera bien sûr que des salaires encore supérieurs sont constatés à l’étranger. Mais cette comparaison ne saurait en aucun cas valider les écarts constatés. Il faut en effet espérer que nombre de responsables ne sont pas seulement motivés par l’accumulation de revenus. Il faut espérer que la France dispose d’un réservoir de dirigeants qui méritent certes d’être bien payés mais qui ne sont pas simplement obnubilés par leur salaire.

La rémunération des grands patrons du CAC 40 en France a atteint un sommet à 7,9 millions d’euros en moyenne l’an dernier, selon un rapport publié mardi par le cabinet de conseil aux actionnaires Proxinvest. L’étude constate «une forte hausse des rémunérations médianes et moyennes dans tous les indices (CAC 40 et SBF 120, NDLR). On est bien sur des records historiques», a déclaré Jehanne Leroy, directrice de la recherche ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) lors d’une visioconférence avec des médias.

Elles sont portées par les très bons résultats post-Covid des sociétés en 2021, sur lesquels des éléments de rémunération sont indexés. La rémunération totale moyenne des patrons de l’indice CAC 40 a augmenté de 52%, tandis que celle des présidents exécutifs de l’indice SBF 120 composé des 120 plus grandes entreprises cotées en France a crû de 22% pour atteindre 4,5 millions d’euros. Dans les deux cas, c’est du jamais-vu depuis quinze ans.

C’est aussi «la première fois en huit ans que la rémunération moyenne des dirigeants du CAC 40 représente plus de 100 fois la rémunération moyenne des salariés», soit 369 fois le SMIC en base 39 heures, selon le rapport qui détecte un moins bon respect du plafond de rémunération maximale socialement acceptable (5,12 millions d’euros) calculé par Proxinvest. En tout, 29 dirigeants dépassent ce plafond, contre 14 en 2020 et 24 en 2019, ce qui devrait relancer le débat sur le pouvoir d’achat des plus modestes, amputés en outre par l’inflation.

Sur la période 2014-2021, la rémunération moyenne des dirigeants a augmenté de 83,8%, soit trois fois plus vite que celle des salariés, qui a progressé de 23,9%. Le cabinet Proxinvest, qui émet des recommandations de vote aux actionnaires pour les assemblées générales, se réjouit toutefois que, depuis 2021, toutes les sociétés du CAC 40 ont désormais intégré des conditions de performance ESG dans l’une des rémunérations variables du premier dirigeant.

Société-Tweeter: Après les menaces d’ELON MUSK, la fuite des salariés !

Société-Tweeter: Après les menaces d’ELON MUSK, la fuite des salariés !

Une triple fuite chez Twitter : celle des salariés de plus en plus exploités , celle des fournisseurs de publicité et celle des lecteurs. Les départs se multiplient donc chez Twitter , au lendemain d’un ultimatum d’Elon Musk, qui a demandé aux employés rescapés de la première vague de licenciements de choisir entre se donner « à fond, inconditionnellement », et partir. Indéniablement ELON MUSK est un grand ingénieur mais c’est aussi un grand manipulateur qui a permis à son groupe d’afficher une immense bulle financière qui un jour ou l’autre pourrait bien éclater avec les déclarations et décisions fantasques de l’intéressé.

Il y a d’abord cet achat du réseau tweete pour un prix irresponsable de 44 milliards qui va peser lourd sur la trésorerie du groupe. D’ailleurs immédiatement le libertarien a licencié la moitié du personnel. L’autre moitié est soumise à une pression considérable avec des méthodes d’un autre âge.

Le nouveau propriétaire et patron de la plateforme a envoyé un document à signer par mail à l’ensemble des équipes, dans la nuit du 15 au 16 novembre. Ces derniers sont invités à s’engager totalement dans sa stratégie, ou quitter le navire. “Si vous êtes certain de vouloir faire partie du nouveau Twitter, cliquez sur le lien ci-dessous” précise le mail qui renvoie vers un formulaire. Comme le rapporte le média américain, tout salarié de Twitter n’ayant pas signé avant jeudi 17 novembre à 14 heures (heure de San Francisco) seront licenciés. Ils bénéficieront d’une indemnité équivalente à trois mois de salaire.

Toujours d’après la même source, le message d’Elon Musk demande “une implication extrême”, ainsi que “du travail pendant de longues heures à une haute intensité”. “Seules des performances exceptionnelles seront suffisantes” ajoute le milliardaire.

Tweeter: Après les menaces d’ELON MUSK, la fuite des salariés

Tweeter: Après les menaces d’ELON MUSK, la fuite des salariés !

Les départs se multiplient chez Twitter i, au lendemain d’un ultimatum d’Elon Musk, qui a demandé aux employés rescapés de la première vague de licenciements de choisir entre se donner « à fond, inconditionnellement », et partir.

Indéniablement ELON MUSK est un grand ingénieur mais c’est aussi un grand manipulateur qui a permis à son groupe d’afficher une immense bulle financière qui un jour ou l’autre pourrait bien éclater avec les déclarations et décisions fantasques de l’intéressé.

Il y a d’abord cet achat du réseau tweete pour un prix irresponsable de 44 milliards qui va peser lourd sur la trésorerie du groupe. D’ailleurs immédiatement le libertarien a licencié la moitié du personnel. L’autre moitié est soumise à une pression considérable avec des méthodes d’un autre âge.

Le nouveau propriétaire et patron de la plateforme a envoyé un document à signer par mail à l’ensemble des équipes, dans la nuit du 15 au 16 novembre. Ces derniers sont invités à s’engager totalement dans sa stratégie, ou quitter le navire. “Si vous êtes certain de vouloir faire partie du nouveau Twitter, cliquez sur le lien ci-dessous” précise le mail qui renvoie vers un formulaire. Comme le rapporte le média américain, tout salarié de Twitter n’ayant pas signé avant jeudi 17 novembre à 14 heures (heure de San Francisco) seront licenciés. Ils bénéficieront d’une indemnité équivalente à trois mois de salaire.

Toujours d’après la même source, le message d’Elon Musk demande “une implication extrême”, ainsi que “du travail pendant de longues heures à une haute intensité”. “Seules des performances exceptionnelles seront suffisantes” ajoute le milliardaire.

La coopération des tous les acteurs pour permettre la montée en compétence de salariés français

La coopération des tous les acteurs pour permettre la montée en compétence de salariés français

« Acteurs privés, publics, associatifs… Nous devons accélérer nos coopérations. Partout sur le territoire, nous devons faire monter des dizaines de milliers de nos concitoyens en compétences et les accompagner vers les emplois utiles au pays ». Par Emilie Sidiqian, directrice générale de Salesforce France ( (L’opinion)

Face aux ruptures territoriales, sociales et numériques qui fissurent nos sociétés, les modèles traditionnels de croissance et de développement économique s’essoufflent. Pourtant, jamais les entreprises n’ont eu autant de difficultés à trouver des talents sur le marché. Comment amener les différents acteurs économiques à mieux coopérer pour créer de nouveaux viviers de talents et développer l’emploi ?

Les entreprises ne peuvent plus agir seules et doivent s’inscrire dans un écosystème élargi qui fédère autour d’elles collaborateurs, clients, partenaires, collectivités locales et monde associatif.
Dans ce modèle partenarial, les perspectives de développement à long terme dépendent de la contribution mutuelle de toutes les parties prenantes, et de valeurs partagées, notamment pour servir le bien commun. Ce modèle baptisé « 1-1-1 » consiste à consacrer 1% de notre capital, 1% de nos produits et 1% du temps de nos équipes à des projets qui servent le bien commun. En France, 1500 associations qui œuvrent pour renforcer la diversité ou l’employabilité dans le numérique, bénéficient de ce modèle, prôné par 17000 entreprises dans le monde.

Il est désormais urgent de voir grand, d’accélérer et d’essaimer partout en France ces programmes de formation, de réinsertion, de reconversion de profils atypiques, éloignés de l’emploi. Pour y parvenir, nous devons faire jouer les synergies entre tous les acteurs, entreprises, collectivités locales, organismes de formation, Pôle Emploi, associations, pour identifier les candidats, connecter les acteurs, mutualiser les forces.

Priorité nationale. Naturellement, il est plus facile et moins risqué de privilégier le recrutement des mêmes diplômes, mêmes expériences, mêmes formations, mais le gisement s’épuise. Miser sur des talents beaucoup plus divers n’est plus une option. N’est-il pas aberrant, pour le secteur du numérique, de compter seulement 30% de femmes alors que nous faisons face à une véritable pénurie de talents ? C’est la raison pour laquelle des initiatives comme « 1000 Femmes dans la Tech » ont été lancées afin d’aller chercher, former et orienter, vers un emploi du numérique, 1000 femmes d’ici 2024. Cette démarche vaut pour toutes sortes de profils négligés jusqu’à présent : jeunes diplômés des quartiers populaires ou des zones rurales, personnes en reconversion professionnelle, réfugiés… Plus que jamais, nos entreprises doivent s’engager pour l’égalité des chances et la méritocratie républicaine.

Pour créer des solutions à la hauteur des enjeux, la seule échelle d’action pertinente est celle de l’écosystème. Acteurs privés, publics, associatifs… Nous devons accélérer nos coopérations. Partout sur le territoire, nous devons faire monter des dizaines de milliers de nos concitoyens en compétences et les accompagner vers les emplois utiles au pays, bien rémunérés et riches de perspectives du digital. Développer de nouveaux talents numériques doit devenir une priorité nationale, gage de prospérité et de cohésion sociale !

Liquidation de Camaïeu : 2600 salariés concernés par cette erreur de gestion

Liquidation de Camaïeu : 2600 salariés concernés par cette erreur de gestion

 

 

Sur  franceinfo Olivier Guivarch, secrétaire général de la fédération des services CFDT, après l’annonce du placement en liquidation judiciaire de l’enseigne Camaïeu. Selon lui, les salariés qui « sont en souffrance » subissent avec cette liquidation les « mauvais choix de gestion » de l’entreprise.

Comment a été reçue cette annonce par les salariés de Camaïeu présents avec vous au tribunal de commerce ?

Olivier Guivarch : Derrière les chiffres, on parle de 2 600 salariés. Des femmes, beaucoup, des hommes, qui sont en souffrance, parce qu’ils subissent de mauvais choix de gestion. Ils défendaient la marque Camaïeu pour certains depuis plusieurs dizaines d’années, avec des salaires faibles, ceux du commerce de l’habillement. Ils vont perdre leur emploi dans les jours à venir. Donc derrière les chiffres ce sont des histoires d’hommes et de femmes qui sont en grande difficulté.

La fermeture doit intervenir sous trois jours, avec des stocks à vider d’ici samedi. Peut-on parler d’une situation particulièrement brutale ?

C’est un monde qui s’effondre, j’espère que les consommateurs vont avoir un peu de gratitude envers les vendeuses et les vendeurs. J’espère qu’ils vont se comporter correctement, parce qu’il ne faut pas rajouter ça aux salariés.

« Maintenant on va rentrer dans une période très dure qui va se poursuivre, les salariés vont devoir faire le deuil de leur emploi. » Ils vont devoir rester en contact avec leurs collègues et surtout les représentants syndicaux pour avoir des informations fiables sur la liquidation judiciaire. Et puis on doit mobiliser le service public de l’emploi. »

Est-ce que cette catastrophe était évitable ?

Si le tribunal de commerce a jugé que le plan de continuation de l’actionnaire n’était pas viable, si Bercy explique qu’on ne peut pas effacer les dettes comme ça, je pense qu’il faut d’abord se tourner vers les choix de gestion de l’actionnaire, pas forcément sur l’État. Ce qui est sûr, c’est que le commerce de détail de l’habillement subit une crise depuis 15 ans. Il y a des changements d’habitude des consommateurs, il y a des modifications profondes dans les processus de distribution et de consommation. Et c’est très dur pour les salariés parce qu’on a du mal à anticiper avec les employeurs ces processus. On a besoin de former les salariés à de nouveaux métiers, on a besoin d’investissements dans les entreprises pour diversifier les manières de vendre.

Est-ce qu’il faut mener une réflexion plus générale sur la filière et sur la région des Hauts-de-France, encore une fois frappée par cette situation ?

Oui, les Hauts-de-France sont très touchés. La région a aussi une capacité de résilience. Il y a des emplois dans la région, des tensions sur certains secteurs. Le plus difficile c’est d’accompagner les salariés avec le service public de l’emploi, pôle emploi, les missions locales pour les plus jeunes, parce que les salariés ont besoin d’être aidés dans cette période.

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