Archive pour le Tag 'salariales'

Montée des revendications salariales en France et en Europe

Montée des revendications salariales en France et en Europe

Des hausses de salaires comprises entre 7,3% et 8,5% pour faire face à l’inflation dans le groupe autos Stellantis; les demandes du même type se multiplient en France et en Europe

Mi-novembre, patronat et syndicats allemands ont annoncé un accord sur des hausses de salaires de 8,5% au total pour plus de 3,9 millions de salariés de l’électrométallurgie. Il concerne des milliers d’entreprises de l’automobile, de l’électronique ou encore de la machine-outil.

Ce compromis pilote prévoit que cette hausse interviendra en deux étapes en 2023 puis en 2024, a indiqué le puissant syndicat IG Metall. Il a été trouvé après plusieurs semaines de négociations houleuses et de nombreux débrayages dans tout le pays. Une « prime inflation » de 3.000 euros a également été obtenue.

De nombreuses entreprises dans tous les secteurs d’activité ont lancé des discussions aLa montée des revendications salariales vec leurs salariés. Chez Enedis, par exemple, elles sont terminées et se sont soldées par la signature entre la direction et les organisations sociales d’une augmentation de 4,6% pour tous, qui se rajoute aux 2,3% obtenus au niveau de la branche, ainsi que des mesures individuelles et une prime. Chez RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, elles sont encore en cours.

Du côté de GRDF, l’accord trouvé mi-novembre entre le gestionnaire et trois autres organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-Energie, FO) est remis en cause par la CGT. Celui-ci prévoit notamment 2,3% d’augmentation pour tous, rétroactive au 1er juillet, en complément d’une hausse du salaire national de base obtenue au niveau de la branche, de l’ordre de 4%. La CGT exige une renégociation, en vain jusqu’à présent. Des grèves sont en cours depuis trois semaines.

L’Espagne aussi connaît des mouvements sociaux sur fond de hausse des salaires. Des vendeurs de la marque Zara ont manifesté fin novembre pour demander des hausses de salaires et certains travailleurs se sont mis en grève. Toujours dans la péninsule ibérique, Dia a accepté d’accorder des augmentations de salaires allant jusqu’à 12% sur les deux prochaines années pour les employés de ses supermarchés et entrepôts, en plus de primes exceptionnelles pour certains des travailleurs les moins bien rémunérés. La version finale de cet accord doit justement être signée ce 1er décembre et les augmentations salariales entreront en vigueur le 1er janvier.

Inégalités salariales cadres hommes femmes : surtout inégalités des responsabilités

Inégalités salariales cadres  hommes femmes : surtout inégalités des responsabilités 

Un article du Wall Street Journal * qui souligne que les cadres femmes sont parfois moins payées parce qu’elles demandent moins d’augmentations ; en réalité, c’est parce qu’elles se voient confier des rôles moins importants

 

 

La pandémie de Covid a épuisé les femmes confrontées à une surenchère d’exigences dans leurs vies professionnelle et familiale. Selon un récent sondage McKinsey conduit auprès de 40 000 employés d’entreprises américaines, les femmes disent se sentir davantage exténuées et victimes de stress chronique que les hommes. Ce constat est valable pour toutes les ethnies et à tous les niveaux de l’entreprise, tout particulièrement au sommet.

Ces femmes retournent aujourd’hui sur des lieux de travail où, en moyenne, à niveau égal, elles sont payées moins que les hommes, et où elles se font de plus en plus rares à mesure qu’elles gravissent l’échelle hiérarchique. Une des raisons de ce phénomène — à en croire la culture populaire et certains éminents chercheurs — tiendrait au fait que les femmes ne demandent pas autant d’argent ou de responsabilités que les hommes, qu’elles manqueraient de confiance en elles ou qu’elles feraient des « choix de carrière limitants » en recherchant des horaires flexibles ou des congés parentaux.

La solution, leur dit-on, est de s’affirmer, d’oser parler et d’affûter leurs talents de négociatrices. Des brouettes de livres de développement personnel populaires et d’ateliers de leadership enfoncent le clou et promettent aux femmes de leur expliquer comment se sortir de ces schémas.

Nous sommes d’accord avec l’idée que dans tous les métiers, les talents de négociateur sont de la plus grande importance — les recherches montrent que seulement un tiers des salariés, hommes et femmes, négocient des promotions et des augmentations, et une de nous deux, la professeure Kray, enseigne ces compétences aux femmes et aux hommes dans des MBA et des ateliers destinés aux cadres depuis des années. Mais la négociation ne suffit pas à combler les inégalités salariales.

Dans les faits, nos recherches (et elles ne sont pas les seules) montrent de façon probante que les femmes demandent des augmentations salariales aussi fréquemment que les hommes — parfois plus. En revanche, elles n’obtiennent pas les mêmes résultats. Une étude de l’University of Wisconsin datant de 2018 a mené l’enquête auprès de 4 600 employés sur 800 lieux de travail australiens pour déterminer leur tendance à demander des augmentations, et n’y a trouvé aucune différence entre les sexes. En revanche, les hommes qui en sollicitaient les obtenaient 20 % du temps, contre 15 % pour les femmes.

En 2019, nous avons réalisé cette même enquête auprès de 2 000 diplômés d’une école de commerce d’élite américaine et avons découvert qu’une plus grande proportion de femmes sollicitait des augmentations et des promotions (64 % contre 59 % pour les hommes), mais qu’elles se voyaient opposer une fin de non-recevoir deux fois plus souvent. Une autre recherche récente de Dartmouth révèle que comparé aux hommes, les femmes qui viennent à la table des négociations avec une proposition d’augmentation ferme (et, surtout, identique) sont plus susceptibles de ne rien obtenir du tout. Le mythe persistant selon lequel les femmes n’essaient pas de négocier aide à justifier le statu quo et pourrait cacher les véritables causes des inégalités salariales.

Le Bureau of Labor Statistics américain constate qu’en 2020, les femmes ont gagné 82 cents pour chaque dollar empoché par les hommes. Ce fossé est encore plus large pour les femmes de couleur et il s’accentue à mesure que les femmes prennent du galon. Dans notre étude récemment parue portant sur presque 2 000 jeunes diplômés d’écoles de commerce, nous avons découvert que dix ans après leur MBA, les professionnelles travaillant à plein temps pour des entreprises à but lucratif gagnaient encore moins : juste 74 cents pour chaque dollar perçu par un homme. Nous avons suivi des hommes et des femmes titulaires de masters, ayant suivi le même cursus et doté des mêmes diplômes, et rectifié les variables pertinentes de type carrière professionnelle, caractéristiques de poste et région géographique. La triste vérité, avons-nous constaté, est qu’obtenir davantage de diplômes et gravir l’échelle hiérarchique n’aide pas les femmes à combler ces inégalités salariales.

Les emplois des hommes et des femmes adoptent des caractéristiques différentes très tôt dans leurs carrières. Nous avons découvert qu’en moyenne, à niveau hiérarchique égal avec leurs homologues féminines, les hommes se voient attribuer presque immédiatement davantage de subordonnés et dirigent des équipes plus grandes. Les managers hommes obtiennent rapidement de plus grands « espaces de contrôle » que les femmes au même niveau organisationnel, ce qui conduit à des gratifications plus élevées. Nous avons calculé les disparités d’effectifs dirigés pour les titulaires de MBA de notre échantillon et avons découvert que la taille des équipes des femmes représentait 75 % de celles des hommes lorsqu’elles sont directrices, et 63 % lorsqu’elles atteignent l’échelon de vice-présidente. La disparité des salaires s’accentue elle aussi : les femmes en moyenne gagnent 71 % de ce qu’obtiennent les hommes dans des rôles de direction, et 55 % pour les vice-présidentes.

Les préjugés basés sur le sexe dans le domaine du leadership ont des fondations solides. Dans notre étude, nous sommes allées plus loin pour comprendre pourquoi les hommes se voient octroyer de plus grandes équipes à diriger. Tandis que les participants homme et femmes ne signalaient aucune différence dans le nombre d’employés qu’ils se sentaient capables d’encadrer, les deux groupes ont confié préférer voir des hommes diriger les plus grandes équipes et des femmes les plus petites. Ils associaient des attributs considérés comme typiquement masculins (comme l’assurance et l’agressivité) aux chefs de plus grandes équipes et des caractéristiques généralement attribués aux femmes (comme la patience et la politesse) à des chefs d’équipes de taille plus modeste. Et ont affirmé que les chefs d’équipes plus grandes méritaient d’être payés davantage.

Le problème des inégalités salariales est particulièrement présent dans les entreprises technologiques. Chez Google, une ex-employée qui voulait aider ses collègues à négocier des augmentations a diffusé une feuille de calcul où chacun reportait son salaire, et qui montrait que les femmes étaient moins payées. Bien que les données de Google n’aient pas été complètes, elles validaient notre constatation que les inégalités salariales commencent de façon discrète et vont crescendo. En début de carrière chez Google pour des postes techniques, les femmes rapportent gagner en moyenne 124 000 dollars annuels en comptant les primes, soit 4 % de moins que ce que les hommes affirment gagner ; différence qui atteint 6 % en milieu de carrière, constate-t-on. Un recours collectif pour discrimination salariale contre l’entreprise a été lancé par 11 000 anciens salariés et est en cours actuellement (en réponse à ces chiffres et à une enquête du département du Travail, Google a affirmé que ses propres chiffres sont plus complets et montrent que les femmes gagnent 99,5 cents pour chaque dollar empoché par les hommes.)

Dans les années à venir, malgré des décennies d’efforts pour promouvoir les femmes dans les entreprises, celles-ci pourraient bien constater qu’elles manquent de femmes pour occuper les postes à responsabilités. Pendant le Covid, parce que les obligations familiales leur incombent la plupart du temps, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à cesser de travailler. Dans les sondages, elles sont plus enclines à dire qu’elles veulent télétravailler, peut-être à cause des soins à apporter aux enfants, et pourtant elles ont peur de rater les interactions informelles avec les supérieurs qui aident à progresser au sein de l’entreprise.

Alors, quelle solution ? Publier les chiffres des salaires est édifiant, mais ne fera pas bouger le curseur sans suivi systématique et continu afin de rectifier les disparités qui apparaissent. L’interdiction de poser des questions sur les rémunérations précédentes, adoptée par 21 Etats depuis que le Massachusetts a ouvert le bal en 2016, est bien utile pour corriger les inégalités préexistantes mais ne changeront pas les préjugés profondément enracinés dont les hommes continuent de bénéficier au détriment des femmes.

La solution ne réside pas dans la publication des feuilles de paie ou dans une plus grande témérité des femmes. Si nous persistons à penser que ce sont les femmes qui, individuellement, ont le pouvoir d’accéder à une égalité de rémunération par elles-mêmes, nous n’y arriverons jamais. Les chefs d’entreprise doivent analyser les schémas qui règnent au sein de leur organisation et les changer afin que les nombreuses femmes talentueuses et instruites qui y travaillent puissent s’épanouir au lieu de finir sur les rotules.

Et ils doivent aussi comprendre, et expliquer, pourquoi ils disent plus souvent non à une femme et oui à un homme.

*La docteure Kray enseigne le management à la Haas School of Business, University of California, Berkeley, et elle est directrice de faculté du Center for Equity, Gender and Leadership. La docteure Lee est chercheuse postdoctorale au Center for Equity, Gender and Leadership.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Bérengère Viennot)

Traduit à partir de la version originale en anglais

Air France : ouverture de vraies négociations salariales ?

Air France : ouverture de vraies négociations salariales ?

La grève aurait déjà couté 170 millions à Air-France. La demande de hausse de salaires des syndicats présenterait un cout de 240 millions. Du coup la direction serait prête à accepter un coup de pouce de 1% sur les salaires, soit un cout de 40 millions. En outre Air France propose uen plan de revalorisation sur 2019-20121. Reste à savoir si les syndicats vont se satisfaire des propositions de la direction. Des syndicats qui prévoient des  journées supplémentaires de grève mercredi puis les 17,18, 23 et 24 avril.  La direction appelle les organisations syndicales à suspendre le conflit le temps de cette négociation qu’elle propose.  “Il est urgent de trouver une issue à ce conflit qui est destructeur pour l’entreprise et financièrement insoutenable”, a déclaré à des journalistes Franck Terner, le directeur général d’Air France. “C’est une réelle avancée par rapport à tout ce qui a été discuté jusqu’à présent”, a-t-il ajouté, affirmant qu’une hausse générale de 6% des salaires risquerait d’obérer la capacité d’investissement du groupe en accroissant les coûts à hauteur de 240 millions d’euros. La hausse de 1% supplémentaire dès avril représente un effort supplémentaire de 40 millions d’euros et porterait à respectivement 3,4% et 4% en moyenne les revalorisations salariales pour les personnels au sol et les personnels navigants, en intégrant les augmentations individuelles, a expliqué la direction. Interrogé sur la réaction des syndicats à ces propositions, le dirigeant a estimé qu’il était trop tôt pour le savoir, tout en se disant confiant sur leur participation à des discussions qu’il souhaiterait lancer jeudi. “C’est en partie un aveu de faiblesse de la direction”, estime Vincent Salles, co-secrétaire général du syndicat CGT Air France. Il juge toutefois que le compte n’y est pas, rappelant que la hausse de 6% demandée par l’intersyndicale correspond à un rattrapage de l’inflation sur les dernières années. L’intersyndicale doit se réunir mercredi matin tandis qu’un rassemblement de salariés est prévu à Roissy-Charles-de-Gaulle.

Hommes-femmes fin des inégalités : salariales en 2022 ?

Hommes-femmes fin des inégalités : salariales en 2022 ?

On peut évidemment douter de la promesse de la ministre du travail prévoyant e,  2022 la fin des inégalités salariales entre hommes et femmes. La ministre prend soin de préciser à compétence égale. Or tout le problème est la. Nombreux de tâches relativement dévalorisées sont  occupées  par des femmes (parfois par quelques homme). C’est le cas par exemple des caissières dans les grands magasins. En fait dans les métiers très qualifiés, l’égalité des salaires est déjà relativement réalisée. Le vrai problème ce n’est d’ailleurs pas l’égalité salariale mais les obstacles qui sont mis pour l’accès des femmes à des postes de responsabilité. De toute manière le principe de l’égalité salariale est inscrit dans la loi depuis plus de 35 ans. Ce que notait  le sénat pour justifier la loi de 2006 qi prévoyait déjà  la suppression des inégalités salariales en 5 ans.  . Le Parlement n’a adopté en matière de parité professionnelle que deux lois en plus de vingt ans : la loi Roudy de 1983 et la loi Génisson de 2001.  En effet, le marché du travail commence à connaître des tensions démographiques fortes : à partir de 2006, 100 000 actifs partiront chaque année à la retraite. Il faut donc mobiliser des ressources supplémentaires en main-d’œuvre. Ensuite, l’écart salarial entre les hommes et les femmes est encore proche de 25 %, parce que, pour la première fois depuis les années 90, le rythme du rattrapage salarial ralentit. Or, les éléments objectifs justifiant cette inégalité ont disparu, puisque les femmes sont désormais plus diplômées que les hommes. Une fois neutralisés les effets d’âge, de formation, de métier et d’évolution de carrière, une différence de 15 % demeure. Par ailleurs, un chômage féminin majoré persiste et le travail à temps partiel est assuré à 82 % par des femmes, souvent malgré elles. Plus largement, 78 % des emplois non qualifiés sont occupés par des femmes, en général sans réel espoir de progression. Cette précarité a des conséquences lourdes sur leur niveau de vie, en particulier lorsqu’elles sont isolées avec des enfants à charge. Sur les 8,4 millions d’actifs qui perçoivent un salaire inférieur au SMIC, 80 % sont des femmes. Cette proportion est supérieure d’environ dix points à celle constatée au début des années 90..Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a remis mardi des résolutions au gouvernement pour enrayer les inégalités salariales, qui étaient de 24% tous postes confondus en 2014 (derniers chiffres en date), selon le gouvernement, et de 9% “à poste égal”, selon Muriel Pénicaud.

Hausse CSG immédiate mais cotisations salariales étalées

 

Hausse CSG immédiate  mais cotisations salariales étalées

 

La hausse de la CSG qui pourrait être de 1,7 % voire de 2 % sera immédiate elle prendra effet au 1er janvier. Par contre l’augmentation du pouvoir d’achat découlant des réductions de cotisations sociales sera étalée tout au long de l’année. Pour les retraités pas de compensation évidemment suite  à l’augmentation de la CSG. En moyenne les pensions des retraités sont de 1306 €, il faudra donc compter sur une augmentation en moyenne de 22€. La suppression des cotisations salariales prévue par l’exécutif pour 2018 s’effectuerait en deux temps, alors que la hausse de la CSG compensant cette mesure sur le plan budgétaire serait effective au 1er janvier, selon un article à paraître mercredi dans Les Echos. « Le calendrier précis et les montants exacts de réductions de cotisations pour des deux étapes ne sont pas encore arbitrés », dit-on de source gouvernementale citée par le quotidien économique, qui précise simplement qu’elle relève de Bercy. « Au final, la totalité de la réforme sera bien réalisée d’ici la fin 2018, si bien que le gouvernement remplira pleinement l’engagement pris par le président de la République », selon les propos de cette source rapportés par Les Echos. Ce décalage, qui étalera le gain de pouvoir d’achat pour les salariés sur l’année, permettra de dégager des économies, note le journal. Cette combinaison permettra en effet de moins peser sur le déficit public, que le gouvernement entend faire passer de 3% du produit intérieur brut (PIB) fin 2017 à 2,7% fin 2018, tout en mettant en œuvre les réformes fiscales promises par Emmanuel Macron pendant la campagne.




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