Archive pour le Tag 'salariale'

Epargne salariale : en hausse

Epargne salariale : en hausse


L’épargne collective salariale progresse de manière importante. Elle ne concerne cependant qu’environ 3 millions de salariés sur un total de l’ordre de 27 millions. Son extension serait socialement juste et économiquement intéressante en permettant de fidéliser une main-d’œuvre qualifiée de plus en plus difficile à trouver. Au total, ce sont plus de 14 milliards d’euros qui ont été versés sur les plans d’épargne d’entreprise (PEE) et les plans d’épargne retraite collectifs (PERCO et PER collectif) au cours des six premiers mois de l’année. Des versements – provenant majoritairement des dispositifs d’intéressement (5,4 milliards) et de participation (4,8 milliards) – en forte hausse, puisqu’ils sont supérieurs de plus de 9% à ceux enregistrés au premier semestre 2022. La collecte nette ressort ainsi à près de 5,2 milliards d’euros au premier semestre.

Le dispositif d’épargne salariale ou d’épargne retraite est en augmentation, en particulier dans les TPE/PME». Elles sont aujourd’hui 386.800 entreprises (+5,2% sur un an) à en disposer aujourd’hui – dont 215.500 (+9% sur un an) s’agissant uniquement des dispositifs d’épargne retraite d’entreprise. Créé par la loi Pacte en 2019, le PER collectif continue sa progression dans les entreprises, avec désormais 3 millions d’épargnants qui en bénéficient via leur entreprise, pour un encours de 21,5 milliards d’euros.

Si la dynamique des plans d’épargne salariale est positive, le gouvernement veut aller plus loin et développer encore davantage ces dispositifs. Il a présenté en mai dernier un projet de loi sur «le partage de la valeur» en entreprise, visant notamment à étendre ces dispositifs (plan d’épargne salariale ou dispositif de participation ou d’intéressement ou prime de partage de la valeur) aux entreprises de 11 à 49 salariés dès lors qu’elles sont profitables.

Salaires Renault : Hausse de 7,5 % de la masse salariale

Salaires Renault : Hausse de 7,5 % de la masse salariale

Sans doute pour faire face à l’inflation mais aussi peut-être pour éviter une mobilisation des salariés à propos de la réforme des retraites, Renault annonce une hausse significative de 7,5 % de sa masse salariale pour 2023.

Renault a en effet proposé jeudi une hausse de 7,5% de son budget d’augmentation des salaires en France en 2023, la plus forte depuis 1992, ont dit à Reuters trois sources syndicales.
Cette augmentation, pour répondre aux inquiétudes des salariés face à la flambée des prix, se décompose en une hausse de 5% du budget pour les augmentations générales et individuelles ainsi que +2,5% pour des mesures complémentaires comme la prime pouvoir d’achat, réservée aux salariés touchant jusqu’à trois SMIC, ont ajouté les sources.
Pour les opérateurs, techniciens et agents de maîtrise du groupe au losange, qui représentent environ les deux tiers des effectifs, la hausse du budget représente une augmentation de 110 euros nets par mois, ont-elles précisé.
L’accord, annoncé jeudi soir à l’issue d’une journée marathon de discussions dans le cadre des Négociations annuelles obligatoires (NAO), est maintenant soumis à la signature des syndicats, mais s’appliquera même sans.

Sobriété salariale: aussi pour les grands patrons ?

Sobriété salariale:  aussi pour les grands patrons ? 

 

Les deux responsables patronaux Jean Moreau et Eva Sadoun, Coprésidents du Mouvement Impact France,  veulent promouvoir, dans une tribune au « Monde », une vision sociale et écologique de la vie des entreprises. Ce qui passe, selon eux, par l’acception d’un salaire maximal de décence, au moment où le gouvernement entend déplafonner le salaire du futur président d’EDF.

 

l’heure où les Français sont appelés à la sobriété, le gouvernement envisagerait de modifier la réglementation en vigueur sur les salaires des patrons des entreprises publiques, pour trouver un remplaçant ou une remplaçante au patron d’EDF, Jean-Bernard Lévy. L’Etat manquerait de candidats pour piloter ce chantier exceptionnel que sont la transition énergétique de notre pays et sa capacité à s’adapter à un monde aux ressources finies, si la rémunération de ce poste majeur ne pouvait pas dépasser vingt-cinq fois le smic par mois.

Mais où sont donc passés tous ces talents de nos grandes écoles parmi les meilleurs du monde, notamment les X-Mines, qui ont, par ailleurs, été rémunérés par la nation pendant des années, y compris pendant leurs études, et qui maintenant refuseraient d’occuper ce poste « au service de la nation » pour 450 000 euros par an ?

A l’heure où une nouvelle génération se dit prête à baisser ses exigences salariales en fonction de l’engagement des entreprises, voire à quitter les grandes entreprises pour se concentrer sur des organisations et des emplois ayant un impact positif sur les enjeux écologiques et sociaux, un tel retournement interroge. Il nous paraîtrait incompréhensible qu’une telle décision soit prise si rapidement, sans réflexion sur une nouvelle méthodologie de recrutement, plus ouverte, plus rigoureuse, plus transparente pour trouver des candidats compétents, industriels exceptionnels, mettant l’intérêt général plus haut que leur intérêt particulier.

Par ailleurs, la période inflationniste et de sobriété forcée – particulièrement aiguë pour les énergéticiens – nécessite aussi de partager les efforts et de freiner la hausse des prix en partageant mieux la richesse pour que cela ne se répercute pas sur les salariés et les consommateurs les plus précaires.

C’est le cas des profits exceptionnels de Total, qui pourraient amener à une taxation exceptionnelle pour accélérer la transition écologique, comme cela a été le cas pour les mutuelles avec la « taxe Covid ». C’est le cas avec la nécessaire sobriété salariale, surtout dans les entreprises publiques, mais aussi dans toutes celles qui s’engagent dans une dynamique de sobriété.

Le plafonnement du salaire des dirigeants d’entreprises publiques nous paraît donc un acquis essentiel, une boussole salutaire en temps de crise, qu’il serait incompréhensible de remettre en question aujourd’hui.

Au-delà du cas d’EDF, nous proposons que cette question de la sobriété salariale et de la juste répartition de la valeur soit même étendue à l’ensemble des entreprises, en mettant en place des mesures-clés comme l’obligation de transparence des écarts de rémunérations entre le plus bas et le plus haut salaire, une incitation fiscale claire à baisser les écarts de rémunérations qui ont explosé depuis 2008, un conditionnement de 50 % de la part variable de rémunération des dirigeants à leur performance écologique et sociale validée par un Impact Score, et une extension du plafonnement des rémunérations des dirigeants appliqué aux entreprises publiques pour l’ensemble des entreprises de l’économie sociale et solidaire, alors qu’une partie d’entre elles respectent déjà un plafonnement plus strict (1 à 10).

La sobriété salariale aussi pour les grands patrons

La sobriété salariale aussi pour les grands patrons

 

Les deux responsables patronaux Jean Moreau et Eva Sadoun, Coprésidents du Mouvement Impact France,  veulent promouvoir, dans une tribune au « Monde », une vision sociale et écologique de la vie des entreprises. Ce qui passe, selon eux, par l’acception d’un salaire maximal de décence, au moment où le gouvernement entend déplafonner le salaire du futur président d’EDF.

 

l’heure où les Français sont appelés à la sobriété, le gouvernement envisagerait de modifier la réglementation en vigueur sur les salaires des patrons des entreprises publiques, pour trouver un remplaçant ou une remplaçante au patron d’EDF, Jean-Bernard Lévy. L’Etat manquerait de candidats pour piloter ce chantier exceptionnel que sont la transition énergétique de notre pays et sa capacité à s’adapter à un monde aux ressources finies, si la rémunération de ce poste majeur ne pouvait pas dépasser vingt-cinq fois le smic par mois.

Mais où sont donc passés tous ces talents de nos grandes écoles parmi les meilleurs du monde, notamment les X-Mines, qui ont, par ailleurs, été rémunérés par la nation pendant des années, y compris pendant leurs études, et qui maintenant refuseraient d’occuper ce poste « au service de la nation » pour 450 000 euros par an ?

A l’heure où une nouvelle génération se dit prête à baisser ses exigences salariales en fonction de l’engagement des entreprises, voire à quitter les grandes entreprises pour se concentrer sur des organisations et des emplois ayant un impact positif sur les enjeux écologiques et sociaux, un tel retournement interroge. Il nous paraîtrait incompréhensible qu’une telle décision soit prise si rapidement, sans réflexion sur une nouvelle méthodologie de recrutement, plus ouverte, plus rigoureuse, plus transparente pour trouver des candidats compétents, industriels exceptionnels, mettant l’intérêt général plus haut que leur intérêt particulier.

Par ailleurs, la période inflationniste et de sobriété forcée – particulièrement aiguë pour les énergéticiens – nécessite aussi de partager les efforts et de freiner la hausse des prix en partageant mieux la richesse pour que cela ne se répercute pas sur les salariés et les consommateurs les plus précaires.

C’est le cas des profits exceptionnels de Total, qui pourraient amener à une taxation exceptionnelle pour accélérer la transition écologique, comme cela a été le cas pour les mutuelles avec la « taxe Covid ». C’est le cas avec la nécessaire sobriété salariale, surtout dans les entreprises publiques, mais aussi dans toutes celles qui s’engagent dans une dynamique de sobriété.

Le plafonnement du salaire des dirigeants d’entreprises publiques nous paraît donc un acquis essentiel, une boussole salutaire en temps de crise, qu’il serait incompréhensible de remettre en question aujourd’hui.

Au-delà du cas d’EDF, nous proposons que cette question de la sobriété salariale et de la juste répartition de la valeur soit même étendue à l’ensemble des entreprises, en mettant en place des mesures-clés comme l’obligation de transparence des écarts de rémunérations entre le plus bas et le plus haut salaire, une incitation fiscale claire à baisser les écarts de rémunérations qui ont explosé depuis 2008, un conditionnement de 50 % de la part variable de rémunération des dirigeants à leur performance écologique et sociale validée par un Impact Score, et une extension du plafonnement des rémunérations des dirigeants appliqué aux entreprises publiques pour l’ensemble des entreprises de l’économie sociale et solidaire, alors qu’une partie d’entre elles respectent déjà un plafonnement plus strict (1 à 10).

Quelle politique salariale pour les fonctionnaires ?

Quelle politique salariale pour les fonctionnaires ?

 

Les trois directeurs des ressources humaines, Emilie Agnoux, Noam Leandri et Johan Theuret présentent, dans une tribune au « Monde », quelques propositions, en faveur d’une politique salariale juste, ce qui rendrait la fonction publique plus attractive.

Un article intéressant mais qui évidemment fait l’impasse sur l’adaptation du nombre de fonctionnaires aux véritablex tâches régaliennes et donc sur l’articulation entre qualitatif et quantitatif NDLR

 

Tribune.

Les politiques de rémunération des fonctionnaires ont principalement évolué selon deux objectifs depuis le début des années 2000, surtout depuis 2007 avec la révision générale des politiques publiques (RGPP). D’une part, les évolutions salariales ont été couplées à la maîtrise des dépenses publiques. D’autre part, la volonté a été de transformer l’architecture de la rémunération des fonctionnaires en allant d’une rémunération d’une fonction publique de la carrière, tenant compte du grade, vers une fonction publique de l’emploi, orientée vers le métier.

Le premier objectif a été rempli par le gel de la valeur du point d’indice pendant de très nombreuses années, ce qui a notamment entraîné une perte de pouvoir d’achat pour les agents publics et soulève aujourd’hui de réels problèmes d’attractivité des métiers des services publics. Le second objectif est un quasi-échec. La complexité des mécanismes de rémunération rend l’architecture peu lisible, peu attractive et peu incitative, dès lors que les classifications par métier – répertoire des métiers dans la fonction publique territoriale (FPT) et dictionnaire interministériel des métiers et des compétences dans la fonction publique de l’Etat (FPE) – se superposent aux grades sans être couplées aux enjeux salariaux.

Ces effets provoquent une insatisfaction salariale. Ainsi, 41 % des agents publics s’estiment mal payés contre 35 % des salariés du secteur privé. Pourtant, le salaire moyen dans la fonction publique est proche du salaire moyen dans le secteur privé (2 320 euros nets contre 2 424 euros nets dans le secteur privé). Mais l’existence de très fortes disparités entre fonctions publiques, entre catégories et entre les femmes et les hommes exacerbent l’insatisfaction salariale.

A ces disparités s’ajoutent une complexité technique, une perte de pouvoir d’achat (partiellement compensée par les déroulements de carrière) et une faible dynamique au regard des qualifications et expériences acquises. Certes, ces effets ont essayé d’être corrigés par des mesures sectorielles (Ségur de la santé, Grenelle de l’éducation, Beauvau de la sécurité…) ou par des dispositifs spécifiques (garantie individuelle du pouvoir d’achat, part grandissante du régime indemnitaire, dont le montant de cotisation pour la retraite est plafonné à 20 % du traitement indiciaire).

Ces mesures sectorielles et ces dispositifs correctifs renforcent les inégalités entre agents et l’illisibilité des rémunérations. Elles n’ont par ailleurs pas évité le tassement des grilles et la démotivation qui s’ensuit. Le tassement des grilles est provoqué par les augmentations du smic, qui progresse plus vite que le salaire moyen de la fonction publique. Ainsi, l’effet de rattrapage des hausses du smic par les grilles indiciaires fait que les quatre premiers échelons de la catégorie C et les premiers échelons de la catégorie B sont rémunérés au smic, soit plus de 600 000 fonctionnaires.

Policiers : revalorisation salariale, merci aux gilets jaunes

Policiers : revalorisation salariale, merci aux  gilets jaunes

 

120 à 150 € par mois  obtenus après une seule journée de protestation par les policiers qui peuvent dire paradoxalement : merci aux gilets jaunes ! C’est en effet en raison du contexte social très délétère que les pouvoirs publics une nouvelle fois un peu pris de panique ont dû lâcher sur les revendications des forces de l’ordre. Des revendications certes légitimes à la fois en termes de pouvoir d’achat et d’équipements mais qui n’ont pu être satisfaites qu’en raison précisément de l’environnement social délétère créé par les gilets jaunes. Encore une fois ces revendications d’ailleurs anciennes étaient difficilement contestables mais force est de constater que les syndicats de policiers ont profité du rapport de force des gilets jaunes. Un positionnement syndical efficace mais il faut bien le reconnaître très opportuniste. Les concessions faites de manière aussi  témoignent aussi d’un certain affolement du pouvoir. Le même affolement qu’il a témoigné vis-à-vis du gilet jaune craignant même une insurrection si l’on en croit différents médias et notamment le Canard enchaîné. La vérité c’est que le danger ne vient  pas d’une très hypothétique insurrection mais d’un écroulement brutal du macronisme en raison principalement de ses échecs économiques et sociaux et de son injustice fiscale. Un écroulement politique que n’empêcheront pas des policiers. Cet accord intervient au terme d’une journée de protestation des policiers qui ont mené des actions symboliques dans plusieurs villes pour réclamer plus de moyens après leur mobilisation en masse face aux «gilets jaunes». «C’est ce qu’on voulait, on voulait une amélioration immédiate du pouvoir d’achat», a ajouté M. Lefebvre, indiquant par ailleurs que le chantier du paiement des millions d’heures supplémentaires en retard serait par ailleurs examiné à partir de janvier. La prime exceptionnelle proposée par le gouvernement voit, elle, son périmètre réduit et ne sera ainsi plus versée qu’aux personnels techniques, scientifiques et administratifs et aux employés de préfecture mobilisés par la crise des «gilets jaunes», a ajouté le syndicaliste. «C’est la reconnaissance de l’État, c’est la reconnaissance matérielle que nous avions exigée», a affirmé pour sa part son homologue du syndicat Alliance, Jean-Claude Delage, évoquant une avancée «conséquente».

L’égalité salariale hommes-femmes : recours en cassation

L’égalité salariale hommes-femmes : recours en cassation

 

Depuis 2014, les entreprises de plus de 50 salariés sont dans l’obligation de mettre en place un accord avec leurs délégués syndicaux ou un plan d’action relatif à l’égalité professionnelle. Or, seules 34% des entreprises de 50 à 299 salariés ont signé un tel accord, selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) publié en janvier, et encore très peu de ces entreprises sont sanctionnées. “Ce que nous voulons faire, c’est pointer du doigt. Toute la société est impactée, on n’a pas le droit de se contenter de demi-mesures”, a dit à Reuters Julien Bayou, qui a déposé le pourvoi en cassation mardi. Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée des femmes, Emmanuel Macron avait appelé à l’application en France du principe de ‘name and shame’, soit le fait de nommer les mauvais élèves, “parce que la stigmatisation fait changer les comportements”. Mais son gouvernement a refusé jusque-là de dévoiler cette “liste noire”, déclare l’élu, qui dit avoir fait une demande auprès du Secrétariat chargé de l’égalité hommes-femmes en 2017.

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Fiscalité épargne salariale maintenue (Le Maire)

Fiscalité épargne salariale maintenue (Le Maire)

 

Le gouvernement ne compte pas modifier la fiscalité de l’épargne salariale, a annoncé lundi le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. « Nous ne toucherons pas à la fiscalité de l’épargne salariale », a-t-il déclaré sur RTL. « Cette épargne salariale, aujourd’hui, elle n’est pas fiscalisée à l’impôt sur le revenu, nous ne toucherons pas à cela », a-t-il poursuivi. Le Premier ministre Edouard Philippe a précisé mi-juillet que l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) d’environ 30% sur les revenus de l’épargne – une promesse de campagne d’Emmanuel Macron – se ferait en 2018. Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, ministre de l’action et des Comptes publics, ont indiqué début juillet que la fiscalité du Livret A ne serait pas modifiée.

La masse salariale publique maîtrisée ou stabilisée en 2018 ?

La masse salariale publique maîtrisée ou stabilisée en 2018 ?

 

 

La dialectique politique est très subtile surtout quand il s’agit de gérer l’Etat, dépenses et ses fonctionnaires. Du coup, plutôt que de parler de rigueur ou de stabilisation, le Premier ministre préfère parler de maîtrise. Une maîtrise qui autorisera donc des augmentations de dépenses mais moins qu’auparavant. Edouard Philippe s’est limité à souhaiter mercredi que la masse salariale de l’ensemble des fonctions publiques soit maîtrisée en 2018. Devant les sénateurs, le Premier ministre a répété qu’il voulait l’an prochain une stabilité en volume des dépenses publiques par rapport à 2017, c’est-à-dire hors inflation. Son entourage a précisé que l’ensemble de la dépense publique était bien concerné : les dépenses de l’Etat, des collectivités locales et des administrations de sécurité sociale. « Notre objectif, celui qui est fixé, c’est la stabilité en volume, hors inflation, des dépenses publiques », a-t-il dit. « Le PIB augmentera, le niveau des dépenses restera identique. » Quant à la masse salariale, le Premier ministre souhaite qu’elle soit maîtrisée l’an prochain « par l’organisation de nos services, par la réorganisation de nos administrations». Dans son discours, il a dit vouloir une stabilisation de cette masse salariale en 2018 par rapport à 2017, et ce pour « l’ensemble des administrations publiques, l’ensemble des fonctions publiques », mais son entourage a précisé qu’il s’agissait d’une volonté de maîtrise et non de stabilisation. En clair l’effort demandé à l’administration demeurera symbolique. Pas étonnant si les Français dans un récent sondage considèrent à plus de 60 % que le gouvernement aura bien du mal à limiter le déficit à 3 % du PIB. À force de vouloir rassurer tout le monde le risque c’est d’installer un changement qui ne bouge pas grand-chose

Macron : 60 milliards d’euros d’économies sur la masse salariale des fonctionnaires et sur les collectivités locales

Macron : 60 milliards d’euros d’économies sur la masse salariale des fonctionnaires et sur les collectivités locales

 

Macron veut réduire de 3 % les prélèvements obligatoires. Pour cela, il compte surtout sur une réduction de la masse salariale des fonctionnaires qui représentent à peu près 40 % du budget (lequel tourne autour de 300 milliards avec un déficit de 70 milliards). Il envisage aussi de diminuer la dotation des collectivités locales (autour de 40 milliards). En clair, il va réduire le nombre de fonctionnaires. Réduire aussi le train de vie des collectivités locales dont il faut bien convenir que certaines dépenses d’investissement et surtout de fonctionnement sont aujourd’hui hors de contrôle. Ainsi, selon les Échos, l’ex-ministre de l’Économie, compte, sur l’ensemble du quinquennat, faire baisser de trois points de PIB le niveau de la dépense publique. Ce qui le ramènerait autour des 53% et représenterait ainsi pas moins de 60 milliards d’euros d’économies.  Le quotidien économique avance qu’Emmanuel Macron viserait même, à plus long terme, de revenir sous la barre symbolique des 50% du PIB. Hasard du calendrier, la « note d’alerte » sur les finances publiques de l’ex-patron de BNP Paribas, Michel Pébereau, publiée mercredi, préconise d’atteindre ce même ratio. De quoi, selon ce rapport, diminuer la pression fiscale (c’est-à-dire le taux de prélèvement) « de 5 à 6 points » de PIB. Pour y parvenir, Emmanuel Macron devra tailler dans le vif. Avec ces 60 milliards d’économies, il devra amplifier l’effort engagé entre 2015 et 2017 par François Hollande qui devait se traduire par une baisse de 50 milliards. Un objectif que le président sortant avait d’ailleurs revu à la baisse deux fois (46 puis finalement 40 milliards) l’an passé. Or, François Hollande avait été fortement aidé par la baisse des taux d’intérêts, qui a permis de grandement diminuer la charge de la dette (prévue à 41,8 milliards d’euros cette année contre 46,3 milliards en 2012). Dans son récent rapport annuel, la Cour des comptes soulignait d’ailleurs que l’essentiel de la réduction du déficit prévu pour 2016 provenait de la réduction de cette charge. Emmanuel Macron ne devrait pas bénéficier de conditions aussi clémentes. Les taux d’intérêts sont en train de remonter. Pour réaliser 60 milliards d’euros, l’ex-ministre de l’Économie, selon les Échos, viserait en priorité deux postes majeurs de dépenses. D’abord la masse salariale des agents de l’État, qui représente 85 milliards d’euros. Ensuite, la dotation globale aux collectivités territoriales, que François Hollande a déjà ramenée d’environ 41 milliards à 33 milliards d’euros en 2016. Il ne serait en revanche pas question de toucher au système de retraite, ni d’augmenter la TVA. Par ailleurs, contrairement à François Fillon, qui compte au début du quinquennat lâcher du lest sur le déficit, Emmanuel Macron entendrait lui rester sous les 3% dès le début de son mandat. (Info BFM)

 

Gattaz : modération salariale pour les autres mais pas pour lui (+29% en 2013)

Gattaz : modération salariale pour les autres mais pas pour lui (+29% en 2013)

Ce mardi 6 mai Le Canard enchaîné rapporte que le patron des patrons, qui dirige l’entreprise de composants électroniques Radiall, a perçu pour ce faire une rémunération en hausse de 29% en 2013. Une information qui a provoqué l’ire du président de la République, François Hollande qui, sur BFMTV-RMC ce même jour, a appelé Pierre Gattaz à la responsabilité. « On ne peut pas demander la baisse du Smic et en même temps considérer qu’il n’y a pas de salaire maximum », a lancé le chef de l’Etat, faisant référence à la modération salariale prôné par le président du Medef ainsi qu’à ses positions sur le salaire minimum pour les jeunes. Ce même mardi, Pierre Gattaz a donc réagi sur son blog, hébergé sur la plateforme Tumblr. « A peine un journal satirique publie-t-il une information incomplète et biaisée, que voilà la classe politique qui s’en saisit, souvent à contresens », déplore-t-il dans un billet.  Il rappelle tout d’abord que Radiall se porte bien. Puis il évoque plus directement sa rémunération. « Mon salaire a été augmenté de plus de 3% au 1er janvier 2013 et a atteint donc 318.000 euros en 2013″. Il ajoute percevoir « un bonus indexé sur la croissance du résultat opérationnel courant » qui atteint, dans son cas, 102.000 euros en 2013, « contre 14.000 euros en 2012, 58.400 en 2011, et 0 euro sur les trois années 2008, 2009, 2010, soit une moyenne de 30.000 euros par an sur six ans », développe-t-il. Au total, il arrive ainsi à un chiffre de 420.000 euros pour 2013.  Il s’explique ensuite sur la politique de modération salariale qu’il a vanté le 29 avril. « J’avais précisé qu’elle devait se comprendre en fonction de la situation de l’entreprise », affirme-t-il. Or, son entreprise Radiall est « en forte croissance et rentable ». « Appliquer la modération salariale revient donc à limiter (relativement) l’augmentation des salaires, mais à privilégier des outils comme la participation, l’intéressement et les bonus », conclut-il. « Une augmentation salariale charge la ligne de flottaison de manière mécanique (…) » alors que « l’intéressement (comme les bonus des dirigeants) permet de distribuer les bonnes années (donc d’associer les salariés) et de faire des efforts les moins bonnes années », justifie–il.




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