Zone euro: Moody’s dégrade d’un cran le Mécanisme européen de stabilité
Après la France, L’agence a par dégradé d’un cran les Fonds européen de stabilité financière (MES et FESF) de Aaa à Aa1, lui aussi assorti d’une perspective négative. »La décision de Moody’s est difficile à comprendre. Nous sommes en désaccord avec l’approche de l’agence qui ne prend pas suffisamment en compte le cadre institutionnel particulièrement solide du MES, les engagements politiques et la structure de son capital », a réagi le patron du MES, Klaus Regling, dans un communiqué. »Les 17 Etats membres de la zone euro sont pleinement engagés sur le plan politique et financier auprès du MES et du FESF et soutiennent ces deux institutions », a renchéri Jean-Claude Juncker, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, dans ce même communiqué. Outre la dégradation récente de la France, aujourd’hui notée Aa1, Moody’s indique que cette décision est due à la « forte corrélation » en termes de risque de crédit au sein de principaux soutiens financiers du MES et du FESF. L’agence a retiré à la France son « triple AAA » le 19 novembre dernier. »Le risque et la notation des MES et FESF sont étroitement liés à ceux de leurs principaux soutiens », explique Moody’s en rappelant que la France est le deuxième plus gros pays contributeur des MES et FESF. La part de la France dans le MES s’élève à 20,4%, derrière celle de l’Allemagne, toujours notée Aaa par Moody’s, qui est de 27,1%. L’agence souligne que les MES et FESF restent très bien notés car ils continuent de bénéficier par d’importants capitaux mobilisés par les Etats contributeurs, et les notes élevées de ces Etats dont la note moyenne est Aa1. En conséquence de cette décision, l’agence de notation indique que l’ensemble des titres de dette émis à ce jour par le FESF se voient dégradés d’un cran, passant de Aaa à Aa1, ajoute Moody’s.