Macron : les vraies difficultés commencent
Jusque-là Macron a effectué un parcours sans faute mais aussi sans difficulté majeure. Dès cette semaine, il devra affronter quelques problèmes épineux et concrets comme la réforme du code du travail, la situation budgétaire ou encore le transfert dans la loi de certaines dispositions de l’État d’urgence. Sur ce dernier point , il rencontrera sans doute peu d’opposition hormis celle des insoumis ou du Front National par principe opposés à peu près à tout ce que proposera le gouvernement mais la droite et même le parti socialiste pourraient approuver la disposition législative destinée à relayer l’état d’urgence. Concernant la situation budgétaire, le gouvernement va éviter le principal obstacle en ne présentant pas de collectif budgétaire et en promettant de ne pas augmenter globalement la fiscalité. Avant même que les magistrats de la Cour des comptes ne rendent leur avis jeudi, le gouvernement a cependant préparé l’opinion à de mauvaises nouvelles : le chiffre prévu par le précédent gouvernement – 2,8% du PIB, soit sous les 3% prévus par le traité de Maastricht – devrait être hors d’atteinte. Le Premier ministre Edouard Philippe avait promis de prendre « une série de mesures » si l’opération vérité sur les comptes montre un dérapage, sans confirmer le chiffre, évoqué dans la presse, de cinq milliards d’euros d’économies à trouver. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a confirmé dimanche qu’il Des mesures d’économies seront prises ministère par ministère. Pour l’essentiel le terrain aurait été déblayé de deux questions difficiles. Restera la difficile réforme du code du travail qui sera présentée mercredi au conseil des ministres. Une réforme qui pourrait être approuvée par la droite mais contestée par les extrémistes, les socialistes et surtout par les syndicats. La ministre de travail a tenté de rassurer en indiquant qu’elle intégrerait des propositions syndicales mais il n’est pas certain que cela soit de nature à atténuer toutes les résistances. On peut même d’ores et déjà prévoir une position assez ferme de la CGT et autre syndicats gauchistes.