Grèves interprofessionnelles CGT les 27 octobre et 10 novembre: Pour mobiliser ou pour enterrer ?
La question de la stratégie syndicale se repose évidemment avec les appels répétés à des grèves interprofessionnelles décidées unilatéralement par la CGT.
Pourtant la dernière mobilisation n’a guère été un succès tout juste environ 100 000 participants en France quand normalement les syndicats unis sont capables de rassembler 1 million de personnes.
Le problème c’est que cette fois encore la CGT décide seule de la date et des modalités à la fois dans la précipitation mais aussi dans la confusion entre objectif syndicaux et objectifs politiques; entre bataille des syndicats révolutionnaires contre les syndicats réformistes et entre bataille interne CGT entre réalistes et corporatistes radicaux pour la succession de Martinez.
Depuis déjà des années c’est à peu près la même stratégie syndicale qui est suivie avec une succession de journées de grève et de manifestations de moins en moins suivie et qui visent peut-être à faire davantage de mécontents pour entretenir le climat politique que pour donner satisfaction.
De toute manière en l’état de la situation syndicale aucun mouvement d’ampleur significative n’est envisageable sans un accord préalable et des discussions approfondies entre tous les syndicats. La CGT pense toujours avoir le monopole alors qu’elle est devenue minoritaire même si sa présence dans la rue plus criarde peut donner l’illusion inverse.La CGT appelle donc à deux journées de grèves et de manifestations nationales et interprofessionnelles, les 27 octobre et 10 novembre, pour demander une augmentation des salaires, a affirmé vendredi à l’AFP la secrétaire confédérale Céline Verzeletti.
Ces journées seront l’occasion de réclamer une augmentation du Smic, une indexation de tous les salaires sur l’inflation, une revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, a-t-elle précisé. Les gauchistes de Solidaires et la FSU pourraient se joindre à la mobilisation le 10 novembre.