Bayrou doit changer de rythme
A l’ Assemblée nationale , la première intervention de Bayrou ne ne laissera pas un grand souvenir ,elle a montré un Premier ministre un peu endormi qui a du mal à se mettre au rythme des urgences du pays. Il est vrai que pour l’instant l’intéressé était dans sa zone de confort. Aujourd’hui ,il accède à la responsabilité suprême pour diriger le gouvernement. Il va falloir travailler sur un autre rythme.
La prochaine grande déclaration du Premier ministre interviendra le 14 janvier : une déclaration de politique générale encore sans doute d’un flou désarmant tout autant en raison de la personnalité du Premier ministre que des contradictions qui le coincent dans un espace politique de plus en plus réduit.
Conséquence, sans doute pas immédiatement de censure car elle serait mal comprise par une une opinion publique complètement saturée par le climat d’affrontement politique stérile. On sera battra donc vraisemblablement sur la suite à savoir le débat sur le budget qui finalement sera adopté par le 49–3 mais aussitôt se posera la question du moment de la censure. Bref un gouvernement sans doute qui aura du mal à passer le printemps.
À moins que Bayrou se mette vraiment au travail et qui bénéficient un peu de l’indulgence d’une opposition toujours aussi irresponsable. Des oppositions qui veulent toutes le pouvoir mais qui une fois parvenues au sommet ne savent pas quoi en faire…. comme Macron.
Or Bayrou n’a pas laissé une image particulière de grand travailleur lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale sous Mitterrand et il y a longtemps. À la direction du plan, il n’a pas fait grand-chose. Même si effectivement il s’agissait d’un hochet attribué par Macron à celui qui lui avait permis d’être élu lors de l’élection présidentielle. La première alerte concernant sa faiblesse s’est manifestée lors de la passation des pouvoirs avec Barnier ou son intervention était d’une particulière faiblesse. Deuxième faiblesse très marquée lors des questions au gouvernement de mercredi où la certain l’ont même comparé à Jo Biden. La troisième faiblesse pourrait bien être celle de sa déclaration de politique générale s’il est toujours aussi approximatif, mou, confus voire maladroit. On objectera sans doute que le contexte est particulièrement complexe et que les marges de manœuvre du nouveau premier ministre sont particulièrement réduites. Un environnement que le nouveau Premier ministre pouvait ignorer lui qui a imposé sa propre candidature comme premier ministre un Macron qui n’en voulait pas.