Archive pour le Tag 'Ryad'

La France exporte la TVA à Ryad et Abou Dhabi

La France exporte la TVA à Ryad et Abou Dhabi

 

La France n’a pas de pétrole mais elle dispose de l’ingénierie fiscale la plus puissante au monde. D’une certaine manière, la France va exporter la TVA dans le Golfe. La France est en effet le premier pays à avoir mis en œuvre la TVA en 1954. Progressivement elle s’est étendue à d’autres pays et le virus atteint maintenant des pays qui n’avaient pas encore goûté les réjouissances fiscales nationales françaises il faut peut-être regretter que la France n’ait  pas pensé à déposer un brevet sur chaque innovation fiscale car ce serait alors sans doute la première source de ses revenus ! L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont donc aussi   introduit lundi une TVA pour diversifier leurs revenus, une première dans le Golfe où les habitants profitaient jusqu’à présent d’une absence de taxes et d’importantes subventions. Premier exportateur mondial de pétrole, le royaume saoudien a par ailleurs annoncé dimanche soir une hausse respective de 127% et de 83% sur les prix de différents types d’essence, avec un effet immédiat à partir du 1er janvier.  Ces annonces sont les dernières en date d’une série de mesures introduites par les monarchies pétrolières du Golfe au cours des deux dernières années pour trouver de nouvelles recettes et résorber leur déficit budgétaire dû à la baisse constante du prix du brut. L’introduction d’une taxe sur la valeur ajoutée de 5% avait fait l’objet en juin 2016 d’un accord entre les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG – Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar). Elle s’applique à la majorité des biens et services et pourrait rapporter aux deux pays un total de 21 milliards de dollars en 2018, soit l’équivalent de 2% de leur PIB, estiment des analystes. Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar ont eux décidé de repousser à 2019 l’introduction de la TVA. La hausse des prix des carburants en Arabie saoudite est la deuxième en deux ans mais l’essence dans le royaume reste parmi le moins cher au monde. Les prix du diesel et du kérosène sont restés inchangés. Le mois dernier, Ryad a également augmenté le prix de l’électricité. L’Arabie saoudite a accumulé ces quatre dernières années 258 milliards de dollars de déficits budgétaires. Malgré la mise en place progressive de ces réformes, le pays va continuer à afficher des déficits budgétaires jusqu’en 2023, a toutefois prévenu le roi Salmane. Pour y faire face, Ryad a puisé dans ses réserves à hauteur de 250 milliards de dollars depuis 2014 et emprunté 100 milliards de dollars de plus.

 

Cours du pétrole : conflit entre Ryad et Téhéran

Cours du pétrole : conflit  entre Ryad et Téhéran

 

Sixième séance de baisse consécutive pour le pétrole. En cause l’incapacité des membres de l’OPEP à faire appliquer le principe du figeage et en particulier la position conflictuelle entre l’Iran et l’Arabie saoudite.  Les cours du pétrole ont baissé vendredi dans la lignée d’une semaine catastrophique, comme s’accentuaient encore les doutes sur une réduction de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) face à des informations contradictoires du cartel. Le cours du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a cédé 59 cents à 44,07 dollars sur le contrat pour livraison en décembre au New York Mercantile Exchange, au terme de six séances consécutives de baisse qui l’ont vu perdre près de six dollars. Les tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran ont ressurgi la semaine dernière lors d’une réunion technique de l’Opep, Ryad menaçant d’augmenter fortement sa production pour faire baisser les cours si Téhéran refusait de plafonner sa production, a-t-on appris de quatre sources au sein du cartel. Cette réunion était destinée à préciser les détails d’un accord de principe conclu au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur une baisse de la production du cartel en vue de la prochaine réunion ministérielle prévue le 30 novembre. « Les Saoudiens ont menacé de porter leur production à 11 millions de barils par jour voire 12 millions de bpj pour faire à nouveau baisser les cours, et de se retirer de la réunion », a dit à Reuters une source ayant assisté à cette réunion. L’Arabie saoudite a augmenté sa production depuis 2014 pour atteindre des sommets de 10,5 millions à 10,7 millions de barils par jour, saturant un marché souffrant déjà d’une offre excédentaire et précipitant la chute des cours du pétrole, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis leur pic de 115 dollars le baril à la mi-2014. Le haussement de ton de Ryad fait suite aux objections de l’Iran, qui a dit ne pas vouloir geler sa production, selon des sources au sein l’Opep. L’Iran fait valoir qu’il devrait être exempté de telles limitations afin de rétablir sa production qui a souffert des sanctions occidentales contre son programme nucléaire. Le durcissement de la position saoudienne ravive également les souvenirs d’un bras de fer engagé fin 2014 par les pays de l’Opep contre les autres producteurs afin de gagner des parts de marché. Lors d’une réunion informelle à Alger fin septembre, l’Opep s’est accordée sur le principe d’une réduction de l’offre pour la ramener entre 32,5 et 33,0 millions de bpj. Si cet accord est mis en oeuvre, il s’agira alors de la première baisse de la production pétrolière du cartel depuis 2008. Une nouvelle montée des tensions observée lors de la réunion d’experts la semaine dernière souligne cependant la fragilité des accords de l’Opep. Pour les investisseurs, le cartel a encore beaucoup de chemin à faire de l’accord préliminaire d’Alger un véritable accord. Sur le marché pétrolier, le Brent de mer du Nord abandonne 1,17% à 45,83 dollars le baril et le brut léger américain cède 0,85% à 44,26 dollars vers 15h3avec (Reuters)




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