Archive pour le Tag 'russe ?'

Page 4 sur 11

Céréales : des millions de victimes avec le blocage russe

Céréales : des millions de victimes avec le blocage russe

Avec le retrait de la Russie de l’accord sur les exportations des céréales ukrainiennes, L’ONU alerte sur la perspective de crise et de famine dans les pays pauvres. La conséquence sera notamment une réduction de l’offre et une montée conséquente des prix.

Après la décision lundi de la Russie de suspendre l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire au motif que ses propres livraisons de produits agricoles et d’engrais sont entravées par les sanctions, l’ONU tire la sonnette d’alarme sur le risque de catastrophe alimentaire mondiale que la flambée des prix qui a suivi cette décision fait planner sur des millions de personnes à l’échelle de la planète. L’Ukraine et la Russie sont en effet d’importants exportateurs de céréales.

« La hausse des prix sera ressentie de manière plus aiguë par les habitants des pays en développement », a déclaré le Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l’Onu au Conseil de sécurité, Martin Griffiths, ajoutant qu’à l’heure actuelle 362 millions de personnes dans 69 pays avaient besoin d’une aide humanitaire.

Pour lui, la fin de l’accord « fait planer le risque de voir des millions de personnes touchées par la faim, voire pire ».

« Certaines personnes souffriront de la faim, d’autres subiront la famine, et beaucoup risquent de mourir à cause de ces décisions », a-t-il ajouté,

Intox-La propagande Russe internationale: primaire et en gros sabots !

Intox-La propagande Russe internationale: primaire et en gros sabots !

L’intox diffusée par la propagande russe est révélatrice de l’état de la société. Cette propagande est à l’image d’une société en retard, dépendante d’une information primaire, mensongère et un gros sabot. Ces services de propagande ne se rendent sans doute pas comte du ridicule qu’ils suscitent dans les pays développés. Des réactions en forme de contre-propagande. Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev. Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines. À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.
.

Par Christine Dugoin-Clément
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School dans The Conversation

Notons toutefois que cette désinformation le plus souvent russe ne se caractérise pas par sa finesse et son intelligence. De ce point de vue, les propagandistes s’inspirent de la culture de la grosse ficelle en Russie qui consiste en général à travestir grossièrement la vérité. La simple lecture de ce style des années 50 discrédite d’entrée le propos .NDLR

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

[Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui]

Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

.
Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev.

Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines.

À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

La propagande Russe internationale: en gros sabots !

La propagande Russe internationale: en gros sabots !

Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev. Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines. À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.
.

Par Christine Dugoin-Clément
Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School dans The Conversation

Notons toutefois que cette désinformation le plus souvent russe ne se caractérise pas par sa finesse et son intelligence. De ce point de vue, les propagandistes s’inspirent de la culture de la grosse ficelle en Russie qui consiste en général à travestir grossièrement la vérité. La simple lecture de ce style des années 50 discrédite d’entrée le propos .NDLR

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

[Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui]

Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

.
Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

Mi-juin, le site du ministère français des Affaires étrangères a été victime d’un « clonage ». Pendant une durée qui n’a pas encore été définie avec exactitude, une partie des internautes croyant se connecter sur le véritable site ont été exposés à des messages présentés comme des communiqués du ministère mais reprenant en réalité la propagande russe sur la guerre qui oppose actuellement Moscou à Kiev.

Les sites de plusieurs médias français – ceux du Monde, de 20 Minutes, du Figaro ou encore du Parisien ont connu le même sort, ainsi qu’un certain nombre de médias allemands, britanniques ou encore italiens. Certains de ces « clones » sont restés actifs durant des semaines.

À défaut d’être originale, cette opération, surnommée « Doppelgänger » (mot allemand signifiant « double » ou « sosie »), est notable par son ampleur et par certaines de ses modalités. Identifiée depuis plusieurs mois, elle a fait l’objet d’analyses poussées, notamment de la part de l’EU DisinfoLab, l’organe de lutte contre la désinformation de l’UE.

En outre – et ce n’est pas anodin, car il est toujours délicat d’attribuer de tels agissements à des acteurs précis –, le ministère français des Affaires étrangères a cette fois affirmé avec assurance que l’attaque a été organisée par les autorités russes.

La pratique consistant à réaliser des copies de certains sites, suffisamment fidèles pour que les internautes ne détectent pas l’usurpation d’identité et accordent leur confiance à ces clones malveillants, existe depuis des années sous la dénomination de « typosquatting ». De telles méthodes avaient déjà pu être observées pendant la pandémie de Covid-19, et dès avant l’ère numérique, au travers de la diffusion de contrefaçons de journaux, en particulier durant la guerre froide.

Les premiers sites reconnus comme étant liés à la campagne Doppelgänger sont apparus en juin 2022, pour atteindre quelque 50 contrefaçons répertoriées.

Le seul fait que ces différents sites clonés partagent tous la même thématique – promouvoir la vision russe de la guerre en Ukraine – ne suffit pas à affirmer avec certitude qu’ils sont liés entre eux. En revanche, les éléments fournis par les analyses techniques ont permis de démontrer qu’ils relèvent tous d’une même campagne.

En effet, à l’examen des différents sites, des caractéristiques communes apparaissent. Par exemple, les vidéos accompagnant les articles contrefaits avaient des métadonnées et des formats de nom communs, et étaient hébergées sur les mêmes serveurs. En outre, les liens contenus sur les Doppelgänger renvoyaient tous vers les sites authentiques des médias dont l’identité était contrefaite, afin de rendre les sites clonés plus crédibles.

Ajoutons que les sites ont initialement été hébergés sous réseau de diffusion de contenu (Content Delivery Network – CDN). Il s’agit d’un groupe de serveurs répartis dans diverses régions dont la coordination permet d’accélérer la diffusion d’un contenu, mais aussi de mieux résister aux attaques par déni de service (DDOS) qui visent à saturer un serveur jusqu’à rendre un site inaccessible : la multiplication des serveurs rend la surcharge plus difficile à mettre en place. Un autre avantage particulièrement appréciable, en l’espèce, est la multiplication des pistes à suivre pour qui voudra remonter jusqu’à l’origine de l’action.

Les chercheurs de plusieurs organismes parmi lesquels Qurium, ont analysé les domaines de premier niveau (top-level domain -TLD), qui apparaissent à la fin du nom de domaine utilisé par les faux sites : ltd, fun, ws, today, cfd, asia et autres. Ils ont ensuite collecté et analysé les certificats de SSL qui sécurisent la communication entre le navigateur et le site pour constater que la cinquantaine de domaines déployés en quelque dix semaines était exploitée par un petit nombre de sites d’hébergement.

Un point intéressant, tant du point de vue technique que de la stratégie employée, réside dans la géolocalisation et, plus exactement, le géoblocage des internautes. En effet, les clones des journaux allemands (huit des principales agences de presse du pays ont été victimes de cette opération) ne pouvaient être consultés que depuis une adresse IP identifiée en Allemagne. Toute autre localisation dirigeait vers un autre site, totalement décorrélé du Doppelgänger, notamment un site menant vers un conte de Grimm. Il en allait de même pour les clones britanniques, italiens ou français – spécificité qui a rendu l’analyse plus compliquée, montrant une finesse des stratèges ayant mis en œuvre cette opération.

L’étude des cookies utilisés par les Doppelgänger a montré qu’ils employaient un logiciel de suivi de flux et de trafic, Keitaro. Le choix de ce logiciel témoigne de connaissances en marketing et laisse supposer que l’équipe inclut des acteurs familiers des milieux de la publicité. Grâce à ce logiciel, les différents contenus peuvent être suivis comme des campagnes à part entière, laissant supposer que les auteurs des sites ont voulu avoir une vision très précise des performances de ceux-ci (fréquentation, temps passé par les internautes à les consulter, etc.).

L’intégration à l’opération informationnelle de ces pratiques venues du marketing est loin d’être anodine. En effet, l’un des enjeux des opérations d’influence est de générer une viralité suffisante pour atteindre le public le plus large possible. On constate que cet objectif était particulièrement recherché par les auteurs des Doppelgänger. Les articles contrefaits ont ainsi été largement diffusés sur les réseaux sociaux par l’entremise de nombreux comptes, dont une bonne partie était des faux. Une fois utilisés, la plupart de ces comptes ont été abandonnés par leurs propriétaires, rappelant la destruction de « comptes brûlés ».

Pour augmenter la viralité et l’impact d’un contenu contrefait, l’un des moyens les plus efficaces est de parvenir à ce qu’un média le reprenne : il bénéficiera alors d’une légitimité et d’une caisse de résonance nettement supérieures à celles offertes par les seuls réseaux sociaux où ses promoteurs l’afficheront.

Toujours dans cette recherche de viralité, on a pu observer que les auteurs de l’opération ont réalisé une forme d’investissement en achetant des espaces de publicité sur les réseaux sociaux.

Un élément central reste ambigu : la mesure de l’effet de la campagne d’influence. Pour mesurer l’impact d’une opération informationnelle, il faudrait, de fait, disposer d’un point de mesure delta à partir duquel procéder à un comparatif. Or il est difficile de dater avec précision le début d’une opération informationnelle par nature discrète, ce qui permettrait de tenter d’en mesurer les répercussions sur la période suivante. En outre, à supposer que cette condition soit remplie, il faudrait encore pouvoir isoler les variables à l’origine de l’infléchissement des comportements ou des points de vue afin de mesurer l’incidence de l’opération d’influence sur ces modifications.

L’appréciation de la portée d’une telle opération reste un point sensible pour les cibles comme pour les attaquants. Si plusieurs recherches ont établi des liens entre viralité et persuasion et, plus récemment, mis en évidence l’effet de l’enfermement dans des bulles informationnelles la mesure, et plus encore la prévision, demeure un enjeu significatif et un point sensible.

Un point également intéressant tient à la réutilisation en Russie de ces contenus. Certains d’entre eux ont été diffusés par des médias russes, qui les présentaient comme de vraies informations parues sur les sites officiels occidentaux visés, et ont enregistré d’importants taux de visite et de lecture.

En effet, il est nécessaire de garder à l’esprit qu’une campagne informationnelle, si elle a une cible initiale, pourra être récupérée et servir à conforter des rhétoriques locales. De tels effets vont au-delà de ceux initialement escomptés sur des publics étrangers.

La réaction officielle à l’égard de cette opération d’influence appelle une observation particulière.

En effet, comme pour les attaques cyber sur les systèmes, les opérations informationnelles, particulièrement celles usant de formats numériques, posent un problème quant à leur attribution à un auteur. Si les éléments techniques peuvent être utiles, ils ne suffisent cependant pas à remonter toute la ligne de commandement à l’origine de l’action analysée.

Dans ce cas particulier, si des noms de fichiers étaient en russe, si les fuseaux horaires à partir desquels les auteurs des campagnes de Doppelgänger ont officié correspondaient, notamment, à la région d’Irkoutsk, cela ne suffit pas pour incriminer avec une certitude absolue la Russie, car les hackers auraient parfaitement pu être engagés par un commanditaire privé ou étatique d’un pays tiers.

Si le « qui bono » ainsi que les thématiques retenues pointent vers la Russie, la possibilité pour Moscou d’adopter une position de déni plausible rend ces opérations particulièrement séduisantes, car elles augmentent l’épaisseur du fameux brouillard de la guerre. C’est pour cette raison que les éditeurs de sécurité et les agences nationales restent prudents dans leurs rapports. À défaut de pouvoir prouver à 100 % l’implication directe d’un État, ils préféreront parler, par exemple, d’acteurs sinophones, russophones ou hispanophones.

Dans le cas de Doppelgänger, la ministre française des Affaires étrangères n’a pas pris de précautions de langage. En déclarant que les autorités françaises avaient « mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information [..] impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé », l’État français, par la voix de Catherine Colonna, a opté pour une prise de position ferme qui intervient, certes, au lendemain de l’attaque ayant visé le site du ministère, mais aussi au moment où la contre-offensive ukrainienne vient de démarrer et à la veille de la réunion de l’OTAN des 11-12 juillet, qui débattra largement de la situation ukrainienne et de l’action russe.

Pour autant, la campagne Doppelgänger était à peine annoncée dans les médias grand public que des profils connus, vrais et faux, y ont réagi en mettant en doute la véracité des enquêtes menées et en cherchant à réorienter le débat vers les lignes éditoriales et l’impartialité des journaux occidentaux en général. Cette ligne de défense a notamment été employée par Piotr Tolstoï, le vice-président de la Douma.

On le voit : si les campagnes informationnelles restent au cœur de l’actualité des conflits, elles peuvent déborder au-delà des États directement impliqués dans la guerre. Si les États occidentaux avaient déjà pris la mesure de leur existence et du danger qu’elles représentent, ils adoptent aujourd’hui, à l’image de la France, une attitude plus claire et moins timide que par le passé en matière d’attribution de ces opérations. Cette évolution fait échos à la ligne adoptée par la lutte informatique d’influence (L2I) annoncée fin 2021 par Florence Parly, alors ministre des Armées, dont il ressort que la France cherche à mieux comprendre ce nouvel espace de conflictualité et ne s’interdit pas de réaliser elle-même des opérations d’influence numériques, cependant encadrées par un cadre éthique strict.

Bakhmout : la manoeuvre de Wagner pour faire porter le chapeau de la défaite à l’armée russe

Bakhmout : la manoeuvre de Wagner pour faire porter le chapeau de la défaite à l’armée russe

Evguéni Prigojine, le richissime patron de Wagner affirme avoir conquis `dans sa totalité. Kiev dément cette information. Il pourrait bien s’agir d’une nouvelle manœuvre dilatoire du patron de Wagner qui affirme qu’il va maintenant se retirer de la ville à partir du 25 mai et « transférer » la victoire à l’armée russe régulière.

Wagner pourrait donc se retirer en prétextant une victoire qui en fait pourrait être une défaite. Ainsi il ferait porter le chapeau à l’armée russe officielle.

« Le 20 mai 2023, aujourd’hui, à midi, Bakhmout a été prise dans sa totalité », a affirmé Evguéni Prigojine dans une vidéo diffusée par son service de presse sur Telegram, où il se tient aux côtés d’hommes armés devant des bâtiments en ruines.
« L’opération pour la prise de Bakhmout a durée 224 jours (…) Il n’y avait que Wagner ici », a ajouté Evguéni Prigojine, qui est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe.

« La situation est critique. Dans le même temps (…) nos défenseurs contrôlent certaines installations industrielles et infrastructures de la zone ainsi que dans le secteur privé », a indiqué sur Telegram la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar.

L’Ukraine a revendiqué cette semaine avoir repris plus de vingt kilomètres carrés aux forces russes au nord et au sud de la ville, tout en reconnaissant une progression des combattants de Wagner au sein de la ville même, où ne demeurait plus qu’un petite poche de résistance ukrainienne à l’Ouest.

Les flancs où les Ukrainiens disent avoir progressé près de Bakhmout sont tenus par des troupes régulières de l’armée russe et Evguéni Prigojine a multiplié les critiques envers elles, les accusant de fuir leurs positions ou encore l’état-major de ne pas livrer suffisamment de munitions à ses hommes.

Bakhmout : Le mensonge de Wagner pour faire porter le chapeau de la défaite à l’armée russe

Bakhmout : Le mensonge de Wagner pour faire porter le chapeau de la défaite à l’armée russe

Evguéni Prigojine, le richissime patron de Wagner affirme avoir conquis `dans sa totalité. Kiev dément cette information. Il pourrait bien s’agir d’une nouvelle manœuvre dilatoire du patron de Wagner qui affirme qu’il va maintenant « transférer » la victoire à l’armée russe régulière.

Wagner pourrait donc se retirer en prétextant une victoire qui en fait pourrait être une défaite. Ainsi il ferait porter le chapeau à l’armée russe officielle.

« Le 20 mai 2023, aujourd’hui, à midi, Bakhmout a été prise dans sa totalité », a affirmé Evguéni Prigojine dans une vidéo diffusée par son service de presse sur Telegram, où il se tient aux côtés d’hommes armés devant des bâtiments en ruines.
« L’opération pour la prise de Bakhmout a durée 224 jours (…) Il n’y avait que Wagner ici », a ajouté Evguéni Prigojine, qui est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe.

« La situation est critique. Dans le même temps (…) nos défenseurs contrôlent certaines installations industrielles et infrastructures de la zone ainsi que dans le secteur privé », a indiqué sur Telegram la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar.

L’Ukraine a revendiqué cette semaine avoir repris plus de vingt kilomètres carrés aux forces russes au nord et au sud de la ville, tout en reconnaissant une progression des combattants de Wagner au sein de la ville même, où ne demeurait plus qu’un petite poche de résistance ukrainienne à l’Ouest.

Les flancs où les Ukrainiens disent avoir progressé près de Bakhmout sont tenus par des troupes régulières de l’armée russe et Evguéni Prigojine a multiplié les critiques envers elles, les accusant de fuir leurs positions ou encore l’état-major de ne pas livrer suffisamment de munitions à ses hommes.

La Présidence russe au Conseil de sécurité de l’ONU : Ubuesque !

La Présidence russe au Conseil de sécurité de l’ONU : Ubuesque !

Patrick Martin-Genier, enseignant à Science Po, spécialiste de l’Europe estime que la présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU pendant un mois est contraire à la notion de paix internationale.
( Sur France télé)

La Russie a pris la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU pour tout le mois d’avril. Patrick Martin-Genier voit dans cette présidence « une insulte au multilatéralisme et à la notion de paix internationale que doit protéger l’ONU ». Mais il estime que le Conseil de sécurité « va attendre » que le mois d’avril passe « avant de faire des réunions importantes ».

franceinfo : Comment jugez-vous cette présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU ?

Patrick Martin-Genier : C’est complètement ubuesque. On est dans le théâtre Ubu, c’est le théâtre de l’absurde. L’article 24 de la Charte des Nations unies prévoit que la responsabilité principale du Conseil de sécurité des Nations unies est le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Quelqu’un qui a agressé l’Ukraine, quelqu’un qui commet des crimes de guerre, une nation issue des nations victorieuses de la Seconde guerre mondiale, va présider pendant un mois ce Conseil de sécurité qui a un rôle essentiel dans le maintien de la paix. C’est véritablement une situation dramatique, une insulte au multilatéralisme et à la notion de paix internationale que doit protéger l’ONU.


Est-ce qu’il possible de l’exclure ?

Bien évidemment non. Il est impossible de boycotter non plus. C’est la Charte des Nations unies. Il y a quinze membres au Conseil de sécurité, dont cinq permanents. Les pays se succèdent. Donc il n’est pas possible de l’exclure de cette présidence. Il faudrait modifier cette charte. C’est bureaucratique. Chacun exerce à son tour de rôle cette présidence. Néanmoins, pour certains pays, il pourrait y avoir un certain nombre de réactions, notamment abaisser par exemple le niveau de la représentation diplomatique auprès du Conseil de sécurité.

Quelle peut être la marge de manœuvre de la Russie pendant ce mois de présidence ? Est-ce que cela peut être une tribune pour Moscou ?

Au Conseil de sécurité, il y a un certain nombre d’Etats qui sont plutôt neutres dans cette guerre. Et la Russie, Vladimir Poutine et Lavrov, veulent utiliser cette tribune pour bien montrer qu’ils ne sont pas isolés sur la scène internationale. Donc ils vont présider des audiences. Lavrov va en présider une, notamment sur le multilatéralisme. Ça aussi c’est parfaitement ubuesque. Le 10 avril, il est prévu une réunion du Conseil de sécurité sur l’exportation des équipements militaires. Il en présidera également une situation sur le Proche-Orient. On voit bien que c’est une tribune extraordinaire. Bien naturellement, il ne convaincra personne.

Est-ce que le Conseil de sécurité va être complètement paralysé pendant ce mois d’avril ?

Je n’en suis pas certain. Le président du Conseil de sécurité a au moins un pouvoir, c’est de convoquer ou de refuser de convoquer le Conseil de sécurité. Il y a d’ores et déjà trois réunions qui sont prévues, dont une sur la situation au Proche-Orient, une sur le multilatéralisme et surtout celle des opérations de paix dans le monde entier. Et naturellement, ça ne concerne pas uniquement l’Ukraine. Bien sûr qu’on ne pourra pas empêcher Lavrov de se faire de la publicité au niveau des Nations unies. Si par exemple Lavrov refusait de convoquer le Conseil de sécurité sur une question liée à l’Ukraine, il y a une possibilité dans le règlement intérieur que neuf membres du Conseil de sécurité exigent une réunion sur cette question. Et là, ils ne pourraient pas refuser. Mais je crois que ce qui va se passer, c’est que l’on va attendre que ce mois se passe avant de faire des réunions importantes au niveau du Conseil de sécurité.

Quelle est l’utilité de ce Conseil de sécurité dans le contexte d’aujourd’hui ?

A supposer qu’on voudrait condamner la Russie, ce serait naturellement impossible. Il faudrait un ordre du jour. L’ordre du jour doit être fait avec le président du Conseil de sécurité. Par ailleurs, on sait très bien que la Chine refuse de condamner systématiquement la Russie. Donc c’est un Conseil de sécurité qui est complètement paralysé, sur ce sujet comme sur d’autres.

V

Le groupe criminel russe Wagner enfin dénoncé en Afrique

Le groupe criminel russe Wagner enfin dénoncé en Afrique

Il est clair que le groupe Wagner constitue une organisation militaire de mercenaires destinés aussi à déstabiliser les pays pauvres pour s’approprier les richesses locales et conforter les régimes dictatoriaux.

Le groupe Wagner sert en fait de garde nationale pour protéger la clique des dictateurs et leur entourage de toute menace démocratique afin de continuer en toute tranquillité leur activité principale de corruption. En échange le groupe Wagner peut exploiter comme il l’entend les ressources locales.

Les différentes enquêtes ont démontré exactement le rôle de Wagner. Une organisation économique internationale, une institution paramilitaire au service de Poutine et une extraordinaire entreprise d’intoxication dans le monde entier pour discréditer les pays occidentaux.

L’Union européenne a donc annoncé samedi de nouvelles sanctions contre le groupe paramilitaire russe Wagner pour ses « violations des droits humains » en Afrique, visant notamment son chef au Mali et plusieurs de ses hauts responsables en Centrafrique. Onze personnes – 9 en Afrique et 2 en Ukraine – et sept entités liées au groupe ont été ajoutées à la liste du bloc européen imposant des gels d’avoirs et des interdictions de voyager. Le groupe Wagner lui-même – qui combat activement avec l’armée russe en Ukraine – avait déjà été sanctionné en 2021 par l’UE.
Ces nouvelles sanctions ont été décidées « au vu de la dimension internationale et de la gravité des activités du groupe, ainsi que de son impact déstabilisateur sur les pays où il est actif », a écrit le Conseil européen dans un communiqué.

Wagner, groupe paramilitaire fondé en 2014, est considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste internationale. Les Etats-Unis qui essayent depuis plusieurs années de contrecarrer l’influence russe en Afrique accusent le groupe Wagner de « commettre des violations des droits humains et d’extorquer les ressources naturelles en Afrique ».
Le groupe s’est imposé comme un acteur majeur du conflit en Ukraine et ses mercenaires ont également été aperçus en Syrie ou en Libye. Lors d’une mise à jour samedi, deux nouveaux membres de Wagner ont été inscrits sous le régime de sanctions de l’UE punissant la Russie pour sa guerre en Ukraine. Ces deux paramilitaires sont des commandants de Wagner qui seraient impliqués dans la conquête russe en janvier de la ville ukrainienne de Soledar.

Pétrole russe : Poutine interdit la vente

Pétrole russe : Poutine interdit la vente

La Russie interdira à partir du 1er février 2023 la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l’UE, le G7 et l’Australie. «La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite» si ceux-ci utilisent le prix plafond, est-il écrit dans un décret signé mardi par le président russe Vladimir Poutine.

Mercredi 28 décembre 2022 06:00. Le cours du pétrole Brent en dollars était à 84.84 $

Biélorussie : Le successeur potentiel du dictateur meurt de la « maladie russe »

Biélorussie : Le successeur potentiel dictateur meurt de la « maladie » russe

Comme en Russie, l’un des plus hauts responsables politiques de Biélorussie meurt subitement. La cause serait inconnue mais on pourrait parler sans doute de la maladie russe qui consiste notamment empoisonner les personnages gênants.

Vladimir Makeï, Ministre des affaires étrangères de Biélorussie, n’avait pas caché ses opinions anti russe. Or Moscou compte beaucoup Loukachenko- le dictateur de Biélorussie- qui a trafiqué les élections- pour conforter son pouvoir sur les pays voisins.

En poste depuis 2012, Vladimir Makeï devait rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov ce lundi. Les raisons de son décès sont inconnues.Il aurait pu être atteint par la « maladie russe » qui consiste tout simplement à supprimer tout opposant à la politique russe.

Le ministre des Affaires étrangères biélorusse, Vladimir Makeï, est décédé à l’âge de 64 ans, a rapporté ce samedi 26 novembre l’agence de presse nationale Belta. «Le ministre des Affaires étrangères Vladimir Makeï est décédé subitement», a rapporté Belta. Il occupait son poste depuis 2012. Les raisons du décès sont encore inconnues.

Il avait participé à une conférence de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) – une alliance militaire de plusieurs États post-soviétiques – à Erevan en début de semaine et devait rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov lundi 28 novembre.

Sur Twitter, le directeur de l’Observatoire franco-russe à Moscou Arnaud Dubien rappelle que «le Kremlin voyait en lui un opposant à l’alignement [biélorusse] sur Moscou».
«Nous sommes choqués par les informations sur le décès du chef du ministère des Affaires étrangères de la République de la Biélorussie Vladimir Makeï», a, de son côté, posté la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova sur son canal Telegram. «Les condoléances officielles seront publiées prochainement».
En février, Vladimir Makeï avait assuré que «pas un seul» soldat russe ne resterait en Biélorussie après des manoeuvres conjointes avec Moscou à la frontière ukrainienne, quelques semaines avant l’offensive.

Prix plafond du Pétrole russe : la division

Prix plafond du Pétrole russe : la division


Les occidentaux et les Européens en particulier restent très divisés sur le prix plafond du pétrole russe qu’ils envisagent d’imposer à Moscou.

Les propositions varie entre 30 et 75 dollars en fonction des intérêts géostratégiques de chaque pays. Le mécanisme du G7 prévoit d’interdire aux assureurs et réassureurs de couvrir le transport maritime de pétrole russe, les opérateurs européens devant être exemptés en cas d’accord si le pétrole est vendu à un prix inférieur ou égal au plafond préétabli.

La mesure a pour objet de réduire les ressources financières de la Russie et ainsi sa capacité à poursuivre l’offensive en Ukraine, mais également à contenir la hausse des prix de l’énergie. Ce prix doit cependant rester supérieur au prix de production, pour inciter la Russie à continuer à en vendre, et ne pas couper les vannes.

Le problème est que si le prix est trop bas la Russie risque de vendre son pétrole à d’autres qui pourraient alors le réexporter faire les pays occidentaux comme pour le gaz actuellement.

L’objectif poursuivi notamment par les Etats-Unis est d’arriver à une telle mesure avant l’entrée en vigueur le 5 décembre de l’embargo européen sur les importations de pétrole russe.

Politique: Une corruption généralisée responsable de la défaite de l’armée Russe

Politique: Une corruption généralisée responsable de la défaite de l’armée Russe

Il y a évidemment plusieurs plusieurs facteurs explicatifs à la véritable défaite de la Russie qui se profile en Ukraine notamment l’exceptionnelle résistance des ukrainiens mais aussi un climat général en Russie complètement infectée par la corruption.

En fait, Poutine a été trahi par ses propres services secrets, par son entourage et par son armée. Tous les responsables finalement sont impliqués à différents niveaux dans le système mafieux de la Russie. Tous les responsables ont des intérêts économiques fondés sur le détournement des richesses du pays et de ce point de vue, ils imitent Poutine.
Même le nouveau chef des armées, ancien bourreau de Syrie dirige de nombreuses affaires économiques au détriment de l’État. De la même manière ,le grand patron du groupe Wagner est plus préoccupé par son business que par les victoires. Ce qui lui importe c’est surtout de développer toutes ses autres activités.

Ce pays pourtant riche potentiellement est littéralement pillé à tous les niveaux de direction du pays. Ainsi par exemple l’armée n’existait que sur le papier et il manquait de l’ordre de 50 % des équipements pourtant répertoriés. On a même manqué d’uniformes et de pelles sans parler des munitions.

Du fait de la répression criminelle qui règne dans le pays, peu de voix osent s’élever. Mais ce régime est en pleine décomposition. Il tombera un jour ou l’autre à la fois pour des raisons politiques mais sans doute surtout économiques . Car dans le même temps la population vit dans un état de misère inadmissible.

Il n’y a que la dictature pour permettre au régime de durer mais même cette dictature commence en sous-main à être sérieusement mise en cause par les oligarques et autres qui constatent un affaiblissement économique qui aura des conséquences sur leur propre business.

La Russie vit une tragédie sociale, démocratique mais aussi économique.

Une corruption généralisée responsable de la défaite de l’armée Russe

Une corruption généralisée responsable de la défaite de l’armée Russe

Il y a évidemment plusieurs plusieurs facteurs explicatifs à la véritable défaite de la Russie qui se profile en Ukraine notamment l’exceptionnelle résistance des ukrainiens mais aussi un climat général en Russie complètement infectée par la corruption.

En fait, Poutine a été trahi par ses propres services secrets, par son entourage et par son armée. Tous les responsables finalement sont impliqués à différents niveaux dans le système mafieux de la Russie. Tous les responsables ont des intérêts économiques fondés sur le détournement des richesses du pays et de ce point de vue, ils imitent Poutine.
Même le nouveau chef des armées, ancien bourreau de Syrie dirige de nombreuses affaires économiques au détriment de l’État. De la même manière ,le grand patron du groupe Wagner est plus préoccupé par son business que par les victoires. Ce qui lui importe c’est surtout de développer toutes ses autres activités.

Ce pays pourtant riche potentiellement est littéralement pillé à tous les niveaux de direction du pays. Ainsi par exemple l’armée n’existait que sur le papier et il manquait de l’ordre de 50 % des équipements pourtant répertoriés. On a même manqué d’uniformes et de pelles sans parler des munitions.

Du fait de la répression criminelle qui règne dans le pays, peu de voix osent s’élever. Mais ce régime est en pleine décomposition. Il tombera un jour ou l’autre à la fois pour des raisons politiques mais sans doute surtout économiques . Car dans le même temps la population vit dans un état de misère inadmissible.

Il n’y a que la dictature pour permettre au régime de durer mais même cette dictature commence en sous-main à être sérieusement mise en cause par les oligarques et autres qui constatent un affaiblissement économique qui aura des conséquences sur leur propre business.

La Russie vit une tragédie sociale, démocratique mais aussi économique.

Conflit Ukraine-Russie :La corruption généralisée responsable de la défaite Russe

Conflit Ukraine-Russie :La corruption généralisée responsable de la défaite Russe

Il y a évidemment plusieurs plusieurs facteurs explicatifs à la véritable défaite de la Russie qui se profile en Ukraine notamment l’exceptionnelle résistance des ukrainiens mais aussi un climat général en Russie complètement infectée par la corruption.

En fait, Poutine a été trahi par ses propres services secrets, par son entourage et par son armée. Tous les responsables finalement sont impliqués à différents niveaux dans le système mafieux de la Russie. Tous les responsables ont des intérêts économiques fondés sur le détournement des richesses du pays et de ce point de vue, ils imitent Poutine.
Même le nouveau chef des armées, ancien bourreau de Syrie dirige de nombreuses affaires économiques au détriment de l’État. De la même manière ,le grand patron du groupe Wagner est plus préoccupé par son business que par les victoires. Ce qui lui importe c’est surtout de développer toutes ses autres activités.

Ce pays pourtant riche potentiellement est littéralement pillé à tous les niveaux de direction du pays. Ainsi par exemple l’armée n’existait que sur le papier et il manquait de l’ordre de 50 % des équipements pourtant répertoriés. On a même manqué d’uniformes et de pelles sans parler des munitions.

Du fait de la répression criminelle qui règne dans le pays, peu de voix osent s’élever. Mais ce régime est en pleine décomposition. Il tombera un jour ou l’autre à la fois pour des raisons politiques mais sans doute surtout économiques . Car dans le même temps la population vit dans un état de misère inadmissible.

Il n’y a que la dictature pour permettre au régime de durer mais même cette dictature commence en sous-main à être sérieusement mise en cause par les oligarques et autres qui constatent un affaiblissement économique qui aura des conséquences sur leur propre business.

La Russie vit une tragédie sociale, démocratique mais aussi économique.

Ukraine:La corruption généralisée responsable de la défaite Russe

Ukraine:La corruption généralisée responsable de la défaite Russe

Il y a évidemment plusieurs plusieurs facteurs explicatifs à la véritable défaite de la Russie qui se profile en Ukraine notamment l’exceptionnelle résistance des ukrainiens mais aussi un climat général en Russie complètement infectée par la corruption.

En fait, Poutine a été trahi par ses propres services secrets, par son entourage et par son armée. Tous les responsables finalement sont impliqués à différents niveaux dans le système mafieux de la Russie. Tous les responsables ont des intérêts économiques fondés sur le détournement des richesses du pays et de ce point de vue, ils imitent Poutine.
Même le nouveau chef des armées, ancien bourreau de Syri,e dirige de nombreuses affaires économiques au détriment de l’État. De la même manière ,le grand patron du groupe Wagner est plus préoccupé par son business que par les victoires. Ce qui lui importe c’est surtout de développer toutes ses autres activités.

Ce pays pourtant riche potentiellement et littéralement pillé à tous les niveaux de direction du pays. Ainsi par exemple l’armée n’existait que sur le papier et il manquait de l’ordre de 50 % des équipements pourtant répertoriés. On a même manqué d’uniformes et de pelles sans parler des munitions.

Du fait de la répression criminelle qui règne dans le pays, peu de voix osent s’élever. Mais ce régime est en pleine décomposition. Il tombera un jour ou l’autre à la fois pour des raisons politiques mais sans doute surtout économiques . Car dans le même temps la population vit dans un état de misère inadmissible.

Il n’y a que la dictature pour permettre au régime de durer mais même cette dictature commence en sous-main à être sérieusement mise en cause par les oligarques et autres qui constatent un affaiblissement économique qui aura des conséquences sur leur propre business.

La Russie vit une tragédie sociale, démocratique mais aussi économique.

Ukraine: L’intoxication russe en difficulté

 

Ukraine: L’intoxication russe en difficulté

 

Les médias du Kremlin ont été pris de court par la surprenante contre-offensive ukrainienne. Pendant ce temps, l’extrême droite russe se montre plus véhémente que jamais. Par Christine Dugoin-Clément, IAE Paris – Sorbonne Business School.

 

Ce mois de septembre aura vu l’Ukraine mener des contre-offensives couronnées de succès aussi bien dans la région de Kharkiv (nord-est) que dans celle de Kherson (sud). Kiev a récupéré des milliers de kilomètres carrés précédemment occupés par l’armée russe.

Ces attaques ont été accompagnées par la diffusion de nombreuses images de forces russes fuyant les combats dans un relatif mouvement de panique excluant un quelconque repli stratégique organisé – elles auraient d’ailleurs laissé derrière elles une grande quantité d’équipements militaires en état de marche.

Face à cette avancée ukrainienne et au repli désordonné des forces russes, les principaux canaux de propagande du Kremlin ont été contraints de revoir en catastrophe le discours qu’ils martelaient jusque-là, à destination aussi bien de l’opinion russe que du reste du monde.

Depuis quelques jours, les images de territoires reconquis par les forces ukrainiennes déferlent sur les blogs, mais aussi sur les réseaux sociaux. Si certains d’entre eux sont bloqués en Russie, de nombreux habitants savent contourner ces blocages. Bien que le Kremlin ait tenté de bloquer l’accès aux informations objectives sur l’invasion de l’Ukraine, il lui est néanmoins difficile de nier la réalité de faits vérifiables. Dans ce contexte, les médias russes ont adopté un discours qui semblait flotter, faute de ligne directrice claire.

À titre d’exemple, le 11 septembre, la Rossiyskaya Gazeta, un organe de presse connu pour sa proximité avec le pouvoir, tentait de minimiser les gains ukrainiens. La manœuvre était assez malhabile, car si l’article encensait une opération menée par un hélicoptère MI-25 russe pour interdire le passage d’un fleuve aux forces ukrainiennes, il suffisait aux lecteurs de consulter une carte pour s’apercevoir que le lieu même de cette opération était situé à l’arrière des territoires préalablement contrôlés par la Russie.

Plus symptomatique, alors que les médias proches du pouvoir avaient toujours réagi rapidement aux évolutions du conflit en restant dans la ligne indiquée, on observe une forme de latence dans la construction d’un discours positif sur le déroulement récent de l’opération spéciale.

Parallèlement, des chaînes Telegram commencent à relayer une rhétorique cherchant à relativiser les mérites des forces ukrainiennes et, symétriquement, les revers russes. Si elle n’est pas nouvelle, une rhétorique bien rodée refait aujourd’hui surface pour expliquer que les difficultés des forces russes sont moins imputables à l’armée ukrainienne qu’à l’OTAN qui aurait déployé des forces sur place, et au concours de combattants étrangers autonomes.

Ce type d’argumentaire est mis en avant par les conservateurs russes et la branche dure des nationalistes. Ils en tirent la conclusion que, puisqu’il a affaire non seulement aux forces ukrainiennes mais aussi à une coalition otanienne qui ne dit pas son nom, le Kremlin devrait mettre fin à la « retenue » dont il a fait preuve jusqu’ici et frapper l’Ukraine de façon plus violente. Cette frange s’est donc félicitée des tirs de missile russes, le 12 septembre, ayant visé des infrastructures civiles à Kharkiv et ailleurs, ce qui a pour un temps privé des millions de personnes d’eau et d’électricité.

Cette partie la plus à droite du spectre politique russe avait déjà été crispée par l’assassinat, le 20 août dernier, de Daria Douguina, fille du célèbre idéologue eurasiste Alexandre Douguine et elle-même étoile montante de cette mouvance. Moscou a rapidement imputé le crime à l’Ukraine, laquelle conteste toute implication et déclarant que ce sont les services russes qui sont derrière l’explosion meurtrière.

Beaucoup ont voulu, à tort, présenter Douguine comme une éminence grise de Vladimir Poutine. Il était néanmoins une figure incontournable de l’eurasisme, un courant idéologique protéiforme né dans les années 1920 et ayant connu une renaissance dans les années 1990. À ce titre, l’attentat qui le visait probablement et qui a emporté sa fille pourra avoir un effet sur les franges les plus conservatrices. L’eurasisme étant un courant largement répandu et Douguine une figure célèbre, cet épisode a pu contribuer à radicaliser encore davantage ceux qui reprochent au président russe une position trop molle.

En outre, le discours russe s’appuie de longue date sur la thématique de la « forteresse assiégée » où la peur sert de levier pour fédérer la population autour d’un pouvoir fort réputé seul capable de la protéger. Or cette approche n’est efficace que si le pouvoir est en situation de garantir effectivement la sécurité de ses concitoyens.

À cet égard, l’attentat du 20 août, s’il permet de justifier la poursuite de l’action militaire en Ukraine, vient fragiliser la crédibilité de cette efficience sécuritaire. Même si cette attaque est exploitée pour justifier l’« opération spéciale » en Ukraine, il reste qu’elle risque de renforcer la position des conservateurs qui pourraient, à l’image de la famille Douguine, en venir à craindre pour leur sécurité. Il pourrait en découler une montée des tensions entre ces courants politiques radicaux et le pouvoir en place, au détriment du Kremlin.

Enfin, derrière les opérations militaires actuellement en cours en Ukraine, le temps peut représenter un enjeu pour les deux camps. Pour la Russie, qui sera obligée de modifier sa stratégie suite à la contre-offensive, il pourrait s’agir de tenir bon en limitant ses pertes, dans l’attente que l’hiver lui vienne en aide, militairement et politiquement.

Le Kremlin pourrait alors tenter de contenir le recul de ses forces tout en pariant simultanément sur une lassitude des Occidentaux. Cette dernière serait nourrie par des mouvements d’opinions publiques soumises à la double pression de l’inflation et d’une possible crise énergétique aggravée par l’hiver. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant qu’en Occident, des voix dont une certaine proximité avec Moscou a pu être mise en lumière prêchent plus que jamais pour une levée des sanctions, ce qui donnerait un ballon d’oxygène à l’économie et au pouvoir russe, accroissant d’autant sa capacité d’endurance.

Pour l’Ukraine aussi, il s’agit de ne pas méconnaître le facteur temps. L’arrivée prochaine de l’hiver, qui ralentit traditionnellement le cours des opérations militaires, accentue l’importance de reprendre au plus vite un maximum de terrain sur les zones occupées, mais aussi de stabiliser ces gains territoriaux, ce qui est gourmand en ressources. En outre, le soutien occidental est primordial pour l’Ukraine qui, toujours tributaire d’armements et d’appuis financiers extérieurs, doit pouvoir montrer que cette aide est fructueuse afin d’entretenir la motivation des États qui la soutiennent.

Il reste que des discussions sont en cours en Europe pour plafonner le prix du gaz et du pétrole russes ; si ces mesures sont prises, Moscou pourrait jouer d’autres cartes pour gagner du temps et ralentir les mouvements militaires ukrainiens. Si la création d’une zone neutre autour de la centrale nucléaire de Zaporijia est fréquemment évoquée, la négociation d’un traité portant sur cette structure civile pourrait être un biais mis à profit pour gagner du temps sur le terrain militaire, au moins dans cette zone géographique, tout en exerçant une certaine pression sur les Occidentaux. La machine rhétorique russe pourrait, là encore, tenter de tisser un discours positif visant à présenter ces manœuvres à l’avantage du Kremlin.

_________

Par Christine Dugoin-Clément, Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation

123456...11



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol