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Guerre en Ukraine: Frappe sur le sol russe, le tournant

Guerre en Ukraine: Frappe sur le sol russe, le tournant

 

 Il  convient de s’interroger sur les objectifs stratégiques que poursuit désormais le chef de l’État ukrainien. S’agit-il de compléter les approvisionnements promis par les États-Unis ? Veut-il lutter contre la «fatigue de l’Ukraine» dont les opinions publiques européennes pourraient être saisies à l’orée d’une séquence électorale européenne complexe ?

 par ,Géopoliticien, Sciences Po, dans The Conversation 

 

Ce que cherche avant tout Volodymyr Zelensky, c’est modifier la façon dont ses soutiens européens envisagent leur contribution à la légitime défense de l’Ukraine. Plus qu’une tournée d’approvisionnement en matériels, il s’agit d’une campagne de doctrine dans la perspective du sommet pour la paix qui sera organisé par la Confédération helvétique les 15 et 16 juin prochains.

Malgré l’octroi, en avril, d’une aide militaire américaine supplémentaire importante (61 milliards de dollars) et malgré les fonds versés par l’UE à l’Ukraine, le président Zelensky est venu en Europe pour obtenir des accords militaires bilatéraux et des équipements supplémentaires. En effet, l’ampleur de l’invasion russe de 2022 et l’échec de la reconquête ukrainienne de l’été 2023 ont souligné les besoins (et les lacunes) des matériels actuellement en service sur les fronts russo-ukrainiens.

La contre-offensive de l’été 2023 a manifestement été entravée, dans ses résultats, par la faible couverture aérienne des attaques au sol. C’est pour cette raison que les autorités ukrainiennes ont sollicité et obtenu des aéronefs F16 auprès de plusieurs États européens, comme le Danemark les Pays-Bas et, cette semaine, la Belgique. La tournée de printemps de Volodymyr Zelensky vise à combler les lacunes de matériels au moment où les forces armées russes enregistrent des succès militaires dans le nord-est du pays.

Pourquoi demander des équipements à des pays européens dont les forces armées sont limitées ? C’est que, pour l’Ukraine, la course à la quantité est engagée avec la Russie. Celle-ci a en effet officiellement porté son effort de défense à 7,1% du PIB dans la loi de finances 2024 et a placé à la tête du ministère de la Défense l’économiste Andreï Belooussov, afin d’accentuer l’effort de guerre sur le plan industriel. Si, dans une guerre d’attrition, la quantité compte, aucun équipement de défense supplémentaire ne peut être négligé, même si les contingents promis sont limités (24 F16 des Pays-Bas, 19 du Danemark, 30 de Belgique).

De même, dans un conflit de longue haleine, la durabilité des soutiens est essentielle : alors que Vladimir Poutine vient de réaliser une tournée en République populaire de Chine et en Asie centrale, Volodymyr Zelensky signe ou renouvelle des accords militaires bilatéraux en Europe pour consolider son réseau d’alliances sur le long terme. Au moment où s’ouvre une séquence institutionnelle européenne qui peut durer (élections des parlementaires, nominations à la Commission et au Conseil), le président ukrainien a voulu s’assurer sur le terrain d’approvisionnements durables.

L’autre objectif de la tournée est moins visible, moins explicite, car beaucoup plus sensible. Depuis plusieurs semaines, les autorités de Kiev sont engagées dans une campagne aux États-Unis pour infléchir la doctrine américaine sur l’utilisation des armes sur le front. L’administration américaine a été constante par-delà les alternances politiques, depuis la guerre du Donbass en 2014 : les armes américaines ne doivent pas être utilisées contre les forces russes ou séparatistes hors du territoire ukrainien.

De même, l’Europe considère depuis le début de la guerre que la légitime défense de l’Ukraine ne doit pas comporter d’attaques sur le sol russe avec ses matériels de défense. La nuance peut paraître subtile mais elle est essentielle : les Européens veulent donner à l’Ukraine les moyens de se défendre sans entrer en conflit avec la Russie.

Cette semaine et la semaine prochaine, lors des célébrations du Débarquement, le président ukrainien a entrepris de changer cette vision de la défense de l’Ukraine. En effet, l’offensive récente de la Russie sur la ville de Kharkiv et sa région est menée depuis le territoire de la Fédération de Russie. Cette tactique permet aux artilleurs russes de bombarder la ville sans s’exposer à des tirs de contre-batterie ukrainiens utilisant des équipements occidentaux. Et elle est facilitée par la géographie : la ville de Kharkiv se situe à quelques kilomètres de la frontière russo-ukrainienne internationalement reconnue.

La «campagne de Kharkiv» place les Européens devant une décision stratégique lourde : soit ils considèrent que l’aboutissement naturel de leur soutien à l’Ukraine lève le tabou de frappes sur le sol russe avec leurs matériels, soit ils maintiennent leur posture initiale.

Dans le premier cas, ils franchissent un degré supplémentaire dans le rapport de force militaire avec la Russie, comme l’a souligné Vladimir Poutine. Dans le deuxième, ils privent l’Ukraine des moyens de se protéger efficacement des actions menées depuis la Russie. Le débat, surplombé par la crainte symétrique d’une défaite ukrainienne et d’une régionalisation du conflit, est si critique qu’il s’est même manifesté lors du conseil des ministres franco-allemand du 28 mai dernier, quand Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’autoriser Kiev à utiliser les missiles livrés par la France pour frapper les batteries se trouvant en territoire russe.

Par-delà la sécurisation d’approvisionnements en matériels, le président ukrainien est donc venu en Europe lancer une campagne visant à changer la doctrine de ses alliés sur la conduite des opérations militaires. Ses forces avaient déjà lancé des opérations spéciales et des bombardements sur la ville-frontière (russe) de Belgorod. Mais elles l’avaient fait en employant les armes de longue portée et les aéronefs ukrainiens. Désormais, elles envisagent de porter la guerre sur le territoire russe, en profondeur, grâce à l’aviation, grâce à une artillerie de longue portée et grâce à des missiles de croisière. C’est le soutien des Européens pour réaliser ces opérations que le président ukrainien est venu chercher.

Tout en demandant à ses interlocuteurs un soutien militaire, financier et diplomatique, Zelensky est aussi venu en Europe pour préparer le prochain sommet de la paix en Suisse. Si plus de 40 États sont invités, les objectifs sont pour le moment incertains : comment, en effet, lancer des négociations de paix alors même qu’aucun des deux ennemis n’a atteint ses objectifs stratégiques ?

Cet événement est aujourd’hui exposé à un double risque : d’une part, l’absence éventuelle du président américain en raison de la campagne électorale et, d’autre part, l’invitation lancée à la Russie à l’initiative du Brésil et de la Chine. Le président ukrainien milite pour l’absence de la Russie, accusant Vladimir Poutine de juguler toute tentative de règlement juridique et diplomatique. Dans cette perspective, ce sont bien les Européens qui constitueront son soutien le plus ferme… et sans doute son dernier recours.

À noter cependant qu’hier bail donne a autorisé les frappes de l’Ukraine sur le sol russe NDLR

Ukraine: Frappe sur le sol russe, le tournant

Ukraine: Frappe sur le sol russe, le tournant

 Il  convient de s’interroger sur les objectifs stratégiques que poursuit désormais le chef de l’État ukrainien. S’agit-il de compléter les approvisionnements promis par les États-Unis ? Veut-il lutter contre la «fatigue de l’Ukraine» dont les opinions publiques européennes pourraient être saisies à l’orée d’une séquence électorale européenne complexe ?

 par ,Géopoliticien, Sciences Po, dans The Conversation 

Ce que cherche avant tout Volodymyr Zelensky, c’est modifier la façon dont ses soutiens européens envisagent leur contribution à la légitime défense de l’Ukraine. Plus qu’une tournée d’approvisionnement en matériels, il s’agit d’une campagne de doctrine dans la perspective du sommet pour la paix qui sera organisé par la Confédération helvétique les 15 et 16 juin prochains.

Malgré l’octroi, en avril, d’une aide militaire américaine supplémentaire importante (61 milliards de dollars) et malgré les fonds versés par l’UE à l’Ukraine, le président Zelensky est venu en Europe pour obtenir des accords militaires bilatéraux et des équipements supplémentaires. En effet, l’ampleur de l’invasion russe de 2022 et l’échec de la reconquête ukrainienne de l’été 2023 ont souligné les besoins (et les lacunes) des matériels actuellement en service sur les fronts russo-ukrainiens.

La contre-offensive de l’été 2023 a manifestement été entravée, dans ses résultats, par la faible couverture aérienne des attaques au sol. C’est pour cette raison que les autorités ukrainiennes ont sollicité et obtenu des aéronefs F16 auprès de plusieurs États européens, comme le Danemark les Pays-Bas et, cette semaine, la Belgique. La tournée de printemps de Volodymyr Zelensky vise à combler les lacunes de matériels au moment où les forces armées russes enregistrent des succès militaires dans le nord-est du pays.

Pourquoi demander des équipements à des pays européens dont les forces armées sont limitées ? C’est que, pour l’Ukraine, la course à la quantité est engagée avec la Russie. Celle-ci a en effet officiellement porté son effort de défense à 7,1% du PIB dans la loi de finances 2024 et a placé à la tête du ministère de la Défense l’économiste Andreï Belooussov, afin d’accentuer l’effort de guerre sur le plan industriel. Si, dans une guerre d’attrition, la quantité compte, aucun équipement de défense supplémentaire ne peut être négligé, même si les contingents promis sont limités (24 F16 des Pays-Bas, 19 du Danemark, 30 de Belgique).

De même, dans un conflit de longue haleine, la durabilité des soutiens est essentielle : alors que Vladimir Poutine vient de réaliser une tournée en République populaire de Chine et en Asie centrale, Volodymyr Zelensky signe ou renouvelle des accords militaires bilatéraux en Europe pour consolider son réseau d’alliances sur le long terme. Au moment où s’ouvre une séquence institutionnelle européenne qui peut durer (élections des parlementaires, nominations à la Commission et au Conseil), le président ukrainien a voulu s’assurer sur le terrain d’approvisionnements durables.

L’autre objectif de la tournée est moins visible, moins explicite, car beaucoup plus sensible. Depuis plusieurs semaines, les autorités de Kiev sont engagées dans une campagne aux États-Unis pour infléchir la doctrine américaine sur l’utilisation des armes sur le front. L’administration américaine a été constante par-delà les alternances politiques, depuis la guerre du Donbass en 2014 : les armes américaines ne doivent pas être utilisées contre les forces russes ou séparatistes hors du territoire ukrainien.

De même, l’Europe considère depuis le début de la guerre que la légitime défense de l’Ukraine ne doit pas comporter d’attaques sur le sol russe avec ses matériels de défense. La nuance peut paraître subtile mais elle est essentielle : les Européens veulent donner à l’Ukraine les moyens de se défendre sans entrer en conflit avec la Russie.

Cette semaine et la semaine prochaine, lors des célébrations du Débarquement, le président ukrainien a entrepris de changer cette vision de la défense de l’Ukraine. En effet, l’offensive récente de la Russie sur la ville de Kharkiv et sa région est menée depuis le territoire de la Fédération de Russie. Cette tactique permet aux artilleurs russes de bombarder la ville sans s’exposer à des tirs de contre-batterie ukrainiens utilisant des équipements occidentaux. Et elle est facilitée par la géographie : la ville de Kharkiv se situe à quelques kilomètres de la frontière russo-ukrainienne internationalement reconnue.

La «campagne de Kharkiv» place les Européens devant une décision stratégique lourde : soit ils considèrent que l’aboutissement naturel de leur soutien à l’Ukraine lève le tabou de frappes sur le sol russe avec leurs matériels, soit ils maintiennent leur posture initiale.

Dans le premier cas, ils franchissent un degré supplémentaire dans le rapport de force militaire avec la Russie, comme l’a souligné Vladimir Poutine. Dans le deuxième, ils privent l’Ukraine des moyens de se protéger efficacement des actions menées depuis la Russie. Le débat, surplombé par la crainte symétrique d’une défaite ukrainienne et d’une régionalisation du conflit, est si critique qu’il s’est même manifesté lors du conseil des ministres franco-allemand du 28 mai dernier, quand Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’autoriser Kiev à utiliser les missiles livrés par la France pour frapper les batteries se trouvant en territoire russe.

Par-delà la sécurisation d’approvisionnements en matériels, le président ukrainien est donc venu en Europe lancer une campagne visant à changer la doctrine de ses alliés sur la conduite des opérations militaires. Ses forces avaient déjà lancé des opérations spéciales et des bombardements sur la ville-frontière (russe) de Belgorod. Mais elles l’avaient fait en employant les armes de longue portée et les aéronefs ukrainiens. Désormais, elles envisagent de porter la guerre sur le territoire russe, en profondeur, grâce à l’aviation, grâce à une artillerie de longue portée et grâce à des missiles de croisière. C’est le soutien des Européens pour réaliser ces opérations que le président ukrainien est venu chercher.

Tout en demandant à ses interlocuteurs un soutien militaire, financier et diplomatique, Zelensky est aussi venu en Europe pour préparer le prochain sommet de la paix en Suisse. Si plus de 40 États sont invités, les objectifs sont pour le moment incertains : comment, en effet, lancer des négociations de paix alors même qu’aucun des deux ennemis n’a atteint ses objectifs stratégiques ?

Cet événement est aujourd’hui exposé à un double risque : d’une part, l’absence éventuelle du président américain en raison de la campagne électorale et, d’autre part, l’invitation lancée à la Russie à l’initiative du Brésil et de la Chine. Le président ukrainien milite pour l’absence de la Russie, accusant Vladimir Poutine de juguler toute tentative de règlement juridique et diplomatique. Dans cette perspective, ce sont bien les Européens qui constitueront son soutien le plus ferme… et sans doute son dernier recours.

À noter cependant qu’hier bail donne a autorisé les frappes de l’Ukraine sur le sol russe NDLR

Cyberattaques en Calédonie : des millions d’emails de la sphère russe

Cyberattaques en Calédonie : des millions d’emails de la sphère russe

 

Il est vraisemblable que la cyber attaque qu’a subie la Nouvelle-Calédonie mardi provient sans doute de la sphère russe qui multiplie depuis des semaines et des mois des actions contre la France ( directement ou indirectement par ses satellites comme par exemple l’attaque antisémite de Bulgares). La Russie développe un vaste plan d’espionnage et de déstabilisation qui vise un pays un peu trop engagé aux côtés de l’Ukraine.

 

La Nouvelle-Calédonie a subi mardi une «cyberattaque d’une force inédite» qui a depuis été «stoppée», a annoncé mercredi le gouvernement calédonien, des faits qui se sont produits «peu après» l’annonce par le président Emmanuel Macron de sa venue sur l’archipel français. L’attaque, consistant en l’envoi simultané de «millions d’emails», a été stoppée «avant qu’il y ait des dégâts importants», a assuré Christopher Gygès, membre (Les Loyalistes) du gouvernement local.

Si cette action a brièvement perturbé l’accès à Internet dans la nuit de mardi à mercredi, ses contours exacts restent à préciser. Elle n’aura «pas de conséquences dans la durée», selon l’Agence française de sécurité informatique qui invite à «l’extrême prudence» sur son origine. La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête.

L’Occident a peur aussi bien d’une défaite russe (Zelensky)

L‘Occident a peur aussi bien d’une défaite russe (Zelensky)

Le président ukrainien adresse de reproches fondamentaux aux occidentaux à savoir la fourniture toujours en retard d’équipement militaire et en particulier de munitions mais aussi la peur des alliés en cas de défaite Russe qui déstabiliserait et le pays est peut-être la région. D’où les interdictions et les limites déterminées par les alliés quant à l’utilisation des armes visant le sol russe.

Volodymyr Zelensky a estimé vendredi que l’Occident avait «peur» aussi bien d’une défaite russe que d’une défaite ukrainienne, une situation qu’il qualifie d’«absurde». «Nous nous trouvons dans une situation absurde où l’Occident a peur que la Russie perde la guerre. Et (en même temps) il ne veut pas que l’Ukraine la perde. Parce que la victoire finale de l’Ukraine mènera à la défaite de la Russie. Et la victoire finale de la Russie mènera à la défaite de l’Ukraine», a-t-il dit.

L’Ukraine n’a qu’un quart des systèmes de défense antiaérienne dont elle a besoin et a besoin de  120 à 130 avions de combat F-16 pour pouvoir prétendre mettre fin à la domination de la Russie dans les airs, a estimé vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «Aujourd’hui, nous avons 25% de ce dont on a besoin pour défendre l’Ukraine, je parle de systèmes de défense aérienne» en particulier les puissants systèmes américains Patriots, a estimé Zelensky, ajoutant que son pays avait besoin de «120 à 130» avions de combat F-16 ou autres appareils modernes, «pour que la Russie n’ait pas la supériorité dans les airs». «Peut-on avoir trois milliards pour acquérir deux (Patriots) pour la région de Kharkiv (cible d’assauts continus), comme ça les bombes ne tomberont plus sur nos soldats?», a-t-il interrogé.

Le président ukrainien a reconnu que son pays manquait d’hommes et que cela affectait le moral des troupes, alors qu’une nouvelle loi sur la mobilisation entre en vigueur samedi pour regarnir les rangs de l’armée. «On doit remplir les réserves (…) Il y a un nombre important de brigades qui sont vides. On doit le faire pour que les gars (qui sont sur le front) puissent avoir des rotations normales. C’est comme ça que le moral s’améliorera», a-t-il dit.

Pour lui, la Russie veut attaquer la ville de Kharkiv, deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l’intention de l’attaquer «pour l’instant». Le président ukrainien a assuré que la bataille pour la cité, s’il y avait, serait rude pour l’armée russe. «Ils le veulent, ils veulent attaquer», a-t-il dit, mais «ils comprennent que c’est une bataille difficile. C’est une grande ville et ils comprennent qu’on a des forces et qu’elles combattront longtemps».

Il s’agit désormais pour l’Ukraine et ses alliés occidentaux de ne pas montrer de faiblesse, réclamant donc deux systèmes antiaériens Patriot pour défendre le ciel de la région et les soldats qui la défendent, a estimé le président. «Ils sont comme une bête (….) S’ils sentent une faiblesse dans cette direction, ils pousseront», a mis en garde Zelensky, mais si les troupes ukrainiennes arrivent à arrêter celles de la Russie, elle renoncera. «Ils ne vont pas mourir par millions, selon moi, pour avoir Kharkiv.»

La Russie n’a pas les moyens de lancer un nouvel assaut d’ampleur contre Kiev, a jugé vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que Moscou est à l’offensive dans l’Est et le nord-est de l’Ukraine. «Ils n’ont pas les forces pour une offensive d’ampleur sur la capitale comme ils l’avaient fait au début de l’invasion», a estimé Zelensky, qui pense que le Donbass (est), et Kharkiv (nord-est) sont les cibles principales du Kremlin.

Géorgie : la présidente Salomé Zourabichvili va s’opposer à la loi d’inspiration russe

Géorgie : la présidente Salomé Zourabichvili va s’opposer à la loi  d’inspiration russe

« De manière institutionnelle, le seul instrument que j’aie à la main est le veto, que je vais utiliser », indique mercredi 15 mai sur franceinfo la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, après l’adoption mardi du projet de loi controversé sur l‘ »influence étrangère ». Cette loi est similaire, selon ses détracteurs, à une législation adoptée en Russie pour réprimer l’opposition.

« La vraie décision viendra dans les urnes, puisque nous avons très vite des élections, le 26 octobre prochain. Ce qui est important c’est que la population lors de ces élections dise ce qu’elle veut. Est-ce qu’elle veut ce genre de loi, ce genre de discours vis-à-vis de nos partenaires de toujours, cette réorientation de la politique géorgienne ou est-ce qu’elle veut rester dans ce qui a été son orientation jusqu’à présent, c’est-à-dire l’Europe, toujours l’Europe », poursuit Salomé Zourabichvili.

Des manifestations ont donc lieu tous les soirs à Tbilissi pour dénoncer la loi.

Ukraine : offensive Russe dans la région de Kharkiv

 Ukraine : offensive Russe  dans la région de Kharkiv 

Profitant des atermoiements de l’Occident pour la fourniture d’armes à l’Ukraine, la Russie a lancé une offensive terrestre dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, et tenté de « percer les lignes de défense », a annoncé le ministère de la Défense ukrainien, vendredi 10 mai. 

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, une  »bataille féroce » est toujours en cours. « La Russie a lancé une nouvelle vague d’actions de contre-offensive dans cette direction », a-t-il dit en milieu de journée lors d’une conférence de presse, tout en assurant que son état-major  »le savait » et avait « répondu à l’ennemi par le feu ».

Le gouverneur local, Oleg Synegoubov, a maintenu que  »toutes les actions offensives » avaient été repoussées et qu’il n’y avait « pas de perte de territoire ». Il a néanmoins affirmé, lors d’une interview diffusée à la télévision nationale, que des « combats actifs » avaient lieu à « 1 ou 2 kilomètres » de la frontière russe.

La région, dont la capitale est Kharkiv, la deuxième ville du pays, reste un objectif majeur pour le Kremlin. Les forces de Moscou  »se sont enfoncées d’un kilomètre dans le territoire ukrainien » et essaient d’avancer jusqu’à  »dix kilomètres », a déclaré une source haut placée dans le commandement militaire ukrainien. La Russie cherche à créer une « zone tampon » pour empêcher l’Ukraine de frapper la région russe de Belgorod, très régulièrement ciblée, a-t-elle ajouté.

Mépris politique : l’ambassadeur russe en Pologne ignore sa convocation

Mépris politique : l’ambassadeur russe en Pologne  ignore sa convocation 

Après la violation du territoire par un missile russe, Moscou a à nouveau montré son mépris vis-à-vis de la Pologne car l’ambassadeur russe en Pologne a ignoré sa convocation officielle par le gouvernement polonais.
«Sergueï Andreïev ne s’est pas présenté aujourd’hui au siège du ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur l’incident du missile de croisière russe qui a violé l’espace aérien polonais le 24 mars», a annoncé lundi à la presse Pawel Wronski, le porte-parole du ministère. «Nous nous demandons si l’ambassadeur suit (ainsi) les instructions du ministère des Affaires étrangères à Moscou et s’il est en mesure de représenter correctement les intérêts de la Fédération de Russie à Varsovie», a déclaré Wronski. Et d’assurer que la note diplomatique exigeant ces explications «sera transmise au ministère russe des Affaires étrangères par une autre voie».

La dictature russe convient mieux aux dictatures militaires du Sahel

la dictature  russe convient mieux aux dictatures militaires du Sahel 

. Général de brigade en retraite, docteur en histoire, ex-attaché de défense au Tchad et ancien du renseignement, le général (2S) Jean-Marc Marill analyse pour le JDD les dessous de l’éviction américaine du Niger.

Quelques jours après le putsch, l’adjointe au secrétaire d’État américain, Victoria Nuland, se rendait à Niamey. Que venait-elle chercher ?

Jean-Marc Marill. Après le putsch des militaires au Niger, en juillet 2023, et la condamnation par la France et par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, les États-Unis ont adopté un ton plus diplomatique afin de ne pas heurter frontalement le nouveau régime qui se mettait en place, et ainsi sauvegarder leurs relations avec le Niger. Je pense que la visite de Madame Nuland s’inscrivait dans cette démarche.

Qu’a-t-elle obtenu ?

Elle a dû chercher à obtenir des renseignements sur le futur des forces occidentales au Niger et la dissociation, dans l’esprit de la junte militaire nigérienne, entre les forces françaises et américaines. Le Niger, en exigeant le seul retrait des militaires français, permettait aux forces armées américaines déjà déployées depuis 2019 au Niger, de maintenir leur base d’Agadez, clé de voûte de leur architecture du renseignement au Sahel. Mais elle n’avait pas réussi à s’entretenir avec le chef des putschistes, Abdourahamane Tchiani, ni à rencontrer le président renversé, Mohamed Bazoum.

Où les Américains vont-ils repositionner leur base d’Agadez, grâce à laquelle ils surveillaient les mouvements des djihadistes dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest ?

L’abandon de la base d’Agadez serait dommageable pour le renseignement occidental. Au Tchad, les bases de Faya-Largeau, Abéché et N’Djamena seraient une alternative. Cependant, elles sont moins centrales que le Niger pour le renseignement.

Est-ce le signe que les Russes ont à nouveau le champ libre dans un nouveau pays d’Afrique de l’Ouest ?

La Russie bénéficie d’un rejet certain de l’Occident dans cette partie du monde. Le régime autoritaire russe convient mieux à des régimes militaires. Les États sahéliens putschistes ont, en outre, un passé marxiste pour certains, et beaucoup sont équipés de matériels soviétiques. Ces deux logiques aident la Russie à se réimplanter au Sahel et en Afrique francophone.

Comment voyez-vous l’avenir de la présence française au Tchad, vous qui avez conseillé le président Idriss Déby et même participé à la défense de la capitale contre un putsch en 2008 ?

Le Tchad pourrait être une prochaine étape pour la Russie. Le président par intérim Mahamat Idriss Déby, après un récent voyage à Moscou où il fut accueilli avec tous les honneurs, pourrait être tenté lui aussi de se rapprocher du président Poutine en cas de difficulté diplomatique avec Paris. La garde présidentielle tchadienne possède nombre d’équipements soviétiques. L’armée de l’air est équipée de Soukhoï Su-25, d’hélicoptères MI-35…

Guerre-La menace russe

Guerre-La menace russe

 

« Si un géant comme la Russie peut impunément attaquer son voisin plus petit, qui nous dit que cela ne se reproduira pas ? »

Un collectif de parlementaires de pays de l’Alliance atlantique et membres de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN appelle, dans une tribune au « Monde », les gouvernements européens à faire livrer plus de missiles de longue portée et d’avions de combat à l’armée ukrainienne.

« Nous, parlementaires de pays de l’Alliance atlantique et membres de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, cosignataires de cette tribune, appelons instamment nos gouvernements à intensifier l’aide militaire à l’Ukraine. Alors que nous entrons dans la troisième année de l’ignoble guerre russe en Ukraine, le bilan est accablant : des dizaines de milliers de morts, civils et militaires, des millions de personnes déplacées, des infrastructures détruites, une situation humanitaire dégradée.

Deux ans, dans le temps médiatique actuel, c’est une éternité, et nous avons bien conscience du risque de lassitude de l’opinion publique à l’égard de l’Ukraine et de ses habitants. Pour autant, il est impératif de poursuivre et même d’amplifier le soutien militaire des pays européens envers notre allié ukrainien. En effet, les intentions impérialistes de Poutine et de son gouvernement ne font aucun doute. Ne nous voilons pas la face : si l’Ukraine tombe, c’est l’intégrité des frontières européennes qui sera menacée.

L’objectif de l’Alliance atlantique, au travers des articles 4 et 5 du traité, est d’assurer la protection et la défense collective de tous ses membres. C’est pourquoi nous nous réjouissons, après la Finlande il y a quelques mois, de l’entrée effective de la Suède au sein de l’OTAN. Face à l’agression russe qui nous menace indirectement, nous enjoignons donc à nos décideurs gouvernementaux, en plus de soutenir les coalitions sectorielles existantes et les traités bilatéraux, de faire livrer de façon urgente à l’armée ukrainienne plus de missiles de longue portée et davantage d’avions de combat.

Avant le prochain sommet de l’OTAN à Washington les 9 au 11 juillet 2024 − qui sera crucial tant pour l’issue du conflit que pour l’avenir de l’Alliance − nous souhaitons collectivement attirer l’attention de nos gouvernements respectifs sur la nécessité de fournir de telles armes, puisque nous en avons la possibilité, avec, pour les missiles de longue portée, les SCALP-EG et les Storm Shadow franco-britanniques, ainsi que les Taurus allemands, et, pour les avions de combat, les F-16, les Gripen et les Mirage 2000.

L’Europe entière – non la seule Union européenne – doit impérativement aider à rééquilibrer le rapport de force entre Russes et Ukrainiens. L’armée russe dispose actuellement d’un avantage écrasant en matière de munitions, d’artillerie et d’armes à longue portée. De telles livraisons permettraient aux forces ukrainiennes de riposter plus efficacement et de reprendre l’initiative sur le champ de bataille. Elles leur donneraient également la possibilité de mieux cibler les bases arrière russes et la logistique qui soutiennent l’effort de guerre, perturbant ainsi les lignes d’approvisionnement et le commandement russe.

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La menace russe

La menace russe

 

« Si un géant comme la Russie peut impunément attaquer son voisin plus petit, qui nous dit que cela ne se reproduira pas ? »

Un collectif de parlementaires de pays de l’Alliance atlantique et membres de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN appelle, dans une tribune au « Monde », les gouvernements européens à faire livrer plus de missiles de longue portée et d’avions de combat à l’armée ukrainienne.

« Nous, parlementaires de pays de l’Alliance atlantique et membres de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, cosignataires de cette tribune, appelons instamment nos gouvernements à intensifier l’aide militaire à l’Ukraine. Alors que nous entrons dans la troisième année de l’ignoble guerre russe en Ukraine, le bilan est accablant : des dizaines de milliers de morts, civils et militaires, des millions de personnes déplacées, des infrastructures détruites, une situation humanitaire dégradée.

Deux ans, dans le temps médiatique actuel, c’est une éternité, et nous avons bien conscience du risque de lassitude de l’opinion publique à l’égard de l’Ukraine et de ses habitants. Pour autant, il est impératif de poursuivre et même d’amplifier le soutien militaire des pays européens envers notre allié ukrainien. En effet, les intentions impérialistes de Poutine et de son gouvernement ne font aucun doute. Ne nous voilons pas la face : si l’Ukraine tombe, c’est l’intégrité des frontières européennes qui sera menacée.

L’objectif de l’Alliance atlantique, au travers des articles 4 et 5 du traité, est d’assurer la protection et la défense collective de tous ses membres. C’est pourquoi nous nous réjouissons, après la Finlande il y a quelques mois, de l’entrée effective de la Suède au sein de l’OTAN. Face à l’agression russe qui nous menace indirectement, nous enjoignons donc à nos décideurs gouvernementaux, en plus de soutenir les coalitions sectorielles existantes et les traités bilatéraux, de faire livrer de façon urgente à l’armée ukrainienne plus de missiles de longue portée et davantage d’avions de combat.

Avant le prochain sommet de l’OTAN à Washington les 9 au 11 juillet 2024 − qui sera crucial tant pour l’issue du conflit que pour l’avenir de l’Alliance − nous souhaitons collectivement attirer l’attention de nos gouvernements respectifs sur la nécessité de fournir de telles armes, puisque nous en avons la possibilité, avec, pour les missiles de longue portée, les SCALP-EG et les Storm Shadow franco-britanniques, ainsi que les Taurus allemands, et, pour les avions de combat, les F-16, les Gripen et les Mirage 2000.

L’Europe entière – non la seule Union européenne – doit impérativement aider à rééquilibrer le rapport de force entre Russes et Ukrainiens. L’armée russe dispose actuellement d’un avantage écrasant en matière de munitions, d’artillerie et d’armes à longue portée. De telles livraisons permettraient aux forces ukrainiennes de riposter plus efficacement et de reprendre l’initiative sur le champ de bataille. Elles leur donneraient également la possibilité de mieux cibler les bases arrière russes et la logistique qui soutiennent l’effort de guerre, perturbant ainsi les lignes d’approvisionnement et le commandement russe.

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Poutine : « un score qui rend jaloux » ou l’humour noir russe !

Poutine : « un score qui rend jaloux » ou l’humour noir russe !

  »C’est un score qui rend jaloux j’imagine toutes les capitales occidentales », a déclaré sans rire sur BFMTV le porte-parole de l’ambassade russe en France. Sans doute de l’humour noir russe quand on sait que ce type de démocratie est précédé d’atteintes aux libertés essentielles, d’emprisonnement et même d’assassinats. Il y a vraiment un problème actuellement dans la classe dirigeante Russe. En effet le porte-parole de l’ambassade russe aurait pu intégrer un peu davantage la culture moderne et occidentale au lieu de sortir une telle énormité qui ne peut être approuvée sans doute que dans les lointaines contrées rurales de Sibérie

« Vous savez, la démocratie est une notion assez vague », s’enfonce Alexander Makogonov, qui assure qu’il existe des « particularités » dans chaque pays ».
Le porte-parole de l’ambassade russe en France estime ce lundi que Vladimir Poutine est « un homme beaucoup plus fort ce soir car il a été réélu avec un score hyper convaincant pour tout le monde, non seulement pour les Russes mais aussi pour nos détracteurs à l’étranger ».

« Le peuple russe s’est uni derrière son leader et lui a accordé le plein soutien au cap qu’il a choisi et à la politique qu’il mène aujourd’hui », dit Alexander Makogonov.

Si Vladimir Poutine a bien été élu avec un score « historique » (du jamais vu depuis la chute de l’URSS, NDLR), l’opposition n’avait que peu de chances dans ce scrutin: aucun réel rival n’a pu se présenter. Les trois autres candidats sélectionnés étaient tous dans la ligne du Kremlin, qu’il s’agisse de l’Ukraine ou de la répression qui a culminé avec la mort d’Alexeï Navalny dans une prison de l’Arctique en février.

Vladimir Poutine, qui pourra se représenter après ce nouveau mandat pour se maintenir potentiellement au pouvoir jusqu’en 2036, s’est félicité dimanche soir de la « consolidation politique interne », deux ans après le début de son offensive contre l’Ukraine et de l’adoption de sanctions sans précédent par les Occidentaux.

 

Politique- L’espionnage russe menace la France

Politique- L’espionnage russe menace la France

 

D’après les services de contre-espionnage français, la Russie développe actuellement une grande offensive d’infiltration et d’influence en France. Il s’agit de déstabiliser le pays et de diviser l’opinion d’autant plus que certains extrêmes peuvent être sensibles au discours russe. La stratégie d’influence passe notamment par la multiplication de médias numériques particulièrement mensongers. Bref ,la même tactique d’intoxication comme celle pratiquée en Russie mais qui heureusement en France à moins de chance de peser dans notre pays démocratique.

 

L’objectif de ces actions d’ingérence est « d’amplifier les dissensions et fractures internes à la société française, tous sujets confondus (réforme des retraites, prise de position dans le conflit israélo-palestinien, dénigrement des JO 2024, etc.), voire à soutenir ouvertement les intérêts de la Russie en dénonçant la politique étrangère de la France, les Etats-Unis, ou l’Otan », selon le renseignement intérieur.
Ces activités se traduisent « par des actions subversives », qui « constituent généralement des délits de droit commun: dégradation de biens publics (graffitis, tags), placardages d’affiches, de stickers, distribution de flyers. »

« Il n’est pas exclu que d’autres actions de nature violente puissent être également commanditées (menaces ou agressions physiques, notamment à l’encontre de ressortissants ukrainiens ou de dissidents russes) », avertit la note.
La DGSI demande donc aux forces de l’ordre de faire remonter tout délit lorsque des « signaux faibles » sont constatés. Parmi ces « signaux », la DGSI cite l’implication de membres d’une communauté russophone (Biélorusses, Baltes, Moldaves, Bulgares…), et la diffusion sur les réseaux sociaux de leurs délits, généralement pour prouver l’exécution de la mission aux commanditaires, la rémunération de ces personnes par cryptomonnaie ou espèces, plus rarement par virement bancaire, et enfin le recours à des messageries chiffrées comme Telegram.

 

L’espionnage russe menace la France

 

L’espionnage russe menace la France

 

D’après les services de contre-espionnage français, la Russie développe actuellement une grande offensive d’infiltration et d’influence en France. Il s’agit de déstabiliser le pays et de diviser l’opinion d’autant plus que certains extrêmes peuvent être sensibles au discours russe. La stratégie d’influence passe notamment par la multiplication de médias numériques particulièrement mensongers. Bref ,la même tactique d’intoxication comme celle pratiquée en Russie mais qui heureusement en France à moins de chance de peser dans notre pays démocratique.

 

L’objectif de ces actions d’ingérence est « d’amplifier les dissensions et fractures internes à la société française, tous sujets confondus (réforme des retraites, prise de position dans le conflit israélo-palestinien, dénigrement des JO 2024, etc.), voire à soutenir ouvertement les intérêts de la Russie en dénonçant la politique étrangère de la France, les Etats-Unis, ou l’Otan », selon le renseignement intérieur.
Ces activités se traduisent « par des actions subversives », qui « constituent généralement des délits de droit commun: dégradation de biens publics (graffitis, tags), placardages d’affiches, de stickers, distribution de flyers. »

« Il n’est pas exclu que d’autres actions de nature violente puissent être également commanditées (menaces ou agressions physiques, notamment à l’encontre de ressortissants ukrainiens ou de dissidents russes) », avertit la note.
La DGSI demande donc aux forces de l’ordre de faire remonter tout délit lorsque des « signaux faibles » sont constatés. Parmi ces « signaux », la DGSI cite l’implication de membres d’une communauté russophone (Biélorusses, Baltes, Moldaves, Bulgares…), et la diffusion sur les réseaux sociaux de leurs délits, généralement pour prouver l’exécution de la mission aux commanditaires, la rémunération de ces personnes par cryptomonnaie ou espèces, plus rarement par virement bancaire, et enfin le recours à des messageries chiffrées comme Telegram.

 

Intox russe en gros sabots

Intox russe en gros sabots

Selon l’agence française Viginum,, la Russie Prépare ces dispositifs de propagande notamment dans la perspective des élections. Point une stratégie d’intoxication qui vise la France mais aussi l’Allemagne et la Pologne. Ce réseau, «Portal Kombat» , diffuse des contenus prorusses, «manifestement inexacts ou trompeurs», dans le but «de polariser» le débat public et «d’affaiblir» le soutien occidental à l’Ukraine, explique-t-on à Viginum.

«Portal Kombat» repose sur un réseau de 193 «portails d’information» constitué autour de «trois écosystèmes» numériques, explique Viginum. Le premier rassemble des sites prénommés «pravda» déclinés en France, en Allemagne, en Pologne, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Les sites «pravda» ont été ouverts en juin 2023 pour relayer des comptes de réseaux sociaux russes ou prorusses, des agences de presse russes ou des sites institutionnels. Tous reprennent le discours de «l’opération militaire spéciale» du Kremlin et dénigrent l’Ukraine et ses soutiens.

. «Malgré un système élaboré, les conséquences en France sont restées modérées», explique Viginum, en soulignant la faible audience des plateformes de type «pravda» : 10.700 visites en novembre pour le site français, 17.600 pour le site polonais, 34.400 pour le site allemand, 36.700 pour le site anglais et 55.000 pour la version espagnole.

La fréquentation très marginale pour ne pas dire complètement anecdotique des réseaux d’influence russe s’explique surtout par le caractère grossier d’une taxe en gros sabots. Une intoxication qui passe en Russie où la majorité ignore à peu près tout et depuis toujours d’une vraie démocratie mais qui évidemment ne peut prendre dans les pays démocratiques où la liberté d’information s’exerce totalement.

Sénégal: Un risque de tomber dans le camp russe

Sénégal: Un risque de tomber dans le camp russe

Le report de l’élection présidentielle au Sénégal vient déstabiliser encore un peu plus une Afrique déjà fragilisée et de plus en plus attiré par la maladie des dictatures. Cela d’autant plus que le Sénégal jusqu’alors était considérée un peu comme un modèle sur le plan démocratique. Évidemment le pouvoir a déçu et s’est usé sur les travaux guerriers de la gouvernance. Avec en plus des divisions internes pour la majorité. En face c’est la tendance pro-russe qui risque d’émerger avec ses conséquences économiques dramatiques à terme et la mise entre parenthèses de la démocratie.

En outre, l’accès aux données mobiles internet était coupé à Dakar, comme l’ont constaté les journalistes de l’AFP. De nombreux usagers se sont également plaints de ne plus avoir accès aux données mobiles sur leur téléphone portable depuis la matinée. Dimanche soir déjà, les autorités sénégalaises avaient suspendu le signal de la télévision privée Walf TV, coupable selon elles d’« incitation à la violence » à travers ses images sur les protestations un responsable du ministère de la Communication. De son côté, le groupe Walf a annoncé sur les réseaux sociaux un « retrait définitif de sa licence par l’Etat ».

Le report de la présidentielle a suscité un tollé et fait craindre un accès de fièvre dans un pays réputé comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, mais qui a connu différents épisodes de troubles meurtriers depuis 2021. L’annonce a aussi provoqué l’inquiétude à l’étranger. Plusieurs candidats d’opposition ont annoncé à la presse leur décision d’ignorer la décision du président Sall et de maintenir le lancement de leur campagne dimanche. Pour rappel, le président Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, a annoncé en juillet ne pas être pas candidat.

La France et l’UE demandent des élections « dans les meilleurs délais »
L’Union européenne et la France, importants partenaires du Sénégal, ont affirmé que le report de la présidentielle ouvrait une période « d’incertitude », et ont appelé à des élections « dans les meilleurs délais ».

« L’Union européenne (…) appelle tous les acteurs à œuvrer, dans un climat apaisé, à la tenue d’une élection, transparente, inclusive et crédible, dans les meilleurs délais et dans le respect de l’Etat de droit, afin de préserver la longue tradition de stabilité et de démocratie au Sénégal », a déclaré Nabila Massrali, porte-parole de la Commission pour les affaires étrangères.

Les Etats-Unis et la Cedeao, dont le Sénégal est membre, ont également exprimé leur inquiétude, et ont demandé aux autorités de fixer rapidement une nouvelle date.

Le candidat anti-système Bassirou Diomaye Faye, à la candidature validée par le Conseil constitutionnel bien qu’il soit emprisonné depuis 2023, s’est imposé ces dernières semaines comme un postulant crédible à la victoire, un scénario cauchemar pour le camp présidentiel.

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