Archive pour le Tag 'Rungis'

Rungis: la fin du transport Ferroviaire ?

Rungis: la fin du transport Ferroviaire ?

Le 27 juin dernier, le « train des primeurs », service partie prenante des 23 flux, devait faire son dernier voyage de la saison. Départ 16 heures de Perpignan, ville périphérique du territoire français, proche de l’Espagne. Arrivée à 3 heures du matin en gare du marché d’intérêt national (MIN) de Rungis. Comme un symbole des difficultés du transport de marchandises par train, celui-ci n’est pas parti en ce jour d’été. Les marchandises voyagèrent non par les rails, mais par la route. Ce train des primeurs est l’emblème d’un secteur en mal de compétitivité. Bien qu’il soit une alternative aux émissions de gaz à effet de serre, il fait les frais de son principal concurrent, le transport routier.

par , Maître de conférences en Géographie, Université de Perpignan Via Domitia

et , Enseignant-chercheur en logistique, CY Cergy Paris Université dabs The Conversation 

Créé en 1986, ce service ferroviaire trouve son origine dans le besoin de relier de marchés de première importance en France et en Europe. Le point de départ : la plate-forme Saint-Charles International de négoce de fruits et légumes située à Perpignan. Y transitent des productions agricoles ayant pour origine majeure le Maroc et l’Espagne. Ces produits sont notamment transportés par le train dit « des primeurs » en direction du MIN de Rungis. Dans le passé, et jusqu’au mois de juin 2024, une partie de la consommation de produits frais agricoles consommés par les Parisiens traversait la France par trainPourtant, au fil des années, la fréquence de circulation du train a diminué. À son apogée, on comptait 4 allers-retours par jour. Au printemps 2024, seul un train faisait le trajet avec 4 ou 5 wagons remplis sur la douzaine au total. Il a même été interrompu entre 2019 et 2021, faute de clients et donc de marchandises pour le remplir. Conscient de cette impasse, le premier ministre Jean Castex avait fait de la relance du train des primeurs un emblème : « il faut que tu répares cette insulte au bon sens et à l’avenir ». La réouverture de la ligne est actée le 22 octobre 2021.

L’expression « les mêmes causes, dans les mêmes circonstances, produisent les mêmes effets » s’applique parfaitement à ce cas spécifique. Son arrêt en juin 2024, sa reprise en novembre de la même année, tient à un faisceau d’explications. Du point de vue du marché, la seule entreprise, Primever, n’a pas souhaité utiliser à nouveau cette solution de transport. S’y ajoute la décision de transformation de l’établissement Fret SNCF et le transfert des 23 flux à la concurrence.

 

Si la plupart des flux ont été repris par des entreprises ferroviaires concurrentes, le train des primeurs n’a pas trouvé de repreneur. La concurrence du transport routier explique aussi (et surtout) le faible attrait pour le train des primeurs, et pour l’ensemble du secteur ferroviaire. Ainsi, la part modale stagne depuis quelques années aux alentours de 10 %. Jean Castex rappelait en octobre 2022 un fait : « Il y a une distorsion entre le rail et la route, à laquelle s’ajoutent les désinvestissements majeurs de la nation pendant des décennies ».

Verra-t-on à nouveau des marchandises transportées par le train des primeurs sur les étals des commerces des Franciliens ? À l’arrêt complet, le train des primeurs pourrait ne pas repartir. Alors même qu’acteurs publics, dont la région Occitanie très présente sur le sujet, et privés appellent de leurs vœux le déploiement de solutions de transport décarbonées. En effet, le train peut remplacer jusqu’à 20 000 camions sur les routes chaque année.

En 2021, la convergence vers des investissements dans le secteur ferroviaire semblait actée. Le train des primeurs pouvait miser sur sa survie grâce à des avantages de poids : une période de circulation la nuit, des subsides publics et des trains adaptés aux réseaux anciens. Le modèle économique était rendu compliqué quand le train faisait le trajet retour avec des wagons vides. Dans ce sens, le transport combiné pourrait sortir le train des primeurs de l’impasse. Elle consiste à transporter des conteneurs, semi-remorques sur train. L’utilisation du transport routier est nécessaire seulement aux extrémités de la ligne. Le MIN de Rungis, représenté par la SEMMARIS envisage cette solution et des travaux à l’intérieur du marché.

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Rungis: mise en service d’une plateforme de livraison

Rungis: mise en service d’une plateforme de livraison

 

Le  marché de Rungis va ouvrir une plateforme en ligne de livraison de fruits et légumes frais à domicile, dans Paris et la petite couronne uniquement. Le site «Rungis livré chez vous», est pour le moment inaccessible mais va être activé dans les prochains jours. L’initiative, pensée par les grossistes de Rungis en mal de clients et en partenariat avec la région Île-de-France, va permettre de ravitailler en produits frais les Franciliens confinés.

Ils pourront ainsi composer leur panier virtuel de fruits et légumes frais de saison, 100% français, et d’autres produits de circuit court exclusivement, assure le MIN (Marché d’intérêt national de Rungis). Concrètement, la livraison se fera sans contact, au pied d’un immeuble (ou sur le palier en fonction du lieu, souligne le MIN), de manière à éviter tout contact physique. Une fois devant l’habitation, le livreur appellera le client afin qu’il vienne chercher son panier.

Le prix minimum de la commande est fixé à 50 euros,. Si le total du panier est inférieur à 150 euros, les frais de livraison s’élèveront à 10 euros. Au-delà de 150 euros la livraison sera gratuite. «Le Marché encourage donc les commandes groupées, à la fois pour le prix final et parce que c’est une belle opportunité d’aider ses voisins, notamment ceux dans le besoin», précise le MIN.

Les premières livraisons, prévues à la fin de cette semaine, vont permettre aux agriculteurs de la région qui ne peuvent plus vendre sur les marchés – la région en compte 700 – de commercialiser une part de leur production.

Hollande : « une visite à Rungis, ça ne sert à rien » ( c’était en 2008 !)

Hollande : « une visite à Rungis, ça ne sert à rien » ( c’était en 2008 !)

 

Jeudi matin, François Hollande s’est rendu au Marché international de Rungis, dans le Val-de-Marne. En mai 2008, invité d’Europe 1, François Hollande s’était gentiment moqué de la visite du président Nicolas Sarkozy à Rungis, qu’il avait visité en compagnie de Carla Bruni-Sarkozy. « Il faut éviter ce type de communication qui peut paraître outrancière », déclarait alors François Hollande. « Se préoccuper des Français, ce n’est pas se lever nécessairement tôt le matin, c’est être capable de répondre à leurs questions », estimait-il. « Nicolas Sarkozy est en campagne comme si d’ailleurs il était candidat : il reprend les slogans de sa campagne, il reprend les formules de sa campagne, les rites de sa campagne, les artifices mêmes de sa campagne, » avait-il conclu.

 




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