Archive pour le Tag 'RTE ?'

Réseau Electricité : un besoin de 100 milliards d’euros ( RTE)

Réseau Electricité : un besoin de 100 milliards d’euros ( RTE)

L e gestionnaire des lignes à haute tension, RTE, a dévoilé jeudi son plan de modernisation du réseau, qu’il évalue à 100 milliards d’euros d’ici à 2040, mais la Commission de régulation de l’énergie (CRE) est  critique vis-à-vis des besoins de financement et veut exploiter les « flexibilités », c’est-à-dire la capacité à moduler la puissance de production ou de consommation pendant une période définie, afin de maintenir l’équilibre du réseau électrique. L’objectif : écraser la pointe, c’est-à-dire le pic de demande lors des moments les plus critiques. Avec aussi à la clé une modification et sans doute une augmentation de la tarification.

Côté offre, il s’agirait, par exemple, de mobiliser davantage les batteries électriques pour stocker de l’électricité afin de la réinjecter au bon moment. De fait, ces appareils deviendront cruciaux avec la croissance des énergies renouvelables à la production intermittente, c’est-à-dire variable selon la météo.

Le  régulateur devrait s’attaquer à la question des tarifs heures pleines/heures creuses, auxquels près de la moitié des Français au tarif réglementé de vente d’EDF ont souscrit. Car cette option, dont les horaires sont fixes, ne se soucie pas des creux et les pics réels sur le réseau à chaque instant.

Energie: Un scénario entièrement renouvelable ridicule ( ancien patron de RTE)

Energie: Un scénario entièrement renouvelable ridicule ( ancien patron de RTE)


André Merlin, premier président du gestionnaire de réseau national de transport d’électricité RTE (de 2000 à 2007)estime que le projet énergétique du gouvernement «C’est de la carabistouille.». dans un Un scénario on pourrait prévoir soit 50% et soit 63% d’énergies renouvelables. Or la réduction du nucléaire a déjà produit une crise économique sans précédent affectant la compétitivité de nombreuses entreprises et étouffant au passage PME, artisans et commerçants. Une crise de l’énergie très largement responsable de l’inflation qui tue aussi de pouvoir d’achat.

Pour André Merlin, ni l’un ni l’autre ne sont recommandables : «Il est clair qu’un certain nombre de scénarios proposés en 2050 par RTE dans son étude vont, à mon sens, beaucoup trop loin, c’est pour ça que j’émets des réserves. Je n’ai jamais été contre l’introduction de moyens éolien ou solaire mais il y a des limites. Au-delà de 50%, je pense qu’on prend des risques de moyens non pilotables.» Dans une interview à La Tribune, publiée il y a un an, le fondateur de RTE soulignait «que dans le cas de l’éolien par exemple, il faut prendre en compte la production garantie nécessaire pour pallier l’absence de vent, y compris en mer, et un facteur de charge difficile à anticiper».

Pour le mix électrique de 2050, André Merlin va ainsi au-delà du dernier scénario de RTE – qui préconise 50% de nucléaire – en proposant «75% d’électricité pilotable (nucléaire et hydraulique) et 25% d’énergies non pilotables». Quelques jours plus tard, le 8 février, l’ex-directeur exécutif d’EDF Hervé Machenaud défendait une position similaire. «Le meilleur scénario RTE est celui avec 50% de nucléaire. Comme ils n’ont pas voulu aller plus loin, on a fait un scénario à 80% de nucléaire, qui est le plus sûr en approvisionnement et 25% moins cher».

Cette conjecture se rapproche de la production d’électricité d’EDF en 2021 avec 86,8% de nucléaire, 10,4% d’énergies renouvelables (dont l’hydraulique), 1,7% de «cycle combiné gaz et cogénération», de 0,7% de fioul et 0,4% de gaz.

Quel que soit le scénario choisi par le gouvernement, il faut encore que les chantiers des nouveaux EPR français parviennent à voir le jour. La première échéance concerne la centrale de Flamanville, qui devrait lancer le démarrage commercial de son réacteur mi-2024, après un nouveau report de six mois par EDF. Viendront ensuite les deux EPR de la centrale de Gravelines, prévus pour 2035.

ELECTRICITÉ: Production plus rassurante en France (RTE)

ELECTRICITÉ: Production plus rassurante en France (RTE)

Un double phénomène permet d’être plus optimiste sur la situation de l’électricité en France. En cause,  la relative douceur du climat et parallèlement la montée en puissance des centrales nucléaires qui étaient immobilisées pour cause d’entretien

Ce sont toujours les deux mêmes leviers qui permettent au réseau électrique français de rester éloigné d’une situation critique: la consommation et la production. Comme depuis la rentrée, la première reste significativement en-dessous des moyennes historiques sur la période 2014-2019. Sur les quatre dernières semaines, elle a ainsi enregistré une diminution de 8,5% en corrigeant les effets météorologiques. Une baisse qui concerne aussi bien l’industrie que les secteurs tertiaire et résidentiel. Deux facteurs participent à orienter la consommation d’électricité à la baisse à savoir les effets économiques de l’augmentation des prix et autres matières premières ainsi que les campagnes de sensibilisation sur les économies d’énergie.

Pour illustrer cet écart, la différence entre la consommation réalisée en moyenne lors de la dernière semaine de l’année 2022 et une consommation typique du mois de décembre a ainsi dépassé les 20 GW (50 GW contre 70 habituellement). Trois effets ont accentué ce delta, notamment la baisse d’activité et donc de consommation, qui est traditionnellement observée entre Noël et le Nouvel An, mais surtout les conditions météorologiques, en l’occurence des températures anormalement hautes pour la saison.

 En matière de production, le parc nucléaire qui est désormais disponible à plus des trois quarts avec 43 réacteurs couplés au réseau qui correspondent à une disponibilité de 45GW.

Le représentant de RTE indique cependant que la disponibilité du parc nucléaire pourrait tendre vers 40 GW à la fin du mois de février, sous la combinaison de deux effets: l’arrêt de 9 réacteurs dans le cadre de la campagne de maintenance de 2023 qui va contre-balancer la remise en service des premiers gros réacteurs affectés par la corrosion sous contrainte (CSC) du palier N4 puis les deux d’une puissance de 1.300 MW.

« Cette amélioration demeure dépendante des travaux de CSC et de la bonne exécution du programme de maintenance prévu, y compris en cas d’un éventuel mouvement social dans le cadre de la réforme des retraites », souligne Thomas Veyrenc.

La progression est encore plus marquée pour les réserves hydrauliques qui sont désormais au-delà des moyennes historiques grâce à une gestion prudente des exploitants. Du côté, des stocks de gaz, ils restent élevés en France comme ailleurs en Europe et même au-dessus des moyennes sur la période 2015-2021. « On déstocke du gaz mais à un rythme plutôt lent, constate Thomas Veyrenc. De manière générique, on peut dire que l’hiver 2023-2024 sera moins risqué que l’hiver 2022-2023. »

Depuis mi-décembre, la situation a tellement été favorable que la France a fini par redevenir exportatrice avec 2 TWh destinés à nos voisins sur le seul mois de janvier même si l’Hexagone restera importateur sur la globalité de la période hivernale.

En ce qui concerne les prix, ils sont « redevenus cohérents avec les fondamentaux économiques », explique-t-on chez RTE.

« La prime de risque s’est effondrée au cours des dernières semaines ce qui a conduit à une forte baisse des prix français de l’électricité sur les marchés à terme », précise RTE qui rappelle que les consommateurs ne devraient pas bénéficier immédiatement de cette diminution, la plupart des prix étant basés sur des contrats de 2022.

 

Coupures d’électricité : Changement de ton, RTE rassure

Coupures d’électricité : Changement de ton, RTE rassure

Après les alertes lancées par certains opérateurs de l’électricité, le gouvernement avait vigoureusement réagi pour indiquer que leur rôle n’était pas d’inquiéter la population. Enedis en particulier avait reçu un blâme du gouvernement pour avoir dit la vérité.

Ayant sans doute retenu la leçon RTE s’efforce maintenant de rassurer en indiquant que le risque de coupure d’électricité est maintenant surmonté.

«Nous avons écarté le scénario du pire», a déclaré le directeur de la stratégie de RTE, Thomas Veyrenc, devant les sénateurs mercredi. La tête pensante du gestionnaire du réseau électrique français s’est montrée particulièrement optimiste, tout en restant prudent. «Nous restons dans une situation de grande vigilance», a-t-il notifié aux parlementaires qui l’interrogeaient.

«La fin du mois de novembre constituait une période très risquée, parce que c’était le mois où l’écart avec la disponibilité nucléaire historique était vraiment très important. Cette période est derrière nous», s’est réjoui Thomas Veyrenc. Reste le mois de janvier, où un froid glacial pourrait provoquer des tensions insoutenables sur le réseau. «C’est le cas tous les ans», a désamorcé le spécialiste, avant d’insister sur le fait que «nous avons certainement les moyens d’éviter les coupures».

En cause, une baisse de 9,7% par rapport à la moyenne 2014-2019. «C’est très impressionnant et, honnêtement, ce n’était pas du tout gagné vu du mois de septembre», a-t-il poursuivi, avant de déclarer que «la situation aurait été toute autre» ces dernières semaines si une telle mobilisation n’avait pas eu lieu.

En cause également la disponibilité de réacteurs qui étaient sans production pour entretien. 41 réacteurs devraient désormais fonctionner sur 58 d’ici quelques jours. À noter cependant que la France importe encore d’importantes quantités d’électricité en particulier d’Allemagne qu’il est produit avec notamment du charbon. La France elle-même a réactivé une centrale à charbon.

Reste une question essentielle pourquoi a-t-on fermé Fessenheim et pourquoi une vingtaine de réacteurs ont-ils été immobilisé aussi longtemps ?
La réponse sans doute dans la politique contradictoire du gouvernement et EDF qui ressemble davantage à une administration qu’à une entreprise

«FUTURS ÉNERGÉTIQUES 2050» (RTE)

«FUTURS ÉNERGÉTIQUES 2050» (RTE)

Dans le cadre de ses missions légales (Bilan prévisionnel) et en réponse à une saisine du Gouvernement, RTE a lancé en 2019 une large étude sur l’évolution du système électrique intitulée «Futurs énergétiques 2050» ( résumé). Cependant l’objectif de neutralité carbone en 2050 risques de se trouver remis en cause par la situation géopolitique et notamment le manque de gaz et d’électricité. Un manque qui sera compensé en partie par un recours accru à des énergies polluantes.

 

Ce travail intervient à un moment clé du débat public sur l’énergie et le climat, au cours duquel se décident les stratégies nécessaires pour sortir des énergies fossiles, atteindre la neutralité carbone en 2050 et ainsi respecter les objectifs de l’Accord de Paris. Cela implique une transformation profonde de l’économie et des bouleversements dans le secteur des transports, de l’industrie et du bâtiment aujourd’hui encore très dépendants du pétrole, du gaz d’origine fossile, et parfois même encore du charbon. Il n’existe plus aucun doute scientifique sur l’urgence à agir. Le récent rapport du GIEC, publié en août 2021, a rappelé s’il en était encore besoin l’importance de réduire très rapidement les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les effets potentiellement catastrophiques du changement climatique.

La prochaine COP, organisée à Glasgow à partir de novembre 2021, doit en prendre acte et conduire à des nouveaux engagements chiffrés, pour la décennie qui vient. La transformation nécessaire pour sortir des énergies fossiles doit être menée à bien en seulement trois décennies et accélérer de manière substantielle d’ici 2030. Certains pourraient considérer vains ou négligeables les efforts à entreprendre en France pour respecter les engagements climatiques compte tenu de la part du pays dans les émissions mondiales (environ 1%). Pourtant, les émissions de la France par habitant demeurent au-dessus de la moyenne mondiale et ce constat est encore plus criant une fois pris en compte l’impact carbone des imports («empreinte carbone»).

En outre, les solutions technologiques et industrielles pour y parvenir sont susceptibles de développer, en France et en Europe, des avantages compétitifs substantiels dans le concert mondial. La crise énergétique de la fin 2021 montre que sortir des énergies fossiles n’est pas uniquement un impératif climatique : elle vient rappeler que la forte dépendance de l’Europe aux pays producteurs d’hydrocarbures peut avoir un coût économique, et que disposer de sources de production bas-carbone sur le territoire est également un enjeu d’indépendance.

Différentes options sont sur la table pour y parvenir. Elles présentent des points communs (baisse de la consommation d’énergie, augmentation de la part de l’électricité, recours aux énergies renouvelables) mais également des différences importantes en ce qui concerne le rythme d’évolution de la consommation et sa répartition par usage, le développement de l’industrie, l’avenir du nucléaire, le rôle de l’hydrogène, etc. Les «Futurs énergétiques 2050» de RTE répondent au besoin de documenter ces options en décrivant les évolutions du système sur le plan technique, en chiffrant les coûts associés, en détaillant les conséquences environnementales au sens large et en explicitant les implications en matière de modes de vie. L’étude consiste, en premier lieu, en un travail technique de grande ampleur, qui s’est appuyé sur un important effort de simulation et de calcul pour caractériser de manière rigoureuse une grande variété de systèmes électriques permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Elle implique également une démarche inédite en matière de concertation : les scénarios sont élaborés au grand jour, tous les paramètres de l’étude sont discutés, tracés et débattus dans des groupes de travail et dans le cadre d’une instance plénière de concertation, selon une méthode ouverte et transparente visant à ce que chaque partie intéressée puisse s’exprimer et être entendue. Le planning de l’étude a notamment évolué pour prendre en compte les remarques et enrichir le dispositif en intégrant de nombreux scénarios et variantes qui n’étaient pas initialement prévus.

Au total, 40 réunions ont été menées, et ont rassemblé des experts d’une centaine d’organismes différents (entreprises du secteur de l’énergie, ONG, associations, think-tanks et instituts, autorités de régulation, administrations publiques, etc.). Le dispositif de concertation a été complété d’un conseil scientifique qui aura suivi l’ensemble des travaux depuis le printemps 2021. La phase I de l’étude, consacrée au cadrage des objectifs, des méthodes et des hypothèses, s’est achevée au premier trimestre 2021.

RTE: François Brottes pas renouvelé

RTE: François Brottes  pas renouvelé

Le dirigeant n’a pas été reconduit car il aurait été atteint par la limite d’âge de 65 ans au printemps 2021, ce qui aurait nécessité une modification des statuts de RTE pour le maintenir en poste.

Alors que le mandat de François Brottes s’achève le 31 août, le conseil de surveillance de RTE va devoir proposer prochainement son successeur à la ou au ministre de la Transition écologique pour validation.

Ancien député PS de l’Isère et conseiller de François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012, François Brottes avait été nommé à la tête du gestionnaire de RTE en 2015.

EDF-RTE : la CNP et la caisse de dépôts rachètent mais c’est l’Etat qui remet au pot

EDF-RTE : la CNP et la caisse de dépôts rachètent mais  c’est l’Etat qui remet au pot

Officiellement La Caisse des Dépôts et CNP Assurances ont annoncé avoir finalisé vendredi l’acquisition d’une participation indirecte de 49,9% du capital du gestionnaire du réseau français de transport d’électricité RTE. En fait c’est l’Etat qui remet au pot puisque la caisse de dépôts comme la CNP dépendent de l’Etat.  L’ouverture du capital de RTE s’inscrivait dans le cadre d’un programme de cessions d’environ dix milliards d’euros d’actifs à l’horizon 2020 de l’électricien public, lourdement endetté.. En fait pour alléger l’endettement d’EDF l’État consent à opérer un jeu d’écriture qui consiste à vendre la moitié de filiale RTE (réseau de transport d’électricité) à la Caisse des Dépôts (CDC) et à la CNP, . Une sorte de jeu d’écriture à l’intérieur des structures étatiques puisque la caisse de dépôt et la CNP dépendent  de l’Etat. De toute manière légalement RTE ne pouvait être vendue qu’à un acteur public. Pas sûr cependant que cette  opération soit suffisante à la fois pour désendetter EDF et pour lui permettre de faire face à ses énormes investissements. Il faut d’abord apurer une énorme dette de 40 milliards, ensuite trouver 50 milliards pour les travaux permettant de prolonger la durée de vie du parc nucléaire actuel. Financer aussi au moins en partie les 25 à 50 milliards du site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure en Moselle enfin faire face à un besoin de financement de 200 milliards à terme pour le renouvellement du parc nucléaire. En clair EDF ne pourra jamais faire face seule à ces défis mêmes avec une augmentation régulière du prix de ‘l’électricité  (il est prévu une augmentation moyenne de 2,5 % par an  pendant plusieurs années) ou par des seules suppressions d’effectifs. Dans l’opération de vente de la moitié de RTE à la caisse de dépôt EDF pourra récupérer seulement 4 milliards d’euros Les montants évoqués pour: la valorisation totale de RTE avait a été fixée à 8,45 milliards d’euros, soit 1,5 milliard de plus que les premières propositions au début des négociations. Une très légère variation a cependant été enregistrée puisque dans l’intervalle, le tarif d’utilisation des réseaux – le Turp 5, qui fixe les conditions de rémunération des réseaux de transport et de distribution pour la période 2017-2021 – a été fixé. A l’arrivée, dans le cadre de la cession de 49,9% de RTE, EDF va percevoir un peu plus de 4 milliards d’euros. L’ouverture du capital de RTE entre dans le cadre du programme de cessions prévu par EDF – 10 milliards d’euros à l’horizon de 2020 – dédié à la réduction de son endettement et au financement de plusieurs lourds investissements. L’électricien doit racheter Areva NP, le pôle réacteurs et services d’Areva dans le cadre de la restructuration de la filière nucléaire française. Il mène également un programme de modernisation de ses centrales nucléaires – «le grand carénage» – et prévoit enfin de construire deux réacteurs de nouvelle génération EPR en Grande-Bretagne.

EDF-RTE : jeu d’écriture avec la Caisse des Dépôts

EDF-RTE : jeu d’écriture avec  la Caisse des Dépôts

Pour alléger l’endettement d’EDF l’État consent à opérer un jeu d’écriture qui consiste à vendre la moitié de filiale RTE (réseau de transport d’électricité) à la Caisse des Dépôts (CDC), avec laquelle il était en négociations exclusives. Une sorte de jeu d’écriture à l’intérieur des structures étatiques puisque la caisse de dépôt dépend de l’Etat. De toute manière légalement RTE ne pouvait être vendue qu’à un acteur public. Pas sûr cependant que cette  opération soit suffisante à la fois pour désendetter EDF et pour lui permettre de faire face à ses énormes investissements. Il faut d’abord apurer une énorme dette de 40 milliards, ensuite trouver 50 milliards pour les travaux permettant de prolonger la durée de vie du parc nucléaire actuel. Financer aussi au moins en partie les 25 à 50 milliards du site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure en Moselle enfin faire face à un besoin de financement de 200 milliards à terme pour le renouvellement du parc nucléaire. En clair EDF ne pourra jamais faire face seule à ces défis mêmes avec une augmentation régulière du prix de ‘l’électricité  (il est prévu une augmentation moyenne de 2,5 % par an  pendant plusieurs années) ou par des seules suppressions d’effectifs. Dans l’opération de vente de la moitié de RTE à la caisse de dépôt EDF pourra récupérer seulement 4 milliards d’euros Les montants évoqués pour: la valorisation totale de RTE avait a été fixée à 8,45 milliards d’euros, soit 1,5 milliard de plus que les premières propositions au début des négociations. Une très légère variation a cependant été enregistrée puisque dans l’intervalle, le tarif d’utilisation des réseaux – le Turp 5, qui fixe les conditions de rémunération des réseaux de transport et de distribution pour la période 2017-2021 – a été fixé. A l’arrivée, dans le cadre de la cession de 49,9% de RTE, EDF va percevoir un peu plus de 4 milliards d’euros. L’ouverture du capital de RTE entre dans le cadre du programme de cessions prévu par EDF – 10 milliards d’euros à l’horizon de 2020 – dédié à la réduction de son endettement et au financement de plusieurs lourds investissements. L’électricien doit racheter Areva NP, le pôle réacteurs et services d’Areva dans le cadre de la restructuration de la filière nucléaire française. Il mène également un programme de modernisation de ses centrales nucléaires – «le grand carénage» – et prévoit enfin de construire deux réacteurs de nouvelle génération EPR en Grande-Bretagne.

EDF : ouverture du capital de RTE ?

EDF :  ouverture du  capital de RTE ?

« L’ouverture du capital de RTE n’est pas à l’ordre du jour et n’est de notre point de vue pas envisageable », a dit à l’AFP un porte-parole du ministère, sans plus de commentaires. Le Journal du dimanche avait rapporté le jour même qu’EDF et le gouvernement envisageaient d’ouvrir le capital de RTE, autrement dit d’en céder une partie, afin d’aider l’électricien historique à réduire son importante dette (39,2 milliards d’euros à fin décembre).  Outre des motivations financières, l’hebdomadaire dominical, qui citait une source gouvernementale anonyme, avait souligné que cela permettrait à RTE de nouer des « alliances avec des partenaires européens », le gestionnaire de réseau rêvant de constituer un jour un « EADS des réseaux électriques ».  Par ailleurs, la réglementation européenne, qui vise à empêcher les conflits d’intérêts entre les réseaux d’énergie et leurs utilisateurs, pousse leurs propriétaires traditionnels, les producteurs d’énergie, à s’en séparer.  De leur côté, interrogés par l’AFP dimanche matin, EDF et RTE n’ont fait aucun commentaire.  RTE exploite le réseau public de transport d’électricité en France, soit 100.000 km de lignes électriques à haute tension. Conformément à la réglementation européenne, l’entreprise bénéficie déjà d’une autonomie de gouvernance, de financement et de fonctionnement, bien qu’elle reste une filiale à 100% d’EDF.  Le scénario d’une ouverture du capital, voire d’une cession de RTE, refait régulièrement surface. Mais, au-delà du démenti ministériel, rien ne semble presser EDF (détenu à 84% par l’Etat) de mener une telle opération.  L’électricien est certes fortement endetté et souffre d’une conjoncture dégradée, mais dégage d’importants bénéfices et a conforté ses finances grâce à l’accord avec le gouvernement sur le financement des énergies renouvelables et à un méga-emprunt obligataire.  Reste que dans le secteur énergétique, de telles opérations sont à la mode. GDF Suez a cédé en 2011 25% du capital de sa filiale de transport de gaz, GRTgaz, à un consortium public (Caisse des dépôts, CDC Infrastructure et CNP Assurances) pour 1,1 milliard d’euros.  Le géant pétrolier Total est lui-même en train de vendre pour 2,4 milliards d’euros sa filiale de gazoducs TIGF à un consortium incluant… EDF.

 




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