La dette atteint aussi les 100 % au Royaume-Uni
La dette du secteur public tutoie des sommets jamais atteints depuis les années 1960 au Royaume-Uni. Celle-ci s’élevait en août à 2.546 milliards de livres (un peu plus de 3.000 milliards d’euros), soit exactement 100% du produit intérieur brut (111% pour la France), selon une estimation provisoire publiée ce vendredi par l’Office national des statistiques (ONS).
En cause, aides distribuées pendant l’épidémie de Covid et la crise de l’énergie. Pour rappel, l’an dernier, elle avait déjà dépassé ce palier, selon des chiffres provisoires qui avaient depuis été révisés à la baisse.
En cumulé depuis début avril, début de l’année fiscale britannique, le Royaume-Uni a emprunté 6,2 milliards de livres (7,4 milliards d’euros) de plus que les projections de l’organisme public de prévisions budgétaires (OBR).
Le Premier ministre Keir Starmer a déjà prévenu que son premier budget, attendu le 30 octobre, serait « douloureux » avec de probables réductions des dépenses publiques et augmentations d’impôts. En effet, selon l’OBR, la « trajectoire ascendante permanente » de la dette risque d’être « insoutenable », au point justement de rendre indispensable cette réduction des dépenses et cette augmentation des impôts.
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