Drogue Marseille : encore trois morts, la routine ?
Bon an mal an il faut compter une vingtaine de morts par à Marseille pour règlement de comptes liés surtout au trafic de drogue mais il semble bien cette fois qu’on semble en avance sur ce sinistre calendrier puisqu’on compte déjà 10 morts depuis le début de l’année. La routine à Marseille en quelque sorte si les conséquences n’étaient pas aussi dramatiques ; des meurtres entre bandes rivales qui affectent gravement l’image d’une ville sans doute par ailleurs l’une des plus agréables à vivre une ville cependant dont la réputation est plombée par les zones de non-droit des quartiers nord gangrenés le trafic de drogue. La police a certes fait ces derniers mois un travail assez remarquable mais le travail à faire reste encore immense et les moyens insuffisants. En effet Trois hommes ont trouvé la mort samedi soir dans une fusillade probablement liée au trafic de drogue dans une cité des quartiers nord de Marseille, ce qui porte à dix le nombre de personnes tuées par balle dans l’agglomération depuis le début de l’année. «Un homme arrive, il “défouraille” et en tue trois et en blesse trois autres», a résumé pour l’AFP le procureur adjoint de Marseille André Ribes. Selon les premiers éléments, «deux ou trois» assaillants ont fait irruption peu avant 23h00 dans une épicerie de nuit, en bas d’un petit immeuble de quatre étages au coeur de cette cité du 15e arrondissement où une «quinzaine de personnes» regardaient le «clasico» de la Liga espagnole entre le FC Barcelone et le Real Madrid. La thèse du règlement de comptes sur fond de trafic de drogue fait peu de doute, selon les enquêteurs. «A l’évidence, c’est lié aux stupéfiants», a dit à l’AFP une source proche de l’enquête. «L’implication des victimes dans le trafic de drogue semble assez établie pour au moins deux d’entre eux», a indiqué cette source. Les trois victimes avaient entre 20 et 30 ans. Bassens était il y a quelques années l’un des plus importants «plans stup» de Marseille, mais est devenu beaucoup plus modeste depuis que les têtes du réseaux, les frères Laribi, ont été arrêtés puis condamnés pour un triple homicide. Le quartier continue cependant d’être la cible d’opérations policières: «On est sur un secteur très affaibli, il a été bien ‘tapé’ ces derniers temps, y compris récemment» et il «suscite la convoitise», a poursuivi la même source. «A partir de là, tous les scénarios sont envisageables: soit c’est l’équipe qui gère le réseau qui a voulu se défendre, soit c’est une équipe qui a voulu le récupérer», ajoute-t-elle. «Ça ne donne pas beaucoup d’espoir pour les générations à venir. Il y a un vrai travail de fond à faire» En 2015, 19 personnes avaient été tuées dans des règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, 18 en 2014 et 17 en 2013.