Archive pour le Tag 'routiers'

Pourquoi le manque de chauffeurs routiers

Pourquoi le manque de chauffeurs routiers

Philippe Askenazy retrace, dans Le Monde , l’assèchement du vivier de chauffeurs routiers, consécutif à la suppression du service militaire, école de conduite de dizaines de milliers de jeunes hommes pendant 70 ans.

Un article qui explique le manque de chauffeurs-routiers et le rôle qu’a joué le service militaire ( dans ce domaine mais aussi ailleurs). Mais un facteur explicatif parmi d’autres car malheureusement toutes les professions manquent de main-d’œuvre notamment qualifiée. En cause aussi dans transport routier ( de fret ou de personnes) l’amélioration des conditions de travail mais qui s’est accompagnée d’une nette détérioration de la rémunération. Alors des études montraient que pour 80 % des candidats chauffeurs-routiers le premier critère de motivation était la rémunération (salaire et primes) NDLR

Il y a tout juste un siècle, les jeunes sortant du service militaire obtenaient la conversion de leur certificat militaire, de couleur verte, en permis de conduire civil, de couleur rose. Pour endiguer la multiplication des accidents de la route, ce dernier avait été instauré par le décret du 31 décembre 1922 dit « code de la route » : les exigences et les épreuves étaient significativement renforcées par rapport à celles du « certificat de capacité » institué en 1899.

Un arrêté publié le 27 octobre 1923 définit la formation et les évaluations permettant l’obtention par les militaires, dont les appelés, du « certificat de capacité de conduite de véhicule militaire ». Ce même texte instaurait la possibilité à la « libération du titulaire » de demander au préfet la délivrance par équivalence du permis civil. La conversion du « vert » au « rose » s’appliquait également aux mentions (les catégories et types de véhicules, dont les véhicules de transport de passagers).

Pour l’armée, ces dispositions présentaient l’intérêt d’inciter les appelés à s’investir dans la conduite et, par la poursuite de la pratique dans le civil, de bâtir un réservoir de chauffeurs en cas de mobilisation. Pour l’industrie automobile française, elles participaient d’une démocratisation de la « bagnole » (et longtemps de sa masculinité, seuls les jeunes hommes effectuant le service militaire).

Pour les entreprises de transport, et pour l’économie dans son ensemble, les jeunes conducteurs formés par l’armée fournissaient également un réservoir de main-d’œuvre. Ce vivier s’est numériquement renforcé au fur et à mesure que les besoins de l’armée croissaient avec le nombre de véhicules de combat et de transport de matériel et de troupes. Ce système a perduré malgré les multiples réformes du permis, notamment celle de 1954 qui pose les bases des grandes catégories d’aujourd’hui (le permis B auto, et les permis professionnels C pour les marchandises, D pour le transport de plus de huit passagers).

Pendant sept décennies, l’obtention du « permis à l’armée » constituait pour des générations d’appelés une promesse-clé du service militaire. Au tournant des années 1990, environ 180 000 jeunes hommes obtenaient ainsi leur permis de conduire, dont plusieurs milliers dans les catégories C et D. Ces derniers étaient valables cinq ans et prorogeables après visite médicale.

Retraites Action 7 mars: les routiers largement concernés

Retraites Action 7 mars: les routiers largement concernés

Les routiers sont aussi largement concernés par la réforme puisqu’il bénéficie d’un dispositif de congés de fin d’activité qui leur permet de partir à 57 ans. Or la réforme pourrait prolonger ce départ à 59 ans.

« Les confédérations appellent à mettre la France à l’arrêt, nous allons prendre notre part », a prévenu Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT Route ,premier syndicat du secteur.

FO Transports évoque de son côté, par la voix de son secrétaire général, Patrice Clos, sa volonté « de durcir le ton pour faire plier le gouvernement ». Jusqu’ici silencieux dans le mouvement social, les poids lourds syndicaux du secteur ont décidé d’embrayer… en ordre à demi dispersé.
« Aucune garantie ». Il y a d’une part la ligne de FO et Solidaires, qui appellent à un débrayage pour une « durée illimitée » à partir du dimanche 5 mars au soir, 22 heures. De l’autre versant, la CGT, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, qui prônent un mouvement de quarante-huit heures pour les 7 et 8 mars.

Les syndicats du secteur sont puissants et de multiples actions sont prévues : le blocage des plateformes logistiques et des zones industrielles (dont en région parisienne et dans les Hauts-de-France), des occupations de ronds-points et des barrages filtrants, ainsi que des opérations escargot autour des métropoles.

Carburant: 400 millions pour les routiers

Carburant: 400 millions pour les routiers

«Une enveloppe globale de 400 millions d’euros sera dès à présent allouée aux entreprises du secteur en fonction de leur nombre de véhicules et du tonnage de ces derniers», ont écrit dans un communiqué commun la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR) et L’Union TLF. Cette aide, négociée au ministère des Transports après les annonces de Jean Castex mercredi, sera «versée rapidement» et concerne 520.000 véhicules: elle ira de 200 euros pour les véhicules utilitaires légers à 1000 euros pour les autocars et 1300 euros pour les tracteurs routiers, ont-elles précisé.

Elle vient compléter les annonces de Jean Castex faites mercredi, à savoir la «sanctuarisation» de la remise de 15 centimes par litre de gazole ou de kilo de gaz et le remboursement mensuel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Par ailleurs, le ministre des Transports s’est engagé à intervenir auprès des autorités organisatrices de la mobilité pour que les contrats publics relatifs aux transports collectifs de voyageurs puissent «bénéficier de révisions intermédiaires prenant en compte les évolutions des prix du carburant», a précisé dans un communiqué distinct l’OTRE, une autre organisation de transporteurs.

 

 

Royaume-Uni : un manque de chauffeurs routiers crée des pénuries

Royaume-Uni : un manque de chauffeurs routiers crée des pénuries

Depuis le Brexit, le Royaume-Uni manque cruellement de chauffeurs routiers. Du coup, c’est toute la vie économique et sociale qui est perturbée. En cause, le fait que la plupart des chauffeurs-routiers assurant le trafic entre l’Europe et le Royaume-Uni étaient étrangers. Ces chauffeurs sont soumis à des formalités complexes et coûteuses en temps qui découragent d’assurer les flux à destination de la Grande-Bretagne. Même le domaine de la santé est affecté car certains matériels médicaux viennent aussi de l’Europe continentale. Les retards d’approvisionnement de nombre de marchandises atteignent une quinzaine de jours. Des retards qui s’ajoutent aux dysfonctionnements logistiques globaux qui affectent l’ensemble des échanges internationaux.

Des tests exigés pour les chauffeurs-routiers étrangers

Des tests exigés pour les chauffeurs-routiers étrangers

 

Des tests pourraient être exigés pour les chauffeurs-routiers étrangers se rendant en France. On pourrait commencer par l’Irlande qui impose des tests de ce type pour tous les passagers d’Europe d’ailleurs .

«Si le gouvernement français revient avec cette exigence, nous devons gérer cela et nous assurer que nous pouvons le faire d’une manière qui ne perturbe pas les chaînes d’approvisionnement», a déclaré Ryan à la radio RTE. «Ce serait exigeant, mais je suis convaincu que nous serons en mesure de le faire.»

À noter que la France pour l’instant n’a imposé de tests que pour les voyageurs étrangers à l’union européenne. Or L’Irlande est membre de l’Union européenne, mais pas de la zone de libre circulation Schengen.

Le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré dimanche que Paris tiendrait des consultations cette semaine pour «renforcer les mesures de contrôle au sein de la zone européenne».

Mais il a averti qu’il pourrait être difficile d’accepter les tests antigéniques rapides des conducteurs irlandais.

«Entre la France et l’Irlande, les tests PCR fonctionnent parce que nous avons les mêmes; les tests antigéniques ne fonctionnent pas car l’Irlande ne les reconnaît pas encore », a-t-il déclaré.

Douvres : des milliers de routiers enfin débloqués

Douvres : des milliers de routiers enfin débloqués

Après 48 heures de fermeture totale due à une nouvelle souche de coronavirus, la France permet depuis mercredi matin le retour des chauffeurs coincés côté britannique, à condition de présenter un test négatif. Des milliers d’entre eux se sont retrouvés à attendre plusieurs jours avant de pouvoir rentrer chez eux, certains ayant garé leur véhicule sur la piste d’un ancien aéroport, d’autres directement sur l’autoroute. Le jour de Noël, sur l’autoroute M20 menant à Douvres, des chauffeurs ont confié à l’AFP qu’ils n’avaient avancé que de 11 kilomètres en 19 heures.

Vendredi soir, plus de 4500 camions avaient pu repartir, a déclaré le ministre britannique des Transports Grant Shapps sur Twitter. Plus de 10.000 tests avaient été effectués, dont 24 se sont avérés positifs, a-t-il précisé. En temps normal, jusqu’à 10.000 camions transitent chaque jour par Douvres, le principal port anglais permettant la traversée de la Manche.

Coronavirus: des routiers coincés au Royaume-Uni

Coronavirus: des routiers coincés au Royaume-Uni

En dépit des mesures prises, nombre de routiers français se trouvent coincés dans leur camion où ils ont passé Noël. En cause, les difficultés de circulation avec des ports complètement encombrés et l’incapacité à tester tous les conducteurs. Cependant ports de Calais et Douvres ainsi que le tunnel sous la Manche resteront également ouverts à Noël afin d’accélérer le retour des milliers de camionneurs bloqués à la frontière, ont dit jeudi les ministres des Transports des deux pays.

“A 08h00, nous avons fait passer 950 camions depuis que le passage est de nouveau autorisé. C’est moins que nos capacités. Nous avons rappelé des équipes en urgence pour augmenter nos capacités prévues pour le 25 et le 26 décembre, pour être disponibles pour les clients quand ils auront leur test et qu’ils pourront rentrer”, a précisé une porte-parole de Getlink, l’opérateur du tunnel.

Selon la Road Haulage Association, fédération britannique de transporteurs, quelque 10.000 chauffeurs routiers originaires de toute l’Europe se sont retrouvés coincés dimanche dans le sud de l’Angleterre par la fermeture des frontières avec le Royaume-Uni, décidée après la découverte sur le sol britannique d’un nouveau variant du coronavirus potentiellement très contagieux.

La France a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi qu’elle autoriserait de nouveau les camionneurs à traverser la frontière s’ils présentaient un test négatif au COVID-19 datant de moins de 72 heures. Mais le dépistage prend du temps et la colère gronde chez les routiers.

Réouverture des relais restaurants routiers

Réouverture des relais restaurants routiers

Dès samedi, environ 250 relais routiers seront réouverts par arrêtés préfectoraux de 18h à 10h, pour les conducteurs routiers, sur présentation de leur carte professionnelle (FCOS ou FIMO)» vient de décider le gouvernement.

Cette décision a été «accueillie comme une première victoire pour les conditions de travail et d’hygiène de ces héros, qui assurent la continuité de l’économie du pays», ont déclaré ces organisations dans un communiqué commun. Ces dernières réclamaient la réouverture immédiate des restaurants relais, fermés depuis le début du confinement. «Aujourd’hui, sur les autoroutes, il n’y a que des sandwichs cellophanes. Sur les nationales et départementales, certains relais sont ouverts mais ils proposent des plateaux-repas froids. Donc à l’approche de l’hiver, nos collègues vont devoir manger froid, dans leurs véhicules, sans accès aux sanitaires et surtout, sans cet esprit de famille qui caractérise les relais. C’est inacceptable», dénonçait ainsi auprès du Figaro Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT route.

Les routiers justement en colère

Les routiers justement en colère

 

Il est évident que les routiers ont des raisons d’être en colère du fait de l’interdiction de fréquenter les établissements de restauration professionnelle type resto route et les équipements sanitaires qui leur permettent  d’exercer leur profession dans un minimum de dignité et d’hygiène. Notons que cette profession exerce son métier de manière relativement solitaire et constitue rarement un foyer d’infection.

 Reste que les intéressés doivent pouvoir bénéficier du droit à la restauration et à l’hygiène surtout un moment où ils vont être très sollicités pour assurer le fonctionnement d’une logistique des biens très perturbée par les différents mesures de restriction.  

Dans un courrier daté de lundi et adressé au ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, les organisations syndicales représentatives des routiers – la CGT Transports, la CFTC Transports, FO Transports et la CFDT Route – demandent à être reçues par le gouvernement. Objectif : aborder «les différentes difficultés rencontrées par les métiers des transports» dans le cadre du reconfinement.

Les organisations s’indignent de la fermeture des Restaurants-relais, une mesure qui s’apparente à «une atteinte à la dignité des acteurs d’une profession légitimement qualifiée d’essentielle au maintien de l’économie de notre pays». Ces lieux «assuraient la restauration, le stationnement pendant les périodes de repos, des sanitaires décents et une vie sociale» pour les conducteurs. Les syndicats souhaitent que ces activités rouvrent au plus vite. Ils promettent d’être «intransigeants» sur cette demande et se tiennent prêts à se mobiliser si besoin pour faire pression sur l’exécutif. Sans réponse rapide du gouvernement, les organisations menacent de «prendre [leurs] responsabilités, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer», menacent-ils.

Reconfinement : les chauffeurs routiers oubliés

Reconfinement : les chauffeurs routiers oubliés

C’est le paradoxe de ce plan de confinement qui affirme vouloir ne pas affecter l’activité économique avec le renforcement des mesures sanitaires. Pourtant dans la chaîne logistique (processus d’organisation des flux de biens), les mesures spécifiques aux chauffeurs-routiers ont encore été oubliées. En effet, certain de ces chauffeurs sont absents plusieurs jours de leur domicile et de leur établissement d’attache. D’habitude, ils ont recours au restoroutes ou autres restaurants pour ce nourrir ainsi qu’aux établissements sanitaires correspondants ou à ceux des stations-service. Or la plupart de ces restaurants seront fermés ainsi évidemment que les équipements sanitaires. Une preuve supplémentaire que la dimension logistique dans le processus de production et de distribution est largement sous-estimée. On ne s’en inquiète vraiment que lorsque les entrepôts et autres lieux de gestion des flux de marchandises ne sont plus en capacité d’approvisionner les lieux de vente.. «Ces établissements devraient rester ouverts pour permettre aux routiers d’exercer leur profession de façon décente. De plus, cette fois, les conditions météorologiques ne seront pas favorables pour dîner dehors ou dans son camion», plaide la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR). Notons que leur de la première crise l’utilisation des équipements sanitaires des stations-service était souvent interdits !

 

Radars routiers : baisse des amendes

Radars routiers : baisse des amendes

 

Contrairement à ce qu’avait affirmé le délégué interministériel à la sécurité routière, la baisse des recettes des radars routiers n’est pas liée au mouvement de destruction provoquée par les gilets jaunes. Cette appréciation de la diminution des amendes avait été portée après les baisses 2018. Or cette baisse a continué en 2019. Ainsi les recettes qui avaient dépassé le milliard d’euros n’atteignent plus que 760 millions. En cause une réduction effective de la vitesse.

Par ailleurs la baisse à 80 km/h décidée par le précédent Premier ministre a pu influencer les conditions générales de conduite. Pour 2020,  évidemment les résultats seront relativement faussés en raison tassement de la mobilité. La vérité sans doute c’est que comme d’habitude la délégation interministérielle à la sécurité routière ne peut rien expliquer faute de compétences.

Routiers: une reforme en demi teinte

Routiers: une reforme  en demi teinte

Trois opérations de cabotage autorisées en sept jours, le principe même est toujours maintenu même si on fait théoriquement obligation d’accorder des repos et de payer les frais de retour des chauffeurs. La vérité c’est que la plupart du temps  cette mesure est incontrôlable dans la mesure où un camion peut porter des envois à multi destinations ,certaines internationales, certaines européennes, certaine locales. Le résultat est que les anciens pavillons des pays d’Europe orientale feront sans doute davantage de transport international pendant les quatre jours théoriques d’immobilisation du cabotage et reprendront comme avant leur activité de cabotage

La réforme des conditions de travail des chauffeurs routiers à l’international, dossier marqué par une opposition entre l’est et l’ouest de l’Europe, a été approuvée lundi par la commission Transports du Parlement européen, et donnera lieu à un vote des eurodéputés en juillet. La commission Transports a adopté les trois textes portant sur le détachement des conducteurs, leur temps de repos, le cabotage (le fait pour un transporteur d’effectuer plusieurs chargements et déchargements dans un pays où il est arrivé dans le cadre d’une livraison internationale).

Proposée par la Commission européenne en mai 2017, la réforme a donné lieu à une âpre bataille entre deux camps, les pays de l’Ouest (France, Allemagne, Benelux) accusant ceux d’Europe orientale (Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Lettonie et Lituanie) de dumping social, ces derniers leur reprochant de faire du protectionnisme déguisé. Un compromis a finalement été trouvé en décembre dernier entre les négociateurs du Parlement européen et des Etats membres. Le Conseil a adopté la réforme le 7 avril. La commission Transports a approuvé le compromis, et le Parlement européen devra encore l’adopter par un vote lors de sa session de juillet.

Les nouvelles règles prévoient notamment que les entreprises de transport doivent s’organiser pour permettre aux chauffeurs de rentrer chez eux à intervalles réguliers (toutes les trois ou quatre semaines). Si le chauffeur est loin de chez lui lors de sa période de repos hebdomadaire obligatoire, l’entreprise doit payer ses frais d’hébergement. Les limites au cabotage restent les mêmes: trois opérations autorisées en sept jours. Pour prévenir le «cabotage systématique», une période de carence de quatre jours sera introduite avant que d’autres opérations de cabotage puissent être effectuées dans le même pays avec le même véhicule. Les nouvelles règles introduisent aussi l’enregistrement des passages de frontières par tachygraphe pour lutter contre la fraude.

Pour lutter contre les sociétés boîtes aux lettres, ces entreprises de transport devront avoir des activités conséquentes dans l’Etat membre où elles sont enregistrées. Les camions devront aussi retourner au centre opérationnel de l’entreprise toutes les huit semaines. Les règles en matière de détachement des chauffeurs (prévoyant une rémunération selon les règles du pays où ils travaillent: salaire minimum, mais aussi les primes) s’appliqueront au cabotage et aux opérations de transport international, avec certaines exceptions, notamment pour le transit. Mais tout est dans l’exception !

Smartphones : recul des ventes

un recul des ventes de l’ordre de 20 % liés évidemment à la situation sanitaire mais pas seulement. Il y a certes des interrogations sur les nouvelles technologies mais aussi le fait que le marché est maintenant largement saturé et qu’il s’agit surtout d’un marché de renouvellement . La dépendance se semble aussi avoir atteint certaines limites

. Le taux d’équipement de la population dans les pays riches dépasse les 85 %. Il s’agit désormais d’un marché de renouvellement. Ces mêmes consommateurs conservent plus longtemps leurs terminaux.

Grève des salariés routiers lundi

Grève des salariés routiers lundi

En provoquant des syndicats sur les retraites, le gouvernement a en même temps ouvert la boîte de pandore des revendications. L’ampleur des augmentations de salaires dans l’enseignement en témoigne puisque le coût serait de l’ordre  de milliards par an. D’autres catégories profitent du mécontentement concernant les retraites pour conforter leur statut ou donner une plus grande force à leurs revendications y compris salariales. Ce sera le cas lundi des salariés routiers qui organisent lundi une journée de grève et de protestation pour réclamer un treizième mois. Mais les routiers sont aussi inquiets sur le devenir de leur système de retraite qui permet à un chauffeur de partir à 57 ans avec 75 % de la salaire brut. Un système qui devrait être revu en 2020 et qui pourrait même éclater avec la réforme du système dit universel. De leur côté,  les patrons routiers sont aussi mécontents de la suppression de l’allégement fiscal sur le carburant qui vient empiéter sur une compétitivité très menacée par les entreprises de transport étrangères qui , elles, achètent le  carburant ailleurs qu’en France mais qui interviennent pourtant sur le marché français. Finalement un double mécontentement et un double problème pour le gouvernement.

 

Les salariés  de la route vont plutôt bloquer des zones logistiques où les entreprises de transport chargent ou livrent des marchandises. Ils barreront aussi l’accès de quelques dépôts pétroliers. «Mais comme notre grève ne dure qu’une journée, cela n’aura pas d’impact sur l’approvisionnement des stations-service», précise Christian Cottaz. Et, tôt le matin, ils viendront manifester devant le siège de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) à Paris.

 

C’est que ce mouvement social n’a rien à voir avec la contestation de la réforme des retraites. Fixé depuis plus de deux mois au 16 décembre, c’est un hasard s’il tombe au beau milieu de la contestation XXL du projet présenté par le premier ministre. Aujourd’hui, les routiers font grève uniquement pour défendre des intérêts catégoriels. Leur objectif est surtout de mettre la pression sur leurs employeurs.

«Nous réclamons notamment la mise en place d’un treizième mois qui n’existe pas pour les routiers, illustre Patrice Clos, secrétaire général de FO transport et logistique. Et nous voulons être sûrs que le congé de fin d’activité perdure.» Une vraie question car ce dispositif qui permet aux routiers d’arrêter de travailler à 57 ans en touchant 75% de leur salaire brut jusqu’à la retraite à 62 ans arrive à échéance fin 2020. Le patronat qui finance une partie de cette formule se fait tirer l’oreille pour la proroger car elle oblige à compenser tout départ par un recrutement. Or il y a une pénurie de chauffeurs routiers.

Écotaxe : taxe seulement sur les routiers français !

Écotaxe : taxe seulement sur les routiers français !

En apparence une augmentation de la fiscalité sur le transport routier paraît cohérente avec une politique de transition écologique. En apparence seulement, car la fiscalité va s’imposer uniquement sur les routiers français (via le prix du carburant). Cela constitue un soutien aux développements du transport routier sous pavillon étranger au détriment des modes alternatifs et du transport routier français le français lui-même. Le différentiel de concurrence est- tel  que le pavillon français n’existe plus à l’international et qu’il est maintenant même concurrencé sur le marché national en particulier à travers l’usage illégal cabotage. Sur les parkings attendent des hordes de camions étrangers supposés faire de l’international et qui en fait ne rentrent  pratiquement jamais chez eux. Sur les routes aujourd’hui 70 à 80 % des véhicules sont étrangers. Certains le sont également quand ils sont effectivement du trafic international mais la plupart font du trafic local et concurrence ainsi le pavillon français «  Les aides au gazole pour les transporteurs routiers vont être réduites. Cette réduction de deux centimes par litre représentera une somme d’environ 700 euros par an et par camion. Le grand problème pour Jean-Marc Rivéra (syndicat Otre), est que cette mesure ne favorise absolument pas les entreprises françaises : « Les mesures sont purement fiscales et n’impactent que le pavillon français. Ce sont avant tout les entreprises françaises qui payent le carburant en France et c’est elles qui vont être impactées par ces mesures qui vont épargner les entreprises étrangères. C’est un très mauvais coup pour les entreprises en matière de concurrence. Fort à parier que ces mesures vont être mortifères pour les entreprises françaises au profit des pavillons étrangers ».

En France, 7% des ponts routiers très dangereux

En France, 7% des ponts routiers très dangereux

Evidemment on ne peut pas se réjouir d’une indécente comparaison entre l’Italie et la France concernant la solidité des ouvrages d’art. Cependant, il faut noter  que les experts français ne cessent de s’inquiéter de la dégradation du réseau national non concédé (et le réseau local est dans le même état). En cause, la baisse des crédits et cette obsession des responsables à consacrer surtout les crédits aux nouveaux équipements au détriment de l’entretien. Politiquement moins vendeurs ; c’est d’ailleurs vrai pour tous les modes fer y compris. Ce qu’avoue la ministre des transports : «  »Notre sous-investissement a été (et reste NDLT)  manifeste » avait-elle déploré, tout en estimant que « 50% des surfaces de chaussées sont à renouveler, alors que près d’un pont sur dix est en très mauvais état». Il faut aussi observer que depuis plusieurs années, le pays n’a été soumis qu’à des hivers très peu rigoureux. Si le gel et surtout le dégel devait durer longtemps, alors les dégâts seraient énormes du fait de la fragilité des revêtements. En France, 30% des 12.000 ponts que compte le réseau routier non concédé à des sociétés privées sont à réparer, et 7% d’entre eux présentent même un « risque d’effondrement » à terme, indique un récent audit demandé par le gouvernement français et publié en avant-première dans Le JDD en juillet dernier. La dégradation des chaussées et des ouvrages d’art est jugée « préoccupante » par le rapport, qui qualifie de « vieillissant et dégradé » le réseau routier français non concédé à des sociétés privées, qui s’étend sur 12.000 km, s’ajoutant aux 9.000 km d’autoroutes concédées. D’autant plus préoccupant qu’en moyenne, un pont « n’est réparé que 22 ans après l’apparition des premières dégradations » relève le document.  Si rien n’est fait, en 2037, 62% des chaussées seront « très dégradées », souligne le document, qui a été demandé par le gouvernement pour l’aider à préparer le budget de la programmation des infrastructures. Plus globalement, le rapport indique que 17% des routes nationales étaient gravement endommagées en métropole en 2016, contre 14% dix ans plus tôt, soit 2.040 kilomètres au total.

 

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