Foot- PSG : retour au roupillon
Finalement le PSG aura joué seulement un vrai match depuis le début de la saison 5 face au Barça), se contentant le reste du temps de séances d’entrainement. En se passant la balle tranquillement mais sans aucune efficacité. Le PSG a donc enregistré à domicile un nouveau match nul contre Monaco. Un match marqué par un manque de fraicheur physique, un déficit d’engagement, d’agressivité, une inefficacité chronique devant les buts et une fébrilité en défense. Blanc a sans doute de grandes responsabilités car le PSG manifeste actuellement trop de suffisances et l’entraineur n’est manifestement pas assez exigeant. A noter encore la débauche d’énergie de Cavani mais complètement stérile de devant les buts. Surtout en l’absence d’Ibra. Cette équipe manque de meneur, d’un vrai patron sur le terrain comme Ibra et d’un autre sur le ban de touche. La cool attitude de Blanc n’est pas adaptée pour gérer cette équipe de stars qui roupille. Au PSG, ce n’est donc pas tous les jours le Barça. Redescendus de leur nuage après la prestation colossale face aux Catalans en Ligue des Champions, les Parisiens ont eu toutes les peines du monde à manœuvrer une équipe monégasque très intelligente dans son pressing et qui aurait mérité d’ouvrir le score la première. Sans faire un grand match, Monaco s’est enhardi au fil des minutes et, comme mercredi dernier face au Zenit Saint-Pétersbourg, s’est créé plus d’occasions que son adversaire. Yannick Ferreira-Carrasco, l’un des meilleurs joueurs côté ASMFC dimanche, a même trouvé la barre avant que Layvin Kurzawa, un peu plus tard, ne se heurte à un sauvetage héroïque de Gregory van der Wiel. Mais à l’image de deux équipes bénéficiant de beaucoup de possibilités mais les gâchant pratiquement toutes par un manque de précision ou de spontanéité dans le dernier geste, les joueurs de Leonardo Jardim ont connu de gros problèmes pour terminer leurs actions. Et c’est presque contre le cours du jeu que Paris, qui avait fortement pioché physiquement en fin de première mi-temps et fait preuve d’une grande timidité à la reprise, a débloqué la situation à vingt minutes de la fin sur un but de Lucas, éteint jusque-là. Le spectre des nombreux points perdus par les hommes de Laurent Blanc depuis le début de la saison rejaillissait alors dans l’esprit des supporters parisiens, croisant les doigts pour que leur équipe ne se fasse pas rejoindre une nouvelle fois. Mais pour éviter une énième mésaventure de ce type, il aurait fallu que les Parisiens, comme paralysés par la sortie de Javier Pastore après le but de Lucas (choix étrange de Blanc, qui a expliqué à l’issue du match que son meneur argentin était « carbonisé »), ne s’arrêtent pas de jouer soudainement. Comme désireux de protéger ce but d’avance jusqu’à la fin. L’histoire est connue. Comme ils l’avaient déjà fait à Montpellier (victoire 1-0) et comme les Lyonnais avant eux sur cette même pelouse du Parc des Princes, les Monégasques ont profité de la fébrilité adverse à ce moment de la partie pour arracher le match nul dans les arrêts de jeu sous les yeux d’un Laurent Blanc furieux de voir aucun de ses deux défenseurs centraux réussir à dégager au loin ce dernier ballon. Sixième match nul à l’arrivée pour le PSG, qui n’a toujours pas battu Monaco depuis le retour du club de la Principauté en L1. En abandonnant deux points dans les arrêts de jeu, Thiago Motta et ses coéquipiers manquent surtout l’occasion de se rapprocher de l’OM, sept points devant le double champion de France. « Ils commencent à prendre le large », a d’ailleurs fait très justement remarquer Zoumana Camara après le match. Avec ce point pris, Monaco, de son côté, gagne deux places, et garde quelque peu ses distances avec la zone de relégation.