L’Insee met des lunettes roses : ça va aller mieux !
L’INSEE ne sait plus trop quoi faire pour plaire pouvoir politique dont il dépend. Du coup l’institut ne cesse de prévoir le bout du tunnel pour l’économie. Pour résumer après avoir été très malade la France serait en train de sortir de convalescence. Ce qui est sûr c’est qu’elle ne risque pas la surchauffe puisqu’en réalité INSEE ne prévoit que 0,1 % en plus par rapport aux prévisions initiales du gouvernement. Cette reprise en pente douce s’explique par une accélération des exportations, à la faveur de la baisse de l’euro et des ventes d’aéronautique, tant militaires que civiles, réalisées au début de l’année. Le commerce mondial pâtit certes du ralentissement chinois, mais il reste vigoureux entre pays développés et la France en profite. L’INSEE n’a sommes pendant pas intégré dans ses prévisions le tassement récent et très spectaculaire des ses exportations allemandes victimes elles aussi de la chute de croissance en Chine. Du coup la convalescence pourrait se prolonger encore durant toute l’année 2016. L’INSEE estime aussi que les Français bénéficient d’une faible inflation, leur pouvoir d’achat est trois fois moins amputé qu’en 2013 par les hausses d’impôts. La consommation s’accroît, donc. Malheureusement cette argumentation se fonde sur un indice des prix obsolète qui fausse la mesure de l’évolution du pouvoir d’achat en francs constants. L’INSEE par contre sans doute pas tort quand il constate une légère amélioration des résultats financiers des entreprises Les entreprises parviennent ainsi à dégager des moyens financiers plus importants. Leur taux de marge se redresse, à la faveur de la baisse du pétrole (pour moitié) et du Crédit d’impôt compétitivité emploi (pour l’autre moitié), estime l’Insee. Il atteindrait 31,5% de la valeur ajoutée, au plus haut depuis début 2011, après une dégringolade à 29,1% mi-2014. Par contre INSEE se trompe encore en prévoyant une stabilisation du chômage car les entreprises n’ont pas suffisamment de certitudes pour procéder à des embauches et font face au pic de carnet de commandes avec l’intérim. L’activité économique pourrait être bien plus tonique si le secteur du bâtiment, toujours amorphe, ne plombait pas l’ambiance. Le marasme de la construction coûte 0,4 point de PIB, a calculé l’Insee. Autrement dit, si cette branche connaissait une conjoncture normale, la croissance de la France serait supérieure à 1,5%, le seuil, donc, à partir duquel le chômage a de fortes chances de baisser. « La faiblesse de l’investissement en construction explique le différentiel de croissance avec la zone euro », soulignent les statisticiens.
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