EDF : découpage en rondelles de saucisson
En France, quand on ne sait pas gérer une entreprise publique, en général on procède à des réformes de structures. Bref, on bricole l’organigramme en espérant un miracle de l’éclatement des activités. Cette réforme est grandement poussée par le très grand gestionnaire ministre de l’environnement, Hulot. Il pousse notamment la séparation des activités du nucléaire pour en favoriser l’extinction progressive des autres activités. Bref on mettrait seulement dans le même panier l’endettement et le dépérissement du nucléaire, dans les autres paniers les énergies renouvelables et les activités rentables. La banque suisse UBS avait élaboré un scénario fictionnel opérant une séparation entre, d’une part, le réseau, les services clients et les énergies renouvelables, et de l’autre, les actifs nucléaires et thermiques ainsi que les activités britanniques et italiennes. Certes EDF est une immense cathédrale dont la gestion est loin d’être exemplaire, en outre dont on a complètement sous-estimé pendant longtemps le sur endettement. Un surendettement qui va s’accroître avec les opérations de grand carénage, la gestion des déchets et le démontage progressif des centrales arrêtées. Il y a cependant dans cette entreprise un potentiel technique immense, on est encore loin d’avoir mis à jour et surtout développé les nouvelles ressources énergétiques. S’il faut effectivement exiger plus et mieux de la part d’EDF notamment en matière de compétitivité on ne peut réduire cette entreprise à la gestion d’une dette ingérable et à la gestion d’une énergie devant disparaître