La manif anti-loi travail va tourner en rond !
Une situation un peu ubuesque avec cette manifestation d’abord limitée à un rassemblement sans défilé, puis interdite, enfin ré-autaorisée sur un très petit parcours autours de la Bastille (point de départ et d’arrivée). De là à imaginer que les manifestants pourront faire plusieurs tours il n’ya qu’un pas (plusieurs quand même !°. Du coup la manifestation risque de tourner en rond au propre comme au figuré Les syndicats hostiles au projet de loi Travail ont en effet obtenu mercredi le droit de manifester jeudi à Paris en vertu d’un compromis trouvé avec le gouvernement, qui avait dans un premier temps choisi d’interdire tout défilé dans la capitale. C’est le résultat de la valse hésitation entre le Premier ministre, le ministre de l’intérieur et le président de la république. Une manifestation qui va effectivement tourner en rond et qui ne devrait guère réunir plus de 100 000 participants comme la dernière fois. Comme d’habitude la CGT annoncera 1 million et la police 70 000 ! De toute manière cette protestation ne sert plus à rien car la loi largement modifiée sera finalement votée. À moins évidemment que Valls ne décide de quitter le gouvernement ce qui serait une sorte de suicide politique. Cette manifestation n’est cependant pas sans risques car il est évident que les casseurs vont s’en donner à cœur joie une nouvelle fois ; ce que savent très bien les organisateurs bien incapables d’empêcher les violences et parfois même complices. Philippe Martinez a promis que « le service d’ordre sera(it) renforcé » jeudi. Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a annoncé la mise en place d’un « dispositif de pré-filtrage » permettant de fouiller les sacs des manifestants pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas de projectiles ou de cagoules. Il a précisé lors d’un point de presse que « plus de 2.000 fonctionnaires » seraient mobilisés durant le rassemblement : forces mobiles, forces de sécurité intérieure et brigade fluviale. Il est cependant vraisemblable que ni les services d’ordre des syndicats ni la police ne seront en capacité d’empêcher violences et débordements. À se demander si les uns et les autres n’attendent pas un coup dur pour donner une légitimité à de nouvelles décisions. Vu de l’étranger en tout cas cette protestation est incompréhensible et ne sert pas l’image du pays. (Avec Reuters)