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Eau en bouteille ou eau du robinet ?

Eau en bouteille ou eau du robinet ?

Force est de constater que les eaux en bouteille doivent faire de plus en plus de publicité pour maintenir leurs parts de marché. La baisse du pouvoir d’achat et la crise économique y ont été pour beaucoup, mais les eaux en bouteille doivent compter avec un nouvel ennemi, la prise de conscience de leur impact environnemental. (article de « QueChoisir »).

Nul n’ignore plus que le transport par camion émet des gaz à effet de serre et que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Or, quand il s’agit d’eau, il suffit de passer à celle du robinet pour éviter les déchets plastique, rien de plus simple. Il existe deux grandes catégories d’eaux en bouteille : les eaux minérales et les eaux de source. Elles sont d’origine souterraine, comme d’ailleurs les deux tiers de l’eau du robinet distribuée en France.

Les eaux minérales
Les eaux minérales présentent une forte particularité, elles ne répondent pas à la même réglementation que l’eau du robinet. Certaines seraient refusées en réseau public de distribution, car elles ne sont pas conformes aux critères qui définissent une eau potable. Elles sont soumises à des normes spécifiques et peuvent atteindre des teneurs qui ne sont pas tolérées pour l’eau potable. Concernant le fluor, par exemple, la limite est fixée à 1,5 mg/l pour l’eau potable, les eaux minérales peuvent en revanche en contenir jusqu’à 5 mg/l. La composition d’une eau minérale doit rester stable dans le temps, et, comparées à l’eau du robinet, les eaux minérales ont droit à peu de traitements. On peut intervenir sur le fer, le manganèse, le fluor, mais on ne fait aucun traitement de désinfection. Les différences entre les marques tiennent aux écarts de minéralisation, c’est-à-dire aux teneurs en calcium, magnésium, fluor, sulfates, sodium… Certaines eaux très minéralisées ne conviennent pas forcément à un usage quotidien ; mieux vaut en vérifier la composition, obligatoirement indiquée sur l’étiquette.

Les eaux de source
Contrairement aux eaux minérales, les eaux de source sont soumises à la même réglementation que l’eau du robinet, c’est-à-dire qu’elles doivent remplir tous les critères de potabilité. En revanche, comme les eaux minérales, les eaux de source ne doivent pas subir de traitements de désinfection. Leur composition peut varier dans le temps. Quand on prend l’habitude d’acheter une eau de source pour sa composition, il importe donc de vérifier son étiquette de temps à autre. D’un nom à l’autre et même d’une bouteille à l’autre, la teneur en minéraux d’une eau de source peut également varier sensiblement. Une même appellation d’eau de source peut en effet venir de plusieurs sources implantées dans différentes régions, et sa composition change évidemment en fonction de l’origine. Mais, en magasin, les bouteilles portent le même nom, il faut donc vérifier celui de la source et détailler l’étiquette pour repérer les différences.

L’eau des carafes filtrantes
Le marché de l’eau en bouteille est en recul, alors que l’eau du robinet suscite toujours de la méfiance. Il y avait donc une place à prendre, et ce sont les carafes filtrantes qui l’occupent, Brita en tête. De 200 000 appareils vendus en 2000, le numéro un du secteur est passé à 1 250 000 carafes écoulées 10 ans plus tard. Ce succès des carafes filtrantes se justifie-t-il ? Pour se prononcer en toute objectivité, Que Choisir a réalisé il y a quelques années deux tests en laboratoire. Le premier portait sur des carafes neuves achetées en magasin, le second sur l’eau du robinet et l’eau filtrée de 31 familles volontaires habitant différentes régions. Si les carafes neuves répondent en partie à leurs promesses, même si elles présentent quelques faiblesses, au domicile des utilisateurs de carafes qui ont fait tester leur eau, c’est en revanche catastrophique. Sur les 31 analyses, il n’y en a pas une pour sauver la mise à la filtration de l’eau ! Alors que la plupart de ces logements reçoivent une eau du robinet potable, l’eau filtrée est dégradée.

L’eau à quel prix ?

Le prix du litre moyen des différentes eaux de boisson est éminemment variable. La grande gagnante, c’est l’eau du robinet, à 0,003 € le litre en moyenne, soit même pas 2 € par an pour une consommation de 1,5 litre d’eau du robinet par jour. Quand on utilise une carafe filtrante, le prix du litre est en moyenne multiplié par 20, et il explose dès qu’on passe aux eaux en bouteilles : 0,20 € le litre pour l’eau de source, 0,40 € le litre pour l’eau minérale, soit de 110 à 220 € par an, des montants auxquels il faut ajouter le coût d’élimination des bouteilles en plastique, contre seulement 2 € pour l’’eau du robinet.

Eau du robinet : forte augmentation prévisible des tarifs

Eau du robinet : forte augmentation prévisible des tarifs

Paradoxalement, on se félicite du net tassement de la consommation d’eau potable du robinet mais cette situation fragilise les équilibres financiers d’autant qu’il faut aussi moderniser le réseau. Un réseau globalement très vétuste. Une étude chiffre le volume d’eau prélevé pour la production d’eau potable en France métropolitaine à 5,3 milliards de m3 en moyenne depuis 2012, soit 220 litres par jour et par habitant en 2021. Cela représente 500 millions de m3 de moins en moyenne que dans les années 2000 alors que la population a augmenté. Notons que la tarification gagnerait à une plus grande transparence tellement les écarts de prix sont importants

Dans un avis voté le 29 novembre, le Conseil économique social et environnemental (Cese) parle lui aussi de hausse « inéluctable » du prix de l’eau. D’autant que le secteur s’estime « en première ligne » du changement climatique qui rend l’eau plus rare, pèse sur sa qualité et aiguise les conflits entre usagers.

En France, le prix de l’eau dépend de la commune ou l’intercommunalité de résidence. Les entreprises de l’eau assurent l’approvisionnement en eau potable de près de 60% des Français et la dépollution des eaux usées de 51% d’entre eux.

Selon l’étude BDO, le prix médian au robinet a atteint 4,02 euros TTC par m3 en 2021 (50% des Français payaient moins, 50% payaient plus), avec d’importantes disparités, de 0,89 à 10,95 euros TTC par m3.

Les différences s’expliquent par la géographie locale, des facteurs techniques comme la diminution des fuites sur le réseau, qui globalement s’améliore depuis dix ans en France selon les industriels du secteur. Le prix enfin dépend aussi de la présence ou non d’industries, de la saisonnalité de la population (tourisme) et surtout, des choix d’investissements.

Origine et qualité de l’eau du robinet

Origine et qualité de l’eau  du robinet  

 

Par Alice Schmitt, Post-doctorante en Génie des Procédés, Institut Européen des Membranes, Université de Montpellier et Julie Mendret, Maître de conférences, HDR, Université de Montpellier dans The Conversation

En France, ouvrir un robinet afin d’obtenir de l’eau potable est un geste du quotidien particulièrement facile, qui nous donne accès à une eau d’une très bonne qualité microbiologique — ce qui peut s’avérer bien utile, surtout avec les chaleurs estivales… Pourtant, un français sur trois en 2020 continuait de boire de l’eau en bouteille plutôt qu’au robinet, alors que les déchets plastiques nuisent à la santé et à l’environnement, que l’eau en bouteille est plus coûteuse… et que sa qualité n’est pas toujours irréprochable.

Deux tiers de l’eau potable produite sont captés dans les eaux souterraines (nappes phréatiques), le tiers restant provient des eaux superficielles, appelées également eaux de surface (rivières, fleuves, lacs, barrages). Les nappes et rivières sont alimentées grâce aux précipitations sous forme de neige et de pluie puis aux ruissellements et infiltrations engendrés.

Les activités humaines telles que l’agriculture et l’élevage et leurs conséquences comme la déforestation, la destruction de zones humides ou encore les changements climatiques engendrent des modifications significatives dans ce cycle, et notamment dans les flux d’eau transportés.

Une fois captée, l’eau est acheminée jusqu’à une usine de potabilisation pour être traitée. Le traitement appliqué dépend de la qualité initiale de l’eau captée. Pour les eaux souterraines, dans trois quarts des cas, un traitement physique simple (filtration et décantation) et une désinfection suffisent.

Pour les eaux de surface, des traitements physiques et chimiques plus poussés sont nécessaires – ceux-ci étant déterminés en fonction de la qualité de l’eau à traiter. Dans certains cas, un traitement d’affinage par ozonation, charbons actifs et/ou filtration membranaire est appliqué en supplément afin d’éliminer au maximum la matière organique dissoute restante ainsi que les micropolluants (pesticides, etc.).

Une désinfection a ensuite toujours lieu lors de la dernière étape de traitement, le plus souvent par ajout de chlore, celui-ci ayant un effet désinfectant durable permettant de maintenir une eau d’excellente qualité lors de son stockage dans des réservoirs et jusqu’à sa distribution.

En France, la consommation moyenne d’eau potable par habitant est estimée à environ 150 litres par jour et par habitant dont 93 % pour l’hygiène (comprenant 20 % pour les sanitaires) et 7 % pour l’alimentation. Cet usage domestique représente 20 % de la consommation globale : 35 % de l’eau potable étant utilisée pour l’industrie et l’électricité et 45 % pour l’agriculture, bien qu’il ne soit pas forcément nécessaire d’utiliser de l’eau potable. La réutilisation des eaux usées traitées est encore très limitée en France du fait d’une réglementation stricte et reste minoritaire pour ces usages.

Une fois traitée, l’eau distribuée doit répondre à certaines normes sanitaires définies selon le code de la santé publique et sa qualité fait l’objet d’un suivi régulier à partir de la sortie des stations de potabilisation, au niveau des châteaux d’eau permettant son stockage et tout le long du réseau de distribution.

Au total, une soixantaine de paramètres sont contrôlés via des limites et références de qualités bactériologiques, physico-chimiques, organoleptiques, ou encore radiologiques, faisant de l’eau du robinet l’aliment le plus contrôlé en France.

Globalement, la qualité de l’eau courante en ville est excellente en France où presque 100 % des communes de plus de 50 000 habitants et 98 % de la population totale ont consommé une eau de très bonne qualité microbiologique toute l’année en 2020.

Concernant les pesticides, principalement issus du ruissellement et de l’infiltration dans les sols, 94 % de la population française a consommé une eau respectant les limites réglementaires toute l’année en 2020. Cependant, les dépassements détectés ayant été limités en concentration et dans le temps, il n’a presque jamais été nécessaire de mettre en place une restriction de consommation de l’eau du robinet.

Le risque de la consommation de pesticides à faibles doses sur la santé à long terme est encore mal connu mais très probable, notamment sur la population sensible comme les enfants et les femmes enceintes.

Des problèmes ponctuels peuvent apparaître du côté des très petites communes (moins de 500 habitants) ; dans les zones rurales présentant une agriculture intensive de type monoculture ou viticole utilisant des pesticides ; dans les zones situées à proximité d’élevages, où des nitrates peuvent être présents en quantité importante ; ou encore dans les zones situées à proximité de certaines industries.

En cas de dépassement des normes, il revient au responsable de la production ou de la distribution de prendre les mesures correctives nécessaires afin de rétablir la qualité de l’eau.

Des dérogations exceptionnelles peuvent être mises en place (en cas d’absence de risque sanitaire et avec obligation de remise en conformité rapide) ou des mesures strictes peuvent être très rapidement appliquées si nécessaire par le préfet et suite à l’avis de l’Agence Régionale de Santé correspondante – par exemple une restriction d’usage, voire une interdiction momentanée de consommation, comme à Châteauroux au mois de juin.

La présence d’un plan de gestion de la sécurité sanitaire des eaux, indiquant les mesures à prendre en cas de problème, sera obligatoire d’ici 2027 grâce à la refonte de la directive « Eau potable » du 16 décembre 2020.

La France est très consommatrice de bouteilles d’eau, conséquence d’un lobbying de la part des marques qui ont convaincu les Français que l’eau embouteillée était meilleure que l’eau du robinet.

Utiliser l’eau du robinet plutôt que l’eau en bouteille ?

Il s’agit d’abord de préserver l’environnement, car l’eau dite minérale implique l’utilisation de bouteilles et bouchons en plastique comme contenants. La majorité de ces déchets (87 %) se retrouve dans la nature et devient de la pollution plastique, ayant notamment un impact important sur la faune et la flore aquatique. Le tri de ces déchets dans des centres appropriés ne résout pas tout puisque seul un quart des déchets plastiques est effectivement recyclé à l’échelle de la planète. Une étude sur l’analyse du cycle de vie de l’eau minérale a ainsi montré que celle-ci avait un impact environnemental parfois 1000 fois supérieur à celui de l’eau du robinet.

Mais il s’agit aussi d’un enjeu de santé publique lié à la présence de microplastiques dans les eaux. Ils sont majoritairement dus à la dégradation d’objets en plastique plus imposants tels que les bouteilles. Chaque semaine, nous ingérons l’équivalent d’une carte de crédit en plastique, principalement via l’eau que nous buvons – au robinet et en bouteille – mais également dans une moindre mesure via la nourriture consommée, notamment les crustacés, ou encore l’air que nous respirons (il s’agit d’une moyenne estimée mondialement et non uniquement en France).

Réduire voire supprimer l’utilisation du plastique, notamment en ne consommant plus d’eau en bouteille, permettrait de diminuer la présence de microplastiques dans les océans.

De plus, certaines eaux en bouteille fortement minéralisées sont à consommer ponctuellement et leur usage quotidien reste déconseillé. Pour neutraliser le goût potentiellement désagréable de l’eau du robinet dû au chlore, qui n’affecte en rien la qualité sanitaire de celle-ci, une solution très simple est de la faire respirer en la laissant au frigo durant les heures précédant sa consommation.

Il est également important de souligner que l’eau en bouteille, prélevée dans les ressources souterraines, contient également d’infimes quantités de polluants de type pesticides ou médicaments.

Pour finir, la consommation d’eau en bouteille pour la boisson (soit 1,5 litre par jour et par personne) revient minimum 100 fois plus chère que celle de l’eau du robinet.

Nous avons la chance en France d’avoir une eau du robinet de qualité alors consommons-là, que ce soit pour la planète ou pour notre santé ! Vous pouvez retrouver la qualité moyenne de l’eau de votre commune sur votre facture annuelle ou la consulter en ligne à tout moment.

Environnement-santé- Eau du robinet : plus écolo, plus sain et 200 fois moins cher

Environnement-santé- Eau du robinet : plus écolo, plus sain et  200 fois moins cher

Contrairement à certaines idées reçues l’eau du robinet et très consommable et souvent moins dangereuse que certaines eaux minérales. Un verre d’eau du robinet coûte 200 fois moins cher qu’un verre d’eau en bouteille, soit 0,1 centime le verre. Pour l’eau en bouteille, c’est plutôt 20 centimes en moyenne.  Autre avantage cité : c’est pratique – pas besoin de transporter des packs de bouteilles de 6 kilos. Et seulement 14% des personnes interrogées disent qu’elle a un goût désagréable et déclarent ne jamais boire d’eau du robinet. Cela fait donc 86% de satisfaits.  Cette étude a été réalisée par l’institut TNS SOFRES pour le compte des entreprises de distribution de l’eau, mais elle confirme d’autres enquêtes qui montrent qu’avec la crise, certaines familles ont changé leur façon de consommer et boivent plus d’eau du robinet. D’autant que cette eau ne fait pas peur : malgré des études sur la présence de résidus de médicaments, sachant que les chercheurs en ont aussi trouvés dans les eaux en bouteilles et que ces quantités sont infimes, les consommateurs gardent confiance. On peut donc boire l’eau du robinet, avec toutefois quelques précautions à prendre. D’abord la faire couler un peu, surtout si on rentre d’un long week-end : les germes peuvent s’accumuler dans les canalisations. Ne pas non plus boire de l’eau chaude du robinet : certains font leur thé avec, mauvaise idée, car la chaleur peut décoller de minuscules particules de métal dans les tuyaux et elle développe aussi les bactéries. Et puis toujours la conserver au frigo : ça atténue le gout de chlore, et ça évite le développement des bactéries. Enfin, mettre un bouchon, sinon votre eau va prendre le gout du frigo.

L’eau du robinet polluée selon l’UFC-Que Choisir

L’eau du robinet polluée selon l’UFC-Que Choisir

Une étude de l’UFC Elle montre que si près de 96% des consommateurs peuvent boire l’eau du robinet en toute confiance, 2,8 millions ont en revanche une eau polluée, notamment par les pesticides, les nitrates ou le plomb de l’agriculture industrielle.  L’UFC-Que Choisir a passé au peigne fin les réseaux de distribution des 36 600 communes de France, pour la totalité des 50 critères réglementaires sur la base des résultats officiels du ministère de la Santé. Même si le résultat global reste satisfaisant, l’eau reste de mauvaise qualité pour 2,8 millions de Français. L’agriculture est la première cause de pollution. On retrouve des pesticides dans les régions d’agriculture intensive mais aussi dans les réseaux de distribution de certaines villes comme Tremblay en France, Sens, Lens, Tarbes et Auch. Les nitrates contaminent aussi l’eau de près de 200 000 consommateurs, notamment dans le Loiret, la Seine-et-Marne, l’Yonne, l’Aube, la Marne, le Pas-de-Calais et la Somme. Les contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations, constituent la troisième pollution la plus fréquente et concernent de l’ordre de 200 000 consommateurs. Les petites communes rurales de montagne, dans les Pyrénées, le Massif Central et les Alpes, sont particulièrement concernées par cette pollution. Enfin, sur l’ensemble de la France, 3% des analyses réalisées dans les logements font apparaître la présence de plomb, de cuivre, de nickel ou de chlorure de vinyle, du fait de canalisations vétustes ou corrodées. L’association l’UFC-Que Choisir demande aux pouvoirs publics « une réforme en profondeur de la politique agricole de l’eau, par une véritable mise en œuvre du principe pollueur-payeur dans le calcul des redevances de l’eau, au moyen d’une augmentation de la taxation des pesticides et des engrais azotés et par un soutien financier aux agricultures biologiques et intégrées« . Elle réclame aussi « un audit national des composants toxiques des canalisations pour estimer le niveau d’exposition des consommateurs et, dans le cas du plomb, une aide aux particuliers pour le remplacement de leurs canalisations. »

Eau du robinet : plus écolo, plus sain et 200 fois moins

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Contrairement à certaines idées reçues l’eau du robinet et très consommable et souvent moins dangereuse que certaines eaux minérales. Un verre d’eau du robinet coûte 200 fois moins cher qu’un verre d’eau en bouteille, soit 0,1 centime le verre. Pour l’eau en bouteille, c’est plutôt 20 centimes en moyenne.  Autre avantage cité : c’est pratique – pas besoin de transporter des packs de bouteilles de 6 kilos. Et seulement 14% des personnes interrogées disent qu’elle a un goût désagréable et déclarent ne jamais boire d’eau du robinet. Cela fait donc 86% de satisfaits.  Cette étude a été réalisée par l’institut TNS SOFRES pour le compte des entreprises de distribution de l’eau, mais elle confirme d’autres enquêtes qui montrent qu’avec la crise, certaines familles ont changé leur façon de consommer et boivent plus d’eau du robinet. D’autant que cette eau ne fait pas peur : malgré des études sur la présence de résidus de médicaments, sachant que les chercheurs en ont aussi trouvés dans les eaux en bouteilles et que ces quantités sont infimes, les consommateurs gardent confiance. On peut donc boire l’eau du robinet, avec toutefois quelques précautions à prendre. D’abord la faire couler un peu, surtout si on rentre d’un long week-end : les germes peuvent s’accumuler dans les canalisations. Ne pas non plus boire de l’eau chaude du robinet : certains font leur thé avec, mauvaise idée, car la chaleur peut décoller de minuscules particules de métal dans les tuyaux et elle développe aussi les bactéries. Et puis toujours la conserver au frigo : ça atténue le gout de chlore, et ça évite le développement des bactéries. Enfin, mettre un bouchon, sinon votre eau va prendre le gout du frigo.




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