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Legislatives et Retraites: à 60, 65 ou 66 ans pour le RN ?

Legislatives et Retraites: à 60,  65 ou 66 ans pour le RN ?

 

Si Bardella est clair sur les carrières longues qui permettraient de partir à 60 ans pour quelqu’un qui a commencé à travailler avant 20 ans par contre pour le reste c’est un peu le flou. «Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, parce que ce sont les gens qui ont les métiers les plus difficiles, puissent partir avec un temps de cotisations de 40 annuités et un âge de départ légal de 60 ans», a développé le président du RN.

Au-delà de cette barre symbolique, le leader du RN promet «une progressivité assez floue qui tournera autour d’un âge pivot de 62 ans et de 42 annuités.»  En clair comme l’âge moyen d’entrer sur le marché du travail est entre 23 et 24 ans l’âge de départ pour la moyenne serait donc de 65 à 66 ans. C’est-à-dire au-delà de ce qui a été prévu dans la récente réforme. De quoi évidemment alimenter le débat et la polémique.

Pour résumer, il y aurait l’âge légal à 60 ans mais seulement appliquer pour ceux qui sont entrés sur le marché du travail avant 20 ans. Pour les autres un âge pivot théorique de 62 ans mais avec 42 ans d’annuités qui conduira dans les fêtes un âge de départ entre 65 et 66 ans.

Bardella  a d’ailleurs reconnu que sa réforme des retraites que ces changements entraînerait «par définition» des perdants et des gagnants.

 

Législatives-RN: Un programme économique très « évolutif »

législatives-RN: Un programme économique très « évolutif »

 Pour Gilles Ivaldi, politiste : « Le programme économique du RN propose un “package” à chaque segment de son électorat ». Le parti d’extrême droite a fait évoluer son programme économique en fonction de l’évolution de son électorat, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale, explique, dans un entretien au « Monde », le spécialiste du populisme.

Chargé de recherche CNRS au Cevipof, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, Gilles Ivaldi travaille sur les partis de la droite radicale et le populisme en Europe occidentale. Il a publié, notamment, Les Populismes aux élections européennes de 2019. Diversité idéologique et performances électorales (Fondation Jean Jaurès, 2020).

Au-delà du détail des mesures économiques et sociales présentées par le Rassemblement national (RN) dans son programme, comment qualifieriez-vous la place de l’économie dans la stratégie et la vision politique de ce parti, et, historiquement, dans celle du Front national (FN) ?

Les politistes ont forgé le terme d’« attrape-tout » pour désigner la stratégie souvent utilisée par les partis populistes pour conquérir et additionner les suffrages des différents segments de l’électorat, et parvenir ainsi au pouvoir – cela, bien sûr, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale. Lorsqu’on examine en détail les programmes successifs du FN, puis du RN, depuis la fondation du mouvement, on perçoit une oscillation permanente selon trois grands axes de tension : entre l’économique et le non-économique, entre les mesures « de droite » et « de gauche », entre radicalité et crédibilité.

Des manifestations violentes en cas de victoire du RN

Des manifestations violentes en cas de victoire du RN

 

Invitée de France 2 mercredi matin, Marine Le Pen a jugé qu’il y aurait «probablement des manifestations dans les rues», en accusant par avance «l’extrême gauche» d’en être «responsable». À l’inverse, «si pour notre plus grand malheur» ces mêmes opposants «gagnaient les législatives, il n’y aurait pas une manifestation dans les rues», a poursuivi l’ancienne chef de file des députés RN.

Marine Le Pen n’a sans doute pas tort cette fois d’annoncer l’hypothèse de réactions violentes de la part de l’extrême gauche surtout si le RN obtient la majorité absolue. L’extrême gauche rêve depuis toujours de révolution et une victoire totale du rassemblement national serait sans doute un excellent prétexte pour semer le trouble dans le pays en tout cas dans certaines grandes zones urbaines.

Dans une interview à paraître jeudi dans Valeurs actuelles, le président du RN dit «ne pas croire» à des émeutes ou des violences s’il était porté à la tête du gouvernement. «C’est l’argumentaire utilisé par nos adversaires dans une stratégie de la peur», raille l’eurodéputé. Bardella la prévoit cependant quelques manifestations, «mouvements» qui, selon lui, «resteront sporadiques et n’auront pas un grand pouvoir de nuisance».

 

RN: Un programme économique très évolutif

RN: Un programme économique très évolutif

 Pour Gilles Ivaldi, politiste : « Le programme économique du RN propose un “package” à chaque segment de son électorat ». Le parti d’extrême droite a fait évoluer son programme économique en fonction de l’évolution de son électorat, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale, explique, dans un entretien au « Monde », le spécialiste du populisme.

Chargé de recherche CNRS au Cevipof, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, Gilles Ivaldi travaille sur les partis de la droite radicale et le populisme en Europe occidentale. Il a publié, notamment, Les Populismes aux élections européennes de 2019. Diversité idéologique et performances électorales (Fondation Jean Jaurès, 2020).

Au-delà du détail des mesures économiques et sociales présentées par le Rassemblement national (RN) dans son programme, comment qualifieriez-vous la place de l’économie dans la stratégie et la vision politique de ce parti, et, historiquement, dans celle du Front national (FN) ?

Les politistes ont forgé le terme d’« attrape-tout » pour désigner la stratégie souvent utilisée par les partis populistes pour conquérir et additionner les suffrages des différents segments de l’électorat, et parvenir ainsi au pouvoir – cela, bien sûr, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale. Lorsqu’on examine en détail les programmes successifs du FN, puis du RN, depuis la fondation du mouvement, on perçoit une oscillation permanente selon trois grands axes de tension : entre l’économique et le non-économique, entre les mesures « de droite » et « de gauche », entre radicalité et crédibilité.

Règlement de compte à LFI : Quatennnens invite Ruffin à rejoindre le RN !

Règlement de compte à LFI : Quatennnens invite Ruffin à rejoindre le RN !

Décidément ce n’est pas vraiment l’entente cordiale au sein du Front populaire mais les tiraillements les plus violents se produisent au sein même des Insoumis. Ainsi François Ruffin qui a regretté la trop grosse présence de Mélenchon considéré comme un obstacle est-il invité par l’autre insoumis Quatennnens à rejoindre le rassemblement national !

Adrien Quatennens, membre de la France insoumise, s’en est pris sur X au député sortant François Ruffin (Nouveau Front populaire) après que ce dernier a ciblé Jean-Luc Mélenchon, ce mardi 25 juin.

« Rejoins le RN direct! », a-t-il asséné en réponse à un reportage de TF1 dans lequel le candidat aux législatives dans la Somme plaçait Jean-Luc Mélenchon comme « un obstacle à la victoire » du Nouveau Front populaire.

« Si Mélenchon et la FI ne t’avaient pas investi, tu n’existerais pas. Et aujourd’hui, tirer contre lui est ton assurance-vie. Si belle soit-elle, la Picardie n’est pas le pays. Rejoins le RN direct! On gagnera du temps et de l’énergie », a écrit Adrien Quatennens.

Le 16 juin dernier, Adrien Quatennnens a, lors d’une conférence de presse, annoncé le retrait de sa candidature pour les élections législatives dans la 1ere circonscription du Nord. « Je n’attends pas plus longtemps que ma candidature soit utilisée contre La France insoumise et le Nouveau Front populaire, dans un moment où toute l’énergie doit être mobilisée pour battre l’extrême droite », avait déclaré le député sortant, condamné en 2022 pour des faits de violences contre son ancienne compagne.

Législatives: ni RN; ni LFI ( collectif dont Valls et Cazeneuve)

Législatives: ni RN; ni LFI ( collectif dont Valls et Cazeneuve)

 

Dans une tribune au « Monde », signée notamment par les deux anciens premiers ministres Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, ainsi que par la philosophe Elisabeth Badinter, des personnalités de gauche renvoient dos à dos le Rassemblement national et La France insoumise.

Les élections législatives des 30 juin et 7 juillet engageront, à un niveau rarement atteint dans l’histoire de la Ve République, les valeurs fondamentales sur lesquelles repose notre démocratie : le respect des personnes et des institutions, la quête de la vérité, la défense de la laïcité et le rejet viscéral de l’antisémitisme et du racisme.

C’est peu dire que le Rassemblement national (RN), dont les racines puisent dans les eaux les plus obscures de l’histoire, doit être combattu. Mais ces valeurs ne sauraient souffrir aucun compromis, fût-ce au nom d’un barrage contre l’extrême droite.
Elles ne peuvent pas plus être laissées à la merci de ceux qui les malmènent depuis des années. Camouflés au sein d’un prétendu Front populaire, les candidats de La France insoumise en trahissent jusqu’à son idéal historique.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Une partie de la gauche radicale a disséminé un antisémitisme virulent et subverti les valeurs qu’elle prétend défendre »

Face aux risques majeurs engendrés par le cynisme des uns et la lâcheté des autres, nous appelons tous les citoyens qui refusent de se voir dépossédés de leur choix à ne pas se soumettre aux calculs aussi illégitimes que dérisoires.

Retraites: à 65 ou 66 ans pour le RN

Retraites: à 60,  65 ou 66 ans pour le RN ?

 

Si Bardella est clair sur les carrières longues qui permettraient de partir à 60 ans pour quelqu’un qui a commencé à travailler avant 20 ans par contre pour le reste c’est un peu le flou. «Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, parce que ce sont les gens qui ont les métiers les plus difficiles, puissent partir avec un temps de cotisations de 40 annuités et un âge de départ légal de 60 ans», a développé le président du RN.

Au-delà de cette barre symbolique, le leader du RN promet «une progressivité assez floue qui tournera autour d’un âge pivot de 62 ans et de 42 annuités.»  En clair comme l’âge moyen d’entrer sur le marché du travail est entre 23 et 24 ans l’âge de départ pour la moyenne serait donc de 65 à 66 ans. C’est-à-dire au-delà de ce qui a été prévu dans la récente réforme. De quoi évidemment alimenter le débat et la polémique.

Pour résumer, il y aurait l’âge légal à 60 ans mais seulement appliquer pour ceux qui sont entrés sur le marché du travail avant 20 ans. Pour les autres un âge pivot théorique de 62 ans mais avec 42 ans d’annuités qui conduira dans les fêtes un âge de départ entre 65 et 66 ans.

Bardella  a d’ailleurs reconnu que sa réforme des retraites que ces changements entraînerait «par définition» des perdants et des gagnants.

 

Le RN récupère ceux qui travaillent dur

Le  RN récupère ceux qui travaillent dur 

 

Le politiste Bruno Palier souligne, dans une tribune au « Monde », le lien existant, partout en Europe, entre dégradation des conditions de travail et vote pour l’extrême droite.

 

Les résultats obtenus lors des élections européennes par le Rassemblement national (RN) doivent en grande partie se comprendre comme une revanche contre la réforme des retraites et plus largement comme une demande de reconnaissance et d’amélioration des difficultés rencontrées au travail. Dans notre ouvrage collectif Que sait-on du travail ? (Presses de Sciences Po, 2023), nous avons pu documenter combien, pour une grande majorité de Français, les conditions de travail sont mauvaises, le travail s’est intensifié, les accidents de travail sont plus nombreux et les risques psychosociaux sont plus élevés qu’ailleurs. Ces difficultés ont été niées par le gouvernement lors de la réforme des retraites de 2023, mais aussi par les principaux représentants des employeurs lors des négociations qui ont échoué, début janvier, sur le pacte traitant de la qualité de vie au travail.Dans une tribune publiée dans Le Monde en janvier 2023, nous annoncions que la réforme des retraites allait alimenter le vote RN. Plus généralement, c’est un vote d’opposition à ceux qui sont restés sourds aux problèmes économiques et sociaux manifestés par les Français. Un vote sanction des politiques aveugles aux réalités sociales, telles que la dépendance aux voitures et les budgets contraints des « gilets jaunes » analysés par Pierre Blavier dans son livre Gilets jaunes. La révolte des budgets contraints (PUF, 2021). C’est aussi une réaction à l’absence de revalorisation des professions « essentielles » après le Covid-19, professions pourtant mal loties, comme l’ont montré les travaux de la chercheuse Christine Erhel, une revanche contre l’imposition de la réforme des retraites bien que les Français s’y soient opposés faute de pouvoir tenir au travail plus longtemps.

En se présentant comme le parti de ceux qui travaillent dur, en les opposant aux élites qui les négligent et les méprisent, le RN récupère ce vote de ressentiment. De plus en plus de travaux de sciences politiques soulignent le lien entre insatisfaction au travail, dégradation des conditions de travail, management vertical, perte de sens et vote pour les droites radicales extrêmes en Europe.

Mélenchon: Boulet de la gauche et avantages pour le RN

Mélenchon: Boulet de la gauche et avantage pour le RN

 

Il est clair que Mélenchon constitue un véritable boulet pour la gauche. En effet , l’intéressé est largement rejeté par l’opinion y compris de gauche; il est même contesté au sein de son parti. Le problème c’est qu’il persiste à vouloir exister en politique un peu comme Macron, lequel multiplie aussi les interventions contre-productives.

Le leader des insoumis avait d’abord déclaré qu’il était candidat éventuel à Matignon. Puis il s’est ravisé. Maintenant il affirme n’avoir aucune ambition mais finalement être disponible quand même pour tous. De quoi plomber la liste de l’union populaire déjà hypothéquée par de nombreuses contradictions.

De quoi s’interroger sur les intentions réelles de Mélenchon qui peut-être ne souhaite pas la victoire de l’union de la gauche et préfère une stratégie de lutte dans l’opposition en espérant une vaine révolution…. un jour enfin.

Les propos de l’ancien leader insoumis, qui a déclaré avoir « l’intention de gouverner », ont fait beaucoup réagir parmi les responsables de gauche, et l’hypothèse de Jean-Luc Mélenchon à Matignon est loin de faire l’unanimité.

 Alors que le nom de Jean-Luc Mélenchon pour une potentielle nomination à Matignon en cas de victoire de la gauche aux élections législatives divise, le fondateur de La France insoumise affirme ne pas « être concerné par cette bataille ».  »Je ne suis candidat à rien », martèle-t-il sur France 2 ce lundi 24 juin.

Jean-Luc Mélenchon répond notamment à la vague de critiques soulevée par ses propos tenus samedi, où il affirmait avoir « l’intention de gouverner », assurant que cette phrase a été prononcée « dans le flot de la discussion ».

  »Je ne fais pas une carrière, tout cela est derrière moi », ajoute-t-il, soutenant toutefois à nouveau « ne pas s’imposer » mais ne pas « s’éliminer » non plus.

L’ancien candidat à la présidentielle mentionne ensuite plusieurs noms au sein de son parti capables, selon lui, d’être nommés à Matignon: Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémence Guetté, Éric Coquerel ou encore Younous Omarjee. « Je peux parfaitement être un ministre parmi d’autres ou ne pas être ministre du tout », complète-t-il. De quoi jeter encore un peu plus le trouble !

Le radicalisme de Mélenchon constitue évidemment un avantage pour le RN car le leader des insoumis joue le rôle d’épouvantail.

 

Politique: RN et LFI, deux sociologies

Politique: RN et LFI, deux sociologies 

Marc Lazar, professeur émérite d’histoire et de sociologie politique à Sciences Po, analyse dans La Tribune les différences et ressemblances entre les deux partis aux extrêmes de l’échiquier politique français.

Selon les macroniens, deux extrémismes, d’un côté le Rassemblement national et de l’autre la gauche, qu’ils réduisent à l’une de ses composantes, La France insoumise, font courir un grand danger à la France. L’argumentaire suscite d’incessantes controverses. Pour autant, cette situation est-elle inédite dans notre histoire et ce parallèle entre extrémismes est-il fondé ou pas? Sous la IVe République, entre 1947 et 1951, les partis socialiste, démocrate-chrétien et radical ont constitué la Troisième Force pour s’opposer à deux extrémismes, le Parti communiste français (plus d’un électeur sur quatre) et le Rassemblement du peuple français du général de Gaulle. Toutefois, les institutions et le mode de scrutin différaient des nôtres. Le gaullisme, fût-il de guerre froide, ne saurait être assimilé au RN, qui revendique désormais son héritage, alors que la famille politique dont il est originaire était avec le maréchal Pétain et a toujours combattu le fondateur de la Ve République.

Quant à LFI, elle n’est pas assimilable au PCF. Par ailleurs, un sujet actuel de débat qui divise la gauche évoque l’un des dilemmes classiques qu’elle connut au XXe siècle, celui des alliances avec le Parti communiste. Le Front populaire était né en réaction aux événements du 6 février 1934 lorsque des ligues d’extrême droite tentèrent de marcher sur le Palais-Bourbon, ce qui avait été interprété comme une tentative de coup d’État fasciste. Il rassemblait le Parti radical, la SFIO (nom du Parti socialiste) et le PCF, qui jusqu’ici s’écharpaient. Celui-ci, minoritaire dans la coalition mais en pleine progression, profondément stalinien, avait, en accord avec Moscou, modéré sa stratégie politique nationale et cessé ses attaques contre les socialistes. Victorieux en mai 1936, le Front populaire ne résista pas à l’épreuve du pouvoir et aux désaccords sur la politique étrangère, notamment concernant la guerre civile espagnole.

En outre, les procès truqués de Moscou, voulus par Staline contre les dirigeants du parti, approuvés par le PCF, étaient dénoncés par la droite et l’extrême droite, de manière prudente par les socialistes désireux de sauver le Front populaire et clairement par quelques personnalités de gauche. L’union se rompit en 1938. Plus tard, le Parti socialiste refondé en 1971 par François Mitterrand rompit avec l’anticommunisme de la SFIO de Guy Mollet et forma l’union de la gauche avec le PCF. Il critiqua avec plus ou moins de vigueur les régimes communistes. Mais il valorisa la participation du PCF à la Résistance à partir de 1941, son engagement dans les luttes anticoloniales et ses combats en faveur de l’amélioration de la condition ouvrière, minorant souvent son alignement sur l’URSS. À gauche, l’antifascisme fait consensus, en revanche l’anticommunisme l’avait fait voler en éclats.

La nation pour le Rassemblement national est fermée sur elle-même alors qu’elle est ouverte chez LFI

De nos jours, LFI provoque un trouble assez semblable dans le reste de la gauche, qu’expriment publiquement Raphaël Glucksmann et nombre de socialistes. Lesquels pointent leurs désaccords avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon tout en s’alliant avec lui afin de barrer la route au RN Or, pour le bloc central, les LR et beaucoup d’électeurs, ces deux formations sont strictement équivalentes. Elles ont, en effet, des points communs. Soumises toutes deux à un dirigeant tout-puissant, elles critiquent l’Union européenne, sont réticentes à soutenir l’effort de guerre des Ukrainiens, se méfient des États-Unis et adoptent un style populiste antiélites.

Toutefois, si elles emploient les mêmes mots, elles leur donnent un sens opposé. Ainsi, la nation pour le RN est fermée sur elle-même alors qu’elle est ouverte chez LFI. Le peuple du RN se fonde sur une dimension ethnocentrée: il entend supprimer le droit du sol et instaurer la « préférence nationale », nouvelle formulation du vieux slogan de l’extrême droite « la France aux Français ». Malgré son opération de « dédiabolisation » qui a amené Marine Le Pen à ne pas reprendre l’antisémitisme de son père, l’héritage historique – xénophobe, raciste, provichyste, néofasciste, autoritaire – du Front national est loin d’avoir complètement disparu. Le peuple pour LFI est quant à lui bigarré, faisant une large place aux minorités, aux communautés, à la diversité culturelle, ce qui a conduit certains de ses responsables à tenir des propos antisémites, en rupture avec la tradition républicaine, universaliste et laïque de la gauche.

La sociologie des deux partis diffère profondément. Le RN dispose de solides bastions chez les ouvriers et les employés, dans les territoires ruraux, les petites et moyennes villes, mais il devient désormais un parti attrape-tout. LFI est présente dans les catégories sociales moyennes, les grandes métropoles et leurs banlieues, auprès des Français de confession musulmane et chez des électeurs disposant d’un niveau d’instruction supérieur à la moyenne de celui des votants. Enfin, le RN est seul, ne disposant que de rares alliés de droite dure, incarnée par Éric Ciotti et Marion Maréchal; LFI fait partie d’une coalition qu’elle ne domine plus exactement comme ce fut le cas de la Nupes en 2022 et qui inclut des partis et des personnalités démocrates. Rejeter les extrêmes des deux bords simplifie la compétition politique en soulignant les convergences entre le RN et LFI mais en occultant leurs différences.

Législatives : le RN toujours favori

 

 

Les sondages se multiplient et le RN confirme toujours son statut de favori avec autour de 35 % des intentions de vote, la gauche frise les 30 ans et l’actuelle majorité est autour de 20 %. Cela ne permettrait pas au rassemblement national de disposer de la majorité absolue. Autant dire que compte tenu des divergences entre ces trois blocs le pays risque d’être ingouvernable. À noter qu’il faut cependant sans doute relativiser la traduction en nombre de sièges cartes à peu près tous les sondages se fondent sur un échantillon national alors que les situations peuvent être particulières dans chaque circonscription surtout avec les conditions de report des voix au second tour. On pourrait donc assister encore à des surprises.

. Selon un sondage exclusif Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, le RN est à 36% des intentions de vote, le Nouveau Front populaire à 27%), tandis que l’actuelle majorité pointe à la troisième place dans les intentions de vote (20%).

À partir de ce rapport de forces, Elabe a établi une projection en sièges, qui est à prendre avec distance, tant que le premier tour n’a pas eu lieu. Le Rassemblement national et ses alliés obtiendraient donc entre 250 et 280 députés, le Nouveau Front populaire et les divers gauche entre 150 et 170, et la majorité entre 90 et 110, et LR et les divers droite et centre, entre 35 et 45. Ce qui augurerait a minima d’une « solide majorité relative » pour le RN, selon Bernard Sananès, président de l’institut de sondages.

Par ailleurs, aujourd’hui, six citoyens sur dix se disent certains d’aller voter dimanche prochain. La participation pourrait même atteindre 62 à 64% selon les projections de notre partenaire. Ce serait un record pour des législatives depuis 2002.

Des diplomates contre le RN

Des  diplomates contre le  RN

Un collectif de 170 diplomates et ancien diplomates a publié dimanche 23 juin une pétition dans le quotidien Le Monde se prononce  contre le  RN  qui viendrait «affaiblir la France et l’Europe alors que la guerre est là». 

«Nous ne pouvons nous résoudre à ce qu’une victoire de l’extrême droite vienne affaiblir la France et l’Europe alors que la guerre est là. En Europe» et que le «nationalisme» «défait les alliances et déconstruit les sociétés», observent les signataires. Et de citer les «atteintes graves aux institutions et au pluralisme en Hongrie», où l’extrême droite gouverne, mais aussi «aux États-Unis sous Donald Trump» ou encore la «perte d’influence internationale du Brésil sous Jair Bolsonaro» ou «du Royaume-Uni après le Brexit».

«L’armure fendue de notre pays l’exposera aux coups plus nombreux portés par eux, assénés avec une énergie décuplée, répandant le poison de la division, du communautarisme, du racisme et de l’antisémitisme et menaçant tant la cohésion que la sécurité nationale», pronostiquent-ils.

 

SONDAGE – Elections Législatives : le RN toujours en tête

SONDAGE -  Elections Législatives : le RN  toujours en tête

D’après   Opinionway pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, publié ce jeudi 20 juin, le Rassemblement national   obtiendrait 35 % des intentions de vote. Le Nouveau Front populaire se classerait en deuxième position avec 27 % des voix, tandis que les candidats de la majorité présidentielle atteindraient la troisième place avec 20 % des suffrages. 

 Les Républicains obtiendraient 7 % des intentions de vote, en baisse de 2 points. Reconquête (-2 points), divers gauche (-1 point), et divers droite (+1 point) récolteraient chacun 2 % des voix. Par ailleurs, 4 % des électeurs choisiraient de soutenir « un autre candidat ». L’extrême gauche (-1 point) et un « autre candidat écologiste » recueilleraient chacun 1 % des suffrages en cas de vote dimanche prochain.

Les résultats détaillés du baromètre révèlent que les 18-24 ans se dirigent principalement vers les candidats du Rassemblement national et ses alliés (35 %) et du Nouveau Front populaire (30 %), tandis que les candidats de la majorité n’obtiendraient que 15 % des voix. Chez les 25-34 ans, la tendance s’inverse avec 48 % d’intentions de vote pour le Nouveau Front populaire et 32 % pour le Rassemblement national et ses alliés. La majorité présidentielle est en tête uniquement chez les 65 ans et plus avec 30 % des intentions de vote.

L’élection se déroulera selon le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans 577 circonscriptions. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50 % des suffrages exprimés et au moins 25 % des voix des électeurs inscrits.Si aucun candidat ne satisfait à ces conditions, les deux premiers seront automatiquement qualifiés pour le second tour, prévu le 7 juillet. Les candidats ayant obtenu plus de 12,5 % des inscrits peuvent également se maintenir, même s’ils sont en troisième ou quatrième position. Lors du second tour, le candidat avec le plus de voix l’emportera, quelle que soit la participation.

SONDAGE – Législatives : le RN toujours en tête

SONDAGE – Législatives : le RN  toujours en tête

D’après   Opinionway pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, publié ce jeudi 20 juin, le Rassemblement national   obtiendrait 35 % des intentions de vote. Le Nouveau Front populaire se classerait en deuxième position avec 27 % des voix, tandis que les candidats de la majorité présidentielle atteindraient la troisième place avec 20 % des suffrages. 

 Les Républicains obtiendraient 7 % des intentions de vote, en baisse de 2 points. Reconquête (-2 points), divers gauche (-1 point), et divers droite (+1 point) récolteraient chacun 2 % des voix. Par ailleurs, 4 % des électeurs choisiraient de soutenir « un autre candidat ». L’extrême gauche (-1 point) et un « autre candidat écologiste » recueilleraient chacun 1 % des suffrages en cas de vote dimanche prochain.

Les résultats détaillés du baromètre révèlent que les 18-24 ans se dirigent principalement vers les candidats du Rassemblement national et ses alliés (35 %) et du Nouveau Front populaire (30 %), tandis que les candidats de la majorité n’obtiendraient que 15 % des voix. Chez les 25-34 ans, la tendance s’inverse avec 48 % d’intentions de vote pour le Nouveau Front populaire et 32 % pour le Rassemblement national et ses alliés. La majorité présidentielle est en tête uniquement chez les 65 ans et plus avec 30 % des intentions de vote.

L’élection se déroulera selon le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans 577 circonscriptions. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50 % des suffrages exprimés et au moins 25 % des voix des électeurs inscrits.Si aucun candidat ne satisfait à ces conditions, les deux premiers seront automatiquement qualifiés pour le second tour, prévu le 7 juillet. Les candidats ayant obtenu plus de 12,5 % des inscrits peuvent également se maintenir, même s’ils sont en troisième ou quatrième position. Lors du second tour, le candidat avec le plus de voix l’emportera, quelle que soit la participation.

Retraites : Ciotti contredit le RN

Retraites : Ciotti contredit le RN

Il n’est pas certain que la réforme des retraites sera abrogée comme le prévoit le RN déclare Ciotti déjà en contradiction avec le parti qu’il vient de rejoindre ( tout en restant président de LR !). Le président du RN confirme de son côté que «la réforme des retraites sera abrogée à partir de l’automne parce qu’elle est inefficace économiquement et injuste socialement.»

 

Dans une interview au Parisien , Jordan Bardella, qui lorgne Matignon, révèle à quoi ressembleraient les premiers mois de son action. Lorsque s’ouvrira le deuxième temps, celui «des réformes», celle des retraites sera bel et bien «abrogée parce qu’elle est inefficace économiquement et injuste socialement.» «Nous permettrons aux carrières longues, ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, de partir à la retraite avec 40 annuités à un âge légal de départ de 60 ans», détaille-t-il. Avant d’envoyer une pique à son partenaire Républicain : «C’est le RN qui conduit cette coalition». Une mise au point destinée à  Ciotti qui commence à se prendre pour un grand leader politique alors qu’il n’est qu’un pâle supplétif du RN.

 

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