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Législatives: l’énorme déception du RN

Législatives: l’énorme déception  du RN

 

Les résultats des législatives constituent une énorme déception pour le rassemblement national. Rappelons qu’il y a encore quelques jours certains instituts de sondage prévoyaient une vague d’extrême droite de l’ordre de presque 300 députés. Résultat final, 143 exactement.

Pire,  le rassemblement national qui envisageait un positionnement hégémonique avec une majorité absolue se retrouve en fait en troisième position derrière le camp de la majorité (158 élus) et loin derrière la gauche qui devient le premier parti avec une majorité relative de 180 députés.

Ceci étant  aucun de ces trois camps n’ obtenant de majorité absolue, l’instabilité politique s’installe dans le pays. Le futur gouvernement n’aura pas la tâche facile et sera sous la menace de motions de censure qui vont se multiplier.

RN: net recul au second tour ?

RN: net recul au second tour  ?

 
Au lendemain du premier tour, les organismes de sondage prévoyaient une énorme vague de députés possibles de 250 à 300 pour le RN. Soit la perspective de majorité absolue qui exige 289 élus. Depuis les désistements opérés avant le second tour, les pronostics pour le RN sont beaucoup plus décevants avec seulement 170 à 210 sièges.

 

Une vraie dégringolade même si  le RN risque de devenir le premier parti de France. Et encore rien n’est certain à la matière avec la remontée de la gauche.  En cause comme déjà indiqué le jeu des alliances et des désistements sans parler des particularités locales et de la personnalité des candidats. Nombre de candidats du RN sont en effet inconnus et sans expérience politique. On a aussi oublié la nature du vote en France avec un système majoritaire  à deux tours : au premier tour on vote pour un camp, au second tour on procède surtout à l’élimination de ceux qu’on ne souhaite pas au pouvoir.

Le  président du Rassemblement national (RN) conteste cependant  les prévisions des organismes de sondage comme celle celle de l’Ifop-Fiducial pour Le Figaro donnant, ce vendredi, entre 170 et 210 sièges au RN.

Législatives : net recul du RN au deuxième tour ?

Législatives : net recul du RN au deuxième tour ?
Au lendemain du premier tour, les organismes de sondage prévoyaient une énorme vague de députés possibles de 250 à 300 pour le RN. Soit la perspective de majorité absolue qui exige 289 élus. Depuis les désistements opérés avant le second tour, les pronostics pour le RN sont beaucoup plus décevants avec seulement 170 à 210 sièges.

 

Une vraie dégringolade même si  le RN risque de devenir le premier parti de France. Et encore rien n’est certain à la matière avec la remontée de la gauche.  En cause comme déjà indiqué le jeu des alliances et des désistements sans parler des particularités locales et de la personnalité des candidats. Nombre de candidats du RN sont en effet inconnus et sans expérience politique. On a aussi oublié la nature du vote en France avec un système majoritaire  à deux tours : au premier tour on vote pour un camp, au second tour on procède surtout à l’élimination de ceux qu’on ne souhaite pas au pouvoir.

Le  président du Rassemblement national (RN) conteste cependant  les prévisions des organismes de sondage comme celle celle de l’Ifop-Fiducial pour Le Figaro donnant, ce vendredi, entre 170 et 210 sièges au RN.

Le danger de la politique étrangère du RN

Le danger de la politique étrangère du RN

 

Le projet électoral du Rassemblement national (RN), en position de force aux élections législatives anticipées de 2024, reste marqué par des positions autoritaires et nationalistes qui soulèvent de nombreuses controverses et inquiètent quant aux possibles conséquences de l’arrivée au pouvoir de ce parti d’extrême droite. Cependant, au cours de cet entre-deux tours, il est surprenant de constater la relative absence de débat autour des positions du parti dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité. Comment interpréter ce vide relatif ? Il semble moins résulter d’un consensus réel entre le RN et les autres partis politiques dans le domaine de la politique étrangère que de stratégies électorales concomitantes. Le RN cherche actuellement à se donner une image de parti capable de gouverner afin de convaincre les électeurs de la droite conservatrice et libérale qu’aucun changement radical ne sera mis en œuvre en matière de politique étrangère. De son côté, le camp présidentiel se présente comme garant d’une politique pro-européenne et libérale.

 

par 

Maître de conférences en science politique, Sciences Po Lille dans The Conversation 

L’une des idées reçues sur la politique étrangère française s’appuie sur la présomption de son caractère dépolitisé et consensuel. Selon la coutume constitutionnelle, elle ferait partie du « domaine réservé » de la présidence et serait placée en dehors des jeux électoraux. C’est ce qui aurait permis une grande continuité dans les politiques menées par les différents présidents, de Charles de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron en passant par François Mitterrand.

Dans les années 1970, le ralliement du Parti socialiste et du Parti communiste à la doctrine de la « force de frappe » établie par Charles de Gaulle aurait permis d’établir un « consensus nucléaire » qui transcenderait les clivages idéologiques et sociaux de la vie politique française. Cette doctrine donne au président l’autorité d’autoriser le recours aux armes nucléaires en cas de menace directe contre les intérêts vitaux de la France.

Les changements opérés par rapport aux lignes politiques du président de Gaulle, avant tout le retour dans le commandement intégré de l’OTAN en 2009 et le soutien à une supranationalisation lente au sein de l’Union européenne, autrement dit un partage sélectif et progressif de compétences politiques au niveau européen, sont interprétés plutôt comme un résultat des changements structurels – la fin de la guerre froide et la perte de puissance relative de la France dans le système international – que comme une conséquence de l’évolution des rapports de force électoraux.

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Cependant, même une analyse superficielle des débats politiques en France depuis 1990 révèle que les enjeux de la politique étrangère sont loin d’être entièrement dépolitisés.

Les référendums sur les traités européens ont mobilisé et divisé les différents camps politiques, facilitant ainsi en 2005 le rejet du projet de traité constitutionnel pour l’Europe. Les prises de position concernant les relations avec les anciennes colonies françaises, notamment avec l’Algérie, provoquent régulièrement des controverses.

Enfin, un effet secondaire des décisions présidentielles relatives à la participation à des interventions militaires a souvent été un changement dans leur cote de popularité électorale, par exemple lors du rejet d’une participation française à l’invasion états-unienne de l’Irak en 2003 mais aussi après la décision du président Hollande de « sauver » le Mali d’une offensive djihadiste en 2013.

Dans le passé, le FN/RN a souvent participé à cette politisation de la politique étrangère pour mobiliser son électorat, notamment sur les questions européennes et transatlantiques. Dans les années 1980, le parti se présentait ainsi comme fervent défenseur d’une fédéralisation de l’espace politique européen comme rempart contre le marxisme.

Cette position s’est transformée en opposition contre l’intégration européenne dans les années 1990, à une époque où la plupart des autres partis soutenaient le Traité de Maastricht et l’introduction de la monnaie unique.

Durant les années 2000, le parti se positionnait encore plus comme défenseur d’une conception de la souveraineté nationale en soutenant que les capacités d’action nationales devraient primer sur la coopération bilatérale et multilatérale (à travers les organisations internationales). Cette conception a été symbolisée en 2012 par la proposition d’un « ministère des Souverainetés »).

Prônant une sortie de la monnaie européenne et de l’espace Schengen, mais aussi une potentielle sortie de l’énergie nucléaire qui aurait provoqué un coup d’arrêt à l’ambition de développer des capacités de dissuasion nucléaire françaises indépendantes, le FN cherchait ainsi à faire appel à la fois au nationalisme suprématiste de l’extrême droite « traditionnelle », et aux idées souverainistes de certains représentants gaullistes opposés au Traité de Maastricht.

Au lieu de la continuité de l’alliance transatlantique, le Front national se prononçait en faveur d’un rapprochement avec la Russie. De plus, encore en 2009, Jean-Marie Le Pen était l’un des plus fervents critiques de la politique israélienne envers les territoires palestiniens, jugeant que la bande de Gaza était « un véritable ghetto, un camp de concentration ».

Vingt ans plus tard, la plupart de ces positionnements se sont effacés dans les discours du programme et des leaders du RN.

Dans la période parlementaire qui se termine avec les élections anticipées de 2024, le groupe du RN n’a déposé qu’une seule proposition de loi, celle d’une constitutionnalisation de l’armé nucléaire, mesure largement symbolique et peu discutée dans les médias.

Ni la sortie de l’euro, ni celle de l’espace Schengen, ni même celle du commandement intégré de l’OTAN ne sont plus revendiquées. Le RN condamne publiquement l’invasion russe de l’Ukraine et approuve les mesures de soutien à Kiev, rejetant seulement l’envoi éventuel de troupes françaises sur le sol ukrainien et de missiles de longue portée.

Enfin, dans le conflit à Gaza, Marine Le Pen a positionné son parti en soutien inconditionnel au gouvernement d’Israël, argumentant que « la lutte contre l’hydre islamiste, que ce soit en Israël ou en France, est un enjeu majeur pour notre époque ».

Ces changements de position peuvent être perçus comme une conséquence de la politisation de la politique étrangère par Emmanuel Macron. En effet, le camp présidentiel se focalise justement sur une stratégie de communication électorale mettant l’accent sur l’importance de préserver la politique étrangère française contre la montée « des extrêmes », identifiée à la fois à gauche avec La France insoumise et à droite avec le Rassemblement national.

Plus que la nature raciste et autoritaire du parti, la communication du camp présidentiel met en avant les dangers que ferait peser l’accession du RN au pouvoir sur la stabilité économique et l’influence politique de la France au sein de l’UE.

L’objectif du Rassemblement national est désormais l’unification de deux électorats traditionnellement séparés par le « cordon sanitaire », à savoir celui des soutiens à l’extrême droite et celui de la droite traditionnelle, toujours en faveur d’une politique étrangère pro-occidentale et pro-européenne, mais de plus en plus séduite par le RN par les questions « identitaires ».

Gagner les voix de ce dernier électorat, généralement à l’aise avec les principes du libéralisme commercial et des traités européens, semble ainsi passer par l’effacement des positions radicales en matière de politique étrangère, notamment dans les domaines européen et transatlantique.

Le seul « survivant » des positions radicales du RN est une orientation déjà défendue par d’autres partis de la droite : la volonté de refonder les relations avec l’Algérie en mettant l’accent sur la fin de la « repentance » et la diminution de l’immigration.

Face au constat du caractère opportuniste de l’évolution des positions du FN/RN en matière de politique étrangère, il semble difficile de prédire ses orientations futures. En cas d’accession au pouvoir, on peut s’attendre à ce que son discours superficiellement souverainiste laisse la place à des coalitions, tant que celles-ci permettent de stabiliser sa mainmise politique et médiatique sur la société. Les dirigeants du RN suivraient ainsi les exemples déjà pratiqués en Turquie, en Hongrie ou plus récemment en Italie par le gouvernement Meloni.

Politique-Deuxième tour législatives : hypothétique majorité absolue pour le RN

Deuxième tour législatives :  prévisions très aléatoires

 
Les résultats du second tour serait nettement plus prévisibles avec un système électoral proportionnel. Or la diversité des situations locales pourrait bouleverser le résultat final du deuxième tour. La question centrale étant de savoir si le rassemblement national abstiendra ou pas la majorité absolue. Selon les estimations d’Opinion Way , le Rassemblement national n’est pas certain d’obtenir une majorité absolue,  le RN ( à 34 % au premier tour ) pourrait obtenir entre 250 et 300 sièges.( La majorité absolue est à 289). Les prévisions restent assez aléatoires car elles dépendront du nombre de candidats encore en lice au second tour, du report des voix et aussi des particularités locales. De ce point de vue les réserves de voix du RN sont relativement faibles par rapport aux deux autres blocs;  c’est plutôt la fourchette basse des prévisions qu’il faut prendre en compte pour les hypothèses de résultats du deuxième tour concernant le rassemblement national. En clair, le rassemblement national a peu de chances d’obtenir la majorité absolue.

 

Le  Nouveau Front populaire a recueilli 29 % des suffrages, ce qui correspond à une projection de 130 à 170 sièges. En troisième position, la majorité présidentielle, qui regroupe Renaissance, le MoDem et Horizons, pourrait obtenir entre 65 et 105 sièges avec 22 % des voix.

Quant aux Républicains qui n’ont pas suivi Eric Ciotti, ils ont obtenu 10 % des suffrages, ce qui se traduit par une projection de 30 à 50 sièges.

RN : des erreurs de casting ou une impréparation totale

RN : des erreurs de casting ou une impréparation totale

Bardella confond sans doute cinéma et politique en reconnaissant des « erreurs de casting ». Certes il admet que cinq candidats vont avoir à rendre des comptes au plan national pour leurs propos radicaux. Mais c’est l’arbre qui cache la forêt car dans la majorité des cas le parti de droite peine  à présenter des candidats crédibles ; la plupart sont  largement inconnus voir même  n’ont jamais mis les pieds dans leur circonscription.

Des candidats d’opposition mais sûrement pas des candidats en situation de participer à la gestion du pays. Des candidats pour incarner localement la colère contre Macron et plus généralement contre les institutions mais pas des candidats en capacité de comprendre la problématique générale du pays. Pour preuve le programme surtout centré sur la sécurité et l’immigration. Une bonne thématique mais des propositions irréalisables par manque de compétence politique et technique.

Devant les images du candidat RN Laurent Gnaedig, qui a estimé que les propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, «n’étaient pas une remarque antisémite», Jordan Bardella a réagi de façon virulente. «ça ne me fait pas plaisir de voir ces images et ils font perdre beaucoup de temps à la cause que nous défendons.» Le président du RN a promis «qu’ils ne siégeront pas avec nous.»

Il justifie la présence de ces cinq candidats problématiques, convoqués devant la commission des conflits du RN, par la « rapidité de cette campagne », qui peut, «entraîner des erreurs de casting et le choix de personnes qui tiennent des propos dégueulasses.» Mais ça n’est pas «ma ligne et je les vire.» Mais il ne pourra pas virer tous les incompétents qui constituent la majorité de ces candidats.

 

Soutien officiel de la Russie au RN

Soutien officiel de la Russie au RN

À quatre jours du second tour des élections législatives, Andreï Nastasine, directeur adjoint du département de l’information et de la presse, a affirmé sur le compte gouvernemental officiel du réseau social X que «le peuple français recherche une politique étrangère souveraine qui serve ses intérêts nationaux et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles.». À noter qu’il n’est pas d’usage qu’un pays s’immisce dans les élections d’un autre pays surtout quand le soutien de la Russie constitue en quelque sorte un cadeau empoisonné pour le rassemblement national plus proche de la Russie que de l’Ukraine. Pour la défense du RN, il faut bien prendre en compte que la Russie est coutumière de la propagande  gros sabots qui marche dans un pays sous-développé mais pas dans un pays démocratique .

 

 

Législatives-Droite et gauche condamnées à s’entendre pour sauver les meubles face au RN

Législatives-Droite et gauche condamnées à s’entendre pour sauver les meubles face au RN

 

 Du côté de la droite les positions ne sont pas très claires. Il faudra pourtant que droite et gauche s’entendent pour sauver les meubles face au RN. Même des « insoumis » auront besoin des voix de la droite et inversement. Cependant pour l’affichage on laisse planer le doute  et le camp Macron est divisé; Bruno Lemaire, Édouard Philippe font la fine bouche. Pourtant sans désistement ce courant de centre-droit risque de disparaître. Du côté du Nouveau Front populaire, les partis ont déjà donné une consigne claire : tout candidat arrivé en troisième position devra se retirer. Mais pour LFI, cela vaudra là où le RN est « arrivé en tête » a précisé Jean-Luc Mélenchon.

En  l’état, les projections des instituts de sondage anticipent une large majorité relative d’au moins 240 sièges pour les troupes de Jordan Bardella, voire une courte majorité absolue jusqu’à 295 sièges.
Emmanuel Macron a exhorté à « un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour ». Sans préciser si LFI entre dans ce périmètre. Le ministre Roland Lescure a lui appelé à « tout faire » pour empêcher une majorité absolue du RN en prônant le désistement de « tous les collègues » de la majorité, arrivés en troisième position.

Des positions à l’opposé de celle de la ministre Aurore Bergé, qui ne « votera jamais pour un LFI », ou de la présidente de l’Assemblée sortante Yaël Braun-Pivet qui « en aucun cas » ne « pourrait appeler » à voter pour « un certain nombre de candidats », qui ne « partagent » pas les valeurs de la majorité.

« Jamais une voix pour la France insoumise. Le combat contre le projet funeste du RN ne peut s’accommoder de la moindre compromission avec l’antisémitisme et la violence », a jugé Benjamin Haddad, en ballottage favorable à Paris.

 

Droite et gauche condamnées à s’entendre pour sauver les meubles face au RN

Droite et gauche condamnées à s’entendre pour sauver les meubles face au RN

 Du côté de la droite les positions ne sont pas très claires. Il faudra pourtant que droite et gauche s’entendent pour sauver les meubles face au RN. Même des « insoumis » auront besoin des voix de la droite et inversement. Cependant pour l’affichage on laisse planer le doute  et le camp Macron est divisé; Bruneau Lemaire Édouard Philippe font la fine bouche. Pourtant sans désistement ce courant de centre-droit risque de disparaître. Du côté du Nouveau Front populaire, les partis ont déjà donné une consigne claire : tout candidat arrivé en troisième position devra se retirer. Mais pour LFI, cela vaudra là où le RN est « arrivé en tête » a précisé Jean-Luc Mélenchon.

En  l’état, les projections des instituts de sondage anticipent une large majorité relative d’au moins 240 sièges pour les troupes de Jordan Bardella, voire une courte majorité absolue jusqu’à 295 sièges.
Emmanuel Macron a exhorté à « un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour ». Sans préciser si LFI entre dans ce périmètre. Le ministre Roland Lescure a lui appelé à « tout faire » pour empêcher une majorité absolue du RN en prônant le désistement de « tous les collègues » de la majorité, arrivés en troisième position.

Des positions à l’opposé de celle de la ministre Aurore Bergé, qui ne « votera jamais pour un LFI », ou de la présidente de l’Assemblée sortante Yaël Braun-Pivet qui « en aucun cas » ne « pourrait appeler » à voter pour « un certain nombre de candidats », qui ne « partagent » pas les valeurs de la majorité.

« Jamais une voix pour la France insoumise. Le combat contre le projet funeste du RN ne peut s’accommoder de la moindre compromission avec l’antisémitisme et la violence », a jugé Benjamin Haddad, en ballottage favorable à Paris.

 

Un appel pour un désistement clair contre le RN

Un appel pour un désistement clair contre le RN

 

Douze universitaires et artistes, parmi lesquels Esther Duflo, Anna Mouglalis et Cédric Villani, appellent, dans une tribune au « Monde », Emmanuel Macron à se prononcer pour le désistement systématique des candidats de son camp arrivés en troisième position.
Le président de la République ne doit pas laisser notre pays sombrer dans la spirale obscurantiste qui abîme le monde et menace la République dans son essence. Dans les quelques jours qui nous restent, il lui est possible d’inciter à tout faire, dans chaque circonscription de France, pour permettre la victoire des partis démocratiques de gauche, du centre et de droite face aux candidats du Rassemblement national. Cela signifie demander que les candidats de la majorité présidentielle se désistent systématiquement lorsqu’ils sont arrivés en troisième position, et ce quelle que soit la couleur politique du candidat le mieux placé pour affronter l’extrême droite.

L’extrême droite au pouvoir, c’est le retour de cette France qui a soutenu le fascisme, sacrifié nos compatriotes juifs, livré le pays à l’occupation nazie, tenté de détruire nos institutions et d’assassiner le général de Gaulle au lendemain de la guerre d’Algérie.

 

Seul le Rassemblement national est héritier de mouvements factieux et autoritaires. Il soutient les gouvernements illibéraux qui remettent en cause les droits fondamentaux sur notre continent. Les partis de la droite républicaine et ceux du Nouveau Front populaire, eux, croient aux valeurs de la République, à la nation une et indivisible ; ils ne désavouent pas la science et ne font pas du racisme et de la discrimination le socle de leur projet politique.

Des syndicats patronaux et de salariés contre le RN

 

Nombre d’ organisations syndicales s’inquiètent des résultats du premier tour des législatives, à l’instar de la CGT, la CFDT, l’UNSA, Solidaires, la Confédération paysanne ou encore le syndicat des indépendants et des TPE.Rien de surprenant à cela dans la mesure où le n’a jamais montré une grande affection pour les syndicats. On objectera que Macron lui-même a souvent fait l’impasse sur les corps intermédiaires.

 

 
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, Premier syndicat en France, souligne«le danger de l’extrême droite à nos portes». «Devant cette menace, aucun calcul politique ne tient. Les candidats les moins bien placés, quels qu’ils soient, doivent se désister pour battre les candidats d’extrême droite au deuxième tour. Point barre». Une prise de position partagée par la plupart des autres syndicats de salariés et même des syndicats patronaux

 

La Confédération paysanne, syndicat agricole classé à gauche, est «inquiète au plus haut point» de voir le RN aux portes du pouvoir dans l’Hexagone, déclare ce lundi sa porte-parole, Laurence Marandola. Laurence Marandola dénonce un «projet extrêmement démagogue et trompeur» qui «ne répond pas aux causes profondes de la précarité, de l’isolement, du manque de revenus…» dont souffre le monde rural.

D’autres professionnels ne cachent pas aussi leur inquiétude.

 

Les représentants des très petites entreprises (TPE) se soucient également de leurs filières. Pour Marc Sanchez, secrétaire général du syndicat des indépendants et des TPE, les résultats du premier tour sont «l’expression du mal-être de beaucoup de dirigeants de TPE qui se sont sentis délaissés et incompris tout au long de ces deux dernières années, voire depuis les gilets jaunes. Ces résultats sont l’opportunité de constater le fossé entre les analyses macro du gouvernement et les réalités douloureuses vécues dans nos provinces.

 

Sociologie : Les moins diplômés votent RN

Sociologie : Les moins diplômés votent RN
Les ouvriers votent RN, les cadres NFP et Ensemble. D’ après une étude de BFM, les sondés n’ayant pas le baccalauréat indiquent à 49% avoir placé le bulletin d’un candidat soutenu par le Rassemblement national dans l’urne. Ensemble obtient la deuxième place, à égalité avec le Nouveau Front populaire (17%).
Le Rassemblement national reste en tête chez les sondés ayant comme dernier diplôme le baccalauréat (38%) et un niveau Bac+2 (32%). Dans ces deux catégories, la gauche est deuxième (26 et 28%) et le camp présidentiel distancé (19 et 22%).

Seuls les personnes ayant obtenu un niveau licence (bac +3) ont plus voté pour le Nouveau Front populaire (37%), loin devant le RN et et Ensemble (22%).

 

Après le référendum contre Macron, le référendum contre le RN

Après le référendum contre Macron, le référendum contre le RN

L’ambiguïté du statut juridique des législatives se confirme chaque jour. Beaucoup considèrent que le premier tour a surtout été un référendum contre Macron. Ce que confirment d’ailleurs certains sondages qui montrent que la moitié des électeurs voulaient surtout sanctionner le président. Le second tour pourrait lui être un référendum contre le rassemblement national. En tout cas c’est ce que pense le député européen Raphaël Glucksmann. Cela démontre à l’évidence qu’à défaut de front républicain cohérent les adversaires du RN adoptent une position défensive.

Invité de TF1 lundi soir, le député européen PS-PP Raphael Glucksmann a dressé les enjeux du second tour : «C’est un référendum pour ou contre le RN. Voulez-vous oui ou non de l’extrême droite au pouvoir en France ? Qu’il soit dirigé par la famille Le Pen ?» «Il faut un vote, un bloc démocrate. Si on arrive à bloquer la majorité RN, nous aurons une assemblée éclectique, éclatée, nous devrons nous comporter en adultes, voir comment on gère cette situation», a exhorté l’essayiste.

Concernant les désistements, il a jugé qu’il «n’y a jamais de choix qui nous fait plaisir, mais (il) veut que l’on hiérarchise les menaces, les périls (…) et aujourd’hui, il faut savoir s’effacer.»

Macron transforme le RN en première force politique

 

Macron transforme le RN en première force politique

Le premier tour du scrutin législatif, tenu le 30 juin 2024, après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin par Emmanuel Macron, a vu le RN et ses alliés devancer les autres formations (34 %) suivis par la coalition de gauche du NFP (28,1 %) et le camp présidentiel (20,3 %) – selon les estimations réalisées à la sortie du premier tour des législatives. La participation est évaluée entre 65,5 % et 69,7 %, un record depuis le premier tour de 1978. Mathias Bernard, historien de la Ve République analyse dans The Conversation  les enjeux de ce moment politique inattendu.

Comment analysez-vous ce vote RN ? Quels en sont selon vous les principaux ressorts ?

Ce succès du RN est le résultat d’une progression qui s’est échelonnée sur quarante ans, autour de trois principales phases. Une première phase de progression très rapide et continue, entre 1984 (année où le FN fait irruption sur la scène électorale, en obtenant 10 % des voix aux élections européennes et 1988 (où Jean-Marie Le Pen recueille 14,5 % des voix à l’élection présidentielle). Puis suit une longue période d’implantation dans le paysage politique, entre 1988 et le milieu des années 2000, au cours de laquelle le FN maintient globalement son poids électoral (autour de 15 %) mais enregistre des victoires symboliques (la conquête de plusieurs villes lors des municipales de 1995, une présence au second tour de la présidentielle de 2002), surtout, constitue un véritable réseau de cadres et d’élus locaux, comme un parti « normal ».

Vient enfin, une phase de normalisation, enclenchée à partir de 2011 après un « trou d’air » à la fin des années 2000, qui permet au RN de reprendre sa progression. Progression qui s’accélère à partir de 2017 jusqu’à atteindre, au cours de ces élections européennes et législatives, des sommets rarement égalés par un seul parti politique dans l’histoire électorale française.
Le principal ressort de la progression récente du vote RN, c’est la capacité de ce parti à proposer une offre politique apparemment nouvelle et à bénéficier de ce fait d’un réflexe « dégagiste » dont avait profité en son temps Emmanuel Macron. Mais c’est surtout sa capacité à s’adresser depuis longtemps à un électorat populaire délaissé par les autres organisations politiques (notamment par la gauche) et à proposer des réponses apparemment simples à une forte demande de protection, aussi bien dans le domaine de la sécurité que par rapport à des problématiques sociales et aux conditions de vie.

La Ve République a-t-elle jamais connu une crise aussi profonde ?

Cette crise n’est pas la première de notre histoire politique récente. En fait, les crises sont une composante essentielle de la vie politique française contemporaine qui, depuis la Révolution française, est marquée par une culture du conflit et de la radicalité mais aussi par la conviction que « tout est politique ». Les clivages sociaux, économiques, culturels nourrissent ainsi les affrontements politiques – c’est d’ailleurs ce que nous constatons aujourd’hui.

La sensibilité de la politique aux crises explique l’instabilité institutionnelle qui a longtemps caractérisé la France : en moins de 150 ans, entre 1815 et 1958, la France a connu deux monarchies, un Empire, un régime autoritaire (l’État français, gouvernement de Vichy) et quatre Républiques !

La Ve République elle-même est mise en place en 1958 dans un contexte de crise profonde, provoquée notamment par la guerre d’Algérie. Et, au cours des premières années de son existence, elle a été confrontée à des crises dont l’ampleur est largement équivalente à celle de la crise que nous connaissons aujourd’hui : tentative d’assassinat du président de la République, dissolution de l’Assemblée nationale à l’automne 1962 suite à l’adoption d’une motion de censure, mouvement radical de contestation dans les universités puis dans l’ensemble du monde du travail en mai 68…

Le fait que les institutions aient résisté à toutes ces crises, ainsi qu’aux alternances politiques et à la cohabitation, a sans doute entretenu l’illusion d’une vie politique dépassionnée, voire quasi consensuelle. La situation que nous connaissons depuis une dizaine d’années montre qu’il n’en est rien.

Quel que soit le résultat final du scrutin, Emmanuel Macron restera-t-il comme le président qui aura potentiellement porté le Rassemblement national au pouvoir, d’abord au Parlement avec ses 89 députés élus en 2022, voire comme majorité et enfin, comme « premier parti de France » ?

C’est en effet à la fois le paradoxe et l’échec de sa présidence. Le candidat qui, en 2017, se présentait comme le meilleur rempart contre le RN a, en effet, contribué à sa progression et favorisé sa prise de pouvoir. Ce paradoxe est d’abord consubstantiel au positionnement initial d’Emmanuel Macron : en cherchant à recomposer la vie politique française autour de deux nouveaux pôles – les nationalistes conservateurs et les progressistes –, il a fait du RN la principale force d’opposition à sa politique et lui a donc permis de capter, de façon privilégiée, les voix de tous ceux qu’indisposait la politique de la majorité, de plus en plus impopulaire.

En outre, depuis les législatives de 2022, le président réélu et sa majorité ont contribué à banaliser le RN en donnant le sentiment que c’est désormais La France insoumise qui constitue la principale menace pour l’ordre républicain : en témoignent les campagnes lancées contre l’antisémitisme supposé de certains élus LFI ainsi que le positionnement adopté par la majorité sortante au cours de cette législative, visant à faire barrage aux deux extrêmes.

Enfin, l’incompréhensible décision de dissoudre l’Assemblée nationale, au moment où le RN a atteint le meilleur score de son histoire et où la majorité subit un revers qui lui ôte toute crédibilité pour être un rempart contre l’extrême droite, est, au moins à court terme, un cadeau fait à l’adversaire.

Les dernières semaines ont vu un regain de mobilisations dans la rue – pour le Nouveau Front populaire, contre le Rassemblement national, mais pas, a priori en soutien à ce dernier, pourtant donné favori des urnes. Comment expliquer ce paradoxe ? Que nous dit-il de l’effervescence de la rue, contrairement à l’effet gilets jaunes par exemple ?

La mobilisation de la gauche contre l’extrême droite s’inscrit depuis toujours dans la continuité des combats antifascistes – le choix du terme « Nouveau front populaire » pour désigner la coalition de gauche lors de ces législatives renvoie directement à cette filiation.

Et ces combats se sont déroulés d’abord sous la forme de manifestations et de défilés pacifiques, très présents dans la mémoire collective de gauche : manifestation du 9 février 1934 en réaction à l’émeute du 6 février 1934 organisée par les ligues, rassemblement du 14 juillet 1935 qui est l’acte fondateur du Front populaire, lui-même héritier de la Révolution française…

De son côté, depuis que l’extrême droite a clairement choisi la stratégie électorale, dans les années 1980, elle a abandonné l’activisme de rue qui l’avait caractérisée au cours des « années 68 ».

De fait, elle n’a recouru que de façon limitée et ponctuelle aux manifestations de rue, essentiellement à l’occasion de la fête annuelle de Jeanne d’Arc. Et lorsque Jean-Marie Le Pen est qualifié au second tour de l’élection présidentielle de 2002, ses opposants, principalement de gauche, se mobilisent dans la rue, faisant même du défilé du 1er mai un véritable référendum anti-Le Pen : en revanche, le FN n’organise alors aucune contre-manifestation.

La stratégie de banalisation engagée par Marine Le Pen à partir de 2011 rend le RN encore plus prudent dans son recours à la rue. L’appui au mouvement des « gilets jaunes » fait figure d’exception. Mais ce n’est pas le RN qui a pris l’initiative de ce mouvement, et il a surtout cherché à en capter le potentiel contestataire pour déstabiliser le pouvoir d’Emmanuel Macron.

 

Le terme « front républicain » a-t-il encore un sens ? Qui l’incarne désormais ?

La notion de « front républicain » ne fait plus consensus, mais elle continue à faire sens auprès d’une partie de l’électorat et du personnel politique. C’est d’ailleurs ce qui a motivé le regroupement des gauches au sein du Nouveau Front populaire et c’est aussi ce qui justifie le positionnement de plusieurs personnalités, de la droite modérée jusqu’au Parti socialiste, affirmant vouloir faire barrage au RN au second tour.

L’affaiblissement de la notion de « front républicain » est lié à deux facteurs principaux. D’abord, la stratégie de banalisation du RN a payé, tout autant que la promotion de Jordan Bardella dont le patronyme et le parcours suscitent moins d’inquiétude que ceux de Marine Le Pen, associée à la figure de son père, Jean-Marie Le Pen, et à ses positions clivantes.

En décembre 2023, pour la première fois, une majorité de Français considère que le RN ne représente pas une menace pour la démocratie. Par ailleurs, le discours de la majorité sortante sur les deux extrêmes rend plus difficile un regroupement très large contre le RN, dans la mesure où il y aurait deux fronts, l’un contre l’extrême gauche, l’autre contre l’extrême droite.

Le NFP, malgré une campagne de coalition très médiatique a fait un score estimé à 28 % pour ce premier tour, comment l’analyser ?

Même s’il a progressé par rapport aux résultats obtenus par la gauche divisée aux législatives de 2017 puis par la coalition de la Nupes en 2022, le Nouveau Front populaire n’a pas réussi à se positionner en véritable challenger du RN.

Trois principales raisons expliquent cet échec. D’abord, le rôle de rempart au RN lui est disputé par la majorité présidentielle, qui, pendant une grande partie de cette campagne, a davantage attaqué l’extrême gauche (LFI) que l’extrême droite.

Ensuite, la dynamique de rassemblement des gauches s’est heurtée aux fortes divergences qui les séparent aussi bien sur les questions internationales que sur les programmes économiques – des divergences qui se sont cristallisées aussi bien sur la question de l’antisémitisme, omniprésente au cours de cette campagne, que sur la personnalité de Jean-Luc Mélenchon.

Enfin, cette coalition, qui aspire à exercer le pouvoir en cas de victoire, ne s’est pas dotée de leader pour l’incarner et la porter. C’est là un fait inédit dans l’histoire électorale, et c’est indiscutablement une source de fragilité. En 1997, la Gauche plurielle avait remporté les élections législatives provoquées par la dissolution-surprise décidée par Jacques Chirac, après s’être doté d’un leader indiscutable, Lionel Jospin, qui avait justement la capacité à trancher rapidement les différends inévitables à une coalition de ce type.

Résultats législatives : le RN nettement en tête à 33,2%, NFP à 28,1%, le camp Macron à 21%

Résultats  législatives  : le RN nettement en tête à 33,2%, NFP  à 28,1%, le camp Macron à 21%

Pour résumer conformément aux prévisions le RN figurent largement en tête des législatives de 1024 avec 33,2 %, le nouveau Front populaire sauve les meubles à 28,1 % et le camp Macron qui s’écroule complètement à 21 %. Comme prévu encore le second tour s’annonce très complexe et dépendra des report de voix. Il n’est pas du tout certain qu’on parvienne à dégager une majorité absolue et finalement ces élections n’auront pas résolu la crise politique mais l’ auront complexifier. Bref la crise politique en France est loin d’être terminée et  dépassera l’échéance du second tour. Au second tour, le RN et ses alliés pourraient être présents dans 390 à 430 circonscriptions.

Indiscutablement le RN remporte une nette victoire. Le nouveau Front populaire Obtient un meilleur score que celui réalisé en 2022 par la Nupes (25,78%), précédente alliance de la gauche alors dominée par La France insoumise. Elle pourrait être présente au second tour dans 370 à 410 circonscriptions. Les candidats divers gauche, hors NFP, obtiennent quant à eux 1,7%.

Le camp présidentiel, qui ne pointe qu’en troisième position (21,0%), est le grand perdant de la soirée, avec un net revers par rapport aux précédentes législatives, où il avait obtenu 25,75% au premier tour. Le camp Macron, éliminé dans presque la moitié des circonscriptions  ne pourrait être présent au second tour que dans 290 à 330 circonscriptions.

 Les Républicains  font  10,0% des suffrages (contre 13,62% il y a deux ans), les candidats du parti vont devoir b
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