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Réforme des retraites : le gouvernement risque de se dégonfler en utilisant le 49–3

Réforme des retraites : le gouvernement risque de se dégonfler en utilisant le 49–3

Le gouvernement risque de faire le contraire de ce qu’il avait annoncé à savoir respecter le débat et le vote du Parlement. Si l’on écoute le bavard Véran, Porte-parole du gouvernement, le pouvoir serait décidé à aller jusqu’au vote. Dans les faits, la majorité est en train de draguer de façon assez lamentable les différents députés surtout du parti républicain, un parti en pleine déshérence.

Il n’est pas certain que cela suffise pour obtenir une majorité. Dès lors, des personnalités comme Charles de Courson, centriste opposé à la réforme et au gouvernement estime que le pouvoir sera contraint d’utiliser le 49–3trois. Une manière de shunter encore débat et vote du Parlement. Bref une véritable comédie démocratique qui pourrait se transformer en tragédie politique.

La suite sera terrible certainement pour le pouvoir car il sera mis dans l’impossibilité d’engager d’autres réformes après ce qui ressemble à un déni de démocratie. Le gouvernement d’Élisabeth Borne ne pourra pas tenir longtemps et on peut même envisager une dissolution de l’Assemblée nationale.

Faute de cela, la colère ne va cesser de progresser lentement mais sûrement et c’est la personne même de Macron qui sera en cause. À tel point il pourrait être acculé à la démission si une permet pas une respiration démocratique via une élection.

Crise financière: pas de risque en France ?

Crise financière: pas de risque en France ?

par Erich Pichet ,professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier, Kedge Business School (the conversation)

« Contrairement aux cris d’orfraie des Cassandre, il est très peu probable que la faillite de SVB ait un impact sur les déposants français »

Une contribution pour expliquer le krach financier de la banque américaine SVB et qui se veut rassurante sur le système français. Le même discours que le ministre de l’économie…. sauf que le système financier est largement mondialisé NDLR, Que les banques centrales copient leur politique monétaire et que les bourses s’influencent mutuellement. Enfin que le dollar donne le ton partout dans de nombreux domaines financiers. Bref, une notation du type du « nuage de Tchernobyl » qui aurait contaminé toute l’Europe sauf la France !

Vendredi 10 mars, l’organisme fédéral de garantie des dépôts bancaires aux États-Unis, le Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a mis sous tutelle la Silicon Valley Bank (SVB), deux jours à peine après l’annonce par le président de cette banque californienne de lever 2,5 milliards de dollars pour faire face à une crise de liquidités aussi soudaine qu’inattendue.

Fin 2022, la banque semblait pourtant solide avec 209 milliards de dollars d’actifs pour environ 175,4 milliards de dépôts. L’événement n’est pas anecdotique s’agissant de la première sauvegarde d’une banque américaine par la FDIC depuis octobre 2020 et de sa plus grosse opération depuis le sauvetage en 2008 de Washington Mutual, à l’époque la sixième banque américaine.

La prise de contrôle de la banque par le FDIC signifie que les actionnaires ont perdu la totalité de leurs investissements, le cours passant de près de 800 dollars à zéro pour une banque dont la capitalisation boursière culminait à 44 milliards fin 2021.

.
Ce lundi 13 mars, la FDIC a réouvert les 17 agences de la banque en Californie et au Massachusetts. La veille, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, avait annoncé, conjointement avec la Réserve fédérale (Fed) et la FDIC, après consultation avec le président américain Joe Biden, que les clients de la banque en faillite pourraient retirer l’intégralité de leurs dépôts (la garantie de la FDIC étant plafonnée à 250 000 dollars).

Peu connue du grand public, Silicon Valley Bank était pourtant la 16e banque américaine par le total de son bilan. Spécialisée dans le financement des start-up et des fonds de capital-investissement du secteur high-tech, son succès reposait sur sa capacité à accompagner la croissance de ces sociétés qui ont levé massivement des capitaux au cours des cinq dernières années.

Ainsi, ses dépôts ont quadruplé, passant de 44 milliards de dollars fin 2017 à 189 milliards fin 2021. Dans le même temps, l’encours de ses prêts passait de 23 à 66 milliards de dollars, permettant ainsi à la banque de placer 128 milliards de dollars dans des actifs sans risque de contrepartie comme des obligations hypothécaires ou des obligations de l’État américain.

Mais l’absence de risque de contrepartie ne signifie pas absence de risque sur les cours. Or, depuis le début 2022, confronté au réveil de l’inflation, la Fed a augmenté violemment ses taux de 0 à 4,5 %. Par contagion, ce relèvement a fait flamber le taux des obligations d’État à maturité de 10 ans de 1,5 % à près de 4 %. Nous avions mesuré dans un ouvrage réédité en 2022 que la sensibilité de ces obligations était d’environ 7 : cela signifie que toute hausse de 1 % des taux entraîne mécaniquement une baisse de leur cours de 7 %.

Confrontés aux remous de la high-tech au cours de l’année 2022, les clients de la banque ont retiré progressivement leurs dépôts la contraignant à vendre ses actifs à perte puisque le portefeuille obligataire de la banque affichait une moins-value latente de 17 milliards de dollars fin 2022 (dont une perte réalisée de 1,8 milliard d’euros sur une vente de 21 milliards). Fin 2022 il lui restait encore un portefeuille d’obligations acheté 91 milliards de dollars, qu’elle avait prévu de conserver jusqu’à leur échéance, mais dont la valeur de marché était tombée à 76 milliards.

La crise s’est noué le mercredi 8 mars, lorsque Silvergate, une banque spécialisée dans les cryptodevises a annoncé sa liquidation amiable. La faillite, fin 2022, de la deuxième plate-forme mondiale d’échange de cryptomonnaies, FTX, laissait déjà présager un risque de contagion de la crise du monde des cryptodevises à celui des banques.

Pour ne rien arranger, le président de la FDIC Martin Gruenberg avait expliqué, le lundi 6 mars, que les pertes latentes des établissements du pays sur les actions et les obligations étaient, fin 2022, de 620 milliards de dollars contre seulement 8 milliards de dollars un an plus tôt. Il précisait toutefois que ce montant restait très inférieur aux capitaux propres de l’ensemble du système bancaire américain (2 200 milliards).

Dans cet environnement anxiogène, le signal de la panique bancaire (« bank run ») a été donné par Peter Thiel, fondateur de Paypal et détenteur du Founders Fund, un véhicule d’investissement, qui a conseillé de retirer sans délai les fonds de la banque. Le vent de panique chez les déposants s’est donc immédiatement traduit par des demandes de retraits massifs jeudi 8 mars et vendredi 9 mars portant sur 42 milliards de dollars de dépôts soit 25 % de l’ensemble des dépôts, contraignant la banque à jeter l’éponge.

Selon le principe bien connu du flight to quality (« fuite vers la qualité », vers les produits les plus sûrs) en période de tension, l’aversion au risque a d’abord bénéficié aux obligations d’État, considérées sans risque. Leurs cours ont immédiatement bondi du fait de la forte demande, entrainant mécaniquement une baisse du rendement des bons du Trésor américains à 10 ans à 3,72 % contre 3,90 % la veille.

Si l’ensemble du secteur bancaire américain a accusé le coup à Wall Street, l’onde de choc a surtout affecté des banques de taille moyenne comme First Republic (-31,19 %), 14e établissement américain dont la clientèle est majoritairement composée de personnes fortunées et d’entreprises dont les dépôts dépassent largement le plafond des 250 000 dollars garantis.

En revanche, les grandes banques ont finalement peu souffert, JPMorgan Chase affichant même en hausse vendredi de 1,35 % car leurs sources de financement sont beaucoup plus diversifiées que la SVB, qui dépendait à 90 % des dépôts.

La rapidité d’intervention de la FDIC, habituée à prendre possession d’un établissement bancaire chancelant le vendredi pour rouvrir ses portes le lundi a montré une fois de plus l’efficacité d’une institution créée en 1933 à la suite de la vague de faillite en chaîne des banques emportées par la crise de 1929. Conformément à sa doctrine, la FDIC a créé une entité ad hoc en charge de gérer les actifs de la banque, les retraits, les prêts en cours, etc.

À ce stade, le scénario le plus probable reste un rachat par une grosse banque, comme ce fut le cas pour Washington Mutual en 2008 reprise pour 1,9 milliard de dollars par JPMorgan Chase. Déjà, ce lundi 13 mars, HSBC a annoncé le rachat de la filiale britannique de SVB pour une livre symbolique.

En l’absence d’acheteur une nationalisation temporaire comme ce fut le cas avec AIG en 2008 est parfaitement envisageable. Cette dernière opération, très décriée à l’époque, s’est finalement révélée favorable aux contribuables en rapportant environ 20 milliards de dollars à l’État américain.

La faillite de l’établissement bancaire emblématique du secteur high-tech n’en pose pas moins la question de l’efficacité de la régulation bancaire aux États-Unis. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, après la réforme de la régulation bancaire qui a suivi la crise de 2008, SVB se situait en dessous des seuils de supervision des deux ratios de liquidité imposés par les accords de Bâle II, à savoir le liquidity coverage ratio et le net stable funding ratio. Le débat va donc inévitablement revenir au Congrès.

Quels risques pour les dépôts en France ?

Même si les cours des valeurs bancaires ont fléchi à Paris, le système bancaire français reste plus stable et mieux régulé que le système américain. En France, c’est le Fonds de garantie des dépôts et des résolutions (FGDR), l’homologue du FDIC américain, qui garantit les dépôts à vue à hauteur de 100 000 euros par compte (sachant que les livrets réglementés comme les livrets A, les livrets d’épargne populaire ou les plans épargne logement sont eux garantis sans limite par l’État) et qui indemnise les déposants dans les 7 jours ouvrables qui suivent un sinistre.

Le FGDR n’est intervenu que quatre fois depuis sa création en 1999 et pour des montants très faibles au regard d’un encours, alimenté annuellement par les contributions des banques, d’environ 6 milliards d’euros aujourd’hui. Ce fonds couvre théoriquement 1 200 milliards d’euros de dépôts à vue. Toutefois, en cas de crise grave, l’histoire récente a montré que c’est l’État qui agirait comme assureur en dernier ressort.

Ce fut notamment le cas pour le Crédit lyonnais en 1991, pour un coût global pour le contribuable de 15 milliards d’euros, ou pour Dexia pour au moins 9,6 milliards d’euros. Les dépôts à vue en France sont donc très bien sécurisés et le système bancaire plus sain et mieux régulé qu’aux États-Unis.

Contrairement aux cris d’orfraie des Cassandre, il est donc très peu probable que la faillite de SVB ait un impact sur les déposants français.

Krach financier: pas de risque en France ?

Krach financier: pas de risque en France ?

par Erich Pichet ,professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier, Kedge Business School (the conversation)

« Contrairement aux cris d’orfraie des Cassandre, il est très peu probable que la faillite de SVB ait un impact sur les déposants français »

Une contribution pour expliquer le krach financier de la banque américaine SVB et qui se veut rassurante sur le système français. Le même discours que le ministre de l’économie…. sauf que le système financier est largement mondialisé NDLR

Vendredi 10 mars, l’organisme fédéral de garantie des dépôts bancaires aux États-Unis, le Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a mis sous tutelle la Silicon Valley Bank (SVB), deux jours à peine après l’annonce par le président de cette banque californienne de lever 2,5 milliards de dollars pour faire face à une crise de liquidités aussi soudaine qu’inattendue.

Fin 2022, la banque semblait pourtant solide avec 209 milliards de dollars d’actifs pour environ 175,4 milliards de dépôts. L’événement n’est pas anecdotique s’agissant de la première sauvegarde d’une banque américaine par la FDIC depuis octobre 2020 et de sa plus grosse opération depuis le sauvetage en 2008 de Washington Mutual, à l’époque la sixième banque américaine.

La prise de contrôle de la banque par le FDIC signifie que les actionnaires ont perdu la totalité de leurs investissements, le cours passant de près de 800 dollars à zéro pour une banque dont la capitalisation boursière culminait à 44 milliards fin 2021.

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Ce lundi 13 mars, la FDIC a réouvert les 17 agences de la banque en Californie et au Massachusetts. La veille, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, avait annoncé, conjointement avec la Réserve fédérale (Fed) et la FDIC, après consultation avec le président américain Joe Biden, que les clients de la banque en faillite pourraient retirer l’intégralité de leurs dépôts (la garantie de la FDIC étant plafonnée à 250 000 dollars).

Peu connue du grand public, Silicon Valley Bank était pourtant la 16e banque américaine par le total de son bilan. Spécialisée dans le financement des start-up et des fonds de capital-investissement du secteur high-tech, son succès reposait sur sa capacité à accompagner la croissance de ces sociétés qui ont levé massivement des capitaux au cours des cinq dernières années.

Ainsi, ses dépôts ont quadruplé, passant de 44 milliards de dollars fin 2017 à 189 milliards fin 2021. Dans le même temps, l’encours de ses prêts passait de 23 à 66 milliards de dollars, permettant ainsi à la banque de placer 128 milliards de dollars dans des actifs sans risque de contrepartie comme des obligations hypothécaires ou des obligations de l’État américain.

Mais l’absence de risque de contrepartie ne signifie pas absence de risque sur les cours. Or, depuis le début 2022, confronté au réveil de l’inflation, la Fed a augmenté violemment ses taux de 0 à 4,5 %. Par contagion, ce relèvement a fait flamber le taux des obligations d’État à maturité de 10 ans de 1,5 % à près de 4 %. Nous avions mesuré dans un ouvrage réédité en 2022 que la sensibilité de ces obligations était d’environ 7 : cela signifie que toute hausse de 1 % des taux entraîne mécaniquement une baisse de leur cours de 7 %.

Confrontés aux remous de la high-tech au cours de l’année 2022, les clients de la banque ont retiré progressivement leurs dépôts la contraignant à vendre ses actifs à perte puisque le portefeuille obligataire de la banque affichait une moins-value latente de 17 milliards de dollars fin 2022 (dont une perte réalisée de 1,8 milliard d’euros sur une vente de 21 milliards). Fin 2022 il lui restait encore un portefeuille d’obligations acheté 91 milliards de dollars, qu’elle avait prévu de conserver jusqu’à leur échéance, mais dont la valeur de marché était tombée à 76 milliards.

La crise s’est noué le mercredi 8 mars, lorsque Silvergate, une banque spécialisée dans les cryptodevises a annoncé sa liquidation amiable. La faillite, fin 2022, de la deuxième plate-forme mondiale d’échange de cryptomonnaies, FTX, laissait déjà présager un risque de contagion de la crise du monde des cryptodevises à celui des banques.

Pour ne rien arranger, le président de la FDIC Martin Gruenberg avait expliqué, le lundi 6 mars, que les pertes latentes des établissements du pays sur les actions et les obligations étaient, fin 2022, de 620 milliards de dollars contre seulement 8 milliards de dollars un an plus tôt. Il précisait toutefois que ce montant restait très inférieur aux capitaux propres de l’ensemble du système bancaire américain (2 200 milliards).

Dans cet environnement anxiogène, le signal de la panique bancaire (« bank run ») a été donné par Peter Thiel, fondateur de Paypal et détenteur du Founders Fund, un véhicule d’investissement, qui a conseillé de retirer sans délai les fonds de la banque. Le vent de panique chez les déposants s’est donc immédiatement traduit par des demandes de retraits massifs jeudi 8 mars et vendredi 9 mars portant sur 42 milliards de dollars de dépôts soit 25 % de l’ensemble des dépôts, contraignant la banque à jeter l’éponge.

Selon le principe bien connu du flight to quality (« fuite vers la qualité », vers les produits les plus sûrs) en période de tension, l’aversion au risque a d’abord bénéficié aux obligations d’État, considérées sans risque. Leurs cours ont immédiatement bondi du fait de la forte demande, entrainant mécaniquement une baisse du rendement des bons du Trésor américains à 10 ans à 3,72 % contre 3,90 % la veille.

Si l’ensemble du secteur bancaire américain a accusé le coup à Wall Street, l’onde de choc a surtout affecté des banques de taille moyenne comme First Republic (-31,19 %), 14e établissement américain dont la clientèle est majoritairement composée de personnes fortunées et d’entreprises dont les dépôts dépassent largement le plafond des 250 000 dollars garantis.

En revanche, les grandes banques ont finalement peu souffert, JPMorgan Chase affichant même en hausse vendredi de 1,35 % car leurs sources de financement sont beaucoup plus diversifiées que la SVB, qui dépendait à 90 % des dépôts.

La rapidité d’intervention de la FDIC, habituée à prendre possession d’un établissement bancaire chancelant le vendredi pour rouvrir ses portes le lundi a montré une fois de plus l’efficacité d’une institution créée en 1933 à la suite de la vague de faillite en chaîne des banques emportées par la crise de 1929. Conformément à sa doctrine, la FDIC a créé une entité ad hoc en charge de gérer les actifs de la banque, les retraits, les prêts en cours, etc.

À ce stade, le scénario le plus probable reste un rachat par une grosse banque, comme ce fut le cas pour Washington Mutual en 2008 reprise pour 1,9 milliard de dollars par JPMorgan Chase. Déjà, ce lundi 13 mars, HSBC a annoncé le rachat de la filiale britannique de SVB pour une livre symbolique.

En l’absence d’acheteur une nationalisation temporaire comme ce fut le cas avec AIG en 2008 est parfaitement envisageable. Cette dernière opération, très décriée à l’époque, s’est finalement révélée favorable aux contribuables en rapportant environ 20 milliards de dollars à l’État américain.

La faillite de l’établissement bancaire emblématique du secteur high-tech n’en pose pas moins la question de l’efficacité de la régulation bancaire aux États-Unis. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, après la réforme de la régulation bancaire qui a suivi la crise de 2008, SVB se situait en dessous des seuils de supervision des deux ratios de liquidité imposés par les accords de Bâle II, à savoir le liquidity coverage ratio et le net stable funding ratio. Le débat va donc inévitablement revenir au Congrès.

Quels risques pour les dépôts en France ?

Même si les cours des valeurs bancaires ont fléchi à Paris, le système bancaire français reste plus stable et mieux régulé que le système américain. En France, c’est le Fonds de garantie des dépôts et des résolutions (FGDR), l’homologue du FDIC américain, qui garantit les dépôts à vue à hauteur de 100 000 euros par compte (sachant que les livrets réglementés comme les livrets A, les livrets d’épargne populaire ou les plans épargne logement sont eux garantis sans limite par l’État) et qui indemnise les déposants dans les 7 jours ouvrables qui suivent un sinistre.

Le FGDR n’est intervenu que quatre fois depuis sa création en 1999 et pour des montants très faibles au regard d’un encours, alimenté annuellement par les contributions des banques, d’environ 6 milliards d’euros aujourd’hui. Ce fonds couvre théoriquement 1 200 milliards d’euros de dépôts à vue. Toutefois, en cas de crise grave, l’histoire récente a montré que c’est l’État qui agirait comme assureur en dernier ressort.

Ce fut notamment le cas pour le Crédit lyonnais en 1991, pour un coût global pour le contribuable de 15 milliards d’euros, ou pour Dexia pour au moins 9,6 milliards d’euros. Les dépôts à vue en France sont donc très bien sécurisés et le système bancaire plus sain et mieux régulé qu’aux États-Unis.

Contrairement aux cris d’orfraie des Cassandre, il est donc très peu probable que la faillite de SVB ait un impact sur les déposants français.

Krach Silicon Valley Bank (SVB): Incident isolé ou risque d’explosion du système financier

Krach Silicon Valley Bank (SVB): Incident isolé ou risque d’explosion du système financier ?

La banque qui finançait une grande partie des nouvelles entreprises de la tech s’est soudain écroulée après un retrait d’argent massif .

Jusque-là la banque a pratiqué la fuite en avant en bénéficiant des levées de fonds très nombreuses des nouvelles pousses technologiques. Le ralentissement très net des levées de fonds a bousculé le modèle économique. La banque a été contrainte de liquider à perte nombre de placements en obligations pour boucher les trous.

Assez rapidement les États-Unis ont fermé la banque et garantit les dépôts des clients.

Le problème est de savoir si cette incident localisé peut ou non se reproduire aux États-Unis voir ailleurs. Pour une grande partie tout dépendra de la politique monétaire. Une politique monétaire qui permettait d’obtenir de l’argent gratuit il y a environ un an et qui désormais impose des taux de l’ordre de 5 %. Mécaniquement nombre d’actifs se trouve dévalués et l’inflation constitue en fait une sorte de dévaluation. Une dévaluation qui pourrait s’amplifier avec la poursuite de la hausse des taux.

Même si la surveillance des banques est plus rigoureuse en Europe et en particulier en France, le risque existe aussi en fonction de la politique de la BCE qui en général suit mais avec un peu de retard celle de la banque centrale américaine. Nombre de banques qui ont prêté aux Etats avec de très faibles taux d’intérêt devront faire face à l’impossibilité de remboursement de certains pays qui devront emprunter à 5 % voir plus pour rembourser des prêts consentis à très faible taux. En clair des banques vont voir certains actifs se dévaloriser. Le doute pourrait s’installer chez les clients tentés de retirer leurs avoirs.
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• Mais à partir de 2022, la déroute des valeurs de la tech a changé la donne. De nombreuses entreprises technologiques se sont retrouvées incapables de lever des fonds. Ce retournement s’explique par plusieurs facteurs, notamment la fin, assez brutale, de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les taux de la Fed, à 0 % il y a encore un an, se situent aujourd’hui à 4,75 %.
• Au lieu de remplir leurs comptes bancaires, elles ont au contraire « brulé du cash » en finançant leurs dépenses de gestion courante (salaires, loyers…), qui étaient jusqu’ici financées par les levées de fonds successives. In fine, leurs dépôts chez SVB se sont dégarnis. Un mouvement inverse de 2021.
• 4. SVB liquide ses obligations pour faire face aux retraits
• Mais la banque n’avait pas suffisamment anticipé la situation. SVB avait en effet investi une grande partie des dépôts de ses clients (placés à court terme) dans des obligations, souvent des titres adossés à des créances hypothécaires d’agences fédérales (placés à long terme) qu’elle a dû liquider en urgence pour honorer les demandes de retraits.

• Silicon Valley Bank : comment les autorités américaines se portent au chevet d’une banque
• Seulement, la politique monétaire de la Fed a aussi eu pour conséquence de diminuer la valeur du portefeuille obligataire de SVB : quand les taux montent, les prix des obligations diminuent. En vendant ces titres, la banque a ainsi accusé une perte de 1,8 milliard de dollars. Pour compenser, elle a indiqué jeudi vouloir une augmentation de capital de 2,25 milliards de dollars.
• 5. « Bank run »
• Cette annonce a créé une onde de choc. Inquiets, les clients ont perdu confiance en SVB et ont massivement voulu retirer leur argent avant qu’il ne soit trop tard – on parle de « bank run ». Sur la seule journée de jeudi, environ 42 milliards de dollars d’ordres de retraits ont été passés. Tous n’ont pas pu être honorés, mettant ainsi les entreprises, qui ont besoin de cet argent pour rémunérer leurs salariés, en péril. SVB s’est retrouvée exsangue en l’espace de quelques heures.
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Crise sociale: « Un risque de mai 68″ ?

Crise sociale: « Un risque de mai 68″ ?

Les retours à la référence de Mai 68 dans les manifestations invitent à réfléchir à la manière dont la mémoire d’un événement varie. Par Erik Neveu, Université de Rennes 1 – Université de Rennes dans the conversation


Les dernières manifestations et grèves dénonçant le projet de réforme des retraites du gouvernement ont donné lieu à d’importantes mobilisations : si les formes ont été relativement convenues et attendues, encadrées par une intersyndicale redynamisée, on a vu aussi apparaître de nombreuses références à Mai 68 dans les cortèges.

Un phénomène qui peut surprendre tant la référence à 68 et plus encore aux « soixante-huitards » a souvent été objet d’ironie voire de lassitude dans les décennies passées. Une illustration de cette sensibilité critique se trouve dans les travaux du sociologue Jean-Pierre Le Goff. Souvent sollicité par les médias à ce propos, il évoque un « héritage impossible ».

Son analyse repose sur deux critiques centrales. D’un côté ce qu’on peut appeler « le 68 politique » avec la floraison des groupes gauchistes, qui n’aurait produit que dogmatisme, psalmodies sectaires et propositions politiques aussi radicales qu’inquiétantes. Certes, un mot d’ordre comme « dictature du prolétariat » sonne vétuste ou alarmant. Et la célébration d’une classe ouvrière qui n’aurait guère changé depuis les « Trente glorieuses » – telle qu’elle a existé et pesé avant la désindustrialisation de la France semble bien décalée par rapport à la nouvelle génération de travailleurs précaires ou uberisés.

Allant plus loin, Le Goff prend aussi pour cible ce qu’on peut nommer le « gauchisme culturel ». Ce dernier prône et met en pratique une remise en cause des mœurs et rapports hiérarchiques traditionnels, qui a pu participer de ce que Luc Boltanski et Eve Chiapello ont nommé « la critique artiste ». Il s’agit moins de cibler le capitalisme comme exploiteur que comme aliénant, anesthésiant toute force créative par son obsession de la rationalité et des hiérarchies.

Toujours selon Le Goff, l’esprit de Mai 68 aurait instillé le chaos dans les couples et les familles, disqualifié tout rapport d’autorité, et promu une culture narcissique de l’épanouissement individuel sapant la possibilité même de faire société. Soit, une vaste anomie sociale. Le terme désigne une situation dans laquelle les individus sont déboussolés faute de règles claires sur ce qui est propre à un statut, un rôle social, sur ce qu’on peut raisonnablement attendre de l’existence.

Or, si les thèses de Le Goff apparaissent comme une ponctuation de trente ans de lectures critiques de Mai 68 elles s’inscrivent aussi dans une vision mémorielle dominante de Mai 68. Cette dernière se concentre principalement sur le Mai parisien, la composante étudiante-gauchiste du mouvement et sa dimension idéologique, en occultant la mémoire ouvrière et populaire, celle des huit millions de grévistes.

On peut ajouter qu’à partir des années 1990 a émergé dans les médias, par le biais des récits de fiction et des discours politiques une figure très négative du « soixante-huitard ».
Ce dernier aurait vite jeté par-dessus bord ses proclamations radicales, fait carrière avec cynisme sans hésiter à piétiner ses concurrents, fort bien réussi dans les univers de la presse, de l’université, de la culture, de la publicité. Daniel Cohn-Bendit, Romain Goupil ou hier André Glucksmann ont été pointé du doigt comme illustrations de telles évolutions. Car le « soixante-huitard » serait aussi un incurable donneur de leçons, s’autorisant de ses reniements pour prêcher aux nouvelles générations la vanité des révolutions et les vertus d’une posture libérale-libertaire.

On retrouvait une part de ces thématiques dans les discours de Nicolas Sarkozy ainsi que dans de nombreux articles de presse.
En témoigne le livre Maos (2006) de Morgan Sportes dans lequel d’anciens maoïstes devenus sommités du tout Paris culturel crachent leur mépris des classes populaires. Dans un autre registre, l’ancien leader de la « gauche prolétarienne » Serge July, devenu rédac-chef de Libération a lui fait office de punching-ball pour bien des critiques.

Le quarantième anniversaire de Mai a vu s’opérer un virage. Il repose largement sur l’investissement des historiens, sociologues et politistes longtemps restés à distance d’un objet trop brûlant.

Le travail sur archives, les collectes de récits de vie, l’enquête systématique, ont permis de questionner des pans entiers de la mémoire officielle. Ces chercheurs ont ainsi revalorisé l’époque comme celle d’une séquence d’insubordination ouvrière et de conflits du travail.
Ils ont montré qu’à mesure qu’on s’éloignait des dirigeants, spécialement de ceux consacrés par les médias, le recrutement des groupes gauchistes était largement populaire et petit-bourgeois, non élitiste. Ils ont plus encore permis de constater – à partir du suivi d’effectifs qui chiffrent désormais par milliers de militants – que ni gauchistes, ni féministes de ces années n’avaient abandonné toute forme d’engagement ou abdiqués du désir de changer la vie.

La plupart ont au contraire massivement poursuivi des activités militantes dans le syndicalisme, les causes écologiques, la solidarité avec les migrants, l’économie sociale et solidaire, les structures d’éducation populaire, les mouvements comme ATTAC… Ce faisant ces « soixante-huitards » ont côtoyé d’autres générations plus jeunes et sans se borner au rôle d’ancien combattant radoteur, mais en jouant au contraire un rôle de passeurs de savoirs.

De manière contre-intuitive ces travaux ont aussi montré que, si ceux qui avaient acquis des diplômes universitaires ont profité des dynamiques de mobilité sociale ascendante, les militants des années 68 n’avaient pas connu de réussites sociales remarquables. Au contraire, à qualification égales, de par leurs engagements, beaucoup ont exprimé leur répugnance à exercer des fonctions d’autorité quitte à entraver les carrières qu’ils avaient pu envisager.

Que tant de pancartes en manifestations reprennent des slogans phares de 68 peut traduire un sens de la formule. Il est aussi possible d’y voir l’expression d’une réhabilitation. Cette dernière questionne aussi la manière dont une mémoire officielle « prend » ou non, quand elle circule via des supports (essais, magazines d’information, journaux) dont on oublie trop souvent que leur lecture est socialement clivante car faible en milieux populaires.

Il faut donc penser à d’autres vecteurs de circulation d’une autre mémoire, celle des millions d’anonymes qui ont participé à la mobilisation de 68 : propos et souvenirs « privés » ou semi-publics tenus lors de fêtes de famille, de pots de départ en retraite, de réunions syndicales ou associatives.
Il faut regarder les manuels d’histoire du secondaire rédigés par des auteurs soucieux de faits et non d’audacieuses interprétations, aller du coté des cultures alternatives (romans noirs, rock). Si l’on prend la peine de consulter les sondages faits tant en 2008 qu’en 2018, on verra que l’image de Mai comme moment d’émancipation sociale et de libération des mœurs est très majoritairement positive, et ce d’abord dans les milieux populaires.

Pour rester en partie éclairants, slogans, livres et théories d’il y a un demi-siècle ne donnent pas les clés du présent. Mieux vaut raisonner en termes de résurgences et renouveaux. On peut faire l’hypothèse d’une résurgence de la « vocation d’hétérodoxie » soixante-huitarde, théorisée par Boris Gobille, et qui questionnait toutes les formes instituées de la division sociale du travail et du pouvoir.
On le voit aujourd’hui sur les rapports hommes femmes, la critique de la suffisance des « experts », la revendication de la reconnaissance de celles et ceux des « première et seconde lignes », le refus d’inégalités sans précédent de richesses.

Le renouveau lui s’exprime à travers le sentiment diffus que des formes de conflictualité plus généralisées, plus intenses seraient le seul moyen de vaincre. Comme le soulignait sur ce site Romain Huet, se font jour doutes ou lassitudes quant aux formes routinisées de la protestation.
Autre parfum des années 68 que le constat persistant d’une « société bloquée » que proposait alors feu le sociologue Michel Crozier. Si on peut ne partager ni tout le diagnostic, ni les préconisations de cet auteur, il n’était pas sans lucidité sur l’extraordinaire incapacité des élites sociales françaises à écouter, dialoguer, envisager d’autres savoirs.

Vouloir en finir énergiquement avec ce blocage n’est ni romantisme de la révolution, ni vain radicalisme, mais conscience de plus en plus partagée de ce que le système politique français semble être devenu l’un des plus centralisés, hermétique aux tentatives de contre-pouvoirs institutionnels (référendums, syndicats). Il est donc aussi le plus propre à stimuler les désirs d’insurrection et la possibilité de violences.
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Par Erik Neveu, Sociologue, Université de Rennes 1 – Université de Rennes
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Cannabis : un risque accru de cancer du poumon

Cannabis : un risque accru de cancer du poumon

Pour le cancer le cannabis encore pire que le tabac. Selon des travaux menés sur 8999 malades, les patients atteints d’un cancer du poumon et ayant ou consommant du cannabis ont en moyenne 53 ans au moment du diagnostic. Contre 65 ans chez les consommateurs de tabac.

Les chiffres avancés par l’étude KBP-2020-CPHG, qui repose sur 8999 patients diagnostiqués avec un cancer du poumon en 2020, sont sans appel.
6% de risques supplémentaires.

« Quand on consomme du cannabis, l’âge moyen de diagnostic d’un cancer du poumon est de 53 ans, de 65 ans chez les consommateurs de tabac seul, et de 72 ans chez les non-fumeurs », explique à BFMTV.com le docteur Didier Debieuvre, pneumologue au centre hospitalier Emile Muller de Mulhouse et coordinateur de l’étude.
« Les consommateurs de cannabis représentent 3,6% de l’ensemble des 9000 patients étudiés. Mais ce chiffre monte à 28,3% si on se concentre uniquement sur les malades âgés de moins de 50 ans », continue le spécialiste.

En conclusion, l’étude indique qu’un Français âgé de moins de 50 ans s’expose à 6% de risques supplémentaires de développer un cancer du poumon s’il consomme du cannabis.
Le risque de fumer sans filtre?

Ces données viennent à contre-courant d’une idée reçue, souvent avancée par les consommateurs de cannabis, qui voudrait que la drogue soit moins nocive que le tabac, car moins transformée industriellement.
« Pour le cannabis, cela faisait des années que nous interrogeons des patients. On voyait beaucoup de ‘jeunes’, et on avait la certitude qu’ils ne fumaient pas uniquement du tabac », explique Didier Debieuvre.

Un constat qui a motivé sa volonté d’interroger la consommation de cannabis chez les malades étudiés pour l’étude KBP-2020-CPHG, qui tous les 10 ans dresse une photographie du cancer du poumon en France.
Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes en France. Et devrait également bientôt le devenir chez les femmes, dépassant le cancer du sein, prévoit le docteur
Malgré ce triste constat, un point positif a été soulevé le week-end dernier dans l’étude KBP-2020-CPHG. La survie des malades s’améliore en France. En 2000, la mortalité à deux ans des patients était de 79%. Elle est passée à 52% en 2020.

Consommation de Cannabis : risque accru de cancer du poumon

Consommation de Cannabis : risque accru de cancer du poumon

Pour le cancer le cannabis encore pire que le tabac. Selon des travaux menés sur 8999 malades, les patients atteints d’un cancer du poumon et ayant ou consommant du cannabis ont en moyenne 53 ans au moment du diagnostic. Contre 65 ans chez les consommateurs de tabac.

Les chiffres avancés par l’étude KBP-2020-CPHG, qui repose sur 8999 patients diagnostiqués avec un cancer du poumon en 2020, sont sans appel.
6% de risques supplémentaires.

« Quand on consomme du cannabis, l’âge moyen de diagnostic d’un cancer du poumon est de 53 ans, de 65 ans chez les consommateurs de tabac seul, et de 72 ans chez les non-fumeurs », explique à BFMTV.com le docteur Didier Debieuvre, pneumologue au centre hospitalier Emile Muller de Mulhouse et coordinateur de l’étude.
« Les consommateurs de cannabis représentent 3,6% de l’ensemble des 9000 patients étudiés. Mais ce chiffre monte à 28,3% si on se concentre uniquement sur les malades âgés de moins de 50 ans », continue le spécialiste.

En conclusion, l’étude indique qu’un Français âgé de moins de 50 ans s’expose à 6% de risques supplémentaires de développer un cancer du poumon s’il consomme du cannabis.
Le risque de fumer sans filtre?

Ces données viennent à contre-courant d’une idée reçue, souvent avancée par les consommateurs de cannabis, qui voudrait que la drogue soit moins nocive que le tabac, car moins transformée industriellement.
« Pour le cannabis, cela faisait des années que nous interrogeons des patients. On voyait beaucoup de ‘jeunes’, et on avait la certitude qu’ils ne fumaient pas uniquement du tabac », explique Didier Debieuvre.

Un constat qui a motivé sa volonté d’interroger la consommation de cannabis chez les malades étudiés pour l’étude KBP-2020-CPHG, qui tous les 10 ans dresse une photographie du cancer du poumon en France.
Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes en France. Et devrait également bientôt le devenir chez les femmes, dépassant le cancer du sein, prévoit le docteur
Malgré ce triste constat, un point positif a été soulevé le week-end dernier dans l’étude KBP-2020-CPHG. La survie des malades s’améliore en France. En 2000, la mortalité à deux ans des patients était de 79%. Elle est passée à 52% en 2020.

Santé-Drogue Cannabis : risque accru de cancer du poumon

Drogue Cannabis : risque accru de cancer du poumon

Pour le cancer le cannabis encore pire que le tabac. Selon des travaux menés sur 8999 malades, les patients atteints d’un cancer du poumon et ayant ou consommant du cannabis ont en moyenne 53 ans au moment du diagnostic. Contre 65 ans chez les consommateurs de tabac.

Les chiffres avancés par l’étude KBP-2020-CPHG, qui repose sur 8999 patients diagnostiqués avec un cancer du poumon en 2020, sont sans appel.
6% de risques supplémentaires.

« Quand on consomme du cannabis, l’âge moyen de diagnostic d’un cancer du poumon est de 53 ans, de 65 ans chez les consommateurs de tabac seul, et de 72 ans chez les non-fumeurs », explique à BFMTV.com le docteur Didier Debieuvre, pneumologue au centre hospitalier Emile Muller de Mulhouse et coordinateur de l’étude.
« Les consommateurs de cannabis représentent 3,6% de l’ensemble des 9000 patients étudiés. Mais ce chiffre monte à 28,3% si on se concentre uniquement sur les malades âgés de moins de 50 ans », continue le spécialiste.

En conclusion, l’étude indique qu’un Français âgé de moins de 50 ans s’expose à 6% de risques supplémentaires de développer un cancer du poumon s’il consomme du cannabis.
Le risque de fumer sans filtre?

Ces données viennent à contre-courant d’une idée reçue, souvent avancée par les consommateurs de cannabis, qui voudrait que la drogue soit moins nocive que le tabac, car moins transformée industriellement.
« Pour le cannabis, cela faisait des années que nous interrogeons des patients. On voyait beaucoup de ‘jeunes’, et on avait la certitude qu’ils ne fumaient pas uniquement du tabac », explique Didier Debieuvre.

Un constat qui a motivé sa volonté d’interroger la consommation de cannabis chez les malades étudiés pour l’étude KBP-2020-CPHG, qui tous les 10 ans dresse une photographie du cancer du poumon en France.
Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes en France. Et devrait également bientôt le devenir chez les femmes, dépassant le cancer du sein, prévoit le docteur
Malgré ce triste constat, un point positif a été soulevé le week-end dernier dans l’étude KBP-2020-CPHG. La survie des malades s’améliore en France. En 2000, la mortalité à deux ans des patients était de 79%. Elle est passée à 52% en 2020.

Drogue Cannabis : risque accru de cancer du poumon

Drogue Cannabis : risque accru de cancer du poumon

Pour le cancer le cannabis encore pire que le tabac. Selon des travaux menés sur 8999 malades, les patients atteints d’un cancer du poumon et ayant ou consommant du cannabis ont en moyenne 53 ans au moment du diagnostic. Contre 65 ans chez les consommateurs de tabac.

Les chiffres avancés par l’étude KBP-2020-CPHG, qui repose sur 8999 patients diagnostiqués avec un cancer du poumon en 2020, sont sans appel.
6% de risques supplémentaires.

« Quand on consomme du cannabis, l’âge moyen de diagnostic d’un cancer du poumon est de 53 ans, de 65 ans chez les consommateurs de tabac seul, et de 72 ans chez les non-fumeurs », explique à BFMTV.com le docteur Didier Debieuvre, pneumologue au centre hospitalier Emile Muller de Mulhouse et coordinateur de l’étude.
« Les consommateurs de cannabis représentent 3,6% de l’ensemble des 9000 patients étudiés. Mais ce chiffre monte à 28,3% si on se concentre uniquement sur les malades âgés de moins de 50 ans », continue le spécialiste.

En conclusion, l’étude indique qu’un Français âgé de moins de 50 ans s’expose à 6% de risques supplémentaires de développer un cancer du poumon s’il consomme du cannabis.
Le risque de fumer sans filtre?

Ces données viennent à contre-courant d’une idée reçue, souvent avancée par les consommateurs de cannabis, qui voudrait que la drogue soit moins nocive que le tabac, car moins transformée industriellement.
« Pour le cannabis, cela faisait des années que nous interrogeons des patients. On voyait beaucoup de ‘jeunes’, et on avait la certitude qu’ils ne fumaient pas uniquement du tabac », explique Didier Debieuvre.

Un constat qui a motivé sa volonté d’interroger la consommation de cannabis chez les malades étudiés pour l’étude KBP-2020-CPHG, qui tous les 10 ans dresse une photographie du cancer du poumon en France.
Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes en France. Et devrait également bientôt le devenir chez les femmes, dépassant le cancer du sein, prévoit le docteur
Malgré ce triste constat, un point positif a été soulevé le week-end dernier dans l’étude KBP-2020-CPHG. La survie des malades s’améliore en France. En 2000, la mortalité à deux ans des patients était de 79%. Elle est passée à 52% en 2020.

Cannabis : risque de cancer du poumon

Cannabis : risque de cancer du poumon

Pour le cancer le cannabis encore pire que le tabac. Selon des travaux menés sur 8999 malades, les patients atteints d’un cancer du poumon et ayant ou consommant du cannabis ont en moyenne 53 ans au moment du diagnostic. Contre 65 ans chez les consommateurs de tabac

Les chiffres avancés par l’étude KBP-2020-CPHG, qui repose sur 8999 patients diagnostiqués avec un cancer du poumon en 2020, sont sans appel.
6% de risques supplémentaires.

« Quand on consomme du cannabis, l’âge moyen de diagnostic d’un cancer du poumon est de 53 ans, de 65 ans chez les consommateurs de tabac seul, et de 72 ans chez les non-fumeurs », explique à BFMTV.com le docteur Didier Debieuvre, pneumologue au centre hospitalier Emile Muller de Mulhouse et coordinateur de l’étude.
« Les consommateurs de cannabis représentent 3,6% de l’ensemble des 9000 patients étudiés. Mais ce chiffre monte à 28,3% si on se concentre uniquement sur les malades âgés de moins de 50 ans », continue le spécialiste.

En conclusion, l’étude indique qu’un Français âgé de moins de 50 ans s’expose à 6% de risques supplémentaires de développer un cancer du poumon s’il consomme du cannabis.
Le risque de fumer sans filtre?

Ces données viennent à contre-courant d’une idée reçue, souvent avancée par les consommateurs de cannabis, qui voudrait que la drogue soit moins nocive que le tabac, car moins transformée industriellement.
« Pour le cannabis, cela faisait des années que nous interrogeons des patients. On voyait beaucoup de ‘jeunes’, et on avait la certitude qu’ils ne fumaient pas uniquement du tabac », explique Didier Debieuvre.

Un constat qui a motivé sa volonté d’interroger la consommation de cannabis chez les malades étudiés pour l’étude KBP-2020-CPHG, qui tous les 10 ans dresse une photographie du cancer du poumon en France.
Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes en France. Et devrait également bientôt le devenir chez les femmes, dépassant le cancer du sein, prévoit le docteur
Malgré ce triste constat, un point positif a été soulevé le week-end dernier dans l’étude KBP-2020-CPHG. La survie des malades s’améliore en France. En 2000, la mortalité à deux ans des patients était de 79%. Elle est passée à 52% en 2020.

Risque d’une guerre avec la Chine en 2025

Risque d’une guerre avec la Chine en 2025

Le général Michael Minihan met en garde contre le risque élevé d’une guerre avec la Chine en 2025 dans une info du Figaro.

Une information intéressante de la part d’un haut responsable militaire américain. Cependant,le risque d’une guerre à dimension internationale voire mondiale paraît encore plus vraisemblable avec la Russie prête à tout sacrifier non pas pour des motifs géopolitiques mais pour sauver le régime des criminels mafieux de Poutine. NDLR

«J’espère me tromper. Mon instinct me dit que nous combattrons en 2025», écrit Michael Minihan, général de l’armée de l’air, dans une note interne, dont l’authenticité a été confirmée vendredi 27 janvier par le Pentagone à l’AFP.

Le président Xi Jinping «dispose à la fois d’une équipe, d’un motif et d’une opportunité pour 2025», estime le militaire, assurant que les élections taïwanaises de 2024 donneront au dirigeant chinois une «raison» pour agir. La course pour la Maison Blanche, prévue la même année, offrira une «Amérique distraite» à la Chine, juge-t-il encore. Cette note appelle ses troupes à s’entraîner au combat en se rendant entre autres sur des stands pour tirer sur des cibles. Le général invite à «viser les têtes».

En août, la Chine avait procédé à de très importants exercices militaires autour de Taïwan, une démonstration de force sans précédent, en représailles à une visite sur l’île Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre américaine des représentants. La Chine estime que l’île, peuplée de 24 millions d’habitants, est l’une de ses provinces qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle voit avec mécontentement le rapprochement à l’œuvre ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les États-Unis, qui fournissent à l’île un soutien militaire face à Pékin depuis plusieurs décennies.

PS:  magouille électorale interne et risque d’explosion

PS:  magouille électorale interne et risque d’explosion.

Le parti socialiste, du moins ce qu’il en reste, retombe dans ses vieilles habitudes de tripotage de nombre d’adhérents et de votants pour les élections internes . cette fois il y a risque d’explosion entre marxistes et autres gauchistes et sociaux-démocrates de leautre . /strong>

Il s’agit de désigner le futur responsable pour éventuellement remplacer Olivier Faure. Or ce dernier considère qu’il a gagné avec 50,83 % des voix.

À plusieurs reprises, les résultats des congrès et autres scrutins internes du parti socialiste ont été largement tripatouillés par une surestimation du nombre de votants et d’adhérents notamment de la part des fédérations débuts du Rhône et Nord. Ce fut notamment le cas quand Martine Aubry a prit la tête du parti socialiste.

On objectera que lors des scrutins assez tendus, c’est aussi une pratique assez répandue dans la plupart des autres partis politiques. Mais pour le parti socialiste c’est presque un rituel obligé.

Le plus surprenant c’est que plus le parti perd en audience et plus il continue de se diviser. C’est un peu l’histoire de Devos qui constatait avec une fausse surprise qu’on peut toujours couper une ficelle, il reste toujours deux bouts.

Il serait temps que le parti socialiste tranche enfin entre l’impossible cohabitation entre d’une part les radicaux marxistes, d’autre part les sociaux démocrates. Cette cohabitation a toujours été mortelle y compris du temps de la SFIO et conduit inévitablement à l’extinction du parti. On pourrait cependant faire observer que cette cohabitation a permis parfois aux socialistes de prendre le pouvoir mais en appliquant une politique complètement contradictoire avec leurs promesses électorales

Le Parti socialiste ( dirigé par Olivier Faure) a donc  déclaré ce vendredi matin Olivier Faure vainqueur avec 50,83% dans le duel qui l’opposait à son rival, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste.

Une  situation ubuesque , Nicolas Mayer-Rossignol a aussi  annoncé sa victoire à la presse . «Nous avons remporté ce résultat à hauteur de 53,47% des voix sur 90% des dépouillés», a déclaré l’élu normand, ajoutant que l’écart avec son concurrent n’était «plus rattrapable». Les militants «ont exprimé ce soir, par un vote clair, leur volonté de poursuivre le rassemblement de la gauche et des écologistes en me renouvelant leur confiance», a assuré pour sa part Olivier Faure.

Les deux camps, s’accusant mutuellement d’irrégularités dans les votes, ont annoncé dans la nuit des recours et demandes d’annulations de vote dans des sections. Une commission de recollement des résultats doit se réunir vendredi.

Une fois les résultats officiels publiés, Nicolas Mayer-Rossignol a fait part via un communiqué d’un message d’apaisement. «Le choix des militants doit être respecté, l’unité du Parti socialiste préservée», a-t-il écrit sur Twitter, en alertant sur le fait que «les Français nous regardent». Lui-même explique avoir contacté Olivier Faure dans la nuit «pour trouver une issue à cette crise.»

L’édile maintient toutefois que des «irrégularités graves et manifestes (…) dont les preuves factuelles sont publiques» ont été constatées. «Tout cela donne une image déplorable de notre Parti», peut-on lire dans le communiqué. Le concurrent d’Olivier Faure demande que la commission de récolement «se réunisse dès cet après-midi, afin de valider le scrutin». «À cette heure et en dépit de nos demandes, elle n’a toujours pas été convoquée par la direction sortante», déplore-t-il. Et d’ajouter : «Aucun résultat final ne peut évidemment être proclamé sans validation par la commission de récolement.». le problème est que cette commission n’a abouti à rien d’unanime dimanche. Chaque candidat revendiquant toujours la victoire.

Energie: risque de blocage du pays

Energie: risque de blocage du pays

Dans le secteur énergétique (l’électricité, le pétrole ou le gaz), les syndicats semblent décidés à utiliser l’épreuve de force y compris avec la paralysie du pays.

Chez TotalEnergies, la CGT appelle déjà à une grève de 48 heures la semaine prochaine, puis de 72 heures à partir du 6 février.

Si les raffineries ont la capacité de bloquer l’économie du pays en quelques jours seulement, c’est toutefois dans la branche des industries électriques et gazières (IEG) que le mécontentement est sans doute le plus grand.

« La journée du 19, c’est là que débute le mouvement. La question de la reconductibilité n’est plus une question. L’objectif maintenant est de savoir comment on va l’organiser localement avec les grévistes. Nous allons utiliser tous les moyens en notre possession. On ne s’interdira rien », lance à La Tribune Fabrice Coudour, secrétaire fédéral CGT de la Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME), première organisation syndicale de l’électricité et du gaz.

L’ampleur de la grogne est directement liée aux pertes qu’engendrerait la réforme pour la branche IEG. En effet, au-delà du recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans d’ici à 2030, ces salariés seraient particulièrement touchés par cette réforme si elle était menée à bien, compte tenu de la suppression annoncée de leur régime spécial de retraite attaché au statut des IEG, créé en 1946.

Même si celui-ci a déjà fait l’objet de nombreuses réformes pour le faire converger vers le régime général, il présente encore d’importantes spécificités en partie calquées sur la fonction publique. D’abord, la pension à taux plein est égale à 75% du salaire des six derniers mois. « En revanche, contrairement au régime général, les primes ne sont pas comptabilisées dans nos pensions », pointe Soraya Lucatelli, déléguée syndicale CGT à Gaz Electricité Grenoble (GEG).

Le régime général, lui, prend bien en compte les primes, mais la pension à taux plein correspond à 50% de la rémunération des 25 meilleures années du salarié.

Surtout, le régime spécial des IEG tient compte de la pénibilité des métiers qui sont les plus contraignants (port de lourdes charges, travail en 3×8, astreintes 7 jours/7, etc.) Cette prise en compte de la pénibilité repose sur un système baptisé « service actif ».

EDF et Engie, à eux deux, rassemblent 70% des salariés de la branche. Chez EDF, quelque 60.000 salariés sont statutaires au régime des IEG et 48% partent avec une anticipation au titre de la pénibilité. « En pratique, l’âge moyen de départ effectif des salariés d’EDF SA progresse régulièrement et s’élève à 60 ans en moyenne en 2021 (en comprenant les salariés ayant des anticipations). Il est de 62,9 ans pour ceux qui n’ont aucune anticipation », précise l’électricien dans un courrier à La Tribune.

De son côté, Engie compte 24.000 collaborateurs appartenant à la branche IEG. Dans le groupe, l’âge moyen de départ à la retraite est de 60,5 ans. Les salariés bénéficiant d’une anticipation partent en moyenne à 58 ans tandis que ceux qui n’en bénéficient pas partent en moyenne à 62 ans et 7 mois. Dans les deux entreprises, l’âge moyen de départ à la retraite devrait atteindre les 62 ans en 2024.

Au-delà de ces spécifiés liées à la pénibilité, les syndicats défendent un régime « exemplaire, solidaire et excédentaire» qui, selon eux, devrait « servir de modèle au régime général».

« Plusieurs fois, le régime général est venu ponctionner les excédents de notre régime », affirme Fabrice Coudour.

 « Au nom de la solidarité, 1,6 milliard d’euros cumulés ont été versés entre 2005 et 2020 vers les régimes de retraites ayant moins d’actifs que de retraités, comme les régimes des agriculteurs et des artisans, abonde Soraya Lucatelli. Notre régime ne coûte rien à la collectivité, le supprimer ne ramènera rien à l’État », estime-t-elle.

Dans le détail, le régime spécial des IEG dispose de sa propre caisse : la Cnieg (Caisse nationale des industries électriques et gazières). Le financement des pensions repose sur les cotisations des salariés (12,8 % du salaire) et des employeurs (jusqu’à 44%) dont le taux est légèrement supérieur à celui en vigueur dans le régime général. Il repose aussi sur une taxe, la Contribution tarifaire d’acheminement (CTA), mais celle-ci ne couvre plus que les droits spécifiques passés acquis jusqu’en 2004.

La promesse du gouvernement de maintenir les avantages du régime spécial jusqu’au départ des derniers salariés relevant de ce statut, selon la clause dite du « grand-père », ne convainc pas l’organisation syndicale.

« À partir du moment où les nouveaux entrants ne cotisent plus au régime, il ne peut que s’appauvrir. Cela conduira à son déficit », regrette Virginie Neumayer, déléguée syndicale CGT de la Fédération nationale des mines et de l’énergie.

 Pour la syndicaliste, cette réforme risque aussi de « fragiliser les relations entre les salariés » ce qui aura des conséquences sur « le collectif travail ».

« C’est impensable de faire cohabiter deux régimes et injuste pour les nouveaux embauchés qui devront effectuer les mêmes tâches que leurs collègues sans bénéficier des mêmes garanties », renchérit Soraya Lucatelli.

 

Preuve que ce mécontentement est partagé, chez EDF,  le taux de grévistes s’élevait, ce jeudi 19 janvier, à 50% de l’effectif total.

 

Mobilisation retraites : Macron risque de mettre l’économie à genoux

Mobilisation retraites : Macron risque de mettre l’économie à genoux

 

Du fait du très haut niveau de mobilisation ( nettement plus d’un million de manifestants le 19 février), l’opinion a gagné le bras de fer face à Macron. Reste à savoir si le président de la république va maintenir sa réforme avec le risque de mettre à genoux une économie déjà fragilisée.

De toute manière dans les deux hypothèses possibles , le président de la république a perdu l’avance.

S’il recule–ce qui ne serait pas la première fois–ce serait la preuve de sa faiblesse et il serait discrédité tant au plan intérieur qu’au plan international notamment vis-à-vis des autorités européennes. À l’inverse, s’il maintient sa réforme, sa popularité déjà faible risque encore de ce détériorer au point qu’il sera sans doute paralysé jusqu’à la fin de son mandat.

Le problème,  c’est que l’entêtement des deux parties est particulièrement du président de la république risque de mettre à genoux le pays. En effet la répétition de manifestations et de grèves va sans doute peser de manière très négative sur l’hypothétique croissance de 2023. Le climat délétère entre Macron et l’opinion pourrait faire plonger alors  le pays dans la récession.

Si la mobilisation devait durer pendant plusieurs mois jusqu’à l’été par exemple les conséquences économiques pourraient se chiffrer en terme de pertes de croissance d’au moins 0,5 % à 1% soit une perte de 15 à 30 milliards. Un chiffre supérieur aux économies très hypothétiques attendues de la réforme des retraites.

Pire, cela risquerait d’installer dans le pays un climat de pessimisme tant chez les consommateurs que chez les chefs d’entreprise et les investisseurs. Avec une mobilisation susceptible de durer pendant des mois, un climat d’incertitude pourrait s’installer s’ajoutant ainsi aux autres facteurs qui pèsent sur la conjoncture économique maussade  de 2023 voire au-delà.

Croissance mondiale : risque de récession ( Banque Mondiale)

Croissance mondiale : risque de récession ( Banque Mondiale)

 

La  Banque mondiale (BM) a révisé encore fortement mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2023 ( d’autres révisions en baisse  sont à craindre!).  Elle projette désormais une progression de 1,7% contre 3% en juin dernier, du fait de l’inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine. Par ailluers, elle n’exclut pas un risque de récession mondiale.

En cas de hausse des taux d’un point de pourcentage par les banques centrales au niveau mondial, « la croissance mondiale serait 0,6% moins élevée, ce qui signifie un recul de 0,3% du PIB par habitant », et donc « une récession technique mondiale », a détaillé pour l’AFP Ayhan Kose, directeur du groupe de recherche de la Banque mondiale. Dans ce cas, la décennie 2020 serait la première depuis la Seconde guerre mondiale à être confrontée à deux récessions.

C’est dans les pays développés que le ralentissement sera le plus sensible. L’institution ne prévoit plus que 0,5% de croissance aux Etats-Unis (contre 1,9% en juin dernier) et une croissance nulle dans la zone euro (contre 1,9% également).

Mais les pays émergents ne sont pas non plus épargnés, la croissance chinoise est désormais attendue à 4,3% (0,9 point de pourcentage de moins) et à 2,7% dans les autres pays émergents et développés.

 

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