Archive pour le Tag 'Rio-Paris'

Justice et accident Rio Paris : Airbus et Air France innocentés… dans quatre mois ?

Justice et accident Rio Paris : Airbus et Air France innocentés… dans quatre mois ?

L’épilogue de ce procès hors normes pour le secteur aérien sera connu dans plus de quatre mois. Le tribunal rendra sa décision le 17 avril prochain et déterminera si il y a eu des manquements qui ont provoqué la catastrophe du vol Rio-Paris. Comme très souvent en France après une catastrophe aérienne impliquant Airbus et Air France aucune condamnation ne sera sans doute prononcée.

« On connaît évidemment le poids économique de ces grandes sociétés qui en fait dirigent la politique de l’aviation civile en France, les conditions de sa mise en œuvre et son contrôle ».( Gaston René Bessay ancien membre du Conseil supérieur de l’aviation marchande (CSAM))

Des sociétés qui ne peuvent être condamnées car « cela porterait atteinte aux intérêts du pays ».

C’est à peu près le même scénario dans tous les cas.

La formulation même du jugement laisse bien entrevoir les doutes qu’on peut nourrir vis-à-vis de cette justice . En effet , le parquet a estimé ne « pas » être « en mesure de requérir la condamnation » d’Airbus et d’Air France, jugés pour homicides involontaires après le crash du vol Rio-Paris le 1er juin 2009, qui a fait 228 morts.

La culpabilité des entreprises « nous paraît impossible à démontrer. Nous savons que cette position sera très probablement inaudible pour les parties civiles, mais nous ne sommes pas en mesure de requérir la condamnation d’Air France et d’Airbus », a déclaré en conclusion le procureur. Celle-ci intervient alors que le parquet avait écarté ce matin certaines « fautes » d’Airbus et d’Air France, provoquant la colère des parties civiles qui avaient claqué la porte.

« Force est de constater qu’au regard des données de la science de l’époque, aucune faute pénale ne me semble pouvoir être retenue », a-t-il conclu, rappelant que la cour d’appel, qui a ordonné le procès, avait elle aussi écarté cet élément à charge.

Marie Duffourc Duffourc, l’autre procureur, est ensuite longuement revenue sur les conséquences de la panne dans le cockpit, estimant en conclusion qu’aucun « défaut de conception de l’avion » n’avait de « lien certain avec la perte de trajectoire » et ne pouvait donc être retenu contre Airbus.
Pierre Arnaudin s’est alors penché sur le classement des incidents de givrage des sondes, qui s’étaient multipliés au cours des mois précédant l’accident. Dans les rapports sur ces défaillances, « il n’y avait jamais eu d’échappée et de perte totale de contrôle de l’avion », a-t-il souligné, jugeant que le classement avait été « conforme ».

Des membres de l’association Entraide et Solidarité AF447, qui représente les familles des victimes, ont alors ostensiblement quitté la salle, avant une suspension d’audience.

« On est revenu en 2019, lorsque les juges d’instruction ont effectivement déclaré un non-lieu général. On a un procureur qui est censé défendre le peuple et qui finalement défend la multinationale Airbus », s’est emportée devant la salle d’audience Danièle Lamy, présidente de l’association, dénonçant un » procès à charge contre les pilotes ».

Justice-Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois

Justice-Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois ?

L’épilogue de ce procès hors normes pour le secteur aérien sera connu dans plus de quatre mois. Le tribunal rendra sa décision le 17 avril prochain et déterminera si il y a eu des manquements qui ont provoqué la catastrophe du vol Rio-Paris. Comme très souvent en France après une catastrophe aérienne impliquant Airbus et Air France aucune condamnation ne sera sans doute prononcée.

« On connaît évidemment le poids économique de ces grandes sociétés qui en fait dirigent la politique de l’aviation civile en France, les conditions de sa mise en œuvre et son contrôle ».( Gaston René Bessay ancien membre du Conseil supérieur de l’aviation civile)

Des sociétés qui ne peuvent être condamnées car « cela porterait atteinte aux intérêts du pays ».

C’est à peu près le même scénario dans tous les cas.

La formulation même du jugement laisse bien entrevoir les doutes qu’on peut nourrir vis-à-vis de cette justice . En effet , le parquet a estimé ne « pas » être « en mesure de requérir la condamnation » d’Airbus et d’Air France, jugés pour homicides involontaires après le crash du vol Rio-Paris le 1er juin 2009, qui a fait 228 morts.

La culpabilité des entreprises « nous paraît impossible à démontrer. Nous savons que cette position sera très probablement inaudible pour les parties civiles, mais nous ne sommes pas en mesure de requérir la condamnation d’Air France et d’Airbus », a déclaré en conclusion le procureur. Celle-ci intervient alors que le parquet avait écarté ce matin certaines « fautes » d’Airbus et d’Air France, provoquant la colère des parties civiles qui avaient claqué la porte.

« Force est de constater qu’au regard des données de la science de l’époque, aucune faute pénale ne me semble pouvoir être retenue », a-t-il conclu, rappelant que la cour d’appel, qui a ordonné le procès, avait elle aussi écarté cet élément à charge.

Marie Duffourc Duffourc, l’autre procureur, est ensuite longuement revenue sur les conséquences de la panne dans le cockpit, estimant en conclusion qu’aucun « défaut de conception de l’avion » n’avait de « lien certain avec la perte de trajectoire » et ne pouvait donc être retenu contre Airbus.
Pierre Arnaudin s’est alors penché sur le classement des incidents de givrage des sondes, qui s’étaient multipliés au cours des mois précédant l’accident. Dans les rapports sur ces défaillances, « il n’y avait jamais eu d’échappée et de perte totale de contrôle de l’avion », a-t-il souligné, jugeant que le classement avait été « conforme ».

Des membres de l’association Entraide et Solidarité AF447, qui représente les familles des victimes, ont alors ostensiblement quitté la salle, avant une suspension d’audience.

« On est revenu en 2019, lorsque les juges d’instruction ont effectivement déclaré un non-lieu général. On a un procureur qui est censé défendre le peuple et qui finalement défend la multinationale Airbus », s’est emportée devant la salle d’audience Danièle Lamy, présidente de l’association, dénonçant un » procès à charge contre les pilotes ».

Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois ?

Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois ?

L’épilogue de ce procès hors normes pour le secteur aérien sera connu dans plus de quatre mois. Le tribunal rendra sa décision le 17 avril prochain et déterminera si il y a eu des manquements qui ont provoqué la catastrophe du vol Rio-Paris. Comme très souvent en France après une catastrophe aérienne impliquant Airbus et Air France aucune condamnation ne sera sans doute prononcée.

« On connaît évidemment le poids économique de ces grandes sociétés qui en fait dirigent la politique de l’aviation civile en France, les conditions de sa mise en œuvre et son contrôle ».( Gaston René Bessay ancien membre du Conseil supérieur de l’aviation civile)

Des sociétés qui ne peuvent être condamnées car « cela porterait atteinte aux intérêts du pays ».

C’est à peu près le même scénario dans tous les cas.

La formulation même du jugement laisse bien entrevoir les doutes qu’on peut nourrir vis-à-vis de cette justice . En effet , le parquet a estimé ne « pas » être « en mesure de requérir la condamnation » d’Airbus et d’Air France, jugés pour homicides involontaires après le crash du vol Rio-Paris le 1er juin 2009, qui a fait 228 morts.

La culpabilité des entreprises « nous paraît impossible à démontrer. Nous savons que cette position sera très probablement inaudible pour les parties civiles, mais nous ne sommes pas en mesure de requérir la condamnation d’Air France et d’Airbus », a déclaré en conclusion le procureur. Celle-ci intervient alors que le parquet avait écarté ce matin certaines « fautes » d’Airbus et d’Air France, provoquant la colère des parties civiles qui avaient claqué la porte.

« Force est de constater qu’au regard des données de la science de l’époque, aucune faute pénale ne me semble pouvoir être retenue », a-t-il conclu, rappelant que la cour d’appel, qui a ordonné le procès, avait elle aussi écarté cet élément à charge.

Marie Duffourc Duffourc, l’autre procureur, est ensuite longuement revenue sur les conséquences de la panne dans le cockpit, estimant en conclusion qu’aucun « défaut de conception de l’avion » n’avait de « lien certain avec la perte de trajectoire » et ne pouvait donc être retenu contre Airbus.
Pierre Arnaudin s’est alors penché sur le classement des incidents de givrage des sondes, qui s’étaient multipliés au cours des mois précédant l’accident. Dans les rapports sur ces défaillances, « il n’y avait jamais eu d’échappée et de perte totale de contrôle de l’avion », a-t-il souligné, jugeant que le classement avait été « conforme ».

Des membres de l’association Entraide et Solidarité AF447, qui représente les familles des victimes, ont alors ostensiblement quitté la salle, avant une suspension d’audience.

« On est revenu en 2019, lorsque les juges d’instruction ont effectivement déclaré un non-lieu général. On a un procureur qui est censé défendre le peuple et qui finalement défend la multinationale Airbus », s’est emportée devant la salle d’audience Danièle Lamy, présidente de l’association, dénonçant un » procès à charge contre les pilotes ».

Rio-Paris: le scandale d’un non-lieu prévu d’avance

Rio-Paris: le scandale d’un non-lieu prévu d’avance

Il serait évidemment inadmissible d’instrumentaliser à des fins partisanes le crash du vol AF447 Rio-Paris, qui a causé la mort de 228 passagers et membres d’équipage le 1er juin 2009. Mais le non-lieu général prononcé par la justice empêche un procès qui aurait pu éventuellement faire apparaître les dysfonctionnements voire les responsabilités. Finalement cette décision de justice était connue d’avance car les intérêts économiques aussi bien d’Air France mais surtout d’Airbus dominent  toute autre considération. Il en va ainsi  le plus souvent au sein de la justice dite indépendante de la France. S’ajoutent à cela que le lobby aérien constitue en plus un état dans l’état. Les pouvoirs politiques interviennent souvent en matière de transport terrestre par exemple mais rarement dans le champ aérien territoire réservé aux experts maison. Même l’administration à savoir la DGAC  jouit d’un statut particulier. Par parenthèse ce n’est pas la nomination d’un pilote comme sous ministre des transports qui va changer la situation ! Cette décision judiciaire constitue évidemment un scandale, une sorte de déni de justice.

Dans leurs conclusions, les magistrats instructeurs jugent pour leur part que “la cause directe de l’accident est la perte de contrôle de la trajectoire de l’appareil par l’équipage”. “Cette perte de contrôle résulte des actions inadaptées en pilotage manuel” du pilote et de la “surveillance insuffisante du contrôle de la trajectoire” par son co-pilote.

Les “principaux facteurs susceptibles d’expliquer” ce comportement “relèvent des facteurs humains”, ajoutent-ils. L’analyse des autres “facteurs contributifs” relevés par les experts ne conduit en revanche pas, selon eux, à “caractériser un manquement fautif de Airbus ou Air France”.

Ils écartent ainsi des causes directes du crash le givrage des sondes chargées de mesurer la vitesse de l’appareil (les sondes Pitot), le traitement des précédents incidents de ce type, la formation des pilotes, la certification de l’avion ou le système de prévention des risques au sein d’Air France.

“Cet accident s’explique manifestement par une conjonction d’éléments qui ne s’était jamais produite et qui a donc mis en évidence des dangers qui n’avaient pu être perçus avant cet accident”, ajoutent les deux juges d’instruction. Pour Me Busy, écarter le dysfonctionnement des sondes comme le font les juges relève d’une “incompréhension du dossier” car “sans givrage des sondes Pitot, il n’y a pas d’accident”.

L’ordonnance de non-lieu est “un scandale”, a renchéri sur franceinfo son collègue Alain Jakubowicz. “On ne cherche pas à savoir ce qu’il s’est réellement passé (…) Nous sommes tous concernés parce que ce dossier pose le problème de la sécurité dans l’aviation civile.”

Il dénonce une décision “guidée par des intérêts économiques supérieurs à ceux de la justice”, prise sur la seule base d’une contre-expertise “surréaliste” qui dédouanait Airbus, en contradiction avec le rapport du BEA et une première expertise.

“Que pèsent 228 malheureuses familles, face au fleuron de l’économie nationale que constitue Airbus ?” écrit-il dans un communiqué publié au nom d’Entraide et Solidarité AF447.

Il rappelle que le rival américain d’Airbus, Boeing, a cloué au sol ses 737 MAX après une catastrophe aérienne impliquant un de ses appareils et su ainsi reconnaître sa responsabilité.

“Airbus n’a même pas eu un mot pour les familles de victimes en dix ans”, a déploré Me Alain Jakubowicz, pour qui il serait “inimaginable qu’on ait un procès avec Air France sans Airbus”.

Crash Rio-Paris : « Un rapport bidonné »

Crash Rio-Paris : « Un  rapport bidonné »

 

Avec le rapport de contre-expertise sur le crash du vol Rio-Paris en 2009, ébruité mardi, revient la douleur des familles de victimes. Et la colère aussi. Joint par Europe 1, Laurent Lamy, le frère d’une des 228 victimes de ce crash d’un vol Air France, a refusé d’accabler les pilotes, bien que le rapport souligne la « réaction inappropriée de l’équipage » au moment du décrochage de l’avion. Un rapport « bidonné ». « Pour moi, ce rapport est complètement bidonné et ces conclusions ne correspondent pas du tout à la réalité », lance-t-il. « Les pilotes ne sont pas la cause mais les conséquences. Ce sont tous ces instruments qui ont indiqué de mauvaises informations aux pilotes qui ont fait que cet avion s’est crashé », a-t-il expliqué. « Trop d’informations étaient fausses ». On aurait pu mettre n’importe quel équipage aux commandes, on serait arrivé au même résultat dans la mesure où trop d’informations étaient fausse : l’altitude, la vitesse, l’alarme de décrochage qui fonctionnait à l’envers. Aucun être humain n’aurait pu comprendre cette situation », a-t-il conclu.

 




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