Archive pour le Tag 'rigueur'

Budget 2025: une rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Budget 2025: une  rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Non seulement les prévisions de croissance sont sans doute comme d’habitude nettement surestimées mais la rigueur budgétaire va contribuer à tuer cette croissance insignifiante. Ainsi en 2025 il ne faut guère s’attendre à une croissance supérieure à 1 %. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB en 2024 à 5 % en 2025, l’OFCE estime que l’effort budgétaire prévu amputera la croissance de 0,8 point de PIB. Autant dire que dans la réalité  la croissance sera pratiquement réduite à zéro

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dévoile un sombre tableau pour l’économie française en 2025. L’institut prévoit notamment une croissance modeste de 0,8 % en 2025, contre 1,1 % prévu cette année. Cette atonie serait en grande partie due aux efforts de redressement budgétaire inscrits dans le projet de loi de finances (PLF), qui débute cette semaine son parcours au Parlement. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB – environ 180 milliards d’euros – en 2024 à 5 % en 2025 – entre 140 et 150 milliards -, l’OFCE souligne que ces efforts amputeront la croissance de 0,8 point de PIB. Soit quelque 25 milliards d’euros de richesse produite en moins.

Projet de Budget 2025: une rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Projet de Budget 2025: une  rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Non seulement les prévisions de croissance sont sans doute comme d’habitude nettement surestimées mais la rigueur budgétaire va contribuer à tuer cette croissance insignifiante. Ainsi en 2025 il ne faut guère s’attendre à une croissance supérieure à 1 %. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB en 2024 à 5 % en 2025, l’OFCE estime que l’effort budgétaire prévu amputera la croissance de 0,8 point de PIB.

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dévoile un sombre tableau pour l’économie française en 2025. L’institut prévoit notamment une croissance modeste de 0,8 % en 2025, contre 1,1 % prévu cette année. Cette atonie serait en grande partie due aux efforts de redressement budgétaire inscrits dans le projet de loi de finances (PLF), qui débute cette semaine son parcours au Parlement. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB – environ 180 milliards d’euros – en 2024 à 5 % en 2025 – entre 140 et 150 milliards -, l’OFCE souligne que ces efforts amputeront la croissance de 0,8 point de PIB. Soit quelque 25 milliards d’euros de richesse produite en moins.

Budget 2025: une rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Budget 2025: une  rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Non seulement les prévisions de croissance sont sans doute comme d’habitude nettement surestimées mais la rigueur budgétaire va contribuer à tuer cette croissance insignifiante. Ainsi en 2025 il ne faut guère s’attendre à une croissance supérieure à 1 %. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB en 2024 à 5 % en 2025, l’OFCE estime que l’effort budgétaire prévu amputera la croissance de 0,8 point de PIB.

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dévoile un sombre tableau pour l’économie française en 2025. L’institut prévoit notamment une croissance modeste de 0,8 % en 2025, contre 1,1 % prévu cette année. Cette atonie serait en grande partie due aux efforts de redressement budgétaire inscrits dans le projet de loi de finances (PLF), qui débute cette semaine son parcours au Parlement. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB – environ 180 milliards d’euros – en 2024 à 5 % en 2025 – entre 140 et 150 milliards -, l’OFCE souligne que ces efforts amputeront la croissance de 0,8 point de PIB. Soit quelque 25 milliards d’euros de richesse produite en moins.

Budget : la rigueur aussi pour les collectivités locales

Budget : la rigueur aussi pour les collectivités locales

« Les collectivités locales ne peuvent rester à l’écart de l’effort financier »
TRIBUNE
François Journy

fondateur et dirigeant de Politieia, cabinet de conseil pour l’action publique locale

La réduction abrupte des moyens des collectivités envisagée par le PLF 2025 est incompatible avec les indispensables réformes de leur gestion que doivent mener les territoires, regrette dans une tribune au « Monde » le consultant François Journy

La présentation du projet de loi de finances (PLF) 2025 vient confirmer la participation majeure des collectivités à l’effort de redressement des comptes publics. Ce sont 5 milliards d’euros de prélèvement sur les recettes des collectivités que prévoit le gouvernement à travers, en particulier, un mécanisme dit de « précaution » ciblant 450 collectivités et un gel des recettes de TVA affectées à l’échelon local.

Toutes les collectivités locales, sans véritable considération de la qualité de leur gestion ou de la spécificité de leur territoire, vont donc devoir faire avec (beaucoup) moins sans réelle capacité de s’organiser pour faire autant, si ce n’est mieux. Alors que les collectivités sont elles-mêmes en pleine élaboration budgétaire, comment peuvent-elles faire face ? Rappelons d’abord que la gestion financière des collectivités locale se démarque nettement de celle de l’Etat par l’application stricte d’une règle d’or budgétaire, qui empêche toute collectivité de voter un budget en déficit.

Les collectivités s’endettent, mais cet emprunt ne peut en aucun cas financer des dépenses courantes de fonctionnement comme la rémunération de leurs agents. Réaffirmons également la puissance de l’action publique locale dans sa capacité à produire et incarner un service public de proximité que les usagers et les électeurs de l’ensemble du territoire réclament à juste titre.

La fragilisation de la décentralisation
Les collectivités locales doivent-elles pour autant rester à l’écart de l’effort financier et des objectifs de meilleure efficacité de l’action publique ? Non, à condition de dissocier la défense de l’action publique de la défense de l’emploi public, et de rompre avec la logique institutionnelle qui vise avant tout la survie des structures publiques locales.

En perdant leur autonomie financière sous l’effet des transferts successifs de fiscalité locale, dont la suppression de la taxe d’habitation est le dernier épisode, les collectivités ont perdu la capacité d’équilibrer leurs recettes et leurs dépenses. Quand la majorité de leurs moyens relève de dotations de l’Etat, il n’est plus possible pour les collectivités de s’affranchir des enjeux financiers de celui-ci.

Grande-Bretagne : la gauche au pouvoir promet la rigueur

Grande-Bretagne : la gauche au  pouvoir promet la rigueur

Il y a en Europe deux types de gauche. La gauche démagogique comme en France qui promet la lune avant des élections ( voir par exemple le tournant économique de Mitterrand puis de Hollande). La gauche en Grande-Bretagne a également fait de grosses bêtises avant de se ressaisir et de devenir un nouveau un parti sérieux de gouvernement. Ainsi les travaillistes désormais au pouvoir promettent-t-il seulement la rigueur et notamment une hausse de fiscalité mais aussi et surtout une réduction des dépenses publiques.

Le  premier ministre a averti les Britanniques que les temps à venir seront douloureux, tant le pays a été « cassé » par les conservateurs. Depuis les jardins de Downing Street, il a averti que « la situation allait empirer  avant de s’améliorer ». Et tracé le cap pour les prochaines années.

Keir Starmer a repris le thème martelé depuis juillet, celui du lourd passif dont son gouvernement hérite. Il a dénoncé le « trou noir économique » laissé, selon lui, par les conservateurs. La chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, l’a estimé à 22 milliards de livres« La situation est pire que ce que nous avions imaginé », a dit Starmer. Un constat les nouveaux arrivants pouvoirs font souvent mais sans forcément en tirer les conséquences en terme notamment de réduction des dépenses publiques. Exemples en France où la gauche envisagée une dépense d’environ 150 milliards sur 10 ans quand il faudrait au contraire un économiser autant pour réduire le déficit budgétaire et diminuer la dette.

 

Comptes publics- : Un plan de rigueur nécessaire de plus de 100 milliards d’euros

Comptes publics- : Un plan de rigueur nécessaire de plus de 100 milliards d’euros

Le Conseil d’analyse économique (CAE) estime nécessaire la mise en place d’un plan de rigueur financière de plus de 100 milliards d’économies d’euros. Exactement l’inverse de ce que propose l’éventuel gouvernement du NFP. Pour le  conseil d’analyse économique (CAE), rattaché à Matignon et présidé par Camille Landais, . « Les futurs gouvernements feront face à un double défi. D’une part, pour garantir la soutenabilité de la dette, continuer à se financer à des taux d’intérêt bas et respecter ses engagements européens, la France doit réduire son déficit public dans les années à venir. D’autre part, pour protéger la croissance et éviter une hausse du chômage, elle doit éviter une consolidation trop rapide », soulignent les économistes. Pour mémoire, la dette de la France s’établit à 110% du produit intérieur brut (3.160 milliards) et le déficit public à 5,5% du PIB (154 milliards).

.

Pour répondre à ces immenses défis, le conseil d’analyse économique préconise de faire une consolidation budgétaire « progressive ». La France devrait faire « une réduction du déficit primaire d’environ 4 points de PIB, soit 112 milliards d’euros, étalée sur 7 à 12 ans, avec un effort initial plus important ». Avec ce rythme, les économistes estiment que la consolidation budgétaire ne devrait pas peser sur la croissance.

Dans leur travail, les experts du CAE suggèrent de mettre en place des taxes temporaires et une sous indexation générale des dépenses et des tranches d’imposition. A titre d’exemple, « si l’indice du point de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière) et l’ensemble des prestations sociales en espèces, ainsi que le barème de l’impôt sur le revenu étaient tous gelés en 2025, plutôt que revalorisés à la hauteur de l’inflation de 2024 (estimée à 2,5 %), cela rapporterait environ 20 milliards d’euros aux comptes publics », expliquent les économistes.

Parmi les autres leviers évoqués par le CAE, figurent les aides à l’apprentissage. Le programme économique d’Emmanuel Macron depuis 2017 a fortement mis l’accent sur l’apprentissage avec une réforme et des aides massives à l’embauche. Pour relancer les recrutements après la crise sanitaire, le gouvernement de l’ex-Premier ministre Jean Castex avait encore renforcé ces dispositifs dans le plan de relance à 100 milliards d’euros. Mais cette politique publique sans véritablement de cible a depuis montré ses limites. « Alors que les effets positifs de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés sont démontrés, ses effets sur les catégories plus diplômées, qui n’ont pas de difficultés pour s’insérer sur le marché du travail, sont peu significatifs », indiquent les économistes. Un recentrage sur les moins qualifiés permettrait des économies de l’ordre de 4 milliards d’euros.

Le conseil d’analyse économique propose de revoir également le système des exonérations de cotisation des entreprises. Le total des allégements représenterait la somme astronomique de 80 milliards d’euros par an. L’organisme rattaché à Matignon propose par exemple de supprimer l’exonération de cotisation de la branche famille pour les salaires supérieurs à 2,5 SMIC. Ce qui permettrait de rapporter 2 milliards d’euros. Parmi les autres options sur la table figurent le crédit d’impôt recherche (2,5 milliards d’euros) ou encore la révision des droits de succession (9 milliards d’euros). Des pistes qui devraient être explorées par le prochain exécutif toujours dans l’attente.

 

Dette et déficits publics- : Un plan de rigueur nécessaire de plus de 100 milliards d’euros

Dette et déficits publics- : Un plan de rigueur nécessaire de plus de 100 milliards d’euros

Le Conseil d’analyse économique (CAE) estime nécessaire la mise en place d’un plan de rigueur financière de plus de 100 milliards d’économies d’euros. Exactement l’inverse de ce que propose l’éventuel gouvernement du NFP. Pour le  conseil d’analyse économique (CAE), rattaché à Matignon et présidé par Camille Landais, . « Les futurs gouvernements feront face à un double défi. D’une part, pour garantir la soutenabilité de la dette, continuer à se financer à des taux d’intérêt bas et respecter ses engagements européens, la France doit réduire son déficit public dans les années à venir. D’autre part, pour protéger la croissance et éviter une hausse du chômage, elle doit éviter une consolidation trop rapide », soulignent les économistes. Pour mémoire, la dette de la France s’établit à 110% du produit intérieur brut (3.160 milliards) et le déficit public à 5,5% du PIB (154 milliards).

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Pour répondre à ces immenses défis, le conseil d’analyse économique préconise de faire une consolidation budgétaire « progressive ». La France devrait faire « une réduction du déficit primaire d’environ 4 points de PIB, soit 112 milliards d’euros, étalée sur 7 à 12 ans, avec un effort initial plus important ». Avec ce rythme, les économistes estiment que la consolidation budgétaire ne devrait pas peser sur la croissance.

Dans leur travail, les experts du CAE suggèrent de mettre en place des taxes temporaires et une sous indexation générale des dépenses et des tranches d’imposition. A titre d’exemple, « si l’indice du point de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière) et l’ensemble des prestations sociales en espèces, ainsi que le barème de l’impôt sur le revenu étaient tous gelés en 2025, plutôt que revalorisés à la hauteur de l’inflation de 2024 (estimée à 2,5 %), cela rapporterait environ 20 milliards d’euros aux comptes publics », expliquent les économistes.

Parmi les autres leviers évoqués par le CAE, figurent les aides à l’apprentissage. Le programme économique d’Emmanuel Macron depuis 2017 a fortement mis l’accent sur l’apprentissage avec une réforme et des aides massives à l’embauche. Pour relancer les recrutements après la crise sanitaire, le gouvernement de l’ex-Premier ministre Jean Castex avait encore renforcé ces dispositifs dans le plan de relance à 100 milliards d’euros. Mais cette politique publique sans véritablement de cible a depuis montré ses limites. « Alors que les effets positifs de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés sont démontrés, ses effets sur les catégories plus diplômées, qui n’ont pas de difficultés pour s’insérer sur le marché du travail, sont peu significatifs », indiquent les économistes. Un recentrage sur les moins qualifiés permettrait des économies de l’ordre de 4 milliards d’euros.

Le conseil d’analyse économique propose de revoir également le système des exonérations de cotisation des entreprises. Le total des allégements représenterait la somme astronomique de 80 milliards d’euros par an. L’organisme rattaché à Matignon propose par exemple de supprimer l’exonération de cotisation de la branche famille pour les salaires supérieurs à 2,5 SMIC. Ce qui permettrait de rapporter 2 milliards d’euros. Parmi les autres options sur la table figurent le crédit d’impôt recherche (2,5 milliards d’euros) ou encore la révision des droits de succession (9 milliards d’euros). Des pistes qui devraient être explorées par le prochain exécutif toujours dans l’attente.

 

Déficit : Un plan de rigueur nécessaire de plus de 100 milliards d’euros

Déficit : Un plan de rigueur nécessaire de plus de 100 milliards d’euros

Le Conseil d’analyse économique (CAE) estime nécessaire la mise en place d’un plan de rigueur financière de plus de 100 milliards d’économies d’euros. Exactement l’inverse de ce que propose l’éventuel gouvernement du NFP. Pour le  conseil d’analyse économique (CAE), rattaché à Matignon et présidé par Camille Landais, . « Les futurs gouvernements feront face à un double défi. D’une part, pour garantir la soutenabilité de la dette, continuer à se financer à des taux d’intérêt bas et respecter ses engagements européens, la France doit réduire son déficit public dans les années à venir. D’autre part, pour protéger la croissance et éviter une hausse du chômage, elle doit éviter une consolidation trop rapide », soulignent les économistes. Pour mémoire, la dette de la France s’établit à 110% du produit intérieur brut (3.160 milliards) et le déficit public à 5,5% du PIB (154 milliards).

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Pour répondre à ces immenses défis, le conseil d’analyse économique préconise de faire une consolidation budgétaire « progressive ». La France devrait faire « une réduction du déficit primaire d’environ 4 points de PIB, soit 112 milliards d’euros, étalée sur 7 à 12 ans, avec un effort initial plus important ». Avec ce rythme, les économistes estiment que la consolidation budgétaire ne devrait pas peser sur la croissance.

Dans leur travail, les experts du CAE suggèrent de mettre en place des taxes temporaires et une sous indexation générale des dépenses et des tranches d’imposition. A titre d’exemple, « si l’indice du point de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière) et l’ensemble des prestations sociales en espèces, ainsi que le barème de l’impôt sur le revenu étaient tous gelés en 2025, plutôt que revalorisés à la hauteur de l’inflation de 2024 (estimée à 2,5 %), cela rapporterait environ 20 milliards d’euros aux comptes publics », expliquent les économistes.

Parmi les autres leviers évoqués par le CAE, figurent les aides à l’apprentissage. Le programme économique d’Emmanuel Macron depuis 2017 a fortement mis l’accent sur l’apprentissage avec une réforme et des aides massives à l’embauche. Pour relancer les recrutements après la crise sanitaire, le gouvernement de l’ex-Premier ministre Jean Castex avait encore renforcé ces dispositifs dans le plan de relance à 100 milliards d’euros. Mais cette politique publique sans véritablement de cible a depuis montré ses limites. « Alors que les effets positifs de l’apprentissage sur l’insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés sont démontrés, ses effets sur les catégories plus diplômées, qui n’ont pas de difficultés pour s’insérer sur le marché du travail, sont peu significatifs », indiquent les économistes. Un recentrage sur les moins qualifiés permettrait des économies de l’ordre de 4 milliards d’euros.

Le conseil d’analyse économique propose de revoir également le système des exonérations de cotisation des entreprises. Le total des allégements représenterait la somme astronomique de 80 milliards d’euros par an. L’organisme rattaché à Matignon propose par exemple de supprimer l’exonération de cotisation de la branche famille pour les salaires supérieurs à 2,5 SMIC. Ce qui permettrait de rapporter 2 milliards d’euros. Parmi les autres options sur la table figurent le crédit d’impôt recherche (2,5 milliards d’euros) ou encore la révision des droits de succession (9 milliards d’euros). Des pistes qui devraient être explorées par le prochain exécutif toujours dans l’attente.

 

Finance–le tournant de la rigueur après les « européennes »

Finance–le tournant de la rigueur après les européennes

Nouveau ton de la politique budgétaire du  gouvernement durant les prochains mois en raison  d’un déficit budgétaire qui s’est creusé à 5,5% du PIB en 2023, soit 154 milliards . La dette, elle passant à près de 3200 milliards soit 110 du PIB. Il faut donc s’attendre à un plan de rigueur sitôt après les  européennes ; un plan qui pourrait comprendre une taxe symbolique sur les superprofits mais surtout une réduction des dépenses sociales notamment de chômage.

« Nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur et de responsabilité avec toujours un fil rouge (…) celui du travail » parce que « plus nous aurons de Français qui travaillent, plus nous aurons de possibilités d’équilibrer nos finances », a ainsi déclaré le Premier ministre en citant « la réforme de l’assurance-chômage », lors de la séance des questions au gouvernement.

Le chef du gouvernement – qui doit animer un séminaire gouvernemental sur le thème du travail mercredi matin à Matignon, avant d’être interrogé par TF1 au journal de 20h – répondait au chef de file des députés Les Républicains Olivier Marleix. Ce dernier a qualifié de « grave » la situation des finances publiques.

Ce mardi matin, l’Insee a dévoilé l’ampleur du déficit public en 2023. « [Il] s’établit à 154,0 milliards d’euros, soit 5,5 % du produit intérieur brut (PIB), après 4,8 % en 2022 et 6,6 % en 2021 », a ainsi indiqué l’institut. Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’il excède les 5% : le déficit avait en effet grimpé à 6,4% en 1993, 7,2% en 2009 et même 9% en 2020.

« Ce chiffre marque une dégradation de 15,8 milliards d’euros par rapport aux dernières prévisions », a indiqué sur le réseau X le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave.

Les dépenses de fonctionnement (+6,0%) et les prestations sociales « accélèrent » (+3,3%, après +1,2% en 2022), portées « par la revalorisation des prestations indexées sur l’inflation », indique l’institution.

La dette publique française atteint, elle, 110,6% du PIB fin 2023, a précisé l’Institut national de la statistique et des études économiques. C’est moins qu’en 2022, où elle s’affichait à 111,9%, mais presque un point de pourcentage au-dessus de la prévision du gouvernement (109,7%).

 

Finances : la rigueur qui risque de tuer une croissance fragile

Finances : la rigueur qui risque de tuer une croissance fragile

Du fait de désengagement de Bruxelles, le gouvernement se voit contraint d’annoncer 10 milliards d’économies sur le budget. Des économies très virtuelles car cette rigueur pourrait peser sur une croissance déjà fragile. Le gouvernement avait en effet construit son projet de budget sur une perspective de croissance de 1,4%. Il ne compte plus désormais que sur une croissance d’à peine 1 %. Ensuite mécaniquement, il y aura baisse des rentrées fiscales avec moins de croissance. En outre avec la reprise du volume du chômage les aides sociales pesaient encore davantage sur le budget. Le problème central, c’est que le gouvernement ne veut pas s’attaquer au train de vie de l’État, aux innombrables institutions et organisations et à l’armée de fonctionnaires dont beaucoup sont inutiles et même nuisibles car ils sont largement responsables de la complexité administrative. On objectera que dans tel ou tel secteur il y a des manques d’effectifs. C’est oublier que dans les superstructures et les secteurs amont et aval de l’activité principale, on compte nombre d’improductifs sans parler de la productivité.

La croissance française devrait avoisiner les 1%, selon les nouvelles prévisions de Bercy. C’est 0,4 points de moins par rapport à ce que tablait le gouvernement. Mais qui dit baisse des prévisions de croissance, signifie réduction des dépenses. Le gouvernement compte ainsi rogner 10 milliards d’euros, une issue désormais nécessaire si l’exécutif souhaite juguler son déficit.

L’OCDE prévoit pour la France une croissance de 0,6%, selon son dernier rapport intermédiaire datant de février. Le gouvernement s’inquiète notamment du « nouveau contexte géopolitique », pointe Bruno Le Maire, avec le ralentissement économique de la Chine, qui a notamment un impact sur le commerce extérieur mondial. Le moteur de l’Europe, l’Allemagne, a également subi une déconfiture en 2023 avec une activité en repli, touchée de plein fouet par la crise de l’énergie er l’inflation.

Une inflation qui est d’ailleurs responsable de ces chiffres de croissance. « Le ralentissement économique, c’est le prix à payer de la victoire contre l’inflation », estime Bruno Le Maire. Mais ce qui hypothèque surtout de plus en plus le budget en France c’est le poids de la dette. La charge sur la dette, qui représente toutes les dépenses de l’Etat destinées au paiement des intérêts de sa dette, est passée de 35 milliards d’euros il y a peu à désormais plus de 50 milliards.

Budget 2024 France: la fausse rigueur

Budget 2024 France: la fausse rigueur

D’un côté le gouvernement et le président de la république ne cessent d’augmenter les dépenses pour telle ou telle catégorie ou tel ou tel objectif. De son côté, le ministre de l’économie qui veut rassurer les agences de notation internationale déclare que le « quoi qu’il en coûte « est terminé et que la France est un à un euro près! La vérité, c’est qu’on continue de dépenser sans bien identifier les cibles et les résultats. Ainsi le budget 2024 sera encore largement déficitaire et la dette va augmenter. Pour 2023 on va encore creuser le déficit budgétaire, la dette va atteindre 113 % du PIB soit plus de 3000 milliards et une charge financière de 57 milliards sur une année. Les résultats seront aussi catastrophiques en 2024 compte tenu du ralentissement de la croissance et des rentrées fiscales. Le directeur du journal la Tribune, Bruno Jeudy , alerte sur la situation.


Emmanuel Macron restera-t-il comme le président le plus dépensier de la Ve République ? Gérard Larcher fut le premier à poser la question. Cette fois, ce sont deux ministres – et pas n’importe lesquels, ceux de Bercy, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave – qui sonnent l’alarme. Bien sûr, ils y mettent les formes. Mais leur inquiétude est à la hauteur de la montagne des déficits accumulés par la France depuis un demi-siècle. Et cet endettement s’est emballé ces dernières années. Voilà pourquoi les ministres de l’Économie et des Comptes publics prennent la parole ensemble pour s’inquiéter d’un « quoi qu’il en coûte » toujours ancré dans les têtes, y compris dans celles des ministres, voire celle du chef de l’État… « Le moment de vérité du quinquennat est arrivé », avertissent les deux argentiers, conscients que la France court vers une possible dégradation de sa note par les agences de notation et donc d’une perte de contrôle de sa dette. Avec en perspective un scénario à l’italienne avant la fin du mandat. À vrai dire, c’est le cauchemar de Bruno Le Maire, seul ou presque à réclamer à cor et à cri des économies qui ne viennent pas ou si peu.

En privé, il faut l’entendre soupirer : « Je me sens bien seul dans ce combat. Tout le monde s’en fiche. » Il ne cache plus son exaspération quand la Première ministre concède au PS et aux députés du groupe Liot deux énièmes dépenses sociales pour un total de quelque 300 millions. Rasons gratis, une fois encore, avec des chèques en bois… Car l’addition est lourde depuis 2017. Pour acheter la paix sociale, décrocher un deal politique ou faire face à l’inattendue crise du Covid ou au retour de l’inflation, les gouvernements successifs ont fait exploser les comptes : 18 milliards pour financer en 2018 la prime Macron après la crise des Gilets jaunes ; 142 milliards pour payer entre 2020 et 2022 le confinement pendant le Covid et, enfin 36 milliards pour régler les boucliers anti-inflation.

Résultat : une dette publique qui atteint les 111,9 % du PIB ! Sous pression des marchés, notre pays ne va plus pouvoir vivre bien longtemps à crédit. Les seuls intérêts annuels de notre dette vont passer, d’ici à 2027, de 40 à plus de 74 milliards, c’est-à-dire plus que les dépenses pour nos écoles, jusqu’à présent premier budget du pays. En clair, des temps nouveaux et rigoureux pour les dépenses des ministères s’imposent. Pas sûr que vendre les bijoux de famille (25 % de l’immobilier de l’État) et réduire le chômage des seniors suffisent. Mais le temps des sacrifices est venu. Il n’attendra pas la fin du quinquennat.

Finances publiques France: la fausse rigueur

Finances publiques France: la fausse rigueur

D’un côté le gouvernement et le président de la république ne cessent d’augmenter les dépenses pour telle ou telle catégorie ou tel ou tel objectif. De son côté, le ministre de l’économie qui veut rassurer les agences de notation internationale déclare que le « quoi qu’il en coûte « est terminé et que la France est un à un euro près! La vérité, c’est qu’on continue de dépenser sans bien identifier les cibles et les résultats. Ainsi le budget 2024 sera encore largement déficitaire et la dette va augmenter. Pour 2023 on va encore creuser le déficit budgétaire, la dette va atteindre 113 % du PIB soit plus de 3000 milliards et une charge financière de 57 milliards sur une année. Les résultats seront aussi catastrophiques en 2024 compte tenu du ralentissement de la croissance et des rentrées fiscales. Le directeur du journal la Tribune, Bruno Jeudy , alerte sur la situation.


Emmanuel Macron restera-t-il comme le président le plus dépensier de la Ve République ? Gérard Larcher fut le premier à poser la question. Cette fois, ce sont deux ministres – et pas n’importe lesquels, ceux de Bercy, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave – qui sonnent l’alarme. Bien sûr, ils y mettent les formes. Mais leur inquiétude est à la hauteur de la montagne des déficits accumulés par la France depuis un demi-siècle. Et cet endettement s’est emballé ces dernières années. Voilà pourquoi les ministres de l’Économie et des Comptes publics prennent la parole ensemble pour s’inquiéter d’un « quoi qu’il en coûte » toujours ancré dans les têtes, y compris dans celles des ministres, voire celle du chef de l’État… « Le moment de vérité du quinquennat est arrivé », avertissent les deux argentiers, conscients que la France court vers une possible dégradation de sa note par les agences de notation et donc d’une perte de contrôle de sa dette. Avec en perspective un scénario à l’italienne avant la fin du mandat. À vrai dire, c’est le cauchemar de Bruno Le Maire, seul ou presque à réclamer à cor et à cri des économies qui ne viennent pas ou si peu.

En privé, il faut l’entendre soupirer : « Je me sens bien seul dans ce combat. Tout le monde s’en fiche. » Il ne cache plus son exaspération quand la Première ministre concède au PS et aux députés du groupe Liot deux énièmes dépenses sociales pour un total de quelque 300 millions. Rasons gratis, une fois encore, avec des chèques en bois… Car l’addition est lourde depuis 2017. Pour acheter la paix sociale, décrocher un deal politique ou faire face à l’inattendue crise du Covid ou au retour de l’inflation, les gouvernements successifs ont fait exploser les comptes : 18 milliards pour financer en 2018 la prime Macron après la crise des Gilets jaunes ; 142 milliards pour payer entre 2020 et 2022 le confinement pendant le Covid et, enfin 36 milliards pour régler les boucliers anti-inflation.

Résultat : une dette publique qui atteint les 111,9 % du PIB ! Sous pression des marchés, notre pays ne va plus pouvoir vivre bien longtemps à crédit. Les seuls intérêts annuels de notre dette vont passer, d’ici à 2027, de 40 à plus de 74 milliards, c’est-à-dire plus que les dépenses pour nos écoles, jusqu’à présent premier budget du pays. En clair, des temps nouveaux et rigoureux pour les dépenses des ministères s’imposent. Pas sûr que vendre les bijoux de famille (25 % de l’immobilier de l’État) et réduire le chômage des seniors suffisent. Mais le temps des sacrifices est venu. Il n’attendra pas la fin du quinquennat.

Budget France: la fausse rigueur

Budget France: la fausse rigueur

D’un côté le gouvernement et le président de la république ne cessent d’augmenter les dépenses pour telle ou telle catégorie ou tel ou tel objectif. De son côté, le ministre de l’économie qui veut rassurer les agences de notation internationale déclare que le « quoi qu’il en coûte « est terminé et que la France est un à un euro près! La vérité, c’est qu’on continue de dépenser sans bien identifier les cibles et les résultats. Ainsi le budget 2024 sera encore largement déficitaire et la dette va augmenter. Pour 2023 on va encore creuser le déficit budgétaire, la dette va atteindre 113 % du PIB soit plus de 3000 milliards et une charge financière de 57 milliards sur une année. Les résultats seront aussi catastrophiques en 2024 compte tenu du ralentissement de la croissance et des rentrées fiscales. Le directeur du journal la Tribune, Bruno Jeudy , alerte sur la situation.


Emmanuel Macron restera-t-il comme le président le plus dépensier de la Ve République ? Gérard Larcher fut le premier à poser la question. Cette fois, ce sont deux ministres – et pas n’importe lesquels, ceux de Bercy, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave – qui sonnent l’alarme. Bien sûr, ils y mettent les formes. Mais leur inquiétude est à la hauteur de la montagne des déficits accumulés par la France depuis un demi-siècle. Et cet endettement s’est emballé ces dernières années. Voilà pourquoi les ministres de l’Économie et des Comptes publics prennent la parole ensemble pour s’inquiéter d’un « quoi qu’il en coûte » toujours ancré dans les têtes, y compris dans celles des ministres, voire celle du chef de l’État… « Le moment de vérité du quinquennat est arrivé », avertissent les deux argentiers, conscients que la France court vers une possible dégradation de sa note par les agences de notation et donc d’une perte de contrôle de sa dette. Avec en perspective un scénario à l’italienne avant la fin du mandat. À vrai dire, c’est le cauchemar de Bruno Le Maire, seul ou presque à réclamer à cor et à cri des économies qui ne viennent pas ou si peu.

En privé, il faut l’entendre soupirer : « Je me sens bien seul dans ce combat. Tout le monde s’en fiche. » Il ne cache plus son exaspération quand la Première ministre concède au PS et aux députés du groupe Liot deux énièmes dépenses sociales pour un total de quelque 300 millions. Rasons gratis, une fois encore, avec des chèques en bois… Car l’addition est lourde depuis 2017. Pour acheter la paix sociale, décrocher un deal politique ou faire face à l’inattendue crise du Covid ou au retour de l’inflation, les gouvernements successifs ont fait exploser les comptes : 18 milliards pour financer en 2018 la prime Macron après la crise des Gilets jaunes ; 142 milliards pour payer entre 2020 et 2022 le confinement pendant le Covid et, enfin 36 milliards pour régler les boucliers anti-inflation.

Résultat : une dette publique qui atteint les 111,9 % du PIB ! Sous pression des marchés, notre pays ne va plus pouvoir vivre bien longtemps à crédit. Les seuls intérêts annuels de notre dette vont passer, d’ici à 2027, de 40 à plus de 74 milliards, c’est-à-dire plus que les dépenses pour nos écoles, jusqu’à présent premier budget du pays. En clair, des temps nouveaux et rigoureux pour les dépenses des ministères s’imposent. Pas sûr que vendre les bijoux de famille (25 % de l’immobilier de l’État) et réduire le chômage des seniors suffisent. Mais le temps des sacrifices est venu. Il n’attendra pas la fin du quinquennat.

Budget : le faux virage de la rigueur

Budget : le faux virage de la rigueur

D’un côté le gouvernement et le président de la république ne cessent d’augmenter les dépenses pour telle ou telle catégorie ou tel ou tel objectif. De son côté, le ministre de l’économie qui veut rassurer les agences de notation internationale déclare que le « quoi qu’il en coûte « est terminé et que la France est un à un euro près! La vérité, c’est qu’on continue de dépenser sans bien identifier les cibles et les résultats. Ainsi le budget 2024 sera encore largement déficitaire et la dette va augmenter. Pour 2023 on va encore creuser le déficit budgétaire, la dette va atteindre 113 % du PIB soit plus de 3000 milliards et une charge financière de 57 milliards sur une année. Les résultats seront aussi catastrophiques en 2024 compte tenu du ralentissement de la croissance et des rentrées fiscales. Le directeur du journal la Tribune, Bruno Jeudy , alerte sur la situation.


Emmanuel Macron restera-t-il comme le président le plus dépensier de la Ve République ? Gérard Larcher fut le premier à poser la question. Cette fois, ce sont deux ministres – et pas n’importe lesquels, ceux de Bercy, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave – qui sonnent l’alarme. Bien sûr, ils y mettent les formes. Mais leur inquiétude est à la hauteur de la montagne des déficits accumulés par la France depuis un demi-siècle. Et cet endettement s’est emballé ces dernières années. Voilà pourquoi les ministres de l’Économie et des Comptes publics prennent la parole ensemble pour s’inquiéter d’un « quoi qu’il en coûte » toujours ancré dans les têtes, y compris dans celles des ministres, voire celle du chef de l’État… « Le moment de vérité du quinquennat est arrivé », avertissent les deux argentiers, conscients que la France court vers une possible dégradation de sa note par les agences de notation et donc d’une perte de contrôle de sa dette. Avec en perspective un scénario à l’italienne avant la fin du mandat. À vrai dire, c’est le cauchemar de Bruno Le Maire, seul ou presque à réclamer à cor et à cri des économies qui ne viennent pas ou si peu.

En privé, il faut l’entendre soupirer : « Je me sens bien seul dans ce combat. Tout le monde s’en fiche. » Il ne cache plus son exaspération quand la Première ministre concède au PS et aux députés du groupe Liot deux énièmes dépenses sociales pour un total de quelque 300 millions. Rasons gratis, une fois encore, avec des chèques en bois… Car l’addition est lourde depuis 2017. Pour acheter la paix sociale, décrocher un deal politique ou faire face à l’inattendue crise du Covid ou au retour de l’inflation, les gouvernements successifs ont fait exploser les comptes : 18 milliards pour financer en 2018 la prime Macron après la crise des Gilets jaunes ; 142 milliards pour payer entre 2020 et 2022 le confinement pendant le Covid et, enfin 36 milliards pour régler les boucliers anti-inflation.

Résultat : une dette publique qui atteint les 111,9 % du PIB ! Sous pression des marchés, notre pays ne va plus pouvoir vivre bien longtemps à crédit. Les seuls intérêts annuels de notre dette vont passer, d’ici à 2027, de 40 à plus de 74 milliards, c’est-à-dire plus que les dépenses pour nos écoles, jusqu’à présent premier budget du pays. En clair, des temps nouveaux et rigoureux pour les dépenses des ministères s’imposent. Pas sûr que vendre les bijoux de famille (25 % de l’immobilier de l’État) et réduire le chômage des seniors suffisent. Mais le temps des sacrifices est venu. Il n’attendra pas la fin du quinquennat.

L’éloge de la rigueur

L’éloge de la rigueur

Un hymne à l’ausétrité par Jean-Marc Daniel
Emeritus associate Professor, Law Economics & Humanities, ESCP Business School dans The Conversation

Que le budget 2024 permette de réaliser « au moins 10 milliards d’euros d’économie » comme l’affirme le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, la Cour des comptes semble en douter. Hypothèses économiques trop optimistes, rentrées fiscales qui diminuent, besoin de financer une transition verte, les magistrats financiers estiment les efforts promis insuffisants. Quand on se penche sur les finances publiques de la France, le premier constat est l’accroissement spectaculaire du poids des dépenses dans le PIB. Celui-ci est passé de 34,7 % en 1960 à 55,4 % en 2019, juste avant la pandémie de Covid-19 et à 59 % en 2021, année de l’après-confinement.

Cette hausse s’est accompagnée d’une détérioration régulière du solde budgétaire. Les périodes fastes des cycles économiques n’ont que partiellement été mises à profit pour apurer la situation. Lors de la récession de 1993, le déficit culminait à -6,3 % du PIB. Le redressement qui suit le ramène à -1,3 % en 2000. Puis la récession de 2009 le fait plonger à -7,2 %. Lors du redressement cyclique postérieur, il n’est ramené qu’à un niveau de -2,3 % en 2018. En 2020, il atteint -9 % du PIB et il reste à – 4,7 % en 2022.

Cela semble traduire un refus implicite de la population d’accepter la vérité de la facture publique ou tout au moins un refus explicite du gouvernement de la mettre face à la réalité. La conséquence la plus tangible est que la dette publique ne cesse de s’accroître. Au premier trimestre 2023, elle a dépassé le seuil symbolique des 3 000 milliards d’euros, soit 112 % du PIB. Au moment de l’entrée en vigueur de l’euro en 2002, elle était à 936 milliards ; elle a plus que triplé depuis.

Or cette accumulation de dette n’a pas eu les effets positifs attendus. L’ « effet multiplicateur » mis en avant par les théories keynésiennes qui associent déficit budgétaire et croissance économique ne paraît pas avoir agi. L’idée est, en théorie, la suivante : une augmentation de la dépense publique va stimuler la demande et par voie de conséquence la production ; les producteurs auront alors des revenus supplémentaires qu’ils pourront redistribuer, augmentant la demande et ainsi de suite. Le mécanisme génèrerait des impôts excédant le déficit initial.

Néanmoins, ce n’est pas ce que l’on observe empiriquement. Alors que la dette s’est accrue en moyenne de 5,7 % par an entre 2002 et 2022, la croissance moyenne en valeur du PIB n’a été que 2,5 %.

Sans doute la population a-t-elle compris qu’une hausse des dépenses publiques aujourd’hui devra être financée plus tard. S’en suit un réflexe d’épargne pour affronter cet avenir fiscal rendu incertain : mieux vaut avoir des provisions au moment où un effort sera demandé. Cela conduit à une augmentation du prix des actifs. Les bulles immobilières ou le retour en force de l’or en sont les traductions les plus manifestes. Le taux d’épargne des ménages qui était de 14,5 % en 2003 est désormais de 18,3 %.

Ce mécanisme, appelé « équivalence ricardienne », a été mis en évidence en 1974 par l’économiste américain Robert Barro dans un article intitulé « Are Government Bonds Net Wealth ? ». Il y énonce le « théorème de Barro-Ricardo » indiquant que « la désépargne publique – c’est-à-dire le déficit budgétaire – engendre un surcroît équivalent d’épargne privée ». Il conduit à anticiper un multiplicateur keynésien égal à 0.

L’endettement public ne semble ainsi pas avoir l’impact positif que certains lui attribuent. Il n’est pas neutre pour autant et présente deux principaux inconvénients.

Le premier tient à l’égalité entre l’offre et la demande. Toute dépense publique non financée par un prélèvement sur la dépense privée augmente la demande. Si cette augmentation se pérennise, elle entraîne soit un apport d’offre extérieure, c’est-à-dire un creusement du déficit de la balance des paiements courants, soit une possibilité offerte au système productif d’augmenter ses prix, c’est-à-dire une relance de l’inflation.

En pratique, la France a plutôt accumulé les déficits extérieurs. Son avoir extérieur net, c’est-à-dire la différence entre la valeur de ce que les Français détiennent à l’étranger et celle de ce que les étrangers détiennent en France, est de plus en plus négatif. Il est passé de – 40 milliards d’euros fin 2001 (2,7 % du PIB) à – 800 milliards fin 2021 (32 % du PIB). Cela induit une perte de souveraineté qui, bien que souvent ignorée, présente une menace sur la génération future.

Le second est que la dette publique s’avère un mécanisme anti-redistributif. On qualifie cette situation de « Robin Hood reversed », l’État jouant un rôle inverse de celui de Robin des Bois qui prend aux riches pour donner aux pauvres. Ici, l’ensemble de la population paie des impôts pour que l’État verse des intérêts aux détenteurs de titres publics qui comptent en général parmi les plus fortunés. Avec la hausse en cours des taux d’intérêt, ce mécanisme va s’accentuer.

À ces éléments on pourrait ajouter l’étouffement progressif des marges de manœuvre de l’État obligé de consacrer de plus en plus de moyens à payer des intérêts, la perturbation dans le financement de l’économie due à la ponction sur l’épargne opérée par l’État et la fragilisation de nos rapports avec nos partenaires européens due au non-respect des traités faisant de l’équilibre structurel la règle à respecter.
Faut-il alors en revenir aux politiques de rigueur ? Historiquement, c’est le premier ministre socialiste Pierre Mauroy qui introduit cette expression en mars 1983. Alors qu’il se voit reprocher d’abandonner les promesses de 1981 pour mener une politique identique à celle de Raymond Barre, son prédécesseur plus libéral, il prétend qu’il n’en est rien. Selon lui, « la rigueur, c’est l’austérité, plus l’espoir ».

Pareilles mesures, autrement appelées d’« austérité » semblent s’imposer dans le contexte actuel. L’enjeu porte plus sur leur contenu que sur leur principe. En 2017, traçant les perspectives dans son document intitulé Des politiques meilleures pour une vie meilleure, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) écrivait :

« L’assainissement budgétaire – le processus indispensable consistant à retrouver la maîtrise des budgets publics – implique des choix politiques difficiles concernant les dépenses et les recettes publiques. Cela signifie passer en revue les systèmes de protection sociale pour éviter les gaspillages et renforcer les incitations à travailler, et réduire les salaires des fonctionnaires. »

Ayant étudié les redressements budgétaires de 24 pays entre 1978 à 2002 dans ses « perspectives économiques » de 2005, soit 85 périodes d’assainissement, l’OCDE constatait la chose suivante : si, en général, l’assainissement ralentit la croissance à court terme, elle se redresse assez vite tandis que la croissance de long terme s’améliore. Deux cas sont particulièrement mis en avant dans l’étude : le Danemark entre 1983 et 1986 et l’Irlande en 1987 pour lesquels l’assainissement s’est même accompagné d’emblée d’une accélération de la croissance.

Une des raisons de leur réussite est que l’austérité a été associée à des mesures en faveur de l’investissement privé qui a pris le relais de la dépense publique. Cela fonctionne à trois conditions. D’abord, il faut éviter de pénaliser les entreprises en augmentant leurs impôts. Cela vaut même aujourd’hui au moment de faire de l’outil fiscal un vecteur privilégié de la transition écologique : on doit alléger leur fiscalité tout en la « verdissant ». Ensuite, il faut compter sur les effets ricardiens concernant les ménages dont la volonté de désépargne se manifestera dès qu’ils auront conscience des effets positifs de la politique suivie. Enfin, la volonté de mener une politique d’assainissement budgétaire doit être suffisamment claire pour que la double dynamique de l’investissement des entreprises et de la désépargne des ménages s’affirme pleinement.

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