Macron est «le président des très riches»(Hollande)
Hollande qui avait déclaré être l’ennemi de la finance a finalement surtout été le président des riches mais il a trouvé plus fort que lui, à savoir Macron qui lui est le président des très riches. C’est en tout cas l’avis de Hollande qui multiplie les attaques contre son prédécesseur qui d’une certaine manière lui a fait un petit dans le dos et en douceur. Il y a évidemment de la rancœur chez celui qui a été empêché de se présenter par Macron mais aussi par Valls. Sans doute aussi de la lucidité si l’on tient compte du fait que la politique fiscale de Macron manque sérieusement d’équilibre. Qu’on chipote pour accorder moins de 20 euros bruts par mois à un smicard quand le nombre de millionnaires s’envole, comme les dividendes et les exceptions fiscales sur le capital. Bref l’ancien président revenu dans l’opposition redevient aussi socialiste ! Interrogé sur TMS sur la réputation de «président des riches» qui colle à la peau de l’ex-banquier d’affaires, le Corrézien a d’abord feint de répondre: «Non, ce n’est pas vrai». Puis, après un court silence, il a ajouté: «C’est le président des très riches». «Vous avez ma réponse», s’est-il ensuite amusé. Avant «d’expliquer»: «Ce ne sont pas les riches (qui sont avantagés)», car «les riches, ce sont ceux qui, par leur travail, gagnent des revenus importants» et que «ceux-là restent fiscalisés au taux (qu’il a lui-même) modifié, 45%». «(Ils) restent (donc) imposables sur l’impôt sur la fortune, puisqu’ils détiennent essentiellement leur patrimoine immobilier». A contrario, François Hollande assure que «ceux qui ont vraiment de la fortune, ceux qui ont détenu – soit par héritage soit par leur propre activité – des capitaux très importants, ne paient plus l’impôt sur la fortune». «Et quand ils vont avoir le revenu du capital, il va être fiscalisé à 30%, (alors que les revenus de) ceux qui sont dans le travail peuvent être fiscalisés jusqu’à 45%», a-t-il poursuivi, dans une allusion au prélèvement forfaitaire unique (PFU) d’imposition des revenus mobiliers qui a été instauré par Emmanuel Macron via le projet de loi de finances (PLF) de 2018.