Pernod Ricard : la Chine boude le pastis
Le groupe table donc désormais sur une croissance annuelle de 1% à 3% de son résultat opérationnel courant (ROC), contre une hausse de 4% à 5% attendue précédemment. Lors du précédent exercice, le ROC avait progressé de 6%. Depuis plusieurs mois déjà, le groupe prévenait que son activité était ralentie par la Chine, où la lutte anti-corruption a pressé les dirigeants chinois à réduire leurs dépenses somptuaires et donc d’alcool de bonne facture. »Nous restons confiants dans le potentiel à moyen et long terme de la Chine, mais nous y anticipons une situation difficile pour l’ensemble de l’exercice », prévient Pierre Pringuet, directeur général du groupe, cité dans le communiqué. Une analyse plus pessimiste que celle d’octobre, où le directeur général espérait une reprise dès le début de 2014. Sur l’ensemble du premier semestre de son exercice décalé 2013/2014 (de juillet à décembre), les ventes ont ainsi chuté de 18% dans le pays, ce qui affecte le chiffre d’affaires global qui recule de 7% à 4,57 milliards d’euros. En données comparables, les ventes ressortent néanmoins stable. Sur le seul 2e trimestre, les ventes sont en repli de 5% à 2,558 milliards (+2% en données comparables). Son résultat net semestriel, lui, a flanché de 2% à 839 millions d’euros.