Retraites : les Pensions de réversion aussi remisse en cause
Le montant moyen des pensions de réversion tourne autour de 500 €, un montant considéré comme excessif puisqu’il est envisagé d’en modifier le principe et la somme. Il est clair que les différentes pistes envisagées visent surtout à diminuer de manière significative le montant des pensions de réversion. Certes pour l’instant, le gouvernement indique que ces dispositions ne seraient appliquées que pour les nouveaux retraités. On peut cependant légitimement s’interroger dans la mesure où le pouvoir actuel lors de la campagne électorale n’avait pas prévu de faire diminuer les pensions, ce qu’il a pourtant fait avec la désindexation. Différents scénarios sont envisagés par le comité d’orientation des retraites. Un comité d’orientation des retraites très complaisant vis-à-vis du pouvoir qui peut annoncer quand les socialistes sont au pouvoir que l’équilibre des retraites sera rapidement assuré mais qui rejoint maintenant Macron dans sa volonté de faire baisser la charge financière des pensions. De nombreux scénarios sont envisagés mais ils ont tout le même objectif : porter atteinte aux bénéficiaires des pensions de réversion. Parmi les scénarios on envisage évidemment l’harmonisation des différents régimes. Autre solution qui risque de faire parler et d’être contesté : la détermination d’une pension de retraite en fonction du nombre d’années de vie commune. Le système pourrait aussi être financé par l’impôt y compris transformé en une une sorte de pension de réversion universelle. En clair, les retraités sont encore dans le viseur. Pourtant la question de l’équilibre des retraites est étroitement liée aux rapports entre actifs et retraités. Or ce qui handicape cet équilibre financier, c’est précisément le taux exceptionnel de chômage en France. C’est le problème fondamental même si des aménagements des conditions de retraite et de réversion peuvent être étudiés.