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Revenus des seniors: Baisse du pouvoir d’achat de 7 %

Revenus  des seniors: Baisse du pouvoir d’achat de 7 %

Entre 2010 et 2019, les 55-69 ans ont vu leur niveau de vie baisser de plus de 7 % malgré le maintien des pensions.

. Entre 2010 et 2019, soit la décennie suivant la crise financière, les seniors ont vu leur pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil, alors même qu’il continuait de progresser pour toutes les autres catégories d’âge, selon une note d’analyse présentée jeudi par France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon et chargé de conseiller le gouvernement.

Et France stratégie de conclure que cela légitime la réforme actuelle des retraites.On Pourrait plutôt affirmer le contraire car la baisse des revenus tient surtout aux fait qu’une majorité quitte le marché du travail avant la date légale de la retraite.

Selon un rapport de la Dares, publié en avril 2022, en France, le taux d’emploi des 55-64 ans se situe à 56%. Une moyenne qui cache de profondes disparités, car ce chiffre fond drastiquement après 60 ans : il passe de 75,1% pour les 55-59 ans à 35,5% pour les 60-64 ans.

En l’espace de neuf ans, les personnes âgées de 55 à 64 ans ont ainsi vu leur revenu disponible «par unité de consommation» – l’indicateur de l’Insee qui appréhende le mieux les évolutions du pouvoir d’achat individuel – diminuer de 7,3 % ; celui des 65 à 69 ans baissait dans le même temps de 7,2 %. Le niveau de vie de cette dernière catégorie passait alors de 2412 euros à 2238 euros par mois.

Revenus des dirigeants du CAC 40 : plus de 12 % et 5,77 millions par an

Revenus  des dirigeants du CAC 40 : plus de 12 % et 5,77 millions par an 

Non seulement les rémunérations des grands patrons paraissent évidemment excessives au regard de l’équité mais aussi par rapport aux résultats des entreprises. Si ces rémunérations sont déjà scandaleuses, il ne faut pas oublier non plus que la plupart des patrons du CAC 40 se gavent  aussi d’actions qui ne leur coûtent pas un sou et qui le plus souvent leur rapportent davantage que leur rémunération annuelle.

Si l’on rentre dans le détail des rémunérations versées aux patrons du CAC 40 l’an dernier, 21,6% des émoluments moyens ont été attribués sous forme de salaire fixe, 27,4% en variable, 42,6% en stock-options et actions de performance et 8,4% via d’autres instruments (jetons de présence).  Pour le seul salaire, la rémunération moyenne des premiers dirigeants des sociétés du CAC 40 a ainsi augmenté de 12% en 2018 à 5,77 millions d’euros, selon une étude publiée mercredi par le cabinet de conseil de vote aux investisseurs Proxinvest.

Ce niveau de revenu correspond à 277 Smic en base 39 heures ou à 152 fois le salaire brut moyen des Français.

Les dirigeants des sociétés de l’indice phare de la Bourse de Paris gagnent aussi en moyenne 90 fois plus que les salariés de ces mêmes sociétés, contre seulement 73 fois en 2014.

« La hausse de la rémunération des dirigeants du CAC40 est trois plus rapide que celle des salariés », a déclaré lors d’une présentation à la presse Loïc Dessaint, directeur général de Proxinvest.

La rémunération de ces numéros un exécutifs, qui comprend une part fixe, variable et actionnariale, atteint « un nouveau record sur les dix dernières années, [...] une dérive qui s’explique principalement par les hausses du Top 4″, explique le cabinet.

Les émoluments de l’ensemble des numéros un des 120 plus grosses sociétés cotées françaises (SBF 120) se sont en revanche en moyenne tassés en moyenne de 4% par rapport à 2017, à 3,6 millions d’euros.

Une bonne partie de la hausse de la moyenne du CAC 40 est due à l’intégration en 2018 dans l’indice phare de la Bourse de Paris de Dassault Systèmes, dont le directeur général Bernard Charlès a perçu 33,1 millions d’euros, dont 30,2 millions d’euros d’actions l’an dernier, selon Proxinvest.

L’acquisition définitive de ces actions est liée à la réalisation de critères de performances, lesquels restent toutefois secrets. Proxinvest estime que M. Charlès a 90% de chances de les atteindre, alors que Dassault n’évalue ces chances qu’à 55%, d’où une rémunération déclarée par l’entreprise de – seulement – 22,9 millions.

Deuxième patron le mieux rémunéré de France, François-Henri Pinault a perçu 17,3 millions d’euros, d’après le calcul de Proxinvest qui inclut 5,07 millions facturés au groupe Kering par Artémis, une société d’investissement appartenant à M. Pinault.

Proxinvest, qui émet des recommandations de vote aux actionnaires pour les assemblées générales, déplore une prime exceptionnelle d’un montant de 5,8 millions versée à M. Pinault « sans condition de performance ».

Carlos Ghosn, numéro un de Renault-Nissan avant d’être démis de ses fonctions à la suite de son arrestation au Japon, est parvenu à se hisser à la troisième marche du podium avec 14,3 millions d’euros – et ce même s’il a été privé d’actions gratuites et de retraite. La hausse de sa rémunération, décidée par lui-même, avait atteint 137,5% sur un an à 13,3 millions d’euros pour le seul constructeur Nissan.

 




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