La revente des cadeaux de Noël : un non-sens économique et culturel
La revente des cadeaux de Noël représenterait un marché de presque un demi milliard d’euros. Environ un Français sur deux envisagerait de revendre le traditionnel cadeau qui a perdu tout sens culturel et même économique.
Il est loin le temps les enfants d’après guerre par exemple devaient se satisfaire d’une orange. Un éventuel cadeau pour certains avait alors un sens social. Désormais avec la société de consommation, la plupart des enfants bénéficie de cadeaux permanents avec évidemment ou de dispersion quant à leur valeur. Mais Noël ne constitue plus une date symbolique. Noël a été laïcité et transforme en journée commerciale par les marchands du temple. Une sorte de grande braderie païenne.
Presque la moitié des Français vont donc revendre le traditionnel cadeau placé jadis sur les sabots rangés au pied du sapin.
Selon une étude Kantar pour eBay, près de sept millions de Français vont franchir le cap, soit 500.000 personnes en plus par rapport à l’an passé. Pour une autre étude, réalisée par Ipsos pour Rakuten, ce chiffre grimpe même à un Français sur deux, en hausse de 8 points par rapport à 2021.
«Tout comme l’achat d’objets de seconde ou troisième main pour Noël, revendre ses cadeaux est une manière de protéger le pouvoir d’achat des Français mais également de participer à une économie responsable encourageant la circularité», souligne Sarah Tayeb, directrice générale adjointe d’eBay France.
Une curieuse manière de justifier économiquement et socialement ce phénomène de Noël devenu transformé en fête marchande. Un véritable exemple de ce que sont les gaspillages dans une société de consommation.
On se demande bien pourquoi il faut passer par la médiation d’un cadeau de Noël pour améliorer le pouvoir d’achat.