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Plan d’épargne retraite : Des coûts trop élevés

Plan d’épargne retraite : Des coûts trop élevés

 

Sébastien d’Ornano , président de Yomoni, une société de gestion de type robo-advisor estime dans l’Opinion  que les coûts du plan d’épargne retraitent sont trop élevés du fait en particulier du manque de concurrence

 

Le Plan d’épargne retraite vient de fêter son deuxième anniversaire. Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire s’est félicité du grand succès remporté par cette enveloppe, l’objectif de 3 millions de plans ouverts en 2022 étant déjà largement dépassé, avec 3,8 millions de détenteurs !

Mais quelques semaines après la remise d’un rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) ,qu’il avait lui-même commandité, le ministre n’a pas pu ignorer ce qui vient quelque peu gâcher la fête, l’éléphant au milieu du couloir : le niveau trop élevé des frais.

Au-delà de la critique objective d’une pratique commerciale excessive, il faut surtout craindre la désillusion de ces premiers volontaires qui acceptent de prendre en main une partie de leur retraite à venir.

Un avantage considérable pour les distributeurs au détriment des épargnants

Certes, Bruno Le Maire a reconnu l’importance du sujet en déclarant récemment qu’il allait « prendre les mesures nécessaires pour que les frais soient moins élevés ». Mais la voie qu’il envisage pour trouver une solution laisse perplexe : « un travail de place avec les banques et les assurances », autrement dit avec les responsables directs de ces frais trop élevés.

Le rapport du CCSF, très pédagogique, est pourtant édifiant. Si le CCSF a trouvé sur le marché 34 PER assurantiels, il n’en a déniché que deux au format compte-titres. Et pourtant, 12 des PER assurantiels analysés émanent de banques à réseaux, qui auraient pu choisir l’autre formule… mais ces banques ont elles aussi des activités d’assurance et ont préféré cette enveloppe bien mieux margée pour promouvoir leur solution.

C’est l’éternel recommencement des produits disposant d’un avantage fiscal à l’entrée, avantage qui profite trop largement au distributeur du produit plutôt qu’au bénéficiaire théorique

Les frais sur versements ressurgissent également de plus belle sur les PER. C’est l’éternel recommencement des produits disposant d’un avantage fiscal à l’entrée, avantage qui profite trop largement au distributeur du produit plutôt qu’au bénéficiaire théorique.

D’autres acteurs existent

Monsieur le ministre, le rapport du CCSF vous apporte tous les éléments d’appréciation pour faire bouger les lignes. En réunissant banquiers et assureurs autour d’une table, vous n’aurez en fait que des acteurs très similaires, qui auront bien du mal à promouvoir des solutions innovantes et performantes.

Pourquoi ne pas mettre tout simplement en avant des acteurs déjà existants, sachant parler à une clientèle de particuliers, et qui ont démontré sur le marché leur capacité à faire la chasse aux frais ?

Le rapport met clairement en évidence que les PER proposés par des courtiers en ligne affichent systématiquement une gratuité des frais sur versements et qu’ils sont aussi les mieux placés en matière de frais de gestion des contrats sur la partie “unités de compte”.

C’est tout sauf une surprise : cela fait maintenant près de vingt ans que le monde de la distribution en ligne est l’aiguillon concurrentiel qui fait chuter les coûts d’accès à l’épargne du plus grand nombre.

La seule solution pour faire baisser les frais : favoriser une concurrence saine

La Loi Pacte a créé le PER “compte-titre” pour favoriser la création de PER par les sociétés de gestion et impliquer ainsi ces acteurs spécialistes de la gestion de l’épargne directement dans la problématique des retraites. Là encore, beaucoup de chemin reste à faire puisque, deux ans après, un seul PER émanant d’une société de gestion a vu le jour.

Il est temps de tirer les leçons de cette réalité. Les assureurs ont beau jeu de mettre en avant l’avantage de leurs produits en matière de droits successoraux par rapport aux PER bancaires. On s’étonne ici que le législateur ait omis d’aligner parfaitement les règles du jeu entre des produits reposant sur des enveloppes différentes, mais ayant le même nom. Remédier à cette incohérence est un premier pas si l’on veut voir le potentiel du PER compte-titres se matérialiser pleinement.

Saluons l’initiative récente des sénateurs pragmatiques Albéric de Montgolfier et Jean-François Husson qui ont décidé de prendre le taureau par les cornes en élargissant à l’assurance-vie en général le sujet du coût de la gestion de l’épargne avec 17 propositions concrètes.

Pour faire baisser les frais sur les produits d’épargne vie ou retraite, il n’y a qu’une seule solution : favoriser une saine et dynamique concurrence. Il convient de ne pas céder au mirage d’un accord de place qui se négocierait au sein d’un oligopole de banquiers et d’assureurs. C’est bien l’ensemble de la chaîne de valeur autour de l’épargne des Français qu’il faut convier à la table des négociations. Cela inclut à la fois les sociétés de gestion, cœur du réacteur en matière d’épargne, et les acteurs de la distribution numérique, qui ont prouvé leur capacité à faire bouger les lignes et tomber les prix.

Sébastien d’Ornano est président de la société Yomoni.

JOSPIN 2022 ou 2027 ? La gauche recrute dans les maisons de retraite !

JOSPIN 2022 ou 2027? La gauche recrute dans les maisons de retraite !

Le  looser François Hollande qui en connaît un rayon en matière d’échec  présidentiel estime que les candidats de la gauche sont tous des lilliputiens. Sans doute pour tenter encore et encore un éventuel retour et incarner cette introuvable union de la gauche. Force est de constater avec Hollande que le casting de la gauche n’a guère changé.

En tête on trouve toujours l’éternel grognon Mélenchon, les mêmes candidats de l’extrême-gauche, et les fantaisistes Montebourg, égérie du slip français ou encore Anne Hidalgo qui veut en même temps doubler le salaire des fonctionnaires et réduire le temps de travail.

Résultat cette gauche-là est complètement discréditée et elle n’atteindra toutes forces comprises que de l’ordre de 25 %. Certains reviennent même à envisager de solliciter Jospin, pourtant pas un exemple de réussite politique, pour l’élection de 2022 vous-même 2027 où les chances de la gauche paraissent plus sérieuses. Bref à gauche, on va bientôt recruter des candidats à la présidentielle dans les maisons de retraite.

À 84 ans Lionel Jospin est encore vert ou plutôt rosé . En 2022, il sera âgé de seulement 85 ans. Et en 2027 de 90 ans. Peut-être l’âge de la nouvelle maturité politique pour un pays fortement déçu d’avoir misé sur la jeunesse d’un Macron qui a perdu la boussole en même temps que la raison à force de se laisser entraîner par la dictature médiatique de la mode du moment.

Près de vingt ans après la présidentielle de 2002, un groupe de trois amis va se lancer dans un périple de quelques jours à travers la France dans les pas de Lionel Jospin, dans l’espoir de le convaincre de se présenter au prochain scrutin  d’après BFM;. 

Age de la retraite : La question française

 

« Beaucoup reste à faire pour nous rapprocher de nos voisins : nous passons cinq années de plus qu’eux à la retraite et avons l’un des taux d’activité des 60-64 ans les plus faibles de l’OCDE : 31 % à comparer à 51,4 % pour la moyenne en 2018 »

Un papier de Denis Kleiber et Régis de Laroullière (co-animateurs des Forums Mac Mahon.)  dans l’Opinion (extrait)

 

 

Depuis le livre blanc sur les retraites préfacé par Michel Rocard, alors Premier ministre (1991), le « problème » du déséquilibre des régimes de retraite est sur la table. A une époque où l’espérance de vie s’allonge continûment, beaucoup proposent de reculer l’âge de la retraite pour régler le problème. C’est ce qui a été fait à plusieurs reprises déjà, mais insuffisamment, car c’est toujours un choix politique difficile. Le problème demeure : il s’invite à nouveau dans le débat des prochaines élections présidentielles.

En abordant le sujet de l’âge de la retraite dans ce sens, c’est à cause du déficit qu’il faut travailler plus longtemps. La perspective est désagréable car chacun pense qu’il va travailler plus pour réduire la dette ou pour payer la retraite des autres. L’adhésion n’est pas au rendez-vous, et il faut recourir à la contrainte : retarder l’âge du départ en retraite par la loi, sans bénéfice individuel ressenti.

Pourtant, ce sujet de l’âge du départ en retraite a un autre aspect : tous les travailleurs qui travailleront plus longtemps viendront augmenter la production de biens et services en France. Avec deux conséquences immédiates positives dans le contexte actuel :

– d’une part l’augmentation de la production viendra augmenter le PIB et le niveau de vie des Français. On sait combien ce dernier est largement ressenti comme insuffisant ;

– d’autre part, dans le contexte de la relance, ce travail additionnel contribuera à desserrer les goulots d’étranglement liés à l’insuffisance de main-d’œuvre dès à présent constatés dans de nombreux secteurs. Il augmentera la quantité de biens et services mis à la disposition de nos concitoyens. Ceci permettra de répondre rapidement à leur demande, qui sera elle-même amplifiée par le déstockage à venir de l’épargne forcée Covid.

Au lieu de relever d’abord l’âge de départ en retraite puis de voir comment rendre concrètement supportable la montée en puissance de cette réforme, rendons le travail des seniors plus attractif et incitons fortement les travailleurs à travailler plus longtemps

Encore faut-il que les travailleurs en aient envie si ce n’est pas obligatoire. Deux leviers peuvent être rapidement actionnés :

– d’une part, rendre le marché du travail plus inclusif pour les seniors. Il y a là un vaste espace pour les entreprises et les partenaires sociaux, portant notamment sur la formation, les conditions de travail, et la retraite progressive. Et pour l’ensemble de notre société un véritable enjeu culturel pour ce qui concerne le respect et la considération, si ce n’est la reconnaissance, à accorder aux travailleurs seniors. Beaucoup reste à faire pour nous rapprocher de nos voisins : nous passons cinq années de plus qu’eux à la retraite et avons l’un des taux d’activité des 60-64 ans les plus faibles de l’OCDE : 31 % à comparer à 51,4 % pour la moyenne en 2018.

– d’autre part et comme les Forums Mac Mahon l’ont déjà proposé par ailleurs, leur donner le plein retour de leur travail supplémentaire au-delà du seuil légal de la retraite. En travaillant jusqu’au seuil légal, ils ont acquitté leur juste part de contribution aux transferts sociaux et aux charges publiques. La rémunération de leur travail supplémentaire pourrait être intégralement exonérée de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu.

Une telle approche permet de plus de contourner l’échéance électorale en inversant l’ordre des facteurs : au lieu de relever d’abord l’âge de départ en retraite puis de voir comment rendre concrètement supportable la montée en puissance de cette réforme, rendons le travail des seniors plus attractif et incitons fortement les travailleurs à travailler plus longtemps.

Nous ne relèverions l’âge légal que dans un deuxième temps et si nécessaire, après l’échéance électorale. Cette approche permet également de répondre rapidement aux ouvertures faites par certaines organisations syndicales sur le thème du travail.

En abordant l’âge de la retraite dans ce sens, c’est-à-dire en partant de son impact sur la production, il est urgent et devient possible d’engager sans délai une réforme privilégiant les incitations et la pédagogie sur la contrainte. Ceci permettra de contribuer rapidement à desserrer les goulots d’étranglement sur le marché du travail en période de relance, et d’améliorer durablement notre niveau de vie. Le rétablissement des équilibres financiers en sera une heureuse conséquence.

Denis Kleiber et Régis de Laroullière sont co-animateurs des Forums Mac Mahon.

Sondage : En France, les moins de 35 ans veulent partir en retraite à 55 ans !

Sondage : En France, les moins de 35 ans veulent partir en retraite à 55 ans !

 

D’après l’étude réalisée par SD Worx auprès de 5000 salariés européens  de grandes disparités apparaissent entre les desiderata des différentes générations. Si les salariés français de plus de 55 ans aimeraient prendre leur retraite à 62 ans, leurs collègues entre 18 et 34 ans se verraient bien partir à… 55 ans, et même 52 ans pour les indépendants de la même tranche d’âge. Pour cette dernière catégorie professionnelle, les jeunes Allemands sont ceux qui se voient raccrocher le plus tôt, à 40 ans, alors que la moyenne européenne se situe à 47 ans.

Des souhaits qui s’ils étaient pris en compte feraient exploser tous les systèmes de retraite.

Société– Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps !

Société– Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps !

 

D’après le ministère de la Santé, l’espérance de vie à 60 ans était de 27,8 ans pour les femmes et 23,4 ans pour les hommes avant la crise du Covid.

 

La durée de la retraite  des fonctionnaires  est plus longue que celle des salariés du secteur privé, plus particulièrement pour les employés hommes et pour les femmes en général, ce qui résulte d’un âge de liquidation des droits plus précoce et d’une espérance de vie un peu plus longue ». Les  fonctionnaires, qui prennent leur retraite avant les autres, en profitent plus longtemps (23,1 ans contre 19,3 pour les employés hommes, et 29,1 ans contre 25,8 pour les femmes), et vivent donc plus vieux. Pour résumer les fonctionnaires partant retraite plutôt que les autres, ont des pensions supérieures et vivent plus longtemps. Bref la solidarité mais à l’envers !

Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps

Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps

 

D’après le ministère de la Santé, l’espérance de vie à 60 ans était de 27,8 ans pour les femmes et 23,4 ans pour les hommes avant la crise du Covid.

 

La durée de la retraite  des fonctionnaires  est plus longue que celle des salariés du secteur privé, plus particulièrement pour les employés hommes et pour les femmes en général, ce qui résulte d’un âge de liquidation des droits plus précoce et d’une espérance de vie un peu plus longue ». Les  fonctionnaires, qui prennent leur retraite avant les autres, en profitent plus longtemps (23,1 ans contre 19,3 pour les employés hommes, et 29,1 ans contre 25,8 pour les femmes), et vivent donc plus vieux. Pour résumer les fonctionnaires partant retraite plutôt que les autres, ont des pensions supérieures et vivent plus longtemps. Bref la solidarité mais à l’envers !

Retraite-Non à la politisation de la réforme (CFDT)

Retraite-Non à la politisation de la réforme (CFDT)

  • D’une certaine manière, et depuis déjà longtemps, la CFDT refuse que la réforme des retraites devienne un enjeu électoraliste pour montrer qui sera le plus réformateur au contraire le plus social. ( Notons que le Medef est aussi d’accord pour le report après les présidentielles de la réforme des retraites car elle craint également la dérive des promesses avant 2022).
  • À ce petit jeu, on risque de déboucher sur des propositions particulièrement démagogiques et incohérentes. Pourtant la CFDT  n’est pas opposée à la réforme en privilégiant l’allongement de la durée de cotisation. Un phénomène d’ailleurs largement entamé  puisque dans le privé, le départ réel s’effectue après 63 ans. Reste que la moitié des prétendants à la retraite sont au chômage et que se posent  aussi les conditions de maintien des seniors  dans l’emploi.
  • La CFDT estime que le scénario de départ à la retraite de 62 à 64 ans, sérieusement envisagé par le gouvernement selon Les Echos, serait particulièrement préjudiciable aux « travailleurs de la deuxième ligne ». « Ça ne passera pas comme ça, c’est impossible », a-indiqué la CFDT, n’excluant pas de redescendre dans la rue si, malgré tout, le gouvernement garde ce cap. « Ce qui est sûr, c’est que la CFDT est opposée à un relèvement brutal de l’âge de départ en retraite. Le faire cet automne, parce que c’est la seule voie de passage, c’est politiquement dingue, et socialement, ce sera explosif ».
  • Laurent Berger a d’ailleurs tenu à mettre en avant ce qu’il considère comme « un point de départ assez injuste ». « On fait croire que les choses seraient statiques aujourd’hui. Or la durée de cotisation continue d’augmenter et les gens continuent de partir de plus en plus tard, parce qu’il y a la loi Touraine, avec l’augmentation de la durée de cotisation », a-t-il expliqué. Le leader de la CFDT s’est toutefois dit ouvert à la discussion, qu’il s’agisse de « l’évolution de notre système de protection sociale ou de nos services publics », tout en refusant catégoriquement « les deals qui n’ont pas de sens ».

Age Retraite : les Français veulent partir à 58 ans

Age Retraite : les Français veulent partir à 58 ans

Le dossier retraite risque d’être explosif aussi bien avant les présidentielles après. En effet une majorité de Français ne souhaite pas un allongement de l’âge de départ. Au contraire en moyenne il souhaite partir à 58 ans. Un souhait évidemment complètement contradictoire avec l’équilibre financier du système de retraite.

. Selon une étude Happydemics pour Aviva , 11 % de la population seulement croit qu’elle pourrait « améliorer le niveau des pensions du régime général ». Menacés de devoir travailler jusqu’à 64 ans, les Français voudraient au contraire, en moyenne, partir à 58 ans.

Les 25-34 ans espèrent effectivement partir encore plus tôt, dès 56 ans, alors que les 55-64 ans réclament un départ à 60 ans. Du temps gagné pour « profiter de la vie » et se consacrer à leur famille après être débarrassés de leurs contraintes professionnelles.

Société-Âge de la retraite: une moyenne de 65 ans en Europe

Âge de la retraite: une moyenne de 65 ans en Europe

L’âge de la retraite est évidemment à prendre en considération pour des comparaisons. Ceci étant , la durée nécessaire de cotisation pour une retraite satisfaisante modifie de façon assez substantielle l’âge réel de départ à la tête. Ainsi en France l’âge réel dans le secteur privé est déjà supérieur à 63 ans.La France figure avec la Norvège, la Suède et la Grèce parmi les rares pays qui appliquent un âge légal de la retraite inférieur à 63 ans.

Par ailleurs le critère le plus pertinent pour mesurer la productivité et la compétitivité est celui de l’ensemble du temps consacré tout au long de la vie. De ce point de vue, la France cumule deux  handicaps: une faible durée du travail et un départ en retraite assez tôt comparée à d’autres pays.

À l’extrême opposé, l’Islande et l’Italie sont ceux qui prennent leur retraite le plus tard avec un âge légal fixé à 67 ans. Mais dans de nombreux pays européens, tels que la Belgique ou l’Espagne, des réformes sont en cours pour reculer l’âge légal de départ à la retraite. Au Danemark, l’âge permettant de percevoir une pension est augmenté de manière progressive pour atteindre 68 ans en 2030. Aux Pays-Bas, à partir de 2025, l’âge légal de la retraite sera augmenté de 8 mois pour chaque année d’allongement de l’espérance de vie.

Mais derrière ces écarts d’âge se cachent des systèmes de calcul de droits différents et des durées de cotisations différentes. L’Allemagne arrive notamment en tête demandant 45 années de cotisation alors que seulement 40 ans sont nécessaires en Grèce et au Portugal. En France, cette durée varie entre 41 ans et 3 mois et 43 ans, en fonction de l’année de naissance.

Âge de la retraite: une moyenne de 65 ans en Europe

Âge de la retraite: une moyenne de 65 ans en Europe

L’âge de la retraite est évidemment à prendre en considération pour des comparaisons. Ceci étant , la durée nécessaire de cotisation pour une retraite satisfaisante modifie de façon assez substantielle l’âge réel de départ à la tête. Ainsi en France l’âge réel dans le secteur privé est déjà supérieur à 63 ans.La France figure avec la Norvège, la Suède et la Grèce parmi les rares pays qui appliquent un âge légal de la retraite inférieur à 63 ans.

À l’extrême opposé, l’Islande et l’Italie sont ceux qui prennent leur retraite le plus tard avec un âge légal fixé à 67 ans. Mais dans de nombreux pays européens, tels que la Belgique ou l’Espagne, des réformes sont en cours pour reculer l’âge légal de départ à la retraite. Au Danemark, l’âge permettant de percevoir une pension est augmenté de manière progressive pour atteindre 68 ans en 2030. Aux Pays-Bas, à partir de 2025, l’âge légal de la retraite sera augmenté de 8 mois pour chaque année d’allongement de l’espérance de vie.

Mais derrière ces écarts d’âge se cachent des systèmes de calcul de droits différents et des durées de cotisations différentes. L’Allemagne arrive notamment en tête demandant 45 années de cotisation alors que seulement 40 ans sont nécessaires en Grèce et au Portugal. En France, cette durée varie entre 41 ans et 3 mois et 43 ans, en fonction de l’année de naissance.

Ne pas reculer l’âge de la retraite ?

Ne pas reculer l’âge de la retraite ?

 La discipline économique n’étend pas une science très exacte, on retrouve autant d’avis que d’économistes concernant la complexe question des retraites. autant d’avis que l’économiste presque concernant la complexe question des retraites. L’économiste Christiane Marty observe, dans une tribune au « Monde », que pour la première fois, en 2019, le montant des pensions versées a diminué. Reculer l’âge de départ à la retraite aggraverait, selon elle, le phénomène. ( Un papier qui fait toutefois l’impasse sur l’équilibre à long terme du système financier des retraites NDLR)

 

Tribune.

 

Reculer l’âge de départ à 64 ans ou accélérer l’allongement de la durée de cotisation ne feraient qu’aggraver encore la dégradation inquiétante de notre système de retraites. Le rapport annuel du ministère du travail révèle en effet une évolution très préoccupante du montant des pensions : la pension brute de droit direct de l’ensemble des retraités a diminué de 1,1 % en euros constants en 2019 par rapport à 2018. Jusqu’en 2017, elle progressait par le jeu normal du renouvellement de la population : les générations âgées qui décèdent et qui avaient de plus faibles pensions laissent la place à de nouvelles générations ayant bénéficié en moyenne de meilleures carrières, et donc de meilleures pensions ; c’est « l’effet de noria ».

Mais ce mécanisme est devenu insuffisant. Les pensions brutes des retraités ont d’abord baissé du fait d’une revalorisation désindexée de l’inflation : leur pouvoir d’achat a ainsi diminué de 1 % en 2019. Mais ce qui est inédit, c’est que la pension brute moyenne des personnes ayant liquidé leur retraite en 2019 est devenue inférieure à la pension moyenne de l’ensemble des retraités (1401 € contre 1 430 €) ! La pension moyenne des personnes nouvellement retraitées diminuait année après année depuis trois ans. Mais en 2019, elle est passée sous le niveau de l’ensemble des retraités. Un cap symbolique est franchi, qui acte la fin d’une évolution positive assurant jusqu’alors à chaque génération une meilleure pension que celle de la précédente.


L’autre évolution notable est l’aggravation de l’inégalité hommes femmes. La pension moyenne de droit direct des femmes est, en général, inférieure de 40 % à celle des hommes (28 % si on intègre la réversion). Mais du fait des meilleures qualifications acquises par les femmes au fil du temps, leur pension augmentait et l’écart avec les hommes se résorbait lentement. Les réformes successives ont freiné, si ce n’est quasi stoppé, cette dynamique : au lieu de refléter leurs meilleures carrières, les pensions des femmes qui liquident leur retraite sont juste stables. Sur les 10 dernières années, la baisse de l’écart hommes-femmes est essentiellement due à la diminution des pensions des hommes. C’est l’égalité par le bas…

Un nouvel allongement de la durée de cotisation accroîtrait cette baisse du niveau de pension pour les futurs retraités, et plus encore pour les futures retraitées. Les conséquences de l’allongement en cours de la durée de cotisation – elle doit atteindre 43 ans pour la génération née en 1973 – sont déjà bien visibles : la part des retraités n’ayant pas réussi à se constituer une carrière complète, n’obtenant donc qu’une pension amputée, s’accroît au fil des ans. Elle était de 39 % des hommes et 46 % des femmes pour la génération née en 1950.

Lier la retraite à l’espérance de vie (Olivier Blanchard et Jean Tirole)

Lier la retraite à l’espérance de vie (Olivier Blanchard et Jean Tirole) 

Les deux économistes proposent, dans une tribune au « Monde », d’améliorer la réforme des retraites dans le sens d’une plus grande équité, sans âge pivot, en indexant les pensions sur les salaires plutôt que sur les prix. (

(Les intéressés reprennent leur proposition d’un récent rapport remis à Macron. Dommage qu’il n’est pas abordé la question du travail des seniors dont se débarrassent  nombre de patrons pour des questions de masse salariale et  fiscalse NDLR)

 

Tribune.

Faut-il reprendre la réforme des retraites, et si oui comment ? En France, les évolutions démographiques sont marquées par l’augmentation de l’espérance de vie plus que par la diminution de la fertilité. L’augmentation de l’espérance et de la qualité de vie est une très bonne nouvelle. Mais elle nécessite des ajustements, en particulier de trouver le bon équilibre entre travail et retraite.

Sur la base des travaux d’Axel Börsch-Supan et des vingt-trois autres membres de notre commission d’experts sur les grands défis économiques, réunie par le président de la République, nous plaidons pour l’adaptation du système de retraite et pour une série de mesures aidant les seniors à travailler plus longtemps et incitant les entreprises à aménager leurs conditions de travail et à les employer plus longtemps s’ils le veulent : par exemple, par un traitement des maladies chroniques en prévention et en réparation, par une formation continue adaptée et par un aménagement des rythmes de travail et de transition vie professionnelle-retraite.

Par rapport aux autres pays développés, la France a un taux d’emploi des seniors beaucoup plus faible (moins de 50 % à 60 ans) et un âge de départ à la retraite plus précoce. En conséquence, le temps passé à la retraite par les Français est, par exemple, 20 % plus long (quatre ans) que celui des Allemands. Cela pose le problème de l’équilibre du système de retraite, et des réformes à répétition pour y mettre des rustines.

 

La proposition de réforme discutée ces trois dernières années a de nombreux points positifs. Mais elle est perfectible. Il ne s’agira ici que du régime général : il est évident que, pour des raisons d’équité, les régimes spéciaux, ceux des fonctionnaires et des indépendants, devront, à terme, se fondre dans un système universel.

S’il y aura toujours des imprévus nécessitant des ajustements, il faut d’une part faire en sorte que le financement du système soit pérenne afin d’éviter des réformes continuelles, et d’autre part fournir une visibilité sur la façon dont ces ajustements auront lieu.

 

Pour cela, nous proposons d’indexer les pensions sur les salaires plutôt que sur les prix, mais avec un ajustement si nécessaire. L’équilibre du système actuel, indexé sur l’inflation, est otage de l’évolution différentielle des salaires et des prix ; cette évolution elle-même dépend du taux de croissance de la productivité, qui varie dans le temps et se trouve difficile à anticiper. Dans notre proposition, à démographie donnée, salaires, cotisations et pensions évoluent au même rythme, ce qui rend le système plus stable et plus juste.

Six généraux à la retraite convoqués devant un «conseil supérieur» !

  • Six généraux à la retraite convoqués devant un «conseil supérieur» !
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Dans les médias le mot conseil supérieur est entouré de guillemets;  en effet il n’est pas certain que cette de structure soit compétente s’il s’agit effectivement du conseil supérieur de la fonction militaire.

Le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) est une instance de consultation et de concertation du personnel militaire français, de nature interarmées, présidée par le ministre chargé de la Défense et qui a été créée en 19691. La loi no 89-1003 du 31 décembre 1989 a changé en profondeur la nature du CSFM en permettant que « les membres appartenant au personnel en activité de service [soient] désignés par voie de tirage au sort parmi les volontaires. »2. Un arrêté du 12 décembre 2013 modifiant le règlement intérieur du CSFM crée un groupe de liaison permanent qui permet un fonctionnement en dehors des sessions tandis que la rénovation en profondeur des instances en 2016 aboutit à une professionnalisation du CSFM, désormais composé de membres à plein temps et en nombre réduit et qui comprendra progressivement des membres d’associations professionnelles nationales de militaires (APNM) représentatives.

Le CSFM, qui se réunit en plénière deux fois par an, donne notamment des avis sur les questions relatives à la condition du personnel militaire, à l’exercice du métier militaire ou à l’organisation du travail ainsi qu’au statut des militaires. Ses avis sont uniquement consultatifs ; sont en outre exclues toutes les questions relatives à l’organisation, à la préparation ou à l’emploi des forces.

Les incertitudes demeurent quant à la nature juridique du futur conseil qui doit juger des militaires à la retraite dont d’ailleurs certains ont déjà été exclus de la réserve.

 

Pour preuve , ce conseil ne se réunira pas avant plusieurs mois !

Age de la retraite : près de 63 ans dans le privé (et 1100 € en moyenne)

Age de la retraite : près de 63 ans dans le privé (et 1100 € en moyenne)

Selon Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), l’âge moyen de départ en retraite continue à augmenter: il était de 62,8 ans en 2020, contre 62,7 ans un an plus tôt. Mais un peu plus de 21 % des nouveaux retraités (soit 143.418) ont pu partir avant l’âge légal, dans le cadre du dispositif «carrière longue», qui permet aux salariés ayant commencé à travailler tôt de partir plus tôt. C’est un peu plus qu’en 2019 où ils étaient 142.777.

 

Le montant moyen de la pension de base est de 1.126 euros par mois, soit 1.252 euros pour les hommes et 997 euros pour les femmes. Pourtant nombreux d’institutions indique un salaire net moyen autour de 1400 €. Il s’agit évidemment d’un salaire théorique pour ce ayant une carrière complète. Or ce qui compte réellement c’est le niveau moyen réel versé. complète. En effet moins de la moitié (49 %) des retraités affichent une carrière complète au régime général.

Au total, la Cnav verse 14,7 millions de retraites personnelles et 2,8 millions de retraites de réversion sont en paiement. Parmi les retraités, 86 % ont une pension liée à une carrière salariée, 13 % à une carrière salariée et indépendante et seulement 1 % à une carrière uniquement indépendante. L’âge moyen du retraité du régime général augmente légèrement, à 74,5 ans, contre 74,4 ans en 2019. Presque 91 % d’entre eux résident en France métropolitaine, avec une prédilection pour l’Île-de-France (13 %), la région Rhône-Alpes (9 %) et le Sud-Est (8,2 %).

Chine : le parti communiste prépare le recul de la retraite

 Chine : le parti communiste prépare le recul de la retraite 

 

La baisse du nombre de naissances et l’augmentation concomitante de l’espérance de vie rendent la situation du système de retraites explosive, note Frédéric Lemaître, correspondant du « Monde » à Pékin, dans sa chronique. La retraite aujourd’hui est fixée à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes.

Chronique.

 

 L’espérance de vie en Chine a-t-elle, pour la première fois, dépassé celle des Etats-Unis en 2020 ? Les chiffres définitifs ne sont pas encore connus mais l’hypothèse est réaliste. L’espérance de vie en Chine, qui s’élevait à 77,3 ans en 2019, selon la commission nationale de la santé, pourrait atteindre 77,6 ans en 2020. Or, dans le même temps, l’espérance de vie aux Etats-Unis, qui était de 78,6 ans en 2019, aurait baissé de 1,13 point en 2020 en raison du Covid-19, selon une estimation publiée par des chercheurs de l’Académie nationale des sciences en janvier.

Résultat : la Chine et les Etats-Unis se retrouveraient quasiment à égalité. Pour mémoire, en 1980, 7 ans séparaient les deux pays, un écart réduit à 2,5 ans en 2000. Et, depuis 2016, un Chinois vit en bonne santé plus longtemps qu’un Américain, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Mais pour la Chine, cette nouvelle en cache une autre : la diminution continue du nombre de naissances. Seules 10 millions ont été enregistrées en Chine en 2020, selon le ministère de la sécurité publique. Généralement, 80 % des naissances sont déclarées. On pense donc que le nombre réel des naissances – qui sera rendu public en avril – tournera autour de 12,5 millions. Bien que les Chinois aient l’autorisation depuis 2016 d’avoir un deuxième enfant – ce qui n’était plus le cas depuis 1979 –, on ne constate aucun baby-boom dans le pays, bien au contraire.

17,86 millions d’enfants sont nés en 2016, 15,23 en 2018 et donc sans doute moins de 13 en 2020. Une baisse pire que prévue. Est-ce dû à la pandémie ? Les experts restent prudents. « La Chine est tombée dans le piège de la basse fécondité », estime Liang Jianzhang, un économiste de l’université de Pékin.

Selon lui, « bien que le nombre des naissances en 2020 soit le plus bas des récentes décennies, il devrait être le plus élevé des décennies à venir », car le coût du logement et de l’éducation d’un enfant constitue les principales raisons de cette politique de l’enfant unique que les jeunes couples chinois continuent de pratiquer.

Augmentation prévisible des salaires, baisse de la productivité, développement des services aux particuliers… « En raison de la taille de son économie, le vieillissement de la Chine est un sujet de préoccupation non seulement pour le pays, mais pour le monde entier », notait, en décembre 2020, l’économiste Alicia Garcia-Herrero (Natixis) dans la revue en ligne Asiatimes.

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