Mali- Hollande : retrait français « à partir d’avril »
La « phase ultime » de l’intervention française au Mali « va durer encore tout le mois de mars et, à partir du mois d’avril, il y aura une diminution du nombre de soldats français au Mali dès lors que les forces africaines seront en relais, appuyées par des Européens », a déclaré le chef de l’Etat. Début février, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait affirmé que le nombre de soldats français au Mali -environ 4.000 hommes- devrait commencer à diminuer « à partir de mars, si tout se passe comme prévu ». La « phase ultime » de l’engagement français au Mali est aussi « la plus difficile, celle qui nous met en contact avec les groupes terroristes eux-mêmes », a cependant fait valoir François Hollande. Selon lui, des « chefs terroristes ont été anéantis » dans le massif des Ifoghas, à l’extrême nord du Mali, lors d’une « offensive » menée par les forces françaises, autant de « succès qui seront encore démontrés dans les prochains jours ». François Hollande n’a toutefois évoqué aucun nom. Son homologue tchadien, Idriss Déby, a affirmé qu’Abou Zeïd, haut responsable d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et Moktar Belmokhtar, chef d’une branche dissidente d’Aqmi, avaient été tués le 22 février et le 2 mars dans des combats avec les soldats tchadiens dans le massif des Ifoghas. Le gouvernement français a évoqué jusqu’à présent une mort « probable » d’Abou Zeïd, mais insisté sur l’absence de preuves. Une deuxième offensive, a poursuivi le président français, a été conduite autour de Gao « là où nous sommes convaincus qu’il y a un certain nombre de combattants terroristes ». Selon l’état-major des armées à Paris, une dizaine de « terroristes » ont été « neutralisés » pendant l’opération à laquelle il participait. D’une manière générale, a assuré François Hollande, « l’histoire retiendra que cette opération qui a été faite par la France, au nom de la communauté internationale et avec l’Europe en soutien, a été une étape très importante dans la lutte contre le terrorisme ». Le chef de l’Etat était interrogé sur des propos prêtés par un hebdomadaire français à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, critiquant cette opération.