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Rentrée scolaire : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Rentrée scolaire : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

Les Français soutiennent massivement le respect de la laïcité à l’école et sont par exemple 80 % à approuver l’interdiction de l’abaya.

Les Français sont aussi préoccupés par le niveau des connaissances.

L’éducation figure en 4e position des priorités des Français comme le révélait un sondage récent de l’Ifop. Et pourtant la baisse du niveau des élèves demeure un sujet médiatique récurrent. Face à ce constat inquiétant, les Français cherchent des solutions alternatives pour permettre à leurs enfants d’aborder leur parcours scolaire plus sereinement. Lancée il y a 5 ans avec pour objectif de favoriser un accès équitable pour toutes et tous aux outils indispensables pour réussir à l’école, Les Sherpas, plateforme de soutien scolaire et média en ligne dédié aux élèves du collège au supérieur, dévoile aujourd’hui les résultats de son premier baromètre sur l’égalité des chances à l’école. Réalisée en ligne courant mai 2023 par l’institut de sondage Ifop, cette étude, qui se veut récurrente, a pour ambition de mieux comprendre le regard que portent les parents sur le système éducatif français et quelles solutions complémentaires peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants.

Ecole : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Ecole : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

Les Français soutiennent massivement le respect de la laïcité à l’école et sont par exemple 80 % à approuver l’interdiction de l’abaya.

Les Français sont aussi préoccupés par le niveau des connaissances.

L’éducation figure en 4e position des priorités des Français comme le révélait un sondage récent de l’Ifop. Et pourtant la baisse du niveau des élèves demeure un sujet médiatique récurrent. Face à ce constat inquiétant, les Français cherchent des solutions alternatives pour permettre à leurs enfants d’aborder leur parcours scolaire plus sereinement. Lancée il y a 5 ans avec pour objectif de favoriser un accès équitable pour toutes et tous aux outils indispensables pour réussir à l’école, Les Sherpas, plateforme de soutien scolaire et média en ligne dédié aux élèves du collège au supérieur, dévoile aujourd’hui les résultats de son premier baromètre sur l’égalité des chances à l’école. Réalisée en ligne courant mai 2023 par l’institut de sondage Ifop, cette étude, qui se veut récurrente, a pour ambition de mieux comprendre le regard que portent les parents sur le système éducatif français et quelles solutions complémentaires peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants.

Enseignement scolaire: Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Enseignement: Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

Les Français soutiennent massivement le respect de la laïcité à l’école et sont par exemple 80 % à approuver l’interdiction de l’abaya.

Les Français sont aussi préoccupés par le niveau des connaissances.

L’éducation figure en 4e position des priorités des Français comme le révélait un sondage récent de l’Ifop. Et pourtant la baisse du niveau des élèves demeure un sujet médiatique récurrent. Face à ce constat inquiétant, les Français cherchent des solutions alternatives pour permettre à leurs enfants d’aborder leur parcours scolaire plus sereinement. Lancée il y a 5 ans avec pour objectif de favoriser un accès équitable pour toutes et tous aux outils indispensables pour réussir à l’école, Les Sherpas, plateforme de soutien scolaire et média en ligne dédié aux élèves du collège au supérieur, dévoile aujourd’hui les résultats de son premier baromètre sur l’égalité des chances à l’école. Réalisée en ligne courant mai 2023 par l’institut de sondage Ifop, cette étude, qui se veut récurrente, a pour ambition de mieux comprendre le regard que portent les parents sur le système éducatif français et quelles solutions complémentaires peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants.

« Elever le niveau » s’entend de la maternelle à la terminale, martèle Gabriel Attal. En insistant sur « les maux de l’école » et malgré les effets salués du dédoublement des petites classes – « un élève de 4e en 2018 avait un niveau de 5e en 1995 et en 6e, près d’un élève sur trois ne dispose pas du niveau en français et en mathématiques ».

La priorité affichée aux fondamentaux concerne « la nouvelle 6e » – avec l’instauration d’une heure de soutien – ou d’approfondissement – en français et en mathématiques, et avec la généralisation du dispositif « devoirs faits » au collège (deux heures et demie en moyenne par semaine encadrées par un enseignant).

Au primaire, Gabriel Attal insiste sur la lecture (CP, CM1) et l’écriture (CM2). En CM2, « chaque semaine, les élèves devront produire au moins un texte écrit » et les enseignants recevront tous « un guide de référence sur l’écriture ». A la maternelle, tous les professeurs des écoles seront formés d’ici à la fin du quinquennat, par petits groupes, sur le modèle de ce qui existe déjà pour le français et les mathématiques.

Ecole: Retour aux fondamentaux et à la laïcité

Ecole: Retour aux fondamentaux et à la laïcité

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

« Elever le niveau » s’entend de la maternelle à la terminale, martèle Gabriel Attal. En insistant sur « les maux de l’école » et malgré les effets salués du dédoublement des petites classes – « un élève de 4e en 2018 avait un niveau de 5e en 1995 et en 6e, près d’un élève sur trois ne dispose pas du niveau en français et en mathématiques ».

La priorité affichée aux fondamentaux concerne « la nouvelle 6e » – avec l’instauration d’une heure de soutien – ou d’approfondissement – en français et en mathématiques, et avec la généralisation du dispositif « devoirs faits » au collège (deux heures et demie en moyenne par semaine encadrées par un enseignant).

Au primaire, Gabriel Attal insiste sur la lecture (CP, CM1) et l’écriture (CM2). En CM2, « chaque semaine, les élèves devront produire au moins un texte écrit » et les enseignants recevront tous « un guide de référence sur l’écriture ». A la maternelle, tous les professeurs des écoles seront formés d’ici à la fin du quinquennat, par petits groupes, sur le modèle de ce qui existe déjà pour le français et les mathématiques.

Taxe d’habitation: Retour progressif ?

taxe d’habitation: Retour progressif ?

La taxe d’habitation qui devait disparaître complètement non seulement est maintenue pour certaines résidences mais elle est étendue et va pouvoir être augmentée. Pour l’instant il s’agit essentiellement des résidences secondaires et des logements vacants mais à ce rythme on peut se demander si dans les années à venir le champ d’application de cette taxe ne sera pas à nouveau étendue.
En outre notons que parallèlement l’impôt immobilier ne cesse d’augmenter à l’initiative même des collectivités locales engluées dans des dépenses qu’elles ne maîtrisent plus.

Un décret publié samedi élargit la liste des villes qui vont pouvoir augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et et taxer les logements vacants à celles de moins de 50.000 habitants parmi lesquelles Briançon, Narbonne ou Saint-Tropez. Cette mesure viserait à rééquilibrer l’offre de logements pour les résidents à l’année, réduite par la hausse des locations de courte durée.

Mi-juillet, le gouvernement avait estimé que le nombre de communes classées en zone tendue et pouvant appliquer une surtaxe sur les logements vacants et les résidences secondaires allait tripler pour passer à terme à environ 3.700 agglomérations.

Politique-Contre la radicalité stérile, le retour de la social-démocratie ?

Politique-Contre la radicalité stérile, le retour de la social-démocratie ?

Par
Pierre-Nicolas Baudot
Doctorant en science politique à l’Université Paris-Panthéon-Assas, ATER à l’Université Clermont-Auvergne, spécialisé en histoire sociale des idées partisanes, Université Paris 2 Panthéon-Assas

Le printemps 2023 a vu le retour inattendu des références à la social-démocratie. Le 10 juin, l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve lançait son mouvement, La Convention. Se revendiquant d’une « gauche sociale-démocrate », il fustigeait l’impasse de la Nupes et la stratégie jugée brutale de la France Insoumise (LFI). Quelques mois plus tôt, le député LFI François Ruffin adoptait une stratégie prônant le « rassemblement » après s’être déclaré « social-démocrate » à la une du Nouvel Observateur. À son tour, le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel tendait la main au « centre gauche », estimant la Nupes dépassée.

Au sein du PS, la stratégie d’alliance a également suscité de profondes divisions, exprimées lors du dernier congrès. Faut-il voir dans ces initiatives éparses un « retour de la social-démocratie » ? Pour cela, il importe d’observer le sens acquis par cette étiquette, ainsi que le degré d’homogénéité des acteurs qui s’en réclament.

Dès son apparition au XIXe siècle, la social-démocratie a été parcourue par d’importants débats quant au rapport à l’égalité sociale, à la participation démocratique ou aux institutions. Aujourd’hui, la revendication de cette identité ne recouvre qu’imparfaitement les positions politiques adoptées en réalité. Le politiste Fabien Escalona et l’économiste Romaric Godin ont ainsi montré que l’héritage de la social-démocratie se retrouve plutôt dans le programme de la Nupes qu’auprès de ses critiques.

En plaçant l’égalité sociale, la redistribution, les procédés démocratiques et la refonte institutionnelle au cœur de son action, le programme de la Nupes interroge bien, sans toujours le revendiquer, les fondements du néo-libéralisme.

À l’inverse, par leur contribution au délitement de l’État social et leur inclinaison pour une « politique de l’offre », l’« aile gauche du macronisme » comme les héritiers du hollandisme semblent s’être écartés des fondements doctrinaux de la social-démocratie. Ce constat invite à interroger le rôle politique dévolu à cette étiquette.

Le lancement de La Convention illustre la fonction politique de la référence à l’identité sociale-démocrate. Entouré de François Hollande et de plusieurs des figures de la social-démocratie européenne, Bernard Cazeneuve a construit son discours autour de la revendication d’une culture de gouvernement. Il a rejoué l’opposition traditionnelle entre les courants radicaux de la gauche, jugés irréalistes, et sa branche réformiste, raisonnable, capable d’assumer sa vocation à gouverner.

Ce schéma s’observe dans la trajectoire de nombre des partis socialistes européens. Leur identité s’est progressivement ancrée dans les capacités à intégrer les contraintes économiques et budgétaires de l’État et à exercer durablement le pouvoir, plutôt que dans une revendication idéologique ou une alternative politique marquée.

En France, c’est ce qu’illustre le premier septennat de François Mitterrand. La rupture avec le projet de 1981 et l’adoption des outils de la gouvernementalité libérale sont alors justifiées en tant que gages de la capacité du parti à gérer les affaires courantes du pays.

En prolongeant ce schéma, le discours de Bernard Cazeneuve passe sous silence les positions social-libérales du hollandisme (concernant, par exemple, les crédits d’impôts aux entreprises ou la loi travail). Il renvoie également la Nupes à une irresponsabilité de radicaux, voire à une extrême gauche pendant de l’extrême droite.

En arguant que le pouvoir ne se conquiert pas par les marges, il s’agit de revendiquer une position centrale susceptible d’agréger des intérêts divers et de profiter des logiques d’alternance. C’est une position que reprennent les courants qui, au sein du PS, se sont exprimés contre la Nupes. Cependant, en dépit de leur revendication de centralité, la ligne Cazeneuve comme les anti-Nupes du PS demeurent largement minoritaires au plan électoral.

L’avenir et les mouvements du balancier

Il est possible de distinguer plus précisément plusieurs types de stratégies.

Autour de Bernard Cazeneuve, un premier camp anticipe la fin du macronisme (et, dans une moindre mesure, la fin du mélenchonisme) et attend que le mouvement de balancier profite à la gauche. Pour que cela se produise, cette gauche veut se défaire de tout soupçon de radicalité susceptible d’effrayer les électeurs du bloc central. Elle cherche aussi à incarner un versant plus social et plus écologiste du macronisme, pour ne pas être simplement confondue avec celui-ci.

Chez les anti-Nupes du PS, où les élus locaux occupent une place centrale, la logique est autre. Ceux-ci voient dans l’alliance Nupes un accord électoral forgé sur les bases d’un rapport de force national qui diffère de leur situation locale. Le socialisme local s’est progressivement construit dans une forme de dépolitisation et dans la constitution d’alliances autour du PS. La conclusion d’un accord national marqué à gauche et où le PS est nettement minoritaire entre en contradiction avec cette dynamique.

Enfin, les positions adoptées par François Ruffin visent à dépasser l’hétérogénéité de l’électorat de gauche et l’hostilité d’une partie de celui-ci à l’égard de la France Insoumise. Pour cela, il rompt avec les stratégies conflictuelles et centre son propos autour de l’emblème fédérateur du social.

La question qui se pose est de savoir si ces divers acteurs sont réellement disposés à faire évoluer leur projet. Sont-ils susceptibles d’y intégrer des innovations permettant de proposer une alternative lisible au paradigme néolibéral et une issue à la crise sociale-démocrate ?

Dans les années 1970, la social-démocratie est parvenue à renforcer puis à conserver ses positions de pouvoir en renouvelant son projet et son assise électorale. En France, le PS a proposé une perspective de refonte du mode de gestion de l’économie et un débouché politique au libéralisme culturel. Cette offre lui a permis d’agréger les intérêts de certains segments des classes populaires et des classes moyennes salariées.

Par la suite, l’offre sociale-démocrate s’est progressivement trouvée assimilée à l’économie néolibérale, sans parvenir à incarner une réelle alternative.

Par ailleurs, une autre partie de la gauche est restée campée sur l’opposition chimérique entre les enjeux socio-économiques (redistribution, emploi, imposition…) et les enjeux culturels (oppression des femmes, des minorités…). Elle a ainsi freiné les innovations programmatiques. Par le passé, intégrer la diversification des combats pour l’émancipation a pourtant permis à la social-démocratie de mieux résister au déclin électoral que les partis communistes notamment, en faisant évoluer sa base électorale. En France, ce fut, par exemple, le cas avec la politique culturelle sous François Mitterrand, avec le PACS sous Lionel Jospin ou le mariage pour tous sous François Hollande.

En se revendiquant d’une gauche « universaliste et républicaine », Bernard Cazeneuve multiplie les critiques sur les compromissions de LFI (évoquant un « parti de l’outrance » ou l’accusant de « fabriquer des votes d’extrême droite en quantité industrielle ».

Fabien Roussel puis François Ruffin placent en opposition le « social » et le « sociétal » (questions de genre, de sexe, de religion, de multiculturalisme, etc.). Ils tentent de neutraliser le second au titre du potentiel clivant qu’ils lui attribuent.

En reposant sur l’implicite d’une défiance des classes populaires à l’égard des enjeux dits « culturels », cette analyse repose sur une distinction artificielle entre deux dimensions étroitement articulées. Les classes populaires sont elles aussi concernées par les enjeux de lutte contre les diverses formes de stigmatisation. De plus, d’une part, la lutte pour l’émancipation interroge directement les fondements du régime économique (concernant par exemple, la division sexuelle du travail). D’autre part, la mise en cause du néo-libéralisme contient des implications quant à la dignité individuelle et collective (comme les questions liées au système de retraite).

Rejeter cette position revient à espérer qu’une partie de l’électorat de gauche délaisse ses revendications d’émancipation, au nom du « rassemblement ». À travers cela apparaît une série de résistances à un renouvellement doctrinal qui, pourtant, caractérise l’histoire longue de la social-démocratie et lui a permis, par le passé, d’incarner une alternative électorale et de se maintenir au rang des partis de gouvernement.

En définitive, il apparaît donc qu’en France, en 2023, évoquer un retour de la social-démocratie revient avant tout à opposer arbitrairement radicalité et responsabilité politique. Cela conduit à prêter une cohérence interne à des stratégies politiques divergentes.

Contre la radicalité stérile, le retour de la social-démocratie ?

Contre la radicalité stérile, Le retour de la social-démocratie ?

Par
Pierre-Nicolas Baudot
Doctorant en science politique à l’Université Paris-Panthéon-Assas, ATER à l’Université Clermont-Auvergne, spécialisé en histoire sociale des idées partisanes, Université Paris 2 Panthéon-Assas

Le printemps 2023 a vu le retour inattendu des références à la social-démocratie. Le 10 juin, l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve lançait son mouvement, La Convention. Se revendiquant d’une « gauche sociale-démocrate », il fustigeait l’impasse de la Nupes et la stratégie jugée brutale de la France Insoumise (LFI). Quelques mois plus tôt, le député LFI François Ruffin adoptait une stratégie prônant le « rassemblement » après s’être déclaré « social-démocrate » à la une du Nouvel Observateur. À son tour, le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel tendait la main au « centre gauche », estimant la Nupes dépassée.

Au sein du PS, la stratégie d’alliance a également suscité de profondes divisions, exprimées lors du dernier congrès. Faut-il voir dans ces initiatives éparses un « retour de la social-démocratie » ? Pour cela, il importe d’observer le sens acquis par cette étiquette, ainsi que le degré d’homogénéité des acteurs qui s’en réclament.

Dès son apparition au XIXe siècle, la social-démocratie a été parcourue par d’importants débats quant au rapport à l’égalité sociale, à la participation démocratique ou aux institutions. Aujourd’hui, la revendication de cette identité ne recouvre qu’imparfaitement les positions politiques adoptées en réalité. Le politiste Fabien Escalona et l’économiste Romaric Godin ont ainsi montré que l’héritage de la social-démocratie se retrouve plutôt dans le programme de la Nupes qu’auprès de ses critiques.

En plaçant l’égalité sociale, la redistribution, les procédés démocratiques et la refonte institutionnelle au cœur de son action, le programme de la Nupes interroge bien, sans toujours le revendiquer, les fondements du néo-libéralisme.

À l’inverse, par leur contribution au délitement de l’État social et leur inclinaison pour une « politique de l’offre », l’« aile gauche du macronisme » comme les héritiers du hollandisme semblent s’être écartés des fondements doctrinaux de la social-démocratie. Ce constat invite à interroger le rôle politique dévolu à cette étiquette.

Le lancement de La Convention illustre la fonction politique de la référence à l’identité sociale-démocrate. Entouré de François Hollande et de plusieurs des figures de la social-démocratie européenne, Bernard Cazeneuve a construit son discours autour de la revendication d’une culture de gouvernement. Il a rejoué l’opposition traditionnelle entre les courants radicaux de la gauche, jugés irréalistes, et sa branche réformiste, raisonnable, capable d’assumer sa vocation à gouverner.

Ce schéma s’observe dans la trajectoire de nombre des partis socialistes européens. Leur identité s’est progressivement ancrée dans les capacités à intégrer les contraintes économiques et budgétaires de l’État et à exercer durablement le pouvoir, plutôt que dans une revendication idéologique ou une alternative politique marquée.

En France, c’est ce qu’illustre le premier septennat de François Mitterrand. La rupture avec le projet de 1981 et l’adoption des outils de la gouvernementalité libérale sont alors justifiées en tant que gages de la capacité du parti à gérer les affaires courantes du pays.

En prolongeant ce schéma, le discours de Bernard Cazeneuve passe sous silence les positions social-libérales du hollandisme (concernant, par exemple, les crédits d’impôts aux entreprises ou la loi travail). Il renvoie également la Nupes à une irresponsabilité de radicaux, voire à une extrême gauche pendant de l’extrême droite.

En arguant que le pouvoir ne se conquiert pas par les marges, il s’agit de revendiquer une position centrale susceptible d’agréger des intérêts divers et de profiter des logiques d’alternance. C’est une position que reprennent les courants qui, au sein du PS, se sont exprimés contre la Nupes. Cependant, en dépit de leur revendication de centralité, la ligne Cazeneuve comme les anti-Nupes du PS demeurent largement minoritaires au plan électoral.

L’avenir et les mouvements du balancier

Il est possible de distinguer plus précisément plusieurs types de stratégies.

Autour de Bernard Cazeneuve, un premier camp anticipe la fin du macronisme (et, dans une moindre mesure, la fin du mélenchonisme) et attend que le mouvement de balancier profite à la gauche. Pour que cela se produise, cette gauche veut se défaire de tout soupçon de radicalité susceptible d’effrayer les électeurs du bloc central. Elle cherche aussi à incarner un versant plus social et plus écologiste du macronisme, pour ne pas être simplement confondue avec celui-ci.

Chez les anti-Nupes du PS, où les élus locaux occupent une place centrale, la logique est autre. Ceux-ci voient dans l’alliance Nupes un accord électoral forgé sur les bases d’un rapport de force national qui diffère de leur situation locale. Le socialisme local s’est progressivement construit dans une forme de dépolitisation et dans la constitution d’alliances autour du PS. La conclusion d’un accord national marqué à gauche et où le PS est nettement minoritaire entre en contradiction avec cette dynamique.

Enfin, les positions adoptées par François Ruffin visent à dépasser l’hétérogénéité de l’électorat de gauche et l’hostilité d’une partie de celui-ci à l’égard de la France Insoumise. Pour cela, il rompt avec les stratégies conflictuelles et centre son propos autour de l’emblème fédérateur du social.

La question qui se pose est de savoir si ces divers acteurs sont réellement disposés à faire évoluer leur projet. Sont-ils susceptibles d’y intégrer des innovations permettant de proposer une alternative lisible au paradigme néolibéral et une issue à la crise sociale-démocrate ?

Dans les années 1970, la social-démocratie est parvenue à renforcer puis à conserver ses positions de pouvoir en renouvelant son projet et son assise électorale. En France, le PS a proposé une perspective de refonte du mode de gestion de l’économie et un débouché politique au libéralisme culturel. Cette offre lui a permis d’agréger les intérêts de certains segments des classes populaires et des classes moyennes salariées.

Par la suite, l’offre sociale-démocrate s’est progressivement trouvée assimilée à l’économie néolibérale, sans parvenir à incarner une réelle alternative.

Par ailleurs, une autre partie de la gauche est restée campée sur l’opposition chimérique entre les enjeux socio-économiques (redistribution, emploi, imposition…) et les enjeux culturels (oppression des femmes, des minorités…). Elle a ainsi freiné les innovations programmatiques. Par le passé, intégrer la diversification des combats pour l’émancipation a pourtant permis à la social-démocratie de mieux résister au déclin électoral que les partis communistes notamment, en faisant évoluer sa base électorale. En France, ce fut, par exemple, le cas avec la politique culturelle sous François Mitterrand, avec le PACS sous Lionel Jospin ou le mariage pour tous sous François Hollande.

En se revendiquant d’une gauche « universaliste et républicaine », Bernard Cazeneuve multiplie les critiques sur les compromissions de LFI (évoquant un « parti de l’outrance » ou l’accusant de « fabriquer des votes d’extrême droite en quantité industrielle ».

Fabien Roussel puis François Ruffin placent en opposition le « social » et le « sociétal » (questions de genre, de sexe, de religion, de multiculturalisme, etc.). Ils tentent de neutraliser le second au titre du potentiel clivant qu’ils lui attribuent.

En reposant sur l’implicite d’une défiance des classes populaires à l’égard des enjeux dits « culturels », cette analyse repose sur une distinction artificielle entre deux dimensions étroitement articulées. Les classes populaires sont elles aussi concernées par les enjeux de lutte contre les diverses formes de stigmatisation. De plus, d’une part, la lutte pour l’émancipation interroge directement les fondements du régime économique (concernant par exemple, la division sexuelle du travail). D’autre part, la mise en cause du néo-libéralisme contient des implications quant à la dignité individuelle et collective (comme les questions liées au système de retraite).

Rejeter cette position revient à espérer qu’une partie de l’électorat de gauche délaisse ses revendications d’émancipation, au nom du « rassemblement ». À travers cela apparaît une série de résistances à un renouvellement doctrinal qui, pourtant, caractérise l’histoire longue de la social-démocratie et lui a permis, par le passé, d’incarner une alternative électorale et de se maintenir au rang des partis de gouvernement.

En définitive, il apparaît donc qu’en France, en 2023, évoquer un retour de la social-démocratie revient avant tout à opposer arbitrairement radicalité et responsabilité politique. Cela conduit à prêter une cohérence interne à des stratégies politiques divergentes.

Consignes du verre : le retour

Consignes du verre : le retour

La France va mettre en place d’ici deux ans une consigne sur les emballages en verre en lançant d’abord des expérimentations avec des hypermarchés volontaires, a annoncé jeudi la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard.

Les supermarchés et hypermarchés, en fonction de leur surface, auront alors «l’obligation» de reprendre les emballages en verre vides. Les premières expérimentations vont être lancées avec des hypermarchés volontaires, a-t-elle dit en citant notamment Carrefour «qui s’est montré très allant» sur la possibilité de devenir «point d’apport volontaire des emballages vides en verre». «Il faudra aussi des points de lavage» des bouteilles et pots un peu partout sur le territoire, a-t-elle dit sans autres détails. Certains ont déjà été mis en place, notamment à Rennes.

Or l’objectif officiel est de sortir du plastique à usage unique en 2040, et d’atteindre dès 2025 50% d’emballages plastiques recyclés. «Si nous restons sur cette trajectoire, à ce rythme, en 2029 nous n’arriverons même pas aux objectifs fixés pour 2025», a déploré la secrétaire d’État. Bérangère Couillard a ainsi dit envisager «d’interdire les plastiques non recyclables d’ici 2025», en citant notamment «les barquettes alimentaires noir de carbone type sushi» et le «polystyrène expansé et ses billes blanches».

Côté plastique, elle a aussi confirmé que la décision attendue sur la création d’une consigne pour recyclage sur les bouteilles en plastique usagées avait été «reportée» à «fin septembre». Ce report doit permettre, selon elle, de «rediscuter de différents scénarios» entre toutes les parties prenantes: industriels de l’agroalimentaire, du recyclage, du plastique, des déchets, collectivités, associations de consommateurs, ONG environnementales, etc.

Le retour de la consigne du verre

Le retour de la consigne du verre

La France va mettre en place d’ici deux ans une consigne sur les emballages en verre en lançant d’abord des expérimentations avec des hypermarchés volontaires, a annoncé jeudi la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard.

Les supermarchés et hypermarchés, en fonction de leur surface, auront alors «l’obligation» de reprendre les emballages en verre vides. Les premières expérimentations vont être lancées avec des hypermarchés volontaires, a-t-elle dit en citant notamment Carrefour «qui s’est montré très allant» sur la possibilité de devenir «point d’apport volontaire des emballages vides en verre». «Il faudra aussi des points de lavage» des bouteilles et pots un peu partout sur le territoire, a-t-elle dit sans autres détails. Certains ont déjà été mis en place, notamment à Rennes.

Or l’objectif officiel est de sortir du plastique à usage unique en 2040, et d’atteindre dès 2025 50% d’emballages plastiques recyclés. «Si nous restons sur cette trajectoire, à ce rythme, en 2029 nous n’arriverons même pas aux objectifs fixés pour 2025», a déploré la secrétaire d’État. Bérangère Couillard a ainsi dit envisager «d’interdire les plastiques non recyclables d’ici 2025», en citant notamment «les barquettes alimentaires noir de carbone type sushi» et le «polystyrène expansé et ses billes blanches».

Côté plastique, elle a aussi confirmé que la décision attendue sur la création d’une consigne pour recyclage sur les bouteilles en plastique usagées avait été «reportée» à «fin septembre». Ce report doit permettre, selon elle, de «rediscuter de différents scénarios» entre toutes les parties prenantes: industriels de l’agroalimentaire, du recyclage, du plastique, des déchets, collectivités, associations de consommateurs, ONG environnementales, etc.

Politique et Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique

Politique et Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique


Par Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes dans l’Opinion

L’annonce présidentielle de « deux milliards de baisse d’impôts pour les classes moyennes » relève, en l’absence de toute réduction de la dépense publique, de la plus pure novlangue. Elle constitue une nouvelle et parfaite illustration de la définition de l’Etat de Frédéric Bastiat : « cette grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». La diminution d’un impôt non gagée par la suppression d’une dépense ou de la hausse équivalente d’un autre prélèvement accroît à l’euro près notre déficit public. Ainsi, la promesse présidentielle consiste-t-elle à substituer à un prélèvement aux cibles identifiées, et donc portées à demander des comptes – en l’occurrence « les classes moyennes » – un déficit qui pèsera sur les générations à venir et surtout selon une répartition ignorée de tous. Cette caractéristique exclut de facto toute volonté sérieuse de contrôle.

La clé de voûte de notre système de finances publiques, conçu en opposition à l’arbitraire royal, réside dans l’article 14 de notre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ». Or, avec l’« argent magique », nul n’est plus réellement intéressé à suivre l’emploi, la pertinence ou l’efficacité de la dépense publique.

Le montant de notre dette publique (2 950 milliards d’euros) a conduit notre Prix Nobel, Jean Tirole, à observer que « la France était à la merci des marchés financiers ». Un point de hausse des taux représentant un surcoût de 40 milliards d’euros à l’horizon de dix ans, selon la Banque de France. A cet égard, il est remarquable de noter que le programme de stabilité 2023-2027, adressé fin avril à la Commission européenne, prévoit – avec ses lunettes roses – de voir les seules charges d’intérêts de notre dette publique passer de 1,7 % du PIB cette année à 2,4 % à l’horizon 2027 !

Notre tradition démocratique de contrôle renaîtra-t-elle avant que la seule charge de la dette devienne de très loin le premier budget de l’Etat, devant l’Education ou notre Défense, ou faudra-t-il une procédure européenne pour déficits excessifs ?

Pour mettre un terme aux dérives parlementaires observées sous la IVe République, les rédacteurs de notre constitution ont prévu que (sauf à être gagés « à due concurrence ») « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique » (article 40). Selon la même logique, après plus de quatre décennies de déficits publics, ne serait-il pas temps de mettre un terme aux dérives de nos gouvernants et, pour le moins, de leur interdire d’infantiliser les contribuables en masquant la réalité des prélèvements effectués et de nos dépenses.

A l’origine de la démocratie parlementaire se trouve le lien entre « contribution » et « représentation », avec la réunion « des Etats Généraux ». Ce lien républicain est menacé par l’occultation organisée de la réalité – immédiate et à terme – de la contribution de chaque citoyen. Sa mise en lumière s’accompagnerait mécaniquement d’une salutaire exigence renouvelée, en termes de pertinence et d’efficacité, de notre dépense publique. La courbe actuelle des taux longs est clairement de nature à mettre un terme au temps de « l’argent magique ». Le renouvellement de notre conscience citoyenne en hâterait utilement la fin.

Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes

Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique

Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique


Par Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes dans l’Opinion

L’annonce présidentielle de « deux milliards de baisse d’impôts pour les classes moyennes » relève, en l’absence de toute réduction de la dépense publique, de la plus pure novlangue. Elle constitue une nouvelle et parfaite illustration de la définition de l’Etat de Frédéric Bastiat : « cette grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». La diminution d’un impôt non gagée par la suppression d’une dépense ou de la hausse équivalente d’un autre prélèvement accroît à l’euro près notre déficit public. Ainsi, la promesse présidentielle consiste-t-elle à substituer à un prélèvement aux cibles identifiées, et donc portées à demander des comptes – en l’occurrence « les classes moyennes » – un déficit qui pèsera sur les générations à venir et surtout selon une répartition ignorée de tous. Cette caractéristique exclut de facto toute volonté sérieuse de contrôle.

La clé de voûte de notre système de finances publiques, conçu en opposition à l’arbitraire royal, réside dans l’article 14 de notre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ». Or, avec l’« argent magique », nul n’est plus réellement intéressé à suivre l’emploi, la pertinence ou l’efficacité de la dépense publique.

Le montant de notre dette publique (2 950 milliards d’euros) a conduit notre Prix Nobel, Jean Tirole, à observer que « la France était à la merci des marchés financiers ». Un point de hausse des taux représentant un surcoût de 40 milliards d’euros à l’horizon de dix ans, selon la Banque de France. A cet égard, il est remarquable de noter que le programme de stabilité 2023-2027, adressé fin avril à la Commission européenne, prévoit – avec ses lunettes roses – de voir les seules charges d’intérêts de notre dette publique passer de 1,7 % du PIB cette année à 2,4 % à l’horizon 2027 !

Notre tradition démocratique de contrôle renaîtra-t-elle avant que la seule charge de la dette devienne de très loin le premier budget de l’Etat, devant l’Education ou notre Défense, ou faudra-t-il une procédure européenne pour déficits excessifs ?

Pour mettre un terme aux dérives parlementaires observées sous la IVe République, les rédacteurs de notre constitution ont prévu que (sauf à être gagés « à due concurrence ») « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique » (article 40). Selon la même logique, après plus de quatre décennies de déficits publics, ne serait-il pas temps de mettre un terme aux dérives de nos gouvernants et, pour le moins, de leur interdire d’infantiliser les contribuables en masquant la réalité des prélèvements effectués et de nos dépenses.

A l’origine de la démocratie parlementaire se trouve le lien entre « contribution » et « représentation », avec la réunion « des Etats Généraux ». Ce lien républicain est menacé par l’occultation organisée de la réalité – immédiate et à terme – de la contribution de chaque citoyen. Sa mise en lumière s’accompagnerait mécaniquement d’une salutaire exigence renouvelée, en termes de pertinence et d’efficacité, de notre dépense publique. La courbe actuelle des taux longs est clairement de nature à mettre un terme au temps de « l’argent magique ». Le renouvellement de notre conscience citoyenne en hâterait utilement la fin.

Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes

Inflation dans l’alimentaire :pas de retour aux « prix d’avant »

Inflation dans l’alimentaire :pas de retour aux «prix d’avant


Contrairement à ce que prévoit le gouvernement, il n’ira sans doute pas de retour au prix d’avant dans l’alimentaire dont les prix officiellement ont augmenté en moyenne sur un an de. 15 % alors que l’inflation moyenne est de l’ordre de 6 %. En cause des facteurs conjoncturels mais aussi structurels. Il y a notamment toujours une crise de l’énergie, la hausse des coûts de production et de distribution. L’inflation va certes se réduire sans doute en 2024 mais les prix ne retourneront pas à leur niveau d’il y a un ou deux ans.

les dirigeants de la grande distribution préparent donc les esprits à une augmentation durable des prix.
«On ne reviendra jamais aux prix d’avant !». Michel-Édouard Leclerc a répété trois fois cet avertissement sur le plateau de BFMTV cette semaine, l’étayant d’un «J’insiste» plein de résolution. Le très écouté patron des centres E.Leclerc, parfois brocardé en ministre de la Consommation, est convaincu que les acteurs de la grande distribution parviendront à «casser l’inflation», un constat sur lequel s’accordent ses collègues d’Intermarché, Système U ou encore Lidl. Mais l’intéressé précise tout de go que ce ralentissement de la hausse des prix ne doit pas être confondu avec une baisse des prix.

Retour d’une forêt primaire en Europe ?

Retour d’une forêt primaire en Europe ?

Par Daniel Behar, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC) et Alexandra Locquet, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans The Conversation

La question d’un renversement radical de notre rapport à la nature, centré davantage sur le réensauvagement que sur l’exploitation, est à l’ordre du jour – illustré notamment par les débats vifs autour du retour de populations sauvages au sein des territoires. Pensé comme une alternative aux politiques en vigueur, ce concept mobilise avant tout parmi les cercles de réflexion et les acteurs de la société civile. Relevant de cette dynamique citoyenne, le projet porté par l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire, vient interpeller directement les politiques publiques quant à leur capacité à intégrer cette perspective du réensauvagement.

Cette association souhaite créer les conditions favorables au développement d’une forêt primaire (de plaine) de 70 000 hectares en zone transfrontalière en Europe de l’Ouest.

Depuis la fin des années 2000, des initiatives en faveur de la nature sauvage (wilderness) émergent en Europe. Du fait de l’absence de stratégie commune et de la diversité des contextes culturels et socioécologiques, différents concepts sont développés à travers l’Europe : le rewilding, la wild land ou encore la libre évolution.

Ces démarches apparaissent comme de nouvelles approches dans le domaine de la conservation pour contribuer à la lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Et elles se déclinent de plusieurs manières : allant de projets encourageant la réintroduction de dynamiques naturelles via le retour d’espèces dites « clés de voûte » (en Europe, surtout des grands herbivores), aux principes de non-intervention visant à « laisser faire la nature ».

À l’inverse des pratiques interventionnistes de gestion de la nature, ces initiatives entendent développer des processus spontanés dans les écosystèmes. L’objectif est ici de retrouver un plus haut niveau de naturalité, compris comme la qualité d’un écosystème, caractérisé par le degré d’intégrité écologique variant en fonction de l’intensité des interférences anthropiques.

En France, c’est surtout le concept de libre évolution, attaché aux milieux forestiers, qui est mobilisé. Sans toutefois ignorer l’impact des activités humaines passées, la libre évolution encourage le retour de dynamiques dans des milieux ayant subi des perturbations anthropiques.

La libre évolution s’intègre à des réflexions pluridisciplinaires et provoque des débats d’ordre à la fois éthique, culturel, politique et scientifique, et prend de plus en plus d’ampleur dans le monde de la conservation de la nature en France.

Les stratégies de réensauvagement en Europe suscitent l’intérêt d’acteurs variés (scientifiques, gestionnaires de l’environnement, société civile), comme le montre la multiplicité des initiatives développées. Ces projets sont majoritairement portés par des associations ou des acteurs privés, quelle que soit l’échelle considérée (européenne, nationale, locale).

En l’absence de stratégies et outils spécifiques pour favoriser des espaces de nature sauvage, les acteurs déploient leurs propres démarches. On peut distinguer celles visant à définir et promouvoir les concepts et celles ayant recours à une diversité de dispositif de « gestion » sur un espace donné (systèmes de contrats, conventions, maîtrise foncière).

Par exemple, dans le contexte français de logique de libre évolution, il est possible de différencier les organismes travaillant à la définition et promotion du concept (UICN France, CLE) ; et ceux développant des projets sur des espaces donnés – principalement sur de petites surfaces très localisées – (ASPAS, CEN (PRELE, SYLVAE), réseau FRENE).

Le portage de ces initiatives par des acteurs non institutionnels contribue à repenser les modes de gouvernance de la nature en décentralisant la prise de décision et en répartissant les responsabilités. La nature sauvage devient alors l’objet d’initiatives citoyennes alternatives, en dehors du cadre et des normes induites par les politiques publiques.

Un projet fou

À première vue, le projet de renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest, tel que porté par Francis Hallé et l’association éponyme, s’inscrit dans une perspective similaire, tant sur le fond – la libre évolution – que sur la forme, une initiative émanant de la société civile.

Mais son ampleur territoriale (70 000 hectares a minima de zone protégée, dans un espace transfrontalier) en change la nature. La concrétisation d’un tel projet nécessite l’accord et l’intervention des pouvoirs publics à toutes les échelles, du local à l’Europe : foncier, réglementation, compensations diverses…

De là découle une interrogation quant au sens de ce projet. Deux lectures sont possibles. Il s’agit en fait d’une utopie, d’un « rêve fou » dont la fonction sociale et politique est avant tout mobilisatrice.

Faire renaître une forêt primaire en Europe, projet utopique (Crédits : TEDx Talks, 18 août 2022).
La puissance évocatrice de ce projet permet de susciter une double prise de conscience, d’une part celle d’une rupture avec notre attitude prédatrice vis-à-vis de la nature, d’autre part celle d’une impérative réinscription de nos choix sociétaux, dans le temps long, en l’occurrence celui des sept siècles nécessaires à la renaissance d’une forêt primaire sous nos latitudes.

Repenser la protection de la nature

Mais on peut aussi considérer qu’il s’agit d’un projet à même de s’inscrire sur le registre des politiques publiques et d’incarner leur nécessaire transformation. La concrétisation de ce projet pourrait enclencher en effet au moins quatre dynamiques de bifurcation.

La première a trait au modèle qui régit depuis plus d’un demi-siècle nos politiques dites de protection de la nature. Ce dernier différencie ce qui relève de la protection proprement dite (les Parcs nationaux en particulier) de ce qui tient davantage d’une valorisation responsable (les Parcs naturels régionaux).

Cette distinction a de moins en moins de sens. Les catégories et modes d’action se brouillent autour d’une question transversale : vivre avec la nature. Par son ampleur, c’est cette question que soulève le projet de forêt primaire : étendre et intensifier la protection tout en intégrant la libre évolution des milieux dans notre vie en société.

Une impossible planification
Avec l’impératif de transition environnementale, la planification est de retour. Les Trente glorieuses nous ont habitués à la considérer comme un exercice de programmation pluriannuelle des investissements collectifs, sur le mode du rétroplanning, de l’objectif à atteindre à son phasage dans le temps.

La transition écologique nous impose d’inverser la perspective : il nous faut amorcer des bifurcations dans une incertitude absolue quant aux effets induits, à leurs interactions dans le temps et dans l’espace. Le projet de forêt primaire incarne de façon radicale ce renversement de perspective.

Nul d’entre nous ne sera là pour voir la réalité de l’atteinte de l’objectif dans cinq siècles et il faudra au moins deux générations pour installer les conditions de cette bifurcation. D’une certaine manière, la dynamique engagée – la libre évolution à grande échelle – prévaut sur le résultat attendu, la renaissance d’une forêt primaire.

En dépit du succès des travaux de Bruno Latour et de ses mises en garde, soulignant combien nous sommes aujourd’hui plus proches de ce dont nous dépendons que de ce qui nous entoure, l’heure est au triomphe du localisme et à l’apologie de la proximité.

Face à un monde dérégulé dont le fonctionnement nous échappe, le local constitue à la fois une valeur refuge et un potentiel espace d’alternatives. Là encore, le projet de forêt primaire s’inscrit en faux contre cette attitude. Il ne s’agit ni d’un projet local ni d’un projet supranational, mais bien d’une démarche multiscalaire.

Pour engager un processus de libre évolution à grande échelle, il faut penser la complémentarité des ressources et des fonctions entre les territoires et organiser sur cette base les transactions et compensations de tous ordres à même de les réguler. C’est une bascule du localisme à la gestion de systèmes interterritoriaux coopératifs qui est en jeu.

C’est ainsi notre conception du développement territorial, indexée sur la croissance (population, emplois…) qui est interpellée. Peut-on imaginer que la libre évolution de la forêt constitue une ressource motrice pour un développement plus fondé sur l’innovation que sur la croissance ? Le projet de l’Association Francis Hallé pour la forêt primaire pourrait par exemple générer la création d’un pôle de recherche sur de nouvelles pratiques sylvicoles. Une filière de production sylvicole de haute qualité pourrait aussi être créée.

Avec le projet de renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest, Francis Hallé et l’association qui s’est déployée autour de ce projet ont mis sur la place publique une proposition que seule une initiative citoyenne était à même de porter.

Ils ouvrent ce faisant un espace à même de transformer radicalement un vaste champ de politiques publiques et d’accélérer leur transition, à condition d’inventer un mode de construction collective, loin des formes en vigueur de prise de décision publique.

Société-IMMIGRATION: Retour du projet de loi… provisoire ?

Société-IMMIGRATION: Retour du projet de loi… provisoire ?

Le gouvernement fait un peu feu de tout bois en ce moment pour tenter de retrouver un peu de crédibilité auprès de l’opinion publique. Faute de vraiment pouvoir s’attaquer à la question centrale du pouvoir d’achat face à l’inflation, le gouvernement choisit de traiter aussi des thèmes sociétaux ( le numérique par exemple, les handicapés ou la formation professionnelle) ). Ainsi le projet de loi immigration qui avait été renvoyée aux calendes grecques revient dans l’actualité et la première ministre promet met un projet de loi en juillet.

Reste à savoir qui sera possible de faire l’unanimité en tout cas trouver une majorité. Rien n’est certain dans ce domaine tellement les positions seront éloignées bien sûrentre les extrêmes de la gauche et de la droite mais aussi à l’intérieur même de la droite de Renaissance et de la droite des Républicains. Pour se refaire une santé les républicains pourraient bien être tentés de proposer des mesures assez radicales dans ce domaine, cela pour bien se distinguer du pouvoir .

« La Première ministre a demandé (lors d’une réunion à Matignon ce soir) à Gérald Darmanin, en lien constant avec Olivier Dussopt et Franck Riester, de conduire dans les prochaines semaines des concertations sur le sujet », a indiqué Matignon à BFMTV.

Ces consultations, qui dureront un mois, ont pour « objectif de présenter un projet de loi en juillet pour que des mesures soient examinées au Parlement à l’automne », a poursuivi Matignon.

La cheffe du gouvernement avait affirmé le 26 avril, en présentant sa feuille de route pour la poursuite du quinquennat après la crise des retraites, qu’il n’existait actuellement « pas de majorité pour voter un tel texte », très critiqué par la gauche.

Mais elle avait déjà l’ambition de présenter le projet de loi au Parlement à l’automne. « Si nous ne pouvons pas trouver d’accord global, nous présenterons en tout état de cause, un texte à l’automne, avec comme seule boussole, l’efficacité », avait-elle lancé.

IMMIGRATION: Retour du projet de loi

IMMIGRATION: Retour du projet de loi

Le gouvernement fait un peu feu de tout bois en ce moment pour tenter de retrouver un peu de crédibilité auprès de l’opinion publique. Faute de vraiment pouvoir s’attaquer à la question centrale du pouvoir d’achat face à l’inflation, le gouvernement choisit de traiter aussi des thèmes sociétaux ( le numérique par exemple, les handicapés ou la formation professionnelle) ). Ainsi le projet de loi immigration qui avait été renvoyée aux calendes grecques revient dans l’actualité et la première ministre promet met un projet de loi en juillet.

Reste à savoir qui sera possible de faire l’unanimité en tout cas trouver une majorité. Rien n’est certain dans ce domaine tellement les positions seront éloignées bien sûrentre les extrêmes de la gauche et de la droite mais aussi à l’intérieur même de la droite de Renaissance et de la droite des Républicains. Pour se refaire une santé les républicains pourraient bien être tentés de proposer des mesures assez radicales dans ce domaine, cela pour bien se distinguer du pouvoir .

« La Première ministre a demandé (lors d’une réunion à Matignon ce soir) à Gérald Darmanin, en lien constant avec Olivier Dussopt et Franck Riester, de conduire dans les prochaines semaines des concertations sur le sujet », a indiqué Matignon à BFMTV.

Ces consultations, qui dureront un mois, ont pour « objectif de présenter un projet de loi en juillet pour que des mesures soient examinées au Parlement à l’automne », a poursuivi Matignon.

La cheffe du gouvernement avait affirmé le 26 avril, en présentant sa feuille de route pour la poursuite du quinquennat après la crise des retraites, qu’il n’existait actuellement « pas de majorité pour voter un tel texte », très critiqué par la gauche.

Mais elle avait déjà l’ambition de présenter le projet de loi au Parlement à l’automne. « Si nous ne pouvons pas trouver d’accord global, nous présenterons en tout état de cause, un texte à l’automne, avec comme seule boussole, l’efficacité », avait-elle lancé.

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