Archive pour le Tag 'retour'

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Électricité : retour à la consommation… en attendant Godot et le nucléaire !

Électricité : retour à la consommation… en attendant Godot et le nucléaire !

RTE a défini la stratégie pour obtenir la neutralité carbone en 2050 à travers la politique énergétique. En fait on abandonne les objectifs de diminution de consommation car cette dernière va considérablement augmenter avec l’électrification de la vie économique. On compte sur les énergies renouvelables pour absorber une partie de la croissance de la et on fait un peu l’impasse sur les nouvelles centrales nucléaires d’autant que le gouvernement n’a même pas fixé le financement et les échéances.( et qu’on a même fermé Fessenheim)

Le réseau de transport de l’électricité en France (RTE) estime dans un rapport publié ce mercredi que la France doit doubler sa production électrique pour répondre à une demande plus forte que prévue, en tenant compte de nouvelles contraintes.

En plus de devoir répondre à une demande en hausse dans les prochaines années, le pays doit composer avec de nouvelles contraintes, notamment le programme européen « Fit for 55″ qui oblige les pays de l’Union à baisser de 55% leurs émissions de CO2 par rapport à 1990.

La croissance de la consommation électrique en France devrait dépasser 10 térawattheures par an pendant la décennie 2025-2035, un rythme qui « n’a plus été atteint depuis les années 80″ selon RTE dans son bilan. Ce rythme de croissance « met en évidence l’ampleur du défi auquel le système électrique est confronté », insiste RTE. Cela implique qu’il va falloir produire rapidement plus d’électricité bas-carbone alors que les nouveaux réacteurs nucléaires annoncés par le gouvernement ne verront pas le jour avant 2035.

« Atteindre d’ici à 2035 une production électrique bas-carbone de 600 TWh minimum, et si possible de 650 TWh, voire plus, de sorte à couvrir le haut de la fourchette des perspectives de consommation électrique, apparaît ambitieux [...] mais faisable », explique RTE. Cela va conduire de fait la France à produire plus d’énergies renouvelables, et plus vite.

Pour atteindre au minimum 250 TWh d’ici à 2035, la France doit investir et construire de nouveaux moyens de produire de l’énergie renouvelable. Aujourd’hui, seuls 120 TWh proviennent des énergies renouvelables en France, soit un doublement de la production, indique le rapport. Pendant l’année 2022, les Français ont consommé 460 TWH.

La consommation devrait atteindre 615 térawattheures (TWh) en 2035 Alors que les Français ont consommé 460 TWh d’électricité en 2022. Un tel scénario suppose donc que la consommation d’électrons augmente de près de 34% en 13 ans .

« Ces perspectives de croissance marquent clairement une rupture par rapport aux années passées. Depuis 15 ans, la consommation électrique est en baisse ou stagne. C’est contre-tendanciel », a reconnu ce mercredi Xavier Piechaczyk, le président du directoire de RTE, lors d’une conférence de presse dédiée à la mise à jour de son bilan prévisionnel à l’horizon 2035.

Pour mémoire, en 2021, RTE tablait encore sur une consommation de 540 TWh à cet horizon. Cette réactualisation, publiée deux ans après la publication du rapport initial, tient compte de deux grandes évolutions : les nouveaux objectifs climatiques européens (il faut désormais diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 55% à l’horizon 2030, et non plus de 40%) et les nouveaux enjeux d’indépendance énergétique et de réindustrialisation dans un contexte géopolitique, où les questions de souveraineté sont devenues centrales. Il intègre aussi une moins grande disponibilité de la biomasse.

Carburant: pour le retour de la fiscalité flottante

Carburant:pour le retour de la fiscalité flottante

C’est dans l’hypocrisie la plus totale que le ministre de l’économie estime qu’une modification de la fiscalité s’oppose totalement à toute modification des taxes sur le carburant. Une réduction par exemple de 0,20 € sur le litre d’essence coûterait 2 milliards à l’État.

En vérité une réduction de taxe ne coûte pas à l’État car tout dépend du prix du carburant dans les taxes sont proportionnel. Autant dire que plus le carburant est cher et plus l’État empoche.

Il serait donc plus juste fiscalement et budgétairement de faire évoluer la fiscalité en fonction du prix grâce à un mécanisme de taxe flottante (qui a existé dans le passé) : l’État toucherait la même chose et les consommateurs ne seraient pas affectés d’un poids fiscal supplémentaire.
C’est précisément ce que réclame le député , le député macroniste Richard Ramos ( ancien gilet jaune) qui veut réformer la taxe sur le carburant.
Une thèse également défendue il y a quelques jours par le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui estime que le gouvernement se constitue «un pactole (…) sur le dos des Français». Et que conteste vigoureusement le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.

Epargne: Le retour du « rendement pépère »

Epargne: Le retour du « rendement pépère »

La hausse des taux ne fait pas que des malheureux. Aujourd’hui, celui qu’on appelle l’actif sans risque vous promet de vous verser près de 3% chaque année pour une durée de 10 ans. L’épargnant pépère ne peut pas rester insensible à l’argument. D’autant qu’il s’agit peut être d’une occasion unique. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la Tribune

Nous vivons peut – être un moment qui ne se représentera plus pendant de longues années. Des taux d’intérêt de long terme français au-delà de 3%. Cela faisait tellement longtemps, presque 10 ans, une éternité en finance. Pour l’épargnant, l’occasion est peut être unique. Pour deux raisons majeures.

D’abord, il doit bien réaliser que ces niveaux de taux là sont déjà miraculeux. Ensuite, il doit reconnaitre qu’un avenir économique peu réjouissant pourrait ramener les taux plus bas durablement. Autrement dit, les niveaux de taux actuels définiraient une forme de maximum des possibles en termes de revenu certain, un pic, on n’osera pas dire un hapax. Le train ne repassera peut être pas deux fois, c’est maintenant ou jamais. L’épargnant pépère ne peut pas rester insensible à l’argument. Il envisage très sérieusement de sauter dans le wagon à 3%, afin d’allouer une part non négligeable de son portefeuille d’actifs à l’actif sans risque longue durée.

Il faut toutefois reconnaitre que cette lecture s’oppose à celle en vigueur chez un certain pan des économistes aujourd’hui. Ceux là anticipent un changement de régime des taux d’intérêt dont la hausse ne ferait que commencer. Cette hausse rampante des taux serait entretenue par une inflation tendanciellement plus élevée, plus proche de 3% que de 2% par exemple. Pour cause de coûts liés à la transition énergétique, de retour à un certain protectionnisme, et en raison d’un vieillissement de la population (l’idée qu’on termine son œuvre ici – bas en ayant épuisé son bas de laine). Cette lecture suppose donc que la hausse des taux en cours n’est pas un épiphénomène, ni une parenthèse, mais le début d’une autre histoire. L’instant du Kairos plutôt que du Aiôn. Ce n’est pas la thèse que défend cette tribune.

Les taux d’intérêt ont connu une hausse spectaculaire depuis près de 2 ans, mais en réalité bien modeste, et presque décevante au vu de ce qu’elle aurait pu être. Un constat partagé par l’économiste de marché et l’économiste tout court.

L’économiste de marché relèvera que cette hausse des taux a été bien moindre que celle de l’inflation ou du coût de l’argent des Banques centrales. Une résilience qui peut tout à fait se justifier si l’on imagine que l’investisseur anticipe un retour à terme de l’inflation au niveau qu’elle n’aurait jamais dû quitter, et s’il anticipe alors un retour des taux directeurs en cohérence avec ce niveau plus sage de l’inflation. Mais le constat est plus troublant encore. Car non seulement les taux de long terme ont moins monté que l’inflation et les taux directeurs, mais ils sont à des niveaux inférieurs. Ainsi, celui qu’on appelle le taux réel (taux-inflation) reste négatif à près de -2%, et celle qu’on appelle la courbe des taux (taux de long terme – taux de court terme) reste inversée. Finalement, on dira que la remontée des taux de long terme observée depuis 2 ans traduit davantage une forme de mimétisme ou sympathie envers les tensions contemporaines sur l’inflation et les taux directeurs, qu’un réel changement de régime.

L’économiste tout court (académique) relèvera d’abord que ce n’est pas le taux qui compte, mais le taux réel, c’est-à-dire le taux moins l’inflation. Lui seul est capable de nous dire ce qu’il en est du caractère accommodant ou restrictif des conditions financières par rapport au rythme de croissance de l’économie. Lui seul est capable de nous dire ce qu’il en est des exigences des agents économiques en termes d’aversion pour le risque ou de préférence pour le présent. C’est d’ailleurs l’actif sans risque par excellence (obligation indexée sur l’inflation) d’après les grands penseurs contemporain de l’allocation stratégique (Campbell et Viceira, Cochrane). Aujourd’hui, les taux réels resteraient à des niveaux bien trop faibles pour être justifiés par les modèles standards de la finance, à moins de supposer une préférence pour le présent très faible, ou une aversion pour un avenir incertain très forte. Une énigme déjà révélée par Philippe Weil durant les années 90. Une énigme qui a pris des proportions bien plus grandes depuis les années 2000-2020, suscitant des querelles académiques entre économistes engagés (voir les travaux de Christian Gollier pour un résumé exhaustif).

En conclusion, la remontée des taux est peut – être spectaculaire. Manifestement, elle suffit à retourner le marché de l’immobilier et différer les dépenses d’investissement des entreprises. Mais, ces taux sont encore bien loin des niveaux qu’ils pourraient ou devraient avoir : 4% ? 5% ?. A moins que l’on envisage déjà que l’avenir économique soit plus favorable à une baisse des taux ? C’est le deuxième argument.

L’avenir est incertain, plus que jamais dira t’on. L’horizon des possibles propose un spectre particulièrement riche, mais hélas peu réjouissant. En effet, les incertitudes sont nombreuses, mais d’une nature à vous tirer vers le bas plutôt qu’à vous faire espérer. Des foyers de tensions géopolitiques qui se multiplient dans le monde. La mise en demeure des politiques économiques de réagir face au réchauffement climatique. Mais ce sont pourtant deux autres facteurs qui devraient peser sur le niveau des taux pour les années à venir. Le vieillissement inexorable de la population, et la faiblesse mystérieuse de la productivité du travail.

Ces deux facteurs résument le potentiel de croissance de nos économies. Indirectement, ce sont donc aussi eux qui conditionnent un taux d’intérêt réel d’équilibre, susceptible d’optimiser l’utilisation des ressources pour le bien être de leurs utilisateurs (nous). Pour couper court, une croissance élevée justifie un taux élevé, une croissance faible justifie un taux faible. Et si l’on fait les calculs, alors la conclusion est sans équivoque : une grande partie de la baisse des taux réels de ces 40 dernières années s’explique principalement par la baisse de la croissance potentielle. La hausse des taux récente ? Rien à voir avec la croissance potentielle. Il s’agit d’un phénomène essentiellement monétaire, lié à l’inflation galopante post covid puis la fin des politiques monétaires non – conventionnelles. Demain ? Ces deux effets là n’opèreraient plus. Les taux réels seraient alors de nouveau aspirés vers le bas, par la baisse tendancielle de la croissance potentielle.

Car la croissance potentielle devrait encore baisser, selon toute vraisemblance. Le vieillissement de la population n’est pas en soi un facteur dégradant de la croissance potentielle du PIB. Mais il en est un symptôme. La population des inactifs devient de plus en plus importante relativement à la populations des actifs. Dit crument, cela signifierait que le nombre convives ne change pas, mais que la taille du gâteau diminue. On en est pas là, je crois. Ce vieillissement est une certitude, car la pyramide des âges est fainéante, très difficile de la faire bouger. Les tendances démographiques sont des tendances lourdes, inertes. Le Japon et l’Allemagne sont à plaindre. La Chine n’est pas en reste.

Et puis il y a l’autre facteur baissier, la productivité du travail. Si elle croît toujours, son rythme de croissance est lui de moins en moins fort, partout dans le monde. Cela signifie que l’on travaille toujours de plus en plus efficacement, mais que nos gains en efficacité sont de moins en moins forts. Le nombre d’heures nécessaires pour produire un automobile diminue d’année après année, mais il diminue de moins en moins vite. Pourquoi pas. Sauf que cela semble en parfaite contradiction avec le ressenti. Les nouvelles technologies, le couple machine learning – big data, l’intelligence artificielle, autant de facteurs susceptibles de doper le progrès technique. Et pourtant nulle trace dans les statistiques. Certains diront qu’il faut attendre un peu, d’autres que l’on mesure mal. Mais pour l’instant, on fait avec ce que l’on a, et ce que l’on a nous dit que la productivité du travail décélère, partout, tendanciellement, pour une raison que l’on explique pas vraiment.

Conjuguez maintenant la plus faible croissance de la population active à la plus faible croissance de la productivité du travail, et vous obtenez une plus faible croissance du PIB potentiel pour les années à venir. Suffisant pour justifier un taux d’intérêt réel plus bas. Il existe un certain nombres d’études produisant des scénarios à horizon plus ou moins long, et proposant des chiffres de croissance et de taux prévus. De la science fiction. Ce qui semble plus important de retenir, c’est que les deux principaux moteurs des taux réels devraient rester grippés pour une durée indéterminée.

Et l’inflation ? Si elle reste élevée et se stabilise à 3% comme le pensent certains, on a du mal à imaginer que les taux réels baissent, puisqu’ils sont notamment censés couvrir contre le risque inflationniste. Mais d’une part, ce n’est pas le scénario qui est défendu dans cette tribune : l’inflation devrait retourner sagement vers 2%, puisque les facteurs qui l’on fait s’envoler disparaissent, et ceux plus structurels invoqués par un certain pan des économistes relèvent pour l’instant du mythe. D’autre part, même si l’inflation restait finalement élevée, cela n’empêcherait pas pour autant les taux réels de baisser. En effet, la finance de marché n’en est pas plus à une anomalie près.

En conclusion, il faut reconnaitre que la hausse des taux que nous avons vécue est spectaculaire, dramatique pour certains. Mais il semblerait bien que d’une part ces niveaux de taux là soient bien décevants au de ce qu’ils auraient pu / du être, et que d’autre part les taux devraient de toute façon revenir vers des niveaux plus bas au vu des tendances économiques à venir. Deux arguments inclinant à penser que les taux à ces niveaux sont une exception et non pas la règle à venir. Pour l’épargnant pépère, il y a de quoi se frotter les yeux. Il devrait se montrer particulièrement sensible à l’opportunité d’allouer une partie non négligeable de son portefeuille d’actifs à cet actif sans risque, à ces niveaux là.

Taxe habitation : le retour !

Taxe habitation : le retour

Les experts de la finance ou plus exactement les technocrates ont trouvé la martingale. Pour remplacer la suppression de la taxe d’habitation qui a amputé les ressources des collectivités locales, ils proposent désormais une sorte de contribution de résidence. Bref, en réalité le rétablissement de la taxe d’habitation.

En fait , cette résurrection de la taxe d’habitation est déjà en cours à travers le transfert dans la très forte augmentation de la taxe immobilière. Cette année en effet, la plupart des collectivités locales ont augmenté de façon considérable le montant de la taxe foncière parfois jusqu’à 50 % ; certes en raison du contexte inflationniste mais aussi de l’impossibilité de maîtriser des dépenses qui comme pour l’État ne cessent de dériver.

Pris à la gorge par les coûts de la crise sanitaire, les revalorisations des fonctionnaires territoriaux – décidées par le gouvernement – et l’explosion des prix de l’énergie, les maires ont en effet vu leurs dépenses de fonctionnement exploser en 2022 et en 2023.

Faute de taxe d’habitation sur les résidences principales, 20% des exécutifs locaux – selon les chiffres de l’association des petites villes de France – ont ainsi décidé d’augmenter la taxe foncière, dont ne s’acquittent que les propriétaires. D’autant que cet impôt a mécaniquement crû de 7,1% en 2023 dans toutes les communes du fait d’une revalorisation des valeurs locatives cadastrales calculée par l’Insee à partir des indices des prix à la consommation entre novembre 2021 et novembre 2022.

Depuis le 26 août, s’ajoute un décret du ministère du Logement autorisant 2.600 communes supplémentaires à majorer jusqu’à 60% de leur taxe d’habitation sur les résidences secondaires et étendant le champ d’application de la taxe annuelle sur les logements vacants à 1.100 autres communes. Ces 3.700 communes ont jusqu’au 1er janvier 2024 pour entériner ces décisions en conseil municipal.

Et des expets proches du PS de Proposer une « contribution résidentielle » s’adressant à tous les contribuables résidant sur un même territoire, commune ou intercommunalité.

Bref le rétablissement officiel de la taxe d’habitation

Ecole : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Ecole : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

Les Français soutiennent massivement le respect de la laïcité à l’école et sont par exemple 80 % à approuver l’interdiction de l’abaya.

Les Français sont aussi préoccupés par le niveau des connaissances.

L’éducation figure en 4e position des priorités des Français comme le révélait un sondage récent de l’Ifop. Et pourtant la baisse du niveau des élèves demeure un sujet médiatique récurrent. Face à ce constat inquiétant, les Français cherchent des solutions alternatives pour permettre à leurs enfants d’aborder leur parcours scolaire plus sereinement. Lancée il y a 5 ans avec pour objectif de favoriser un accès équitable pour toutes et tous aux outils indispensables pour réussir à l’école, Les Sherpas, plateforme de soutien scolaire et média en ligne dédié aux élèves du collège au supérieur, dévoile aujourd’hui les résultats de son premier baromètre sur l’égalité des chances à l’école. Réalisée en ligne courant mai 2023 par l’institut de sondage Ifop, cette étude, qui se veut récurrente, a pour ambition de mieux comprendre le regard que portent les parents sur le système éducatif français et quelles solutions complémentaires peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants.

Rentrée scolaire : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Rentrée scolaire : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

Les Français soutiennent massivement le respect de la laïcité à l’école et sont par exemple 80 % à approuver l’interdiction de l’abaya.

Les Français sont aussi préoccupés par le niveau des connaissances.

L’éducation figure en 4e position des priorités des Français comme le révélait un sondage récent de l’Ifop. Et pourtant la baisse du niveau des élèves demeure un sujet médiatique récurrent. Face à ce constat inquiétant, les Français cherchent des solutions alternatives pour permettre à leurs enfants d’aborder leur parcours scolaire plus sereinement. Lancée il y a 5 ans avec pour objectif de favoriser un accès équitable pour toutes et tous aux outils indispensables pour réussir à l’école, Les Sherpas, plateforme de soutien scolaire et média en ligne dédié aux élèves du collège au supérieur, dévoile aujourd’hui les résultats de son premier baromètre sur l’égalité des chances à l’école. Réalisée en ligne courant mai 2023 par l’institut de sondage Ifop, cette étude, qui se veut récurrente, a pour ambition de mieux comprendre le regard que portent les parents sur le système éducatif français et quelles solutions complémentaires peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants.

Ecole : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Ecole : Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

Les Français soutiennent massivement le respect de la laïcité à l’école et sont par exemple 80 % à approuver l’interdiction de l’abaya.

Les Français sont aussi préoccupés par le niveau des connaissances.

L’éducation figure en 4e position des priorités des Français comme le révélait un sondage récent de l’Ifop. Et pourtant la baisse du niveau des élèves demeure un sujet médiatique récurrent. Face à ce constat inquiétant, les Français cherchent des solutions alternatives pour permettre à leurs enfants d’aborder leur parcours scolaire plus sereinement. Lancée il y a 5 ans avec pour objectif de favoriser un accès équitable pour toutes et tous aux outils indispensables pour réussir à l’école, Les Sherpas, plateforme de soutien scolaire et média en ligne dédié aux élèves du collège au supérieur, dévoile aujourd’hui les résultats de son premier baromètre sur l’égalité des chances à l’école. Réalisée en ligne courant mai 2023 par l’institut de sondage Ifop, cette étude, qui se veut récurrente, a pour ambition de mieux comprendre le regard que portent les parents sur le système éducatif français et quelles solutions complémentaires peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants.

Enseignement scolaire: Retour enfin aux fondamentaux et à la laïcité ?

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Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

Les Français soutiennent massivement le respect de la laïcité à l’école et sont par exemple 80 % à approuver l’interdiction de l’abaya.

Les Français sont aussi préoccupés par le niveau des connaissances.

L’éducation figure en 4e position des priorités des Français comme le révélait un sondage récent de l’Ifop. Et pourtant la baisse du niveau des élèves demeure un sujet médiatique récurrent. Face à ce constat inquiétant, les Français cherchent des solutions alternatives pour permettre à leurs enfants d’aborder leur parcours scolaire plus sereinement. Lancée il y a 5 ans avec pour objectif de favoriser un accès équitable pour toutes et tous aux outils indispensables pour réussir à l’école, Les Sherpas, plateforme de soutien scolaire et média en ligne dédié aux élèves du collège au supérieur, dévoile aujourd’hui les résultats de son premier baromètre sur l’égalité des chances à l’école. Réalisée en ligne courant mai 2023 par l’institut de sondage Ifop, cette étude, qui se veut récurrente, a pour ambition de mieux comprendre le regard que portent les parents sur le système éducatif français et quelles solutions complémentaires peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants.

« Elever le niveau » s’entend de la maternelle à la terminale, martèle Gabriel Attal. En insistant sur « les maux de l’école » et malgré les effets salués du dédoublement des petites classes – « un élève de 4e en 2018 avait un niveau de 5e en 1995 et en 6e, près d’un élève sur trois ne dispose pas du niveau en français et en mathématiques ».

La priorité affichée aux fondamentaux concerne « la nouvelle 6e » – avec l’instauration d’une heure de soutien – ou d’approfondissement – en français et en mathématiques, et avec la généralisation du dispositif « devoirs faits » au collège (deux heures et demie en moyenne par semaine encadrées par un enseignant).

Au primaire, Gabriel Attal insiste sur la lecture (CP, CM1) et l’écriture (CM2). En CM2, « chaque semaine, les élèves devront produire au moins un texte écrit » et les enseignants recevront tous « un guide de référence sur l’écriture ». A la maternelle, tous les professeurs des écoles seront formés d’ici à la fin du quinquennat, par petits groupes, sur le modèle de ce qui existe déjà pour le français et les mathématiques.

Ecole: Retour aux fondamentaux et à la laïcité

Ecole: Retour aux fondamentaux et à la laïcité

Retour aux fondamentaux et à la laïcité pour le nouveau ministre de l’éducation nationale. Il s’agit d’un retour aux fondamentaux et aux exigences de la laïcité. Une sorte de substitution du pédagogisme fumeux qui a largement détérioré le niveau des connaissances comme en témoignent d’ailleurs tous les classements internationaux. Il faut « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux » « faire bloc » sur la laïcité, a expliqué le nouveau ministre de l’Education nationale.

« Elever le niveau » s’entend de la maternelle à la terminale, martèle Gabriel Attal. En insistant sur « les maux de l’école » et malgré les effets salués du dédoublement des petites classes – « un élève de 4e en 2018 avait un niveau de 5e en 1995 et en 6e, près d’un élève sur trois ne dispose pas du niveau en français et en mathématiques ».

La priorité affichée aux fondamentaux concerne « la nouvelle 6e » – avec l’instauration d’une heure de soutien – ou d’approfondissement – en français et en mathématiques, et avec la généralisation du dispositif « devoirs faits » au collège (deux heures et demie en moyenne par semaine encadrées par un enseignant).

Au primaire, Gabriel Attal insiste sur la lecture (CP, CM1) et l’écriture (CM2). En CM2, « chaque semaine, les élèves devront produire au moins un texte écrit » et les enseignants recevront tous « un guide de référence sur l’écriture ». A la maternelle, tous les professeurs des écoles seront formés d’ici à la fin du quinquennat, par petits groupes, sur le modèle de ce qui existe déjà pour le français et les mathématiques.

Taxe d’habitation: Retour progressif ?

taxe d’habitation: Retour progressif ?

La taxe d’habitation qui devait disparaître complètement non seulement est maintenue pour certaines résidences mais elle est étendue et va pouvoir être augmentée. Pour l’instant il s’agit essentiellement des résidences secondaires et des logements vacants mais à ce rythme on peut se demander si dans les années à venir le champ d’application de cette taxe ne sera pas à nouveau étendue.
En outre notons que parallèlement l’impôt immobilier ne cesse d’augmenter à l’initiative même des collectivités locales engluées dans des dépenses qu’elles ne maîtrisent plus.

Un décret publié samedi élargit la liste des villes qui vont pouvoir augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et et taxer les logements vacants à celles de moins de 50.000 habitants parmi lesquelles Briançon, Narbonne ou Saint-Tropez. Cette mesure viserait à rééquilibrer l’offre de logements pour les résidents à l’année, réduite par la hausse des locations de courte durée.

Mi-juillet, le gouvernement avait estimé que le nombre de communes classées en zone tendue et pouvant appliquer une surtaxe sur les logements vacants et les résidences secondaires allait tripler pour passer à terme à environ 3.700 agglomérations.

Politique-Contre la radicalité stérile, le retour de la social-démocratie ?

Politique-Contre la radicalité stérile, le retour de la social-démocratie ?

Par
Pierre-Nicolas Baudot
Doctorant en science politique à l’Université Paris-Panthéon-Assas, ATER à l’Université Clermont-Auvergne, spécialisé en histoire sociale des idées partisanes, Université Paris 2 Panthéon-Assas

Le printemps 2023 a vu le retour inattendu des références à la social-démocratie. Le 10 juin, l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve lançait son mouvement, La Convention. Se revendiquant d’une « gauche sociale-démocrate », il fustigeait l’impasse de la Nupes et la stratégie jugée brutale de la France Insoumise (LFI). Quelques mois plus tôt, le député LFI François Ruffin adoptait une stratégie prônant le « rassemblement » après s’être déclaré « social-démocrate » à la une du Nouvel Observateur. À son tour, le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel tendait la main au « centre gauche », estimant la Nupes dépassée.

Au sein du PS, la stratégie d’alliance a également suscité de profondes divisions, exprimées lors du dernier congrès. Faut-il voir dans ces initiatives éparses un « retour de la social-démocratie » ? Pour cela, il importe d’observer le sens acquis par cette étiquette, ainsi que le degré d’homogénéité des acteurs qui s’en réclament.

Dès son apparition au XIXe siècle, la social-démocratie a été parcourue par d’importants débats quant au rapport à l’égalité sociale, à la participation démocratique ou aux institutions. Aujourd’hui, la revendication de cette identité ne recouvre qu’imparfaitement les positions politiques adoptées en réalité. Le politiste Fabien Escalona et l’économiste Romaric Godin ont ainsi montré que l’héritage de la social-démocratie se retrouve plutôt dans le programme de la Nupes qu’auprès de ses critiques.

En plaçant l’égalité sociale, la redistribution, les procédés démocratiques et la refonte institutionnelle au cœur de son action, le programme de la Nupes interroge bien, sans toujours le revendiquer, les fondements du néo-libéralisme.

À l’inverse, par leur contribution au délitement de l’État social et leur inclinaison pour une « politique de l’offre », l’« aile gauche du macronisme » comme les héritiers du hollandisme semblent s’être écartés des fondements doctrinaux de la social-démocratie. Ce constat invite à interroger le rôle politique dévolu à cette étiquette.

Le lancement de La Convention illustre la fonction politique de la référence à l’identité sociale-démocrate. Entouré de François Hollande et de plusieurs des figures de la social-démocratie européenne, Bernard Cazeneuve a construit son discours autour de la revendication d’une culture de gouvernement. Il a rejoué l’opposition traditionnelle entre les courants radicaux de la gauche, jugés irréalistes, et sa branche réformiste, raisonnable, capable d’assumer sa vocation à gouverner.

Ce schéma s’observe dans la trajectoire de nombre des partis socialistes européens. Leur identité s’est progressivement ancrée dans les capacités à intégrer les contraintes économiques et budgétaires de l’État et à exercer durablement le pouvoir, plutôt que dans une revendication idéologique ou une alternative politique marquée.

En France, c’est ce qu’illustre le premier septennat de François Mitterrand. La rupture avec le projet de 1981 et l’adoption des outils de la gouvernementalité libérale sont alors justifiées en tant que gages de la capacité du parti à gérer les affaires courantes du pays.

En prolongeant ce schéma, le discours de Bernard Cazeneuve passe sous silence les positions social-libérales du hollandisme (concernant, par exemple, les crédits d’impôts aux entreprises ou la loi travail). Il renvoie également la Nupes à une irresponsabilité de radicaux, voire à une extrême gauche pendant de l’extrême droite.

En arguant que le pouvoir ne se conquiert pas par les marges, il s’agit de revendiquer une position centrale susceptible d’agréger des intérêts divers et de profiter des logiques d’alternance. C’est une position que reprennent les courants qui, au sein du PS, se sont exprimés contre la Nupes. Cependant, en dépit de leur revendication de centralité, la ligne Cazeneuve comme les anti-Nupes du PS demeurent largement minoritaires au plan électoral.

L’avenir et les mouvements du balancier

Il est possible de distinguer plus précisément plusieurs types de stratégies.

Autour de Bernard Cazeneuve, un premier camp anticipe la fin du macronisme (et, dans une moindre mesure, la fin du mélenchonisme) et attend que le mouvement de balancier profite à la gauche. Pour que cela se produise, cette gauche veut se défaire de tout soupçon de radicalité susceptible d’effrayer les électeurs du bloc central. Elle cherche aussi à incarner un versant plus social et plus écologiste du macronisme, pour ne pas être simplement confondue avec celui-ci.

Chez les anti-Nupes du PS, où les élus locaux occupent une place centrale, la logique est autre. Ceux-ci voient dans l’alliance Nupes un accord électoral forgé sur les bases d’un rapport de force national qui diffère de leur situation locale. Le socialisme local s’est progressivement construit dans une forme de dépolitisation et dans la constitution d’alliances autour du PS. La conclusion d’un accord national marqué à gauche et où le PS est nettement minoritaire entre en contradiction avec cette dynamique.

Enfin, les positions adoptées par François Ruffin visent à dépasser l’hétérogénéité de l’électorat de gauche et l’hostilité d’une partie de celui-ci à l’égard de la France Insoumise. Pour cela, il rompt avec les stratégies conflictuelles et centre son propos autour de l’emblème fédérateur du social.

La question qui se pose est de savoir si ces divers acteurs sont réellement disposés à faire évoluer leur projet. Sont-ils susceptibles d’y intégrer des innovations permettant de proposer une alternative lisible au paradigme néolibéral et une issue à la crise sociale-démocrate ?

Dans les années 1970, la social-démocratie est parvenue à renforcer puis à conserver ses positions de pouvoir en renouvelant son projet et son assise électorale. En France, le PS a proposé une perspective de refonte du mode de gestion de l’économie et un débouché politique au libéralisme culturel. Cette offre lui a permis d’agréger les intérêts de certains segments des classes populaires et des classes moyennes salariées.

Par la suite, l’offre sociale-démocrate s’est progressivement trouvée assimilée à l’économie néolibérale, sans parvenir à incarner une réelle alternative.

Par ailleurs, une autre partie de la gauche est restée campée sur l’opposition chimérique entre les enjeux socio-économiques (redistribution, emploi, imposition…) et les enjeux culturels (oppression des femmes, des minorités…). Elle a ainsi freiné les innovations programmatiques. Par le passé, intégrer la diversification des combats pour l’émancipation a pourtant permis à la social-démocratie de mieux résister au déclin électoral que les partis communistes notamment, en faisant évoluer sa base électorale. En France, ce fut, par exemple, le cas avec la politique culturelle sous François Mitterrand, avec le PACS sous Lionel Jospin ou le mariage pour tous sous François Hollande.

En se revendiquant d’une gauche « universaliste et républicaine », Bernard Cazeneuve multiplie les critiques sur les compromissions de LFI (évoquant un « parti de l’outrance » ou l’accusant de « fabriquer des votes d’extrême droite en quantité industrielle ».

Fabien Roussel puis François Ruffin placent en opposition le « social » et le « sociétal » (questions de genre, de sexe, de religion, de multiculturalisme, etc.). Ils tentent de neutraliser le second au titre du potentiel clivant qu’ils lui attribuent.

En reposant sur l’implicite d’une défiance des classes populaires à l’égard des enjeux dits « culturels », cette analyse repose sur une distinction artificielle entre deux dimensions étroitement articulées. Les classes populaires sont elles aussi concernées par les enjeux de lutte contre les diverses formes de stigmatisation. De plus, d’une part, la lutte pour l’émancipation interroge directement les fondements du régime économique (concernant par exemple, la division sexuelle du travail). D’autre part, la mise en cause du néo-libéralisme contient des implications quant à la dignité individuelle et collective (comme les questions liées au système de retraite).

Rejeter cette position revient à espérer qu’une partie de l’électorat de gauche délaisse ses revendications d’émancipation, au nom du « rassemblement ». À travers cela apparaît une série de résistances à un renouvellement doctrinal qui, pourtant, caractérise l’histoire longue de la social-démocratie et lui a permis, par le passé, d’incarner une alternative électorale et de se maintenir au rang des partis de gouvernement.

En définitive, il apparaît donc qu’en France, en 2023, évoquer un retour de la social-démocratie revient avant tout à opposer arbitrairement radicalité et responsabilité politique. Cela conduit à prêter une cohérence interne à des stratégies politiques divergentes.

Contre la radicalité stérile, le retour de la social-démocratie ?

Contre la radicalité stérile, Le retour de la social-démocratie ?

Par
Pierre-Nicolas Baudot
Doctorant en science politique à l’Université Paris-Panthéon-Assas, ATER à l’Université Clermont-Auvergne, spécialisé en histoire sociale des idées partisanes, Université Paris 2 Panthéon-Assas

Le printemps 2023 a vu le retour inattendu des références à la social-démocratie. Le 10 juin, l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve lançait son mouvement, La Convention. Se revendiquant d’une « gauche sociale-démocrate », il fustigeait l’impasse de la Nupes et la stratégie jugée brutale de la France Insoumise (LFI). Quelques mois plus tôt, le député LFI François Ruffin adoptait une stratégie prônant le « rassemblement » après s’être déclaré « social-démocrate » à la une du Nouvel Observateur. À son tour, le secrétaire national du parti communiste Fabien Roussel tendait la main au « centre gauche », estimant la Nupes dépassée.

Au sein du PS, la stratégie d’alliance a également suscité de profondes divisions, exprimées lors du dernier congrès. Faut-il voir dans ces initiatives éparses un « retour de la social-démocratie » ? Pour cela, il importe d’observer le sens acquis par cette étiquette, ainsi que le degré d’homogénéité des acteurs qui s’en réclament.

Dès son apparition au XIXe siècle, la social-démocratie a été parcourue par d’importants débats quant au rapport à l’égalité sociale, à la participation démocratique ou aux institutions. Aujourd’hui, la revendication de cette identité ne recouvre qu’imparfaitement les positions politiques adoptées en réalité. Le politiste Fabien Escalona et l’économiste Romaric Godin ont ainsi montré que l’héritage de la social-démocratie se retrouve plutôt dans le programme de la Nupes qu’auprès de ses critiques.

En plaçant l’égalité sociale, la redistribution, les procédés démocratiques et la refonte institutionnelle au cœur de son action, le programme de la Nupes interroge bien, sans toujours le revendiquer, les fondements du néo-libéralisme.

À l’inverse, par leur contribution au délitement de l’État social et leur inclinaison pour une « politique de l’offre », l’« aile gauche du macronisme » comme les héritiers du hollandisme semblent s’être écartés des fondements doctrinaux de la social-démocratie. Ce constat invite à interroger le rôle politique dévolu à cette étiquette.

Le lancement de La Convention illustre la fonction politique de la référence à l’identité sociale-démocrate. Entouré de François Hollande et de plusieurs des figures de la social-démocratie européenne, Bernard Cazeneuve a construit son discours autour de la revendication d’une culture de gouvernement. Il a rejoué l’opposition traditionnelle entre les courants radicaux de la gauche, jugés irréalistes, et sa branche réformiste, raisonnable, capable d’assumer sa vocation à gouverner.

Ce schéma s’observe dans la trajectoire de nombre des partis socialistes européens. Leur identité s’est progressivement ancrée dans les capacités à intégrer les contraintes économiques et budgétaires de l’État et à exercer durablement le pouvoir, plutôt que dans une revendication idéologique ou une alternative politique marquée.

En France, c’est ce qu’illustre le premier septennat de François Mitterrand. La rupture avec le projet de 1981 et l’adoption des outils de la gouvernementalité libérale sont alors justifiées en tant que gages de la capacité du parti à gérer les affaires courantes du pays.

En prolongeant ce schéma, le discours de Bernard Cazeneuve passe sous silence les positions social-libérales du hollandisme (concernant, par exemple, les crédits d’impôts aux entreprises ou la loi travail). Il renvoie également la Nupes à une irresponsabilité de radicaux, voire à une extrême gauche pendant de l’extrême droite.

En arguant que le pouvoir ne se conquiert pas par les marges, il s’agit de revendiquer une position centrale susceptible d’agréger des intérêts divers et de profiter des logiques d’alternance. C’est une position que reprennent les courants qui, au sein du PS, se sont exprimés contre la Nupes. Cependant, en dépit de leur revendication de centralité, la ligne Cazeneuve comme les anti-Nupes du PS demeurent largement minoritaires au plan électoral.

L’avenir et les mouvements du balancier

Il est possible de distinguer plus précisément plusieurs types de stratégies.

Autour de Bernard Cazeneuve, un premier camp anticipe la fin du macronisme (et, dans une moindre mesure, la fin du mélenchonisme) et attend que le mouvement de balancier profite à la gauche. Pour que cela se produise, cette gauche veut se défaire de tout soupçon de radicalité susceptible d’effrayer les électeurs du bloc central. Elle cherche aussi à incarner un versant plus social et plus écologiste du macronisme, pour ne pas être simplement confondue avec celui-ci.

Chez les anti-Nupes du PS, où les élus locaux occupent une place centrale, la logique est autre. Ceux-ci voient dans l’alliance Nupes un accord électoral forgé sur les bases d’un rapport de force national qui diffère de leur situation locale. Le socialisme local s’est progressivement construit dans une forme de dépolitisation et dans la constitution d’alliances autour du PS. La conclusion d’un accord national marqué à gauche et où le PS est nettement minoritaire entre en contradiction avec cette dynamique.

Enfin, les positions adoptées par François Ruffin visent à dépasser l’hétérogénéité de l’électorat de gauche et l’hostilité d’une partie de celui-ci à l’égard de la France Insoumise. Pour cela, il rompt avec les stratégies conflictuelles et centre son propos autour de l’emblème fédérateur du social.

La question qui se pose est de savoir si ces divers acteurs sont réellement disposés à faire évoluer leur projet. Sont-ils susceptibles d’y intégrer des innovations permettant de proposer une alternative lisible au paradigme néolibéral et une issue à la crise sociale-démocrate ?

Dans les années 1970, la social-démocratie est parvenue à renforcer puis à conserver ses positions de pouvoir en renouvelant son projet et son assise électorale. En France, le PS a proposé une perspective de refonte du mode de gestion de l’économie et un débouché politique au libéralisme culturel. Cette offre lui a permis d’agréger les intérêts de certains segments des classes populaires et des classes moyennes salariées.

Par la suite, l’offre sociale-démocrate s’est progressivement trouvée assimilée à l’économie néolibérale, sans parvenir à incarner une réelle alternative.

Par ailleurs, une autre partie de la gauche est restée campée sur l’opposition chimérique entre les enjeux socio-économiques (redistribution, emploi, imposition…) et les enjeux culturels (oppression des femmes, des minorités…). Elle a ainsi freiné les innovations programmatiques. Par le passé, intégrer la diversification des combats pour l’émancipation a pourtant permis à la social-démocratie de mieux résister au déclin électoral que les partis communistes notamment, en faisant évoluer sa base électorale. En France, ce fut, par exemple, le cas avec la politique culturelle sous François Mitterrand, avec le PACS sous Lionel Jospin ou le mariage pour tous sous François Hollande.

En se revendiquant d’une gauche « universaliste et républicaine », Bernard Cazeneuve multiplie les critiques sur les compromissions de LFI (évoquant un « parti de l’outrance » ou l’accusant de « fabriquer des votes d’extrême droite en quantité industrielle ».

Fabien Roussel puis François Ruffin placent en opposition le « social » et le « sociétal » (questions de genre, de sexe, de religion, de multiculturalisme, etc.). Ils tentent de neutraliser le second au titre du potentiel clivant qu’ils lui attribuent.

En reposant sur l’implicite d’une défiance des classes populaires à l’égard des enjeux dits « culturels », cette analyse repose sur une distinction artificielle entre deux dimensions étroitement articulées. Les classes populaires sont elles aussi concernées par les enjeux de lutte contre les diverses formes de stigmatisation. De plus, d’une part, la lutte pour l’émancipation interroge directement les fondements du régime économique (concernant par exemple, la division sexuelle du travail). D’autre part, la mise en cause du néo-libéralisme contient des implications quant à la dignité individuelle et collective (comme les questions liées au système de retraite).

Rejeter cette position revient à espérer qu’une partie de l’électorat de gauche délaisse ses revendications d’émancipation, au nom du « rassemblement ». À travers cela apparaît une série de résistances à un renouvellement doctrinal qui, pourtant, caractérise l’histoire longue de la social-démocratie et lui a permis, par le passé, d’incarner une alternative électorale et de se maintenir au rang des partis de gouvernement.

En définitive, il apparaît donc qu’en France, en 2023, évoquer un retour de la social-démocratie revient avant tout à opposer arbitrairement radicalité et responsabilité politique. Cela conduit à prêter une cohérence interne à des stratégies politiques divergentes.

Consignes du verre : le retour

Consignes du verre : le retour

La France va mettre en place d’ici deux ans une consigne sur les emballages en verre en lançant d’abord des expérimentations avec des hypermarchés volontaires, a annoncé jeudi la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard.

Les supermarchés et hypermarchés, en fonction de leur surface, auront alors «l’obligation» de reprendre les emballages en verre vides. Les premières expérimentations vont être lancées avec des hypermarchés volontaires, a-t-elle dit en citant notamment Carrefour «qui s’est montré très allant» sur la possibilité de devenir «point d’apport volontaire des emballages vides en verre». «Il faudra aussi des points de lavage» des bouteilles et pots un peu partout sur le territoire, a-t-elle dit sans autres détails. Certains ont déjà été mis en place, notamment à Rennes.

Or l’objectif officiel est de sortir du plastique à usage unique en 2040, et d’atteindre dès 2025 50% d’emballages plastiques recyclés. «Si nous restons sur cette trajectoire, à ce rythme, en 2029 nous n’arriverons même pas aux objectifs fixés pour 2025», a déploré la secrétaire d’État. Bérangère Couillard a ainsi dit envisager «d’interdire les plastiques non recyclables d’ici 2025», en citant notamment «les barquettes alimentaires noir de carbone type sushi» et le «polystyrène expansé et ses billes blanches».

Côté plastique, elle a aussi confirmé que la décision attendue sur la création d’une consigne pour recyclage sur les bouteilles en plastique usagées avait été «reportée» à «fin septembre». Ce report doit permettre, selon elle, de «rediscuter de différents scénarios» entre toutes les parties prenantes: industriels de l’agroalimentaire, du recyclage, du plastique, des déchets, collectivités, associations de consommateurs, ONG environnementales, etc.

Le retour de la consigne du verre

Le retour de la consigne du verre

La France va mettre en place d’ici deux ans une consigne sur les emballages en verre en lançant d’abord des expérimentations avec des hypermarchés volontaires, a annoncé jeudi la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard.

Les supermarchés et hypermarchés, en fonction de leur surface, auront alors «l’obligation» de reprendre les emballages en verre vides. Les premières expérimentations vont être lancées avec des hypermarchés volontaires, a-t-elle dit en citant notamment Carrefour «qui s’est montré très allant» sur la possibilité de devenir «point d’apport volontaire des emballages vides en verre». «Il faudra aussi des points de lavage» des bouteilles et pots un peu partout sur le territoire, a-t-elle dit sans autres détails. Certains ont déjà été mis en place, notamment à Rennes.

Or l’objectif officiel est de sortir du plastique à usage unique en 2040, et d’atteindre dès 2025 50% d’emballages plastiques recyclés. «Si nous restons sur cette trajectoire, à ce rythme, en 2029 nous n’arriverons même pas aux objectifs fixés pour 2025», a déploré la secrétaire d’État. Bérangère Couillard a ainsi dit envisager «d’interdire les plastiques non recyclables d’ici 2025», en citant notamment «les barquettes alimentaires noir de carbone type sushi» et le «polystyrène expansé et ses billes blanches».

Côté plastique, elle a aussi confirmé que la décision attendue sur la création d’une consigne pour recyclage sur les bouteilles en plastique usagées avait été «reportée» à «fin septembre». Ce report doit permettre, selon elle, de «rediscuter de différents scénarios» entre toutes les parties prenantes: industriels de l’agroalimentaire, du recyclage, du plastique, des déchets, collectivités, associations de consommateurs, ONG environnementales, etc.

Politique et Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique

Politique et Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique


Par Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes dans l’Opinion

L’annonce présidentielle de « deux milliards de baisse d’impôts pour les classes moyennes » relève, en l’absence de toute réduction de la dépense publique, de la plus pure novlangue. Elle constitue une nouvelle et parfaite illustration de la définition de l’Etat de Frédéric Bastiat : « cette grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». La diminution d’un impôt non gagée par la suppression d’une dépense ou de la hausse équivalente d’un autre prélèvement accroît à l’euro près notre déficit public. Ainsi, la promesse présidentielle consiste-t-elle à substituer à un prélèvement aux cibles identifiées, et donc portées à demander des comptes – en l’occurrence « les classes moyennes » – un déficit qui pèsera sur les générations à venir et surtout selon une répartition ignorée de tous. Cette caractéristique exclut de facto toute volonté sérieuse de contrôle.

La clé de voûte de notre système de finances publiques, conçu en opposition à l’arbitraire royal, réside dans l’article 14 de notre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ». Or, avec l’« argent magique », nul n’est plus réellement intéressé à suivre l’emploi, la pertinence ou l’efficacité de la dépense publique.

Le montant de notre dette publique (2 950 milliards d’euros) a conduit notre Prix Nobel, Jean Tirole, à observer que « la France était à la merci des marchés financiers ». Un point de hausse des taux représentant un surcoût de 40 milliards d’euros à l’horizon de dix ans, selon la Banque de France. A cet égard, il est remarquable de noter que le programme de stabilité 2023-2027, adressé fin avril à la Commission européenne, prévoit – avec ses lunettes roses – de voir les seules charges d’intérêts de notre dette publique passer de 1,7 % du PIB cette année à 2,4 % à l’horizon 2027 !

Notre tradition démocratique de contrôle renaîtra-t-elle avant que la seule charge de la dette devienne de très loin le premier budget de l’Etat, devant l’Education ou notre Défense, ou faudra-t-il une procédure européenne pour déficits excessifs ?

Pour mettre un terme aux dérives parlementaires observées sous la IVe République, les rédacteurs de notre constitution ont prévu que (sauf à être gagés « à due concurrence ») « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique » (article 40). Selon la même logique, après plus de quatre décennies de déficits publics, ne serait-il pas temps de mettre un terme aux dérives de nos gouvernants et, pour le moins, de leur interdire d’infantiliser les contribuables en masquant la réalité des prélèvements effectués et de nos dépenses.

A l’origine de la démocratie parlementaire se trouve le lien entre « contribution » et « représentation », avec la réunion « des Etats Généraux ». Ce lien républicain est menacé par l’occultation organisée de la réalité – immédiate et à terme – de la contribution de chaque citoyen. Sa mise en lumière s’accompagnerait mécaniquement d’une salutaire exigence renouvelée, en termes de pertinence et d’efficacité, de notre dépense publique. La courbe actuelle des taux longs est clairement de nature à mettre un terme au temps de « l’argent magique ». Le renouvellement de notre conscience citoyenne en hâterait utilement la fin.

Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes

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