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Le calife de l’Etat islamique ressuscité ?
Le calife autoproclamé de l’Etat islamique fait son retour Abou Bakr Al-Baghdadi ; une sorte de résurrection car on le croyait mort. Une résurrection qui donne encore plus de poids à ses « divines » paroles qui appellent à la guerre sainte partout dans le monde. Une manière de démentir les informations sur ses graves blessures, voire sa mort? Abou Bakr al-Baghdadi, le chef du groupe jihadiste Etat islamique (Daech) a exhorté les musulmans à « immigrer » dans le « califat » proclamé par son groupe, selon un enregistrement sonore diffusé ce jeudi 14 mai sur les sites jihadistes. « Nous appelons chaque musulman dans n’importe quel endroit à émigrer dans l’Etat islamique ou combattre sur sa terre où qu’il soit », a-t-il dit dans cet enregistrement dont l’authenticité ne pouvait être confirmée dans l’immédiat. La voix qui lit le texte pendant une trentaine de minutes semble néanmoins être la même que celle sur les précédents enregistrements audio du chef de l’EI, le dernier datant de novembre. L’enregistrement semble récent, Abou Bakr Al-Baghdadi, mentionnant l’intervention saoudienne au Yémen lancée le 26 mars pour stopper l’avancée des rebelles chiites. Si son authenticité était confirmée, il s’agirait du premier enregistrement du chef de l’EI depuis six mois après que des informations de presse ont affirmé qu’il avait été blessé. Le 21 avril, le Guardian a rapporté qu’Abou Bakr Al-Baghdadi n’était plus le chef opérationnel de l’EI après avoir été visé par une frappe aérienne de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Le gouvernement ressuscite les RG pour surveiller les mouvements sociaux
La gauche au pouvoir ressuscite les fameux renseignements généraux surtout destinés à surveiller les militants notamment syndicaux. Certes on peut comprendre que les craintes terroristes justifient une adaptation du renseignement, c’est même une exigence quand par exemple on constate le nombre de Français engagés aux cotes des djihadistes et les risques encourus tant à l’intérieur qu’à l’extérieure de hexagone ; Pour autant reconstituer un service pour les conflits sociaux semble démonter à l’évidence que le gouvernement a définitivement tourné la page de ses relations historiques avec les couches populaires. Les « grandes oreilles » sont donc de retour. Les grandes oreilles, c’était le nom donné aux Renseignements généraux, les fameux « RG », ce service de police crée en 1908 et chargé de renseigner le gouvernement sur l’état de l’opinion et « surveiller » hommes politiques, journalistes, responsables économiques et sociaux. En 2008, à l’occasion d’une réforme du ministère de l’Intérieur, les RG ont officiellement été supprimés et leurs effectifs dispersés dans d’autres structures. Priorité a alors été donnée à la lutte contre le terrorisme et les activités liées à l’islamisme radical. Pourtant, au détour du tout récent rapport de la Délégation parlementaire au renseignement, co-présidée par l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, on apprend qu’un Service central de renseignement territorial (SCRT) vient de voir le jour. Implanté dans chaque département, il est composé de 1.900 fonctionnaires de police (contre 3.900 pour les ex-RG) et de quelques dizaines de gendarmes. Mais les effectifs devraient augmenter en 2015. A ceux-ci s’ajoutent 700 policiers de la préfecture de police de Paris également chargés du renseignement. Le nouveau SCRT s’est aussi vu attribuer 108 autorisations d’écoutes téléphoniques par an. Si le nom change, les missions restent voisines de celles des anciens RG. Une circulaire gouvernementale citée dans le rapport parlementaire précise que « les renseignements recherchés concernent tous les domaines de la vie institutionnelle, économique et sociale susceptibles d’entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires ». Le nouveau service dispose ainsi d’une importante division dénommée « information économique et sociale » spécialisée dans la recherche de ce type d’informations. Exactement comme les anciens RG. On précise aussi que « ce champ de compétence induit des modes de fonctionnement qui feront appel à des méthodes de recherche opérationnelle ainsi qu’au développement du cyber-renseignement ». En clair, le suivi des informations postées sur internet. Les esprits chagrins feront remarquer que la renaissance de ces Renseignements généraux sans le nom intervient alors que se profilent les élections présidentielles et législatives de 2017. Une période où l’exécutif est très demandeur d’informations sur l’état de l’opinion ! Mais l’exécutif a aussi constaté depuis 2008 et la suppression des anciens RG que les informations sur la situation économique et sociale dans les départements avaient été négligées par le ministère de l’Intérieur. Les policiers du SCRT devront donc renouer des contacts avec les chefs d’entreprises pour évaluer par exemple les risques de grève.