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Déforestation importée : l’Europe responsable

Déforestation importée : l’Europe responsable

 

 

Pour des raisons environnementales mais aussi économiques, les pays développés ont pris l’habitude d’externaliser les contraintes nuisibles des systèmes de production. On externalise les usines dans les pays émergents en et on y encourage la déforestation pendant par exemple qu’en France on replante partout peupliers et conifères. En cause,  le mode production, les conditions économiques mais aussi les modes de consommation. L’exemple le plus caricatural est sans doute cette autorisation donnée à Total- avec la bénédiction de Nicolas Hulot- d’apporter d’huile de palme ou de soja pour la transformer en carburant ! C’est sans doute Une situation dénoncée par Par Cécile Barbière, d’Euractiv .

« La lutte contre la déforestation importée, première responsable du déboisement dans les pays en développement, peine à s’organiser en Europe.

Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les consommateurs européens ont été responsables d’un tiers de la déforestation dans le monde entre 1990 et 2015, soit l’équivalent de 43 millions d’hectares de forêts détruits en Afrique, en Amérique latine et en Asie.

Les importations de produits tels que l’huile de palme, le soja ou encore le cacao sont les principaux responsables de la déforestation dans les pays du Sud.

« Nous, Européens, nous sommes de grands consommateurs de cacao et de chocolat. Donc nous avons une responsabilité particulière dans la chaîne logistique de ces produits », a détaillé Linda McAvan la présidente de la commission développement au Parlement européen.

Le Parlement européen a organisé mi-juillet une audition sur la filière cacao et son impact sur les forêts tropicales. Premier consommateur de chocolat au monde, le continent européen est indirectement responsable de la déforestation alarmante en Côte d’Ivoire et au Ghana, les deux principaux pays exportateurs de fèves.

« L’Union européenne doit relever le défi, en tant que premier importateur, transformateur et consommateur de chocolat au monde, et siège des plus grandes compagnies chocolatières au monde », a déclaré Julia Christian de l’ONG Fern.

Le continent importe à lui seul 60 % de la production mondiale de fève pour satisfaire sa demande intérieur en chocolat.

Mises en oeuvre ces dernières années, les initiatives de certification mises en place au sein de la filière cacao n’ont pas eu l’effet escompté sur la protection des forêts tropicales.  « Il y a eu des initiatives dans la filière cacao en matière de lutte contre la déforestation, mais elles n’ont pas été très fructueuses », a constaté Linda McAvan. Aujourd’hui, pour répondre à la demande européenne, les pays producteurs comme la Côte d’Ivoire se sont mis produire massivement, quitte à empiéter sur les forêts protégées.

« Au Ghana, la culture de cacao génère un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de dollars, et pèse pour 9% du PIB du pays en 2017… mais entraine aussi 80% de la déforestation dans le pays. En 20 ans, la production de cacao est passée de 300 000 tonnes à 900 000 tonnes, soit une hausse de 200% », rappelle Obed Owusu-Addai, de l’association EcoCare Ghana.

« Et aujourd’hui, on estime qu’environ 20% de cette production provient de zones protégées », assène-t-il.

Pour endiguer le fléau, la question de la mise en oeuvre d’une législation contraignante sur les produits responsables de la déforestation tels que le cacao, le soja ou l’huile de palme est à l’étude.

« L’UE est le premier marché d’exportation, et a un poids certain qui lui permettrait d’imposer des critères d’importation, comme cela existe déjà pour la pêche ou les minéraux ! », explique Obed Owusu-Addai.

« Une approche européenne pour lutter contre la déforestation importée nous faciliterait grandement la tâche. Le problème c’est qu’il y a des initiatives nationales », a expliqué  Francesco Tramontin, directeur des  affaires publiques Europe du chocolatier Mondelez International.

Mais la création d’une législation européenne pour lutter contre la déforestation importée à l’approche des élections européennes de mai 2018 semble compromise.

« Concernant la création d’un instrument contraignant, il y a une étude de faisabilité sur la lutte contre la déforestation qui vient d’être publiée, où l’on envisage différentes alternatives. Mais la mise en œuvre serait très difficile », a reconnu le représentant de la Commission, Leonard Mizzi.

« Le bloc européen est prêt à mettre sur la table la question de la déforestation importée partout où cela sera nécessaire. Mais la question est : est-ce que les consommateurs sont prêts payer davantage pour des produits plus éthiques ? », a-t-il interrogé.

Côté français, la question de la lutte contre la déforestation importée est également au menu du gouvernement, qui a mené une consultation publique destinée dessiner les grandes lignes  d’une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI).

La stratégie française vise entre autres à « encourager les dynamiques européennes et internationales pour lutter contre la déforestation importée », soulignent les ministères en charge de la question. Parmi les pistes évoquées, Paris envisage que l’UE inclut des clauses de non-déforestation dans les accords commerciaux futurs.

« La mise en œuvre d’une stratégie européenne contraignante va déprendre de la pression que vont mettre les États membres sur Bruxelles », explique Clément Sénéchal de Greenpeace. « Mais le calendrier politique devient serré. Et pour l’heure, la France se refuse à interdire purement et simplement la déforestation importée. »

Autre ambiguïté du gouvernement français, l’autorisation délivrée à Total pour la raffinerie de la Mède, qui va importer des huiles de soja et de palme, principalement produits en Amérique du Sud et en Asie. Prévu à l’été 2018, la bioraffinerie pourrait faire doubler la consommation française d’huile de palme, selon les ONG. Un mettre à mal l’ambition française de lutter contre la déforestation. »

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Par Cécile Barbière, Euractiv.fr

 

Benalla était responsable des bagages ! (Castaner)

Benalla était responsable  des bagages ! (Castaner)

 

 

 

Après un silence de plusieurs jours les responsables d’en Marche et du gouvernement refond surface pour  tenter de déresponsabiliser l’Élysée et minimiser l’affaire. Tout cela avec des arguments approximatifs, souvent contradictoires quand ce n’est pas très spécieux. Ainsi Castaner a fait preuve d’une grande maîtrise de la langue de bois en affirmant ne pas très bien connaître les attributions de Benalla Allah ; il a cependant reconnu  la présence de l’intéressé lors de la réception des Bleus et indiqué que Benalla  était sans doute chargé des bagages. L’affaire pourrait donner lieu à rire si elle n’était pas grave. Première observation on peut s’étonner que Castaner ignore les fonctions de Benalla Allah que ce dernier est omniprésent auprès chef de l’État dans tous ses déplacements. Deuxième observation c’est évidemment le culot invraisemblable de Castaner qui tente de transformer Benalla, pourtant adjoint au chef de cabinet de Macron, responsable de la sécurité du président en simple chargé de logistique. Il faut vraiment que la majorité soit dans la panade se laisser aller à de telles élucubrations fantaisistes.  Sur BFMTV, Castaner  secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, a en effet donné une réponse ahurissante à propos de Benalla  « Il a des fonctions logistiques sur lesquelles il travaille, a déclaré Castaner. Vous savez, moi aussi j’aurais rêvé d’être dans le bus. Ce n’est juste pas ma place. Je ne suis pas l’employeur de cette personne et je ne sais pas quelles étaient ses missions. J’ai entendu dire qu’il était en charge de la logistique, notamment des bagages. »

Violences : qui est responsable ?

Violences : qui est responsable ?

 

Comme souvent dans les situations complexes,  les facteurs explicatifs sont multiples et systémiques. A priori on peut imputer la première responsabilité aux groupes extrémistes dit blacks blocs. Ce sont eux qui ont pris l’initiative d’un rassemblement des radicaux et qui sont coupables des violences. L’annonce avait d’ailleurs été faite par les intéressés depuis plusieurs jours. Rien ne peut evidemmenet légitimer des actes de destruction de biens publics ou privés. La police ou plus exactement les autorités civiles ne sont pas blancs dans l’affaire puisqu’elles avaient sous dimensionné le dispositif de contrôle. Il y avait en effet seulement 1500 policiers  pour environ 40 000 manifestants dont 1200 radicaux violents. (Des policiers repartis tout le long des cortèges). Avec un tel nombre, les policiers ne pouvaient surveiller partout. Au delà de ces faits très spectaculaires qui ont retenu l’attention des medias, il  ya en France uen climat de radicalité  qui contribue à nourrir cette violence. Il faut bien convenir que l’intransigeance du gouvernemenet qui refuse toute vraie négociation et même toute perspective de compromis nourrit ce durcissement sociétal. De façon affichée, le gouvernemenet veut monter sa force par exemple dans les universités, à la SNCF ou encore à Notre Dame des Landes. Il est clair que le gouvernemenet et Macron en particulier veulent écraser les syndicats comme ils ont écrasé l’opposition politique. Mais en refusant tout compromis, toute vraie discussion ils nourrissent cette radicalité Et ce ne sont pas les propos condescendant voire méprisant de Macron qui peuvent apaiser le climat très tendu. Les syndicats eux mêmes ne sont pas exempts de critiques car certaines positions ne sont pas tenables. L’attitude outrancière ne peut que favoriser la déception et entretenir uen ambiance délétère ensuite. Ce qui manque c’est à l’évidence un certain esprit de responsabilité et de compromis chez nombre de responsables politiques ou syndicaux.

Sarkozy responsable de la crise des Républicains (Gilles Richard, historien)

Sarkozy responsable de la crise des Républicains (Gilles Richard, historien) 

 

 

 L’historien Gilles Richard attribue A Sarkozy la responsabilité de l’affaiblissement des Républicains dans une interview  au JDD.

 

Est-on en train d’assister à droite à une recomposition politique?
Nous sommes en train d’assister à une recomposition partisane. Mais la recomposition politique, elle, est déjà bien avancée. Le clivage droites/gauches tel que nous le connaissions remonte à la Révolution : si on était pour la République laïque, on était de gauche ; si on était contre, on était de droite. Puis la France est devenue républicaine et la question sociale s’est alors imposée comme question centrale. Cela permettait encore de classer les familles ­politiques à gauche ou à droite. Mais la crise profonde dans laquelle sont entrées les gauches depuis 1984 – avec le renoncement du PS à l’essentiel de son ­programme, la liquéfaction du PCF et la désyndicalisation – a permis l’émergence d’un nouveau clivage politique : la question nationale s’est substituée à la question sociale. Le clivage essentiel du débat politique oppose aujourd’hui les néolibéraux et les nationalistes. Pour les premiers – héritiers des orléanistes, chers à René Rémond, et des ­républicains modérés –, les règles du capitalisme sont la base de l’organisation de la société. S’y ajoute, depuis les années 1950, la défense d’une Europe conçue comme un vaste ensemble néolibéral. Pour les nationalistes, ce qui prime, c’est l’existence des nations, enracinées, éternelles. La France, grande nation, doit le rester en étant unie, en refusant la lutte des classes ainsi que la dissolution de son identité dans une Europe néolibérale sans âme ni frontières. C’est à partir de ce clivage qu’on peut comprendre la recomposition qui est en cours.

Ce clivage ne recouvre pas les frontières partisanes actuelles.
Non. On l’a bien vu lors du référendum européen de 2005 : le PS comme le RPR étaient coupés en deux. Ce nouveau clivage oblige donc peu à peu les partis à se ­réorganiser.

Dans ce contexte, qu’incarne Emmanuel Macron?
Emmanuel Macron est celui qui veut permettre aux néolibéraux de se réorganiser durablement en réunissant ceux venus du PS – Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Pascal Lamy, Pierre Moscovici ou Michel Sapin se situent clairement dans cette famille – et ceux venus de l’UDI ou des Républicains. Cette recomposition partisane se fait aujourd’hui autour de lui, mais elle aurait aussi bien pu se faire autour d’Alain Juppé, néolibéral convaincu qui défendait lors de la primaire de droite l’ »identité heureuse ».

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Quel est l’avenir des Républicains dans ce paysage?
Les Républicains paient ­aujourd’hui les dégâts du ­sarkozysme. En 2002, avec sa « maison bleue », Alain Juppé voulait créer un grand parti néolibéral européiste qui aurait rassemblé ­démocrates-chrétiens, radicaux et libéraux, capable d’attirer ­ensuite des socialistes type DSK. Mais c’est Nicolas Sarkozy qui a pris la main sur l’UMP. Lui aussi est néolibéral mais il a fait alors le choix tactique d’ajouter un discours identitaire pour ­capter l’électorat du Front national sans passer ­d’alliance avec lui. Cela lui a ­permis d’être élu en 2007, même s’il a perdu ensuite toutes les élections. Mais il a ainsi remodelé l’UMP rebaptisée LR sur une autre base militante, en partie ­nationaliste celle-là. ­Laurent Wauquiez tente aujourd’hui de faire du Sarkozy : néolibéral européiste de formation (il a été formé par Jacques Barrot), il tient un ­discours identitaire pour ­récupérer les ­électeurs du FN. Mais cela ne marchera pas : on ne peut pas être des deux côtés à la fois, ­attirer les électeurs nationalistes dans un parti ­favorable au ­maintien de la France dans une Europe néolibérale.

 

Y a-t-il un espace, dès lors, pour les Constructifs ou les juppéistes?
Non. Ils seront dans le pôle En marche. Si La République en marche parvient à se structurer en parti qui fonctionne (pour l’instant, cela patine encore un peu), elle pourra constituer une grande fédération néolibérale satellisant le MoDem, l’UDI et les Constructifs.

 

Où se situe Jean-Luc Mélenchon dans ce paysage, selon vous?
Jean-Luc Mélenchon est justement celui qui démontre que le clivage central est bien la question nationale. Il a accepté d’entrer – au moins partiellement – dans ce clivage avec son discours « jacobino-patriotique », d’où son succès, alors qu’un Benoît Hamon n’a obtenu qu’un score très faible à la présidentielle. C’est la première fois que le paysage politique se recompose ainsi autour d’une question centrale qui a été imposée par les nationalistes (le Front national, en l’occurrence), donc par une famille de droite. Jusque-là – que ce soit la République contre le pouvoir personnel au XIXe siècle ou la République sociale au XXe siècle –, c’est la gauche qui avait toujours imposé le clivage.

 

Quid de la « question sociale »? Elle n’a pas disparu…
Une question centrale ne résume pas toute la vie politique, bien sûr. Il y a toujours des luttes sociales aujourd’hui, mais il n’y a plus de force politique capable de porter cela et d’en faire le sujet central du débat politique. Il y a ­toujours des gens de gauche, mais les gauches sont en miettes.

 

* Professeur à l’université de Rennes 2, auteur d’ »Histoire des droites en France — De 1815 à nos jours », 592 p., Perrin, 2017.

Ouragans : le réchauffement climatique responsable ?

Ouragans : le réchauffement climatique responsable ?

 

Nombre  d’experts considèrent qu’on ne constate pas forcément une hausse du nombre d’ouragans mais qu’il faut par compte noter une très forte augmentation de l’intensité. Une intensité pourrait bien être liée au réchauffement climatique même si certains  experts soulignent  l’insuffisance de données dans le temps pour établir avec certitude le lien de causalité.  Interrogée par le JDD, Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe des sciences physiques du climat du Giec, établit un lien direct entre intensification des phénomènes climatiques et réchauffement climatique. Selon la chercheuse, invitée à réagir sur l’ouragan Harvey, ces manifestations extrêmes ont « une importance naturelle, mais leur puissance de destruction est multipliée par le changement climatique ». Le coupable? Les gaz à effets de serre générés par l’activité humaine qui ont « conduit à des océans plus chauds ». Pour preuve, l’ouragan Harvey est survenu alors que la température de l’océan Atlantique était « un degré plus élevée que la moyenne de ces trente dernières années », relève-t-elle. Cette intensification future des ouragans semble faire consensus. Dans un rapport publié en 2013, le Giec estime ainsi « probable » que les futurs cyclones « deviendront plus intenses, avec des vents maximum plus forts et des précipitations plus fortes » en raison là encore de « l’accroissement en cours de la température à la surface des mers tropicales ». Fabrice Chauvin, chercheur à Météo-France, va dans le même sens : le réchauffement de l’atmosphère permet une « plus grande capacité à contenir de l’humidité » et engendre ainsi une plus grande source d’énergie pour le cyclone grâce à une « chaleur latente », explique-t-il

 

FN : Philippot responsable la défaite (Nicolas Bay)

FN : Philippot responsable la défaite (Nicolas Bay)

Eliminé pour la qualification au second tour des législatives Nicolas Bay, le secrétaire général du FN commence à régler ses comptes avec Philippot en le rendant responsable du recul du Front National. Philippot accusé d’être responsable des contradictions sur le plan économique et qui veut notamment maintenir une ligne anti européenne. Comme d’habitude au sein de l’extrême droite les règlements de comptes risquent d’être sévères peut-être même avant le congrès. Nicolas Bay connaît bien les pratiques auxquelles il a été associé notamment l’usage des exclusions pour divergences d’idées. Une pratique habituelle chez les Le Pen. Le danger évidemment serait que Philippot transforme son récent mouvement « les patriotes » en parti politique. Du coup l’extrême droite pourrait être renvoyée comme l’extrême gauche à la marginalité.  Nicolas Bay  comme Une partie de l’état-major frontiste reprocherait en effet au bras droit de Marine Le Pen d’avoir semé la confusion en créant une association, baptisée « Les Patriotes » en pleine campagne des législatives. Le vice-président du parti d’extrême-droite avait toutefois affirmé au moment de l’annonce que cette association restait « dans le FN » et n’avait comme objectif que la « victoire de Marine Le Pen« . Nicolas Bay en a ensuite remis une couche sur Florian Philippot et sa ligne de pensée souverainiste et anti-euro : « L’euro fait effectivement partie des sujets très dissuasifs pour une partie de notre électorat« , diagnostique celui qui est également directeur de campagne pour ces législatives. « Les prochains mois pourront être consacrés à élaborer une stratégie pour être plus rassembleurs, à s’interroger sur notre programme et sur notre organisation« , ajoute-t-il.

Inflation : l’euro n’est pas responsable (INSEE)

Inflation : l’euro n’est pas responsable (INSEE)

Contrairement à ce qu’affirme le Front National notamment mais aussi contrairement à la perception que les Français peuvent avoir du renchérissement de la vie, depuis le passage du franc à la monnaie unique dans les échanges quotidiens, l’inflation des 15 dernières années «n’a pas été atypique», souligne l’Insee ce mercredi. De 2002 à 2016, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4 % en moyenne par an. C’est même moins que la moyenne annuelle au cours des 15 années précédences (+ 2,1 % entre 1986 et 2001). Rien à voir, même, avec les niveaux de l’inflation entre l’après-guerre et le milieu des années 80: sur cette période, la France a dû faire face à une inflation de «10,1% par an en moyenne», rappelle l’Insee. Depuis le passage à l’euro, seules les années 2003, 2004, 2008 et 2011 pointent au-dessus du seuil de 2%. Et le coupable n’est pas la monnaie unique, selon l’Insee. L’Institut liste «les variations des conditions climatiques (produits alimentaires frais, en 2003, 2004 et 2008), l’environnement géopolitique (produits pétroliers, 2008 et 2011) ou des décisions de santé publique (tabac)». A l’inverse, le niveau des prix a quasiment stagné en 2009, 2015 et 2016, en lien avec le «repli des cours internationaux de matières premières, notamment du pétrole». Toujours pas à cause de l’euro, donc. «Tous les Français ont constaté une explosion des prix au moment du passage à l’euro», assurait pourtant Marine Le Pen durant la campagne de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, pour promouvoir un retour à la monnaie nationale. C’est au niveau de la perception, et non de la réalité des prix, que cela s’est joué. En effet, à partir de 2002 et l’arrivée dans le porte-monnaie des Français, l’Insee constate un décrochage dans la perception de l’inflation. Outre le basculement vers de nouvelles grilles tarifaires psychologiques (les fameux 9,99 euros affichés au lieu de 10 euros) qui peut avoir nourri ce ressenti de renchérissement ponctuel, l’Insee considère que les consommateurs sont plus marqués par les hausses que les baisses, en général. Et que «l’indice des prix à la consommation se réfère à un panier de consommation moyen alors que les consommateurs retiennent probablement leur propre structure budgétaire». S’ils ont été marqués par la hausse ponctuelle du prix de la baguette, réelle, cette référence ne resterait pertinente que si elle était nuancée par la prise en compte de l’inflation. Or, entre son prix de 2001 (4,31 francs) et celui de 2016 (0,87 euros), l’inflation est passée par là. Le prix de ce bien a augmenté de 1,9% par an, un rythme «un peu plus rapide que l’inflation d’ensemble mais sans rupture par rapport à la décennie précédant le passage à l’euro», souligne l’Insee. Il en va de même pour d’autres produits comme le sucre ou le lait. Globalement, les prix de l’alimentation ont suivi le même rythme que l’ensemble des prix. SI le tabac et l’énergie ont grimpé plus vite, les produits de santé et les services de consommation, eux, ont vu leur prix reculer depuis 2002.

L’impact du CO2 sur le climat : « pas important » pour le nouveau responsable américain

L’impact du CO2 sur le climat : « pas important » pour le nouveau responsable américain

Contestation de l’impact du Co2 par le nouveau patron américain de l’environnement. « Je pense que mesurer avec précision (l’impact de) l’activité humaine sur le climat est quelque chose de très difficile et il existe un immense désaccord sur le degré de cet impact. Donc non, je ne serais pas d’accord pour dire qu’il s’agit d’un contributeur important au réchauffement climatique« , a déclaré jeudi 9 mars le nouveau patron de l’Agence américaine de l’environnement (EPA) dans une interview sur la chaîne CNBC. « Nous devons continuer d’étudier l’analyse » de l’impact du CO2, a ajouté Scott Pruitt. Pourtant, les États-Unis vivent le deuxième hiver le moins froid de leur Histoire (en tout cas depuis le début des relevés météorologiques, il y a 122 ans). Des records de douceur ont été battus dans les zones où vivent près la moitié des Américains. Ils peuvent sentir que le climat est déréglé, qu’il y a vraiment un réchauffement notable. L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche inquiète les scientifiques travaillant sur le changement climatique. Depuis des les semaines, universitaires et informaticiennes s’unissent pour sauvegarder les données contenues sur les sites web d’agences fédérales. Pour les protéger de l’administration Trump, qui pourrait vouloir les détruire. Bethany Wiggin est directrice du Penn EHLab (Penn Program in Environmental Humanities) de l’Université de Pennsylvanie. Son laboratoire est à l’origine du programme public et collaboratif #DataRefuge s’explique sur Reporterre :


Reporterre — Avec l’arrivée de l’administration Trump, en quoi les données informatiques fédérales sur le changement climatique sont-elles menacées ?

Bethany Wiggin — La première chose à comprendre, c’est que tous les matériaux disponibles sur Internet sont vulnérables par nature. Les liens hypertextes vers des études scientifiques peuvent facilement être brisés. C’est un phénomène très documenté. Cette instabilité naturelle est renforcée dans un environnement politique où les climatosceptiques s’assurent que le changement climatique est présenté comme un sujet ouvert au débat.

Scott Pruitt, qui est en train d’être auditionné au Congrès [pour diriger l’Agence états-unienne de protection de l’environnement, l’EPA], ne croit pas au changement climatique. Cet ex-procureur général de l’Oklahoma est connu pour avoir défendu les industriels gaziers et pétroliers adeptes de la fracturation hydraulique, au lieu d’avoir réglementé cette pratique qui cause des niveaux sans précédent de microtremblements de terre. Donc, nous avons toutes les chances de croire que les données contenues sur le site web de l’EPA seront encore plus vulnérables.

Mais l’EPA est juste un exemple. Il y a de multiples agences publiques et ministères dont les données sur le climat sont menacées. En décembre, l’équipe de transition de Trump voulait que le ministre sortant de l’Énergie lui fournisse une liste de noms des personnes ayant travaillé sur l’Accord de Paris. Heureusement, il a dit non et a même autorisé les membres de son ministère à utiliser les réseaux sociaux comme ils le souhaitent, sans être punis.

Nous sommes aussi très inquiets à cause des propos du futur chef de la Nasa [Agence spatiale des Etats-Unis]. Il a affirmé que la mission Terre de cette agence, qui rassemble des données sur le climat, était un exemple de science politisée. Il souhaite rediriger les fonds vers des programmes de recherche spatiale.
Qu’est-ce que le programme #Datarefuge et en quoi peut-il remédier au problème ?

#Datarefuge repose sur un principe très simple de gestion des données, qu’on appelle Lockss, Lots Of Copies Keep Stuff Safe [« de nombreuses copies conservent les affaires en sécurité »]. L’idée est de copier les documents appartenant aux agences fédérales environnementales, ou les outils éducatifs sur le climat. Et de garder si bien ces copies que les chercheurs pourront continuer à utiliser les données et à citer les documents [par exemple par des liens hypertextes dans un article]. On va donc réaliser ces copies multiples selon un protocole prédéfini et les disperser dans différents serveurs sécurisés : c’est là que la dimension de refuge prend tout son sens.
Qui participe au projet et comment s’organise-t-il ?

De nombreux libraires, archivistes et informaticiens mènent ce projet. Ils ont travaillé jour et nuit pour mettre en place un manuel de bonnes pratiques à disposition de nos bénévoles. Une bonne partie de ce protocole a été développé lors d’une série d’événements « data rescue », notamment à Philadelphie le week-end dernier. Nous avons désormais de nombreuses personnes du milieu universitaire, technologique, bibliothécaire ou encore du secteur privé qui travaillent de manière très coordonnée à affiner ces bonnes pratiques et à les diffuser auprès de nos partenaires sur d’autres événements « data rescue » aux États-Unis. C’est très bien que nous ayons accompli autant avant l’investiture de Donald Trump, mais il reste beaucoup à faire ensuite.

Par ailleurs, nous travaillons sur des projets à plus long terme, afin que les citoyens comprennent pourquoi ces données sur le climat sont si importantes. L’idée est de sensibiliser les journalistes, les politiques et les communautés locales aux questions suivantes : qui utilise ces données ? à quoi servent-elles ? Quand on parle d’inondations dans un quartier, ça n’a rien de politique, il s’agit de la santé et du bien-être des gens.

Désormais, notre mission est de documenter et de surveiller les changements sur les sites web des agences fédérales. Nous publierons un rapport après 100 jours [de pouvoir de l’équipe Trump] où nous désignerons les programmes auxquels on aura coupé les vivres et qui ne pourront plus entretenir leur page web.

 

Attentat Berlin: une politique « irresponsable »(douanes UNSA)

Attentat Berlin: une politique « irresponsable »(douanes UNSA)

  »Ce qui est surprenant c’est que certains soient surpris de la facilité avec laquelle le tueur présumé a franchi les frontières », écrit le syndicat de douaniers dans un communiqué, au lendemain de la mort de l’auteur présumé de l’attentat de Berlin, Anis Amri, tué à Milan dans le nord de l’Italie. « Aujourd’hui nous payons au prix fort une politique irresponsable visant à détruire chaque jour un peu plus l’administration par excellence de protection de notre territoire », estime l’Unsa, soulignant que « les différents gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont méthodiquement détruit les capacités opérationnelles de la douane, supprimant un douanier par jour depuis 10 ans ». Pour le syndicat, « attentat après attentat, les différents plans de destruction de la douane continuent: cette année ce sont encore des dizaines de décisions de fermeture qui ont été prises pour 2017″. Après les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, « nous étions en droit d’espérer une réaction à la hauteur de la menace », avec de « vraies mesures pour +réarmer+ les services de protection, dont la douane », et « pas les traditionnelles déclarations visant à rassurer nos concitoyens, en leur faisant croire après chaque crise que les contrôles aux frontières ont été renforcés, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur hier », conclut-il.

Poutine responsable les cyberattaques contre Clinton (Obama)

Poutine responsable  les cyberattaques contre  Clinton (Obama)

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Une affaire qui pourrait bien faire du bruit voire même remettre en cause la légitimité de Trump s’il était prouvé que Trump  était au courant des cyber attaques de la Russie contre Clinton. Les agences de renseignements, la presse et même nombre de responsables républicains veulent faire la carté sur ce qui pourrait se révéler être l’affaire « Trumpgate ». Ils ont jusqu’au 20 janvier, date de l’investiture ensuite Trump qui méprise la CIA et les agences de renseignements fera le manages à la tête de ces institutions. Prié de dire s’il pensait que Poutine était personnellement impliqué dans le piratage des messageries de hauts responsables du Parti démocrate pendant la campagne présidentielle, Obama a répondu: « Cela s’est produit aux plus hauts niveaux du gouvernement russe » et cela ne « se produit guère en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine. » Jeudi, Barack Obama avait laissé la porte ouverte à des mesures de représailles pour dissuader Moscou ou d’autres pays de mener de nouvelles cyberattaques. Ces mesures « seront mises en oeuvre en temps voulu et de la manière que nous aurons choisie. Certaines pourront être explicites et visibles, d’autres peut-être pas », avait-il dit à la radio publique (NPR). Le président américain a cependant dit vouloir donner plus de temps aux agences de renseignement pour peaufiner leur rapport d’enquête à ce sujet, qu’il souhaite voir sur son bureau avant son départ de la Maison blanche le 20 janvier. « Les informations que j’ai consultées me donnent pleine confiance sur le fait que les Russes ont commis ce piratage; le piratage du DNC (Comité national démocrate) et le piratage de John Podesta », le stratège en chef de la campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, a déclaré Obama. Donald Trump maintient que l’élection du 8 novembre s’est déroulée de manière équitable et s’irrite lorsqu’on laisse entendre que Moscou a pu en influencer le résultat. Il a pourtant, lors de la campagne présidentielle, encouragé publiquement la Russie à pirater les mails de Clinton. L’homme d’affaires a également fait l’éloge de Vladimir Poutine et depuis sa victoire, il a désigné des partisans de Moscou à certains des plus hauts postes de sa future administration.

 

Affaire Tapie : responsable, le concierge de Bercy !

Affaire Tapie : responsable,  le concierge de Bercy !

 

 Pas Lagarde qui devrait être innocentée par la complaisante cour de justice de la république, pas  Guéant, pas Stéphane Richard, Pas Sarkozy, c’est personne !  Les soupçons pourraient alors peser chez un vrai  lampiste : le concierge de Bercy.  Grace au réquisitoire en forme de défense de Marin, le procureur de la cour de justice de la république, Lagarde pourrait être complètement blanchie. On est passé du concept de complicité d’escroquerie, à celui de négligence puis à celui de choix politique pénalement  non punissable. Guéant et Sarkozy sont innocentés faute de preuve en dépit des dizaines de renions à Elysée sur le sujet y compris en présence de Tapie. Du coup, on cherche un autre bouc émissaire, actuel patron d’Orange, Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Lagarde, aussi Borloo (ancien avocat de Tapie). L’actuel PDG d’Orange, grand absent de ces audiences, où il a refusé de venir témoigner, estimant ce statut « contradictoire » avec les soupçons qui pèsent contre lui, a en effet été au coeur des débats devant la Cour de justice de la République, où comparaissait la patronne du FMI. Mis en examen pour escroquerie en bande organisée et complicité d’un détournement de fonds publics reproché à Bernard Tapie, il est soupçonné d’avoir « dissimulé » à sa ministre de tutelle « des éléments essentiels du dossier », d’avoir participé à des réunions à l’Elysée « à son insu », et d’avoir donné « sans droit » des instructions relatives à cet arbitrage. D’après  le témoignage de Bruno Bézard, ancien directeur de l’Agence des participations de l’Etat (APE) dès 2007, on peut  percevoir des « promiscuités curieuses » dans cette affaire. « La façon dont le directeur de cabinet présentait le dossier semblait indiquer une volonté d’aboutir quoi qu’il arrive à un arbitrage dans le cadre d’une compréhension assez poussée des intérêts de Monsieur Tapie », dit-il. « Des mensonges », dénonce l’avocat de Stéphane Richard, Jean-Etienne Giamarchi, qui précise que son client va demander à être confronté avec l’ex-fonctionnaire devant les juges. Le PDG d’Orange assure n’avoir fait qu’exécuter une décision politique prise par Christine Lagarde. « C’était le procès de Christine Lagarde, pas de Stéphane Richard », insiste son avocat dans un message transmis à Reuters. « Pour lui, l’affaire continue et il va à nouveau pouvoir dire que, pas plus que Christine Lagarde, il n’avait suspecté de fraude à l’arbitrage. » Restent des instants d’audience où le nom de Stéphane Richard est maintes fois prononcé, sans que celui-ci puisse répondre. Au sujet, par exemple, d’un déjeuner que Christine Lagarde dit accepter d’organiser avec Bernard Tapie, sur l’ »insistance » de son directeur de cabinet. Ou à propos d’une réunion, le 30 juillet 2007, qui réunit à l’Elysée Stéphane Richard, plusieurs conseillers de l’Elysée, un représentant des intérêts du Crédit Lyonnais et, dans un premier temps, Bernard Tapie. A cette réunion, l’ex-directeur de cabinet de la ministre explique que « là-haut, ils veulent un arbitrage », assure à la barre l’un de ses co-mis en examen. Les relations entre Bernard Tapie et le pouvoir de l’époque (il a été reçu 17 fois par Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2010, a rappelé la présidente) ont été longuement examinées jeudi. A la barre, Jean-Louis Borloo, pour qui le PDG d’Orange a travaillé au ministère des Finances avant d’y rester auprès de Christine Lagarde, dit ne pas « avoir l’impression que Stéphane Richard soit très influençable ». « Que monsieur Tapie l’ait charmé, c’est possible », ajoute-t-il toutefois. Alors si ce n’est pas lui, ni les autres responsables du gouvernement et leurs conseillers, pourquoi pas le concierge de Bercy, c’est bien lui qui possède les clés pour ouvroir et fermer le ministère ! 

Défaite de Clinton : le FBI responsable

Défaite de Clinton : le FBI responsable

 

Hillary Clinton accuse directement le directeur du FBI d’être responsable de sa défaite aux élections présidentielles américaines. Un facteur explicatif sans doute insuffisant pour expliquer son échec mais qui a pu cependant faire basculer le scrutin. En effet on peut se demander pourquoi soudainement le directeur du FBI une semaine avant l’élection à ressorti l’affaire des e-mails de Clinton, une affaire qu’il avait classée. Surtout pour l’enterrer à nouveau une seconde fois. Il s’agit à l’évidence d’une manœuvre médiatique méprisable. Cela d’autant plus que le nouvel enterrement a eu un effet désastreux sur l’opinion de certains qui ont effectivement considéré que l’establishment était décidé à prendre tous les moyens pour assurer la victoire de la candidate représentant le système. Une manœuvre médiatique à double détente qui témoigne bien du climat délétère dans lequel s’est déroulé l’élection américaine. Fin octobre, alors que Clinton était donnée gagnante dans tous les sondages, Comey a envoyé une lettre pour informer les membres du Congrès de la réouverture du dossier des emails, au mépris des recommandations du ministère de la Justice qui lui avait rappelé la règle traditionnelle qui veut que les services n’influencent pas l’élection. Il annonçait dans cette lettre que de «nouveaux emails pertinents pour l’enquête» avaient été découverts, sans en indiquer la teneur. Un scandale dont s’était immédiatement saisi Donald Trump. Pourtant, une semaine plus tard et deux jours seulement avant le jour de l’élection, après avoir épluché des centaines de milliers d’e-mails, James Comey avait déclaré que leur examen n’avait rien changé aux conclusions formulées en juillet, qui recommandaient de ne pas poursuivre la candidate démocrate à la présidentielle. Ceci étant bien d’autres facteurs explicatifs sont à prendre en compte pour expliquer l’échec d’Hillary Clinton. En particulier son incapacité à s’adresser aux couches moyennes victimes de la mondialisation financière lisait responsable de nombre de délocalisations et de suppressions d’emplois dans le secteur industriel.

 

Réfugiés : Merkel responsable de la pagaille en Europe

Réfugiés : Merkel responsable de la pagaille en Europe

De manière généreuse mais complètement irresponsable Angela Merkel a incité les migrants à rejoindre l’Europe et en particulier l’Allemagne. Du coup devant l’afflux des migrants chaque pays a décidé de reprendre en main sa politique migratoire et cela de manière très contradictoire au point d’ailleurs que maintenant Schengen est devenu à peu près obsolète. L’Allemagne a reçu 1,1 million de réfugiés en un an quand  l’Europe a convenu  de n’accueillir que 160 000 réfugiés ;  mais depuis les choses se gâtent en Allemagne qui se montre incapable de gérer de manière satisfaisante ces flux. En outre l’appel aux migrants de Merkel a suscité certaines oppositions qui se sont traduites d’ailleurs par le recul du parti de Merkel aux élections locales. Maintenant consciente du caractère irresponsable de sa politique l’Allemagne change complètement de stratégie en confiant à la Turquie la gestion de ses flux migratoires. En réalité  Merkel demande maintenant à la Turquie de fermer la porte qu’elle-même ne veut pas bloquer pour ne pas se contredire. Pour cela l’Allemagne a négocié seule et a imposé un marché scandaleux avec la Turquie Le premier scandale c’est de faire confiance à un pays dont la politique et la philosophie sont particulièrement ambigües vis-à-vis de l’État islamique sans parler du caractère antidémocratique du régime. Comment peut-on imaginer que le contrôle des frontières de l’Europe pourrait être assuré par un pays extérieur aussi peu sûr. Deuxième scandale celui qui consiste à penser que la Turquie pourra retenir chez elle les migrants et même accueillir ceux  qu’on va lui réexpédier ? D’autant que la Turquie demande la suppression des visas pour les turcs qui veulent se rendre en Europe. Comment distinguer un turc d’un syrien qui voudra voyager dans l’union européenne ? Il y a enfin le marchandage, celui qui consiste à donner de l’argent à la Turquie pour jouer le garde-chiourme de l’Europe. Enfin accéder à la demande de la Turquie d’entrer  dans l’union européenne relève de l’irresponsabilité la plus totale. Plusieurs ministres de l’Intérieur de l’UE ont exprimé de sérieuses réserves sur la suppression des visas pour les citoyens turcs, un des éléments clefs de l’accord entre l’Union et la Turquie sur les migrants. « Il est hautement contestable que la Turquie, qui prend le contrôle d’un journal qui critique son gouvernement, puisse présenter trois jours plus tard une liste de souhaits et qu’elle soit récompensée par des discussions portant sur une libéralisation des visas », a souligné la ministre autrichienne de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner. « Je me demande si l’Union européenne n’est pas en train de jeter ses valeurs par-dessus bord », a-t-elle ajouté à son arrivée à Bruxelles, ajoutant qu’elle allait plaider en faveur de l’inclusion d’une clause d’annulation dans le texte final. Des ministres ont également fait part de leurs doutes vis-à-vis d’autres éléments de l’accord, expliquant que les migrants pourraient tenter d’emprunter de nouvelles routes pour entrer dans l’Union. Le texte, en l’état, prévoit en effet de « renvoyer tous les migrants en situation irrégulière qui partent de la Turquie pour gagner les îles grecques » et, en échange, de « procéder, pour chaque Syrien réadmis par la Turquie au départ des îles grecques, à la réinstallation d’un autre Syrien de la Turquie vers les États membres de l’UE ». Les ministres de l’Intérieur ont aussi retenu le principe de création d’une garde-frontières et d’une garde-côtes européens que le bloc espère pouvoir déployer à la fin de l’été pour améliorer la protection de ses frontières extérieures. Sans doute une piste beaucoup plus sérieuse -à condition d’y mettre les moyens- plutôt que de confier le contrôle des frontières à un pays aussi peu sûr que la Turquie.

 

Crise agricole : Xavier Beulin est responsable (Mélenchon)

Crise agricole : Xavier Beulin  est responsable (Mélenchon)

Mélenchon a clairement désigné Mélenchon a désigné le président de la FNSEA  comme en grande partie responsable de la crise agricole considérant que Xavier Belin représente surtout la filière industrielle et financière. Ce que confirme d’ailleurs Perico Lagasse journaliste à Marianne dans un autre article sur ce site «  Xavier Beulin est à la tête d’un empire industriel qui, non seulement n’a plus rien d’agricole au sens originel du terme, mais favorise un système économique qui, de surcroît, éradique la vraie agriculture. Contesté par sa base, discrédité auprès de ses adhérents pour avoir longtemps possédé des usines où l’on transforme du poulet industriel brésilien (tout en envoyant des commandos de la FNSEA pour protester contre les importations de volailles mettant à mal la filière française), le président Beulin faisait penser à un incendiaire traitant le marchand d’allumettes de pyromane. Après quoi ils sont allés se promener sous les huées, adressées à l’un comme à l’autre ».  Pour Jean-Mélenchon, ce aussi sont « les traités européens qui ont conduit à cette situation » de crise (la suppression des quotas laitiers par exemple NDLR). Des traités que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, respecte, a-t-il souligné.  »Il est flanqué de M. Xavier Beulin, qui est le problème numéro 1 de l’agriculture française, à la tête de son syndicat, parce qu’il représente ce qui n’est plus vraiment de la paysannerie, une espèce de haute industrie liée à la finance et aux grandes transactions internationales », a enchaîné le co-fondateur du Parti de gauche. . Parmi les autres responsables, Jean-luc Mélenchon a chargé de front le modèle agricole actuel, cadré par la politique agricole commune de l’Europe. Pour lui, celui-ci est « mort » :  »il empoisonne la terre, il empoisonne l’air, il empoisonne les paysans, il empoisonne notre nourriture quotidienne », a-t-il énuméré, prônant une « agriculture paysanne relocalisée ». Avant de prévenir :  »plus vous tardez à prendre la décision de changer ce système dingue, plus ça vous coûtera cher après ».

Crise agricole : la FNSEA responsable (Périco Légasse)

Crise agricole : la FNSEA responsable (Périco Légasse)

 

Périco Légasse rédacteur en chef de la rubrique vin et gastronomie à l’hebdomadaire Marianne dénonce l’hypocrisie de la FNSEA dans une interview du Figaro.

 

La FNESA responsable ?

 

 

Xavier Beulin, président de la FNSEA, le syndicat majoritaire majoritairement est  responsable de l’effroyable situation dans laquelle se trouve l’agriculture française. Etant sur place, j’ai assisté à la scène. Il y avait quelque chose d’ubuesque à voir une forêt de drapeaux, à l’enseigne du syndicat fossoyeur, accueillir le médecin légiste pour pleurer sur le cadavre de leur victime commune. Car si François Hollande appartient à un parti qui a systématiquement promu et voté, comme la droite et le centre, François Bayrou en tête, les politiques agricoles qui envoient nos paysans dans le mur depuis 40 ans, il y avait une sacrée dose de cynisme de la part de Xavier Beulin, PDG de la multinationale Avril (ex Sofiproteol), équivalente, sur le plan agro industriel, de ce que Michelin est sur le terrain pneumatique, à jouer le représentant des éleveurs ruinés. Disons qu’il n’en est pas vraiment représentatif.

 

 

En quoi cela est-il contradictoire?

Xavier Beulin est à la tête d’un empire industriel qui, non seulement n’a plus rien d’agricole au sens originel du terme, mais favorise un système économique qui, de surcroît, éradique la vraie agriculture. Contesté par sa base, discrédité auprès de ses adhérents pour avoir longtemps possédé des usines où l’on transforme du poulet industriel brésilien (tout en envoyant des commandos de la FNSEA pour protester contre les importations de volailles mettant à mal la filière française), le président Beulin faisait penser à un incendiaire traitant le marchand d’allumettes de pyromane. Après quoi ils sont allés se promener sous les huées, adressées à l’un comme à l’autre.

N’est-il pas un peu facile de faire porter le chapeau à la FNSEA quand on sait la complexité des enjeux et des rapports de force pour ce qui est des questions agricoles?

Bien entendu que la FNSEA n’est pas seule coupable. Il y a d’ailleurs au sein de ce syndicat, notamment des fédérations départementales (FDSEA), des adhérents qui ne partagent pas la stratégie nationale et se sont battus pour empêcher les dérives ayant conduit à la tragédie actuelle. La FNSEA n’est pas un bloc. Au moment de succéder à Luc Guyau, en 2001, deux candidats s’opposèrent lors de l’élection à la présidence du syndicat, Jean-Michel Lemétayer, continuateur de l’option productiviste, représentant des éleveurs, et Dominique Chardon, porteur d’une vision nouvelle de l’agriculture soucieuse de respect environnemental, producteur bio dans le Gard. Le premier l’emporta. En 2010, ce fut la victoire du lobby céréalier, avec Beulin. Sans oublier le trio mortel Crédit Agricole – MSA (Mutualité sociale agricole) – Chambres d’Agriculture où parfois les mêmes dignitaires siègent dans les trois instances. Dignitaires souvent affiliés à… la FNSEA. Simple coïncidence. L’autre fléau éradicateur est la grande distribution, ennemi public n°1 de l’agriculture et, à ce niveau de détérioration du marché, de l’économie française. Il serait toutefois trop facile de n’incriminer que les institutions. Quand il en a les moyens financiers, et qu’il ne change rien à ses mœurs alimentaires dans le sens d’une attitude responsable et citoyenne, le consommateur participe aussi à l’effondrement de notre patrimoine agricole. D’où l’urgence, on ne le répètera jamais assez, d’une information civique pour les adultes sur les enjeux de consommation et une éducation du goût pour les générations qui constitueront la clientèle de demain.

La démission de François Hollande changerait-elle quelque chose à la situation. Le président de la République et l’exécutif paient-ils pour l’incurie de leurs prédécesseurs?

La démission du Président de la République Française ne changerait pas grand chose à la situation en ce sens que les leviers fondamentaux, dont nous avons accepté de perdre le contrôle en matière de politique agricole, sont aujourd’hui actionnés à Bruxelles. Par ailleurs il est vrai que l’exécutif actuel hérite de quarante années de fourvoiements et de mensonges. Le plus grand criminel étant Jacques Chirac qui a réussi à faire croire qu’il était le sauveur des agriculteurs en instituant un système d’assistanat total subventionné par le contribuable allemand à travers la PAC. Joli coup, en terme tactique, pour régler une carence ponctuelle, mais désastre en terme stratégique, quand on installe, de façon structurelle, une activité économique fondamentale pour la nation dans une logique de subsides généralisés. Tout fut calqué et poursuivi sur ce principe quelle que soit la majorité au pouvoir. Pour résumer, à la façon du proverbe chinois, on a donné un poisson à manger à l’agriculteur français au lieu de lui apprendre à pêcher.

 

Le nœud du problème est-il européen?

Je ne dirai pas cela comme ça. L’Europe, en soi, n’est pas une tare, au contraire. Elle est même l’unique solution porteuse d’espoir pour notre l’agriculture, dans un vrai marché commun soumis à une concurrence libre et non faussée privilégiant d’abord les intérêts communautaires. La vraie grande Europe c’est l’Europe en priorité et le monde ensuite. Tout le contraire de ce qui a été mis en place. Tel est l’esprit originel du Traité de Rome et je ne désespère pas que le chaos vers lequel nous nous dirigeons à grands pas nous y ramène un jour si nous ne voulons pas «l’Euroexit», comprenez la sortie de l’Union Européenne de l’histoire. La Commission de Bruxelles est devenue une plaie. Le roumain Dacian Ciolos fut un bon commissaire à l’agriculture et au développement rural. Son départ en 2014 fut un grand soulagement pour les lobbys. Aujourd’hui le cancer de l’Union européenne est le clan atlantiste qui agit au sein des institutions. Les conditions de la négociation sur le Traité transatlantique (document tenu secret, consultable à certaines heures sur autorisation sans pouvoir faire de copie ni le traduire), sont hallucinantes. Le silence qui entoure ces tractations conduites pas des gens sans mandats ni représentativité prouve que quelque chose d’illicite se trame entre Bruxelles et Washington. A Paris, le thème est tabou quand on questionne le sommet de l’Etat: «Ne vous inquiétez pas, ça ne pourra pas aboutir, l’Allemagne s’y opposera». Pour le coup, ce TAFTA est une grosse météorite américaine qui peut un jour nous tomber dessus.

 

Faut-il commencer par rétablir les quotas laitiers? Si ses partenaires, singulièrement l’Allemagne, refusent d’entendre, la France doit-elle agir unilatéralement?

Disons que ce fut une erreur de les supprimer même s’ils n’étaient, quand même, qu’un montage artificiel destiné à réguler le marché, donc en aucun cas une solution définitive. La vraie solution c’est que le marché français achète et consomme du lait français de vaches françaises en le payant à son juste prix à son producteur, pas à la coopérative collectrice ni au distributeur racketteur. La formule peut sembler simpliste. Elle est pourtant la seule solution cartésienne, efficace, équitable et légitime. Pour le reste, il était convenu que l’Allemagne se garde le rôle de grande puissance industrielle et la France celui de grande puissance agricole. Ainsi les vaches gauloises et les boulons teutons eussent étaient bien gardés. Mais notre amie et alliée la chère, très chère panzer chancelière en a décidé autrement et la République Fédérale est devenue aussi la première puissance agricole européenne avec des méthodes d’une déloyauté sans nom, au mépris total des grands équilibres européens. A commencer par l’emploi de travailleurs Roumains, Bulgares ou Polonais soumis à la législation sociale des travailleurs détachés dans des usines à viandes dont le prix de revient ruine nos producteurs. Les Allemands fonctionnent au diktat. Adenauer réveille toi, elle est devenue folle!

 

Que pensez-vous de la réaction de Stéphane Le Foll au lendemain de la visite nocturne surprise dominicale des agriculteurs?

En tant que patron du salon, il l’a mal vécu, et c’est normal. Réaction légitime de quelqu’un ayant lui même été éprouvé lorsque des manifestants sont venus l’interpeler chez lui, un dimanche soir.

Sur cette question, je vais être solennel et catégorique: je ne partage pas tous les propos de Stéphane Le Foll quand il aborde certains enjeux agricoles, je n’approuve pas toutes les décisions qu’il prend concernant les filières de production, et personne ne peut me soupçonner de la moindre collusion politique avec le porte parole du gouvernement Valls, mais j’affirme ici qu’il est le plus grand ministre de l’Agriculture que la République Française a eu depuis longtemps. Une pensée pour Philippe Vasseur, Jean Glavany et Michel Barnier, qui furent aussi de très bons ministres. Stéphane Le Foll montre une compétence indéniable et connaît ses dossiers comme nul autre. Sans emprunter la langue de bois à quiconque, je pense qu’il ne peut pas tout et, lorsqu’il le peut, d’autres ne lui permettent pas de le décider. Il a la marge d’un gouvernant français dans l’Europe de 2016 et il doit faire des choix souvent douloureux. Point. Je l’ai dit et écrit maintes fois, ici et ailleurs, son projet de faire de la France le leader de l’agroécologie européenne, et les mesures installées en ce sens, sont un événement considérable. C’est même un tournant historique majeur dans l’histoire de l’agriculture française depuis la loi de modernisation d’Edgard Pisani en 1964. Il faut y aller encore plus fort, car c’est la seule voix du salut pour nos agriculteurs.

 

Vous êtes bien le seul à prendre la défense du ministre.

Bien sûr, c’est insuffisant, bien sûr, les choses peinent à se mettre en place, mais vu l’hostilité maladive des responsables de la FNSEA vis à vis de cette grande idée, on comprend pourquoi. Cette animosité est d’ailleurs la meilleure preuve que l’agro écologie est une avancée vers une situation où l’agronomie et l’écologie combinées permettront à la France de redevenir la puissance agricole florissante qu’elle fut.

Aussi, l’offensive nocturne à son domicile du Mans, et les actes qui s’en suivirent, sont injustes. Ils laissent une sensation de malaise pour ceux qui croient à la confrontation politique dans la loyauté et la dignité. Stéphane Le Foll ne se comporte pas comme un dignitaire et use d’un minimum de protection pour sa sécurité personnelle. Il voyage en deuxième classe dans le train et tout le monde peut l’approcher pour discuter avec lui. Avoir abusé de cette facilité n’est pas digne de paysans, même à bouts de nerfs. Peu de voix se sont élevées pour dénoncer la méthode. Samedi matin sur le salon, j’ai entendu des insultes d’une violence inouïe proférées à son endroit, et, malgré toute la sympathie et la solidarité active que je porte à la cause paysanne, j’ai trouvé tout simplement dégueulasse de le traiter ainsi. Un jour on reconnaîtra, avec toutes les réserves que l’on veut, le bien qu’il a fait à la France. Je le dis sans ambages. Au cas où certains s’étonneraient de cette position et supposeraient quoi que ce soit, il ne me doit rien et je ne lui dois rien. C’est une question de valeurs.

La colère des agriculteurs traduit-elle plus largement la coupure entre les élites et le peuple, le choc entre deux mondes qui n’ont plus rien en commun?

Pas seulement. Je dirais même entre deux conceptions de la France. Dans un paradoxe très intéressant, en ce sens que la préservation du monde de la terre peut avoir une connotation maurassienne alors qu’elle est aussi le combat des écologistes de gauche. Ce en quoi je pense que l’écologie est un conservatisme puisqu’il s’oppose au progrès en tant que source de dégâts sur l’environnement. D’où les contradictions et confusions dans certains partis. En même temps, une certaine agriculture croit en son émancipation par l’adoption de méthodes modernes, intensives et lucratives, qui la détournent du caractère socio patrimonial de son activité. Auquel cas il fait passer le durable au deuxième plan puisque le marché refuse de lui payer les deux. Nous sommes aujourd’hui en surproduction pour une offre limitée ou en panne. Seule issue, produire moins mais mieux. Il y a donc l’agriculteur qui ne veut pas redevenir paysan et il y a le paysan qui ne veut pas redevenir agriculteur. Celui qui aime labourer avec guidage satellite et celui qui aime labourer avec les pieds sur terre. Pas seulement deux mondes, mais deux civilisations qui s’opposent. Cette fracture est au cœur de la tragédie rurale que nous vivons depuis vingt ans. Vient ensuite se greffer la vision des urbains sur cette détresse. Un temps considéré comme un pollueur, geignard, assisté, le paysan est enfin perçu comme celui sans lequel nous ne serons plus rien. L’avenir de la planète est entre ses mains. Donc de la civilisation. Et cet avenir sera ce que nous ferons de lui, un pompeur de sol pour manger vite et pas cher ou un préservateur qui permet de s’asseoir autour de la table avec une nourriture bonne, propre et juste. Quelqu’un qui est sur Terre uniquement pour produire et conquérir des parts de marché subventionnées ou quelqu’un qui est là pour nous nourrir, en gagnant sa vie par le fruit de son travail justement rétribué. Les lois de la nature, paramètre inaliénable quand on approche les 7 milliards d’habitants, ne se satisferont pas de celles de la croissance obligatoire illimitée. Et là, c’est le paysan, et sa gestion des ressources, qui détermineront le sort de l’humanité. La société saura bien vite quel choix faire si elle veut sauver ses enfants.

 

La révolte des agriculteurs peut-elle être l’étincelle qui conduira à un mouvement de contestation national? Peut-il y avoir fusion des luttes?

Je ne le pense pas. Les grands séismes sociaux sont généralement urbains. La population rurale n’a plus assez de poids démographique, ce qui est un drame en soi, pour provoquer un tel séisme. En revanche, solidaire, résistante et bien coordonnée, la colère paysanne peut bloquer le pays, voire plus si affinités avec d’autres secteurs de la société indignée. Il faudrait pour cela un dénominateur commun. Les incompétences cumulées de la classe politique et son art de faire voler les bourdes en escadrilles pourraient bien être ce dénominateur. Les conditions du grand soir ne semblent cependant pas encore réunies, ce qui n’empêchera pas ce gouvernement d’avoir des petits matins douloureux si la vache enragée continue à ruer dans les brancards. L’urgence des urgences, à cette heure, et de redonner sa fierté à la paysannerie française. Et cela passe par des décisions courageuses.

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