Archive pour le Tag 'responsable'

« Face au déclin, une économie plus responsable »

« Face au déclin, une économie plus responsable »

« Grâce à France 2030, une dynamique s’est enclenchée au service de la transformation de nos infrastructures vers une économie plus responsable », estime le président d’EY en France.(Dans « l’Opinion »). Selon une étude du European Center for International Political Economy parue en juillet dernier (Policy Brief N°07/2023), la France a perdu 11 places entre 2000 et 2021 dans le palmarès comparatif des Etats entre l’Europe et les USA. Elle est aujourd’hui au niveau de l’Arkansas en termes de PIB par habitant et au 20ème rang mondial selon l’OCDE. La France a dévissé au septième rang mondial des puissances économiques. A la fin 2021, l’industrie pesait pour 13,5% du PIB contre 23% en 1980. L’année 2003 fût la dernière à connaître une balance commerciale excédentaire et le déficit de la France a atteint un niveau record à 143,6 milliards en 2022.

Alors – oui, le déclin économique de la France est une réalité de long terme. Mais peut-on espérer avoir touché le fond ?

C’est toute la promesse de France 2030. Dix objectifs englobant principalement l’enjeu de décarbonation, mais pas exclusivement puisque, « placer la France en tête de la production de contenus culturels », figure, par exemple, parmi les autres maillons de cette colonne vertébrale de notre stratégie économique. 54 milliards d’euros sont avancés pour rivaliser avec l’Inflation Reduction Act (IRA) et ses 380 milliards de dollars. Avec sa vaste panoplie d’aides directes et de crédits d’impôts touchant aussi bien à la décarbonation qu’à l’investissement dans les secteurs stratégiques et profitant aux entreprises comme aux particuliers, l’IRA apparaît plus puissant.
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Toutefois, la politique mise en place en France a permis d’ores et déjà de distribuer 21 milliards de subventions à plus de 4 000 projets ; en ce compris des investissements stratégiques comme les usines de batterie ou de semi-conducteurs ou bien encore la conversion à l’hydrogène de sites industriels majeurs.

L’article 5 du projet de loi de finances pour 2024 prévoit d’instituer un crédit d’impôt « industries vertes » pouvant aller jusqu’à 50% de l’investissement réalisé à l’intérieur d’un plafond de 350 millions par entreprise, selon la taille et les zones d’implantation. C’est un autre dispositif puissant au service des investissements industriels dans les énergies renouvelables et les pompes à chaleur.

Par ailleurs, avec 87% de son électricité décarbonée grâce au nucléaire, la France dispose d’un autre atout maître qu’il faut préserver et accentuer grâce aux renouvelables.

Le cadre nouvellement fixé au niveau européen, le 17 octobre dernier, pour une réforme de l’organisation du marché de l’électricité, et sa déclinaison au niveau national grâce à l’accord conclu 14 novembre entre l’Etat et EDF, ouvrent la voie d’un alignement des prix sur les coûts locaux de production dans le cadre de contrats moyen terme. La France pourrait ainsi offrir à ses industriels un prix stable de l’énergie.

Grâce à France 2030, une dynamique s’est enclenchée au service de la transformation de nos infrastructures vers une économie plus responsable. Pour réussir, encore faut-il que les nouvelles régulations de l’UE en matière d’émissions de carbone et d’entrée en vigueur progressive du MACF (Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières) ne génèrent pas trop d’effets de délocalisation des industries transformatives.

Alors, – oui, la France peut jouer gagnante dans cette course vers une économie plus responsable.

L’inflation responsable de l’augmentation des enfants dormant dans la rue

L’inflation responsable de l’augmentation des enfants dans la rue

D’une façon générale, la crise favorise l’accroissement du nombre de sans-abri. En France.Parmi 4,1 millions de personnes mal logées, 300 000 d’entre elles, toutes classes d’âges confondues, n’ont pas de domicile fixe, selon les estimations de la fondation. « Si l’on s’intéresse à toutes les personnes sans domicile au sens de l’Insee, c’est-à-dire à la rue ou en hébergement, leur nombre dépasse les 300 000, deux fois plus qu’en 2012 et trois fois plus qu’en 2001, nous répond Manuel Domergue, directeur des études au sein de la Fondation Abbé Pierre. Concernant plus particulièrement les enfants et selon le dernier baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité qui évoque une hausse de 42% en un peu plus d’un mois. Un chiffre largement sous-estimé, selon les associations.

« Été comme hiver, la rue n’est pas un lieu pour les enfants », rappellent l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dans leur dernier baromètre « Enfants à la rue », publié le 17 octobre dernier. Face à ces chiffres inquiétants, les associations alertent sur la hausse considérable du nombre d’enfants qui dorment à la rue en France et réclament « une hausse du nombre de places d’hébergement » d’urgence.

Bien qu’elles saluent le maintien de 203.000 places en 2024, elles estiment qu’au moins 10.000 places supplémentaires seraient nécessaires pour accueillir dignement les familles de plus en plus touchées par la précarité et l’inflation.

Dans la nuit du 2 au 3 août 2023, les associations soulignent que pas moins de 2.822 enfants ont passé la nuit dans la rue à l’échelle nationale, faute d’avoir trouvé une solution d’hébergement après un appel au 115. Parmi eux, 686 étaient âgés de moins de trois ans. Un chiffre en hausse de 20% par rapport à la même période l’année dernière.

Cette hausse du nombre d’enfants à la rue s’élève même à 42% par rapport au précédent baromètre réalisé dans la nuit du 21 au 22 août dernier, qui faisait état de 1990 enfants à la rue – dont 480 âgés de moins de trois ans.

En effet, ce baromètre publié pour la 5e année consécutive ne prend pas en compte les mineurs non accompagnés ni les familles vivant en squat ou dans des bidonvilles.

Étoiles de David : un couple moldave en situation irrégulière notamment responsable

Étoiles de David : un couple moldave en situation irrégulière notamment responsable


Deux auteurs, un couple Moldave en situation irrégulière, ont été interpellés le 27 octobre pour avoir dessiné 15 étoiles à l’aide de pochoir dans le 10e arrondissent de Paris.

Dans le 10e arrondissement de Paris, dans la nuit du 26 au 27 octobre vers 2h du matin, un riverain, Jean, a aperçu depuis sa fenêtre un couple, un homme et une femme, dessiner des étoiles de David sur les murs. Quinze au total, taguées au pochoir et à l’encre bleue.

Le riverain dit avoir trouvé « ça vraiment honteux, lâche et intolérable ».

Ayant « halluciné », il a pris son téléphone pour prendre « quelques clichés », puis « entre temps » appeler la police du 10e arrondissement de Paris « qui est intervenue très rapidement, 5 minutes après ».

Après l’appel de cet homme, la police a arrêté ce couple moldave. En situation irrégulière, ils ont été placés dans un centre de rétention administrative afin d’être reconduits dans leur pays, d’après des informations communiquées par une source proche du dossier à BFMTV. Le couple était inconnu de la justice et a assuré avoir commis cette infraction sur la commande d’un tiers.

Ils ont été placés en rétention administrative pour ces tags, une dégradation aggravée ar le fait qu’elle a été commise en raison de l’origine ou de la religion. Mais la procédure judiciaire a fait l’objet d’un classement en raison de leur expulsion du territoire.

D’autres ont été retrouvées sur des bâtiments n’ayant aucun lien avec la religion, notamment à Paris. D’après une source proche de l’enquête, un autre couple, non identifié à ce stade, est recherché. Le parquet de Seine-Saint-Denis a ouvert 2 enquêtes.

BFMTV

Intoxications grossières de la Russie: L’Ukraine responsable des troubles au Daghestan

Intoxications grossières de la Russie: L’Ukraine responsable des troubles au Daghestan


Comme d’habitude pour Poutine plus c’est gros et plus ça passe. Alors que vraisemblablement la Russie est forcément impliquée dans les troubles visant des israéliens sur un aéroport de la capitale de la république russe à majorité musulmane au Daghestan, Poutine accuse l’Ukraine qui n’a rien à voir dans cette affaire d’être les initiateurs de cet incident.

Toujours la stratégie de l’intoxication de Poutine qui marche peut-être dans les frontières intérieures de la Russie mais sûrement pas au niveau international. C’est maintenant devenu un rituel en même temps qu’une grille de lecture : tout ce que dit Poutine correspond à peu près au contraire de la vérité.
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Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, ces heurts résultent d’une «provocation planifiée et conduite de l’extérieur» dans laquelle Kiev a joué un rôle «clé et direct». Signe de l’importance de ces événements, Vladimir Poutine a convoqué lundi une réunion en vue de «discuter des tentatives occidentales d’utiliser les événements au Moyen-Orient pour diviser la société russe», selon les mots du porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov.

Le président russe a même accusé des «agents des services spéciaux occidentaux» d’être à l’origine des événements. «Absurde», a balayé Washington. À Kiev, le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko, a dénoncé une «tentative de rejeter la responsabilité» sur son pays.

Suggérer à Poutine d’accuser le pape d’être à l’origine de l’incident ou pourquoi pas la principauté de Monaco ! L’intoxication est tellement grossière qu’elle en devient ridicule.

Tout a commencé devant l’aéroport, lorsque des hommes se sont rassemblés pour vérifier les passeports des personnes qui en sortaient, et contrôler les voitures à la recherche de citoyens israéliens. Puis, bousculant les barrières de sécurité dans l’aéroport, cette troupe s’est ruée sur le tarmac, pour entourer un avion de la compagnie russe Red Wings, qui venait d’atterrir venant de Tel-Aviv. Une foule agressive, brandissant des drapeaux palestiniens et criant «Allah Akbar», avec l’intention de s’en prendre aux passagers d’origine juive.

Explosion à Hôpital de Gaza: Israël pas responsable d’après les services de renseignement

Explosion à l’hôpital de Gaza: Israël pas responsables d’après les services de renseignement


Plusieurs services de renseignements internationaux dont celui de la France après analyse considèrent que l’attaque contre l’hôpital à Gaza n’est pas le faite d’Israël mais plutôt d’un tir de requête local détourné. Pourtant c’est surtout cet événement qui a fait monter la température un peu partout au Moyen-Orient contre Israël. Le monde semble vivre actuellement un épisode placé sous la tutelle de l’émotion et de la manipulation avec à la baguette l’Iran qui veut bousculer à la fois les régimes arabes du Moyen-Orient et déstabiliser aussi des démocraties occidentales.

L’explosion dans un hôpital de Gaza n’est pas le résultat d’une frappe de missile israélien, mais très probablement d’un raté de tir d’une roquette palestinienne, a indiqué vendredi la Direction du renseignement militaire (DRM) française.

Les responsables palestiniens ont déclaré que 471 personnes avaient été tuées dans l’explosion à l’hôpital Al-Ahli al-Arabi mardi soir. Le ministère de la Santé de Gaza a accusé une frappe aérienne israélienne, tandis qu’Israël a déclaré que l’explosion avait été causée par un tir de roquette raté par des combattants.

« Ce que nous savons, c’est que ce n’est pas un missile envoyé par les Israéliens. Mais selon nos éléments balistiques, il s’agirait plutôt d’un tir de roquette qui a été détourné ou qui a connu des avaries techniques et dont des éléments ont touché le parking proche de l’hôpital », a dit la DRM.

Hausse prix du carburant : L’État responsable pour plus de 71 % de l’opinion

Hausse du carburant : L’État responsable pour plus de 71 % de l’opinion

Selon un sondage d’Elabe pour BFMTV, Ils sont 71% à le penser, devant les pétroliers comme Totalénergies à 62% (deux réponses étaient possibles). Le contexte géopolitique (à l’origine de la flambée récente des prix du pétrole) et la grande distribution arrivent loin derrière avec 48% et 9%. »La hiérarchie des responsabilités est globalement identique entre les différentes catégories socioprofessionnelles et générations » souligne Elabe.

Dans le dernier sondage* « Opinion en direct » d’Elabe pour BFMTV ils sont 76% à penser que l’Etat doit les baisser « même si cela a pour conséquence de creuser encore davantage la dette publique et que cela est contraire à la transition écologique ».

Cette mesure est « plébiscitée par toutes les catégories de la population, en particulier par les automobilistes au quotidien (81%), et majoritairement soutenue par tous les électorats y compris celui d’Emmanuel Macron (55%) » note Elabe.

Les solutions proposées par le gouvernement comme le fait de demander aux distributeurs de vendre à perte puis à prix coûtant ou encore le chèque carburant de 100 euros ne changeront quasiment rien jugent les Français.

78% des Français considèrent que la vente à perte est une mauvaise solution, « un chiffre qui peut en partie être expliqué par la crainte d’une répercussion à la hausse sur les prix de l’alimentation pour compenser cette vente à perte », selon l’institut de sondage.

Et 55% estiment que la vente à prix coûtant ne permettra pas d’améliorer significativement le prix de l’essence. A l’inverse, 45% pensent que cette mesure permettra d’améliorer la situation.és de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas. Mode de recueil et dates de terrain Interrogation par Internet du 26 au 27 septembre 2023.

Policiers tués à Roubaix La drogue, véritable responsable

Policiers tués à Roubaix: La drogue, véritable responsable


Inutile de tourner autour du pot, le véritable responsable du drame de Roubaix qui a tué trois jeunes policiers et la coupable bienveillance des pouvoirs publics vis-à-vis de la consommation de drogues en France.( Autre exemple la bienveillance coupable des pouvoirs publics vis-à-vis de Teknival ou des centaines de participants ont été verbalisées pour consommation de drogues). En effet le conducteur de l’Alfa Roméo, âgé de 24 ans et tué dans la collision, « présente un taux d’alcool dans le sang de 2,08g par litre de sang et il est par ailleurs positif au cannabis », a annoncé La procureure.

Les trois policiers tués dans l’accident, deux hommes de 25 ans et une femme de 24 ans, avaient pris leur service « depuis un peu moins d’une heure », selon le directeur départemental de la sécurité publique du Nord, Thierry Courtecuisse, présent aux côtés de la procureure de la République de Lille ce lundi soir.

« Des investigations complémentaires s’avèrent également nécessaires pour identifier lequel des deux jeunes hommes étaient au volant dans le véhicule de police », a expliqué Carole Étienne.
Les policiers transportaient une adolescente de 16 ans à l’unité médico-judiciaire de Lille avec leur gyrophare en fonctionnement mais pas « le deux tons », selon la procureure.

Sur les lieux de l’accident, le passager de la voiture civile s’en est pris à deux pompiers. « Il ressort [...] du témoignage d’un des sapeurs-pompiers qu’il a été insulté », a confirmé Carole Étienne lors de sa conférence de presse.

Les pompiers concernés ont déposé plainte dimanche après-midi, avec le soutien du service départemental d’incendie et de secours du Nord, pour injures sans faire état de violences.

La drogue, véritable responsable de la mort des trois policiers de Roubaix

La drogue, véritable responsable de la mort des trois policiers de Roubaix


Inutile de tourner autour du pot, le véritable responsable du drame de Roubaix qui a tué trois jeunes policiers et la coupable bienveillance des pouvoirs publics vis-à-vis de la consommation de drogues en France.( Autre exemple la bienveillance coupable des pouvoirs publics vis-à-vis de Teknival ou des centaines de participants ont été verbalisées pour consommation de drogues). En effet le conducteur de l’Alfa Roméo, âgé de 24 ans et tué dans la collision, « présente un taux d’alcool dans le sang de 2,08g par litre de sang et il est par ailleurs positif au cannabis », a annoncé La procureure.

Les trois policiers tués dans l’accident, deux hommes de 25 ans et une femme de 24 ans, avaient pris leur service « depuis un peu moins d’une heure », selon le directeur départemental de la sécurité publique du Nord, Thierry Courtecuisse, présent aux côtés de la procureure de la République de Lille ce lundi soir.

« Des investigations complémentaires s’avèrent également nécessaires pour identifier lequel des deux jeunes hommes étaient au volant dans le véhicule de police », a expliqué Carole Étienne.
Les policiers transportaient une adolescente de 16 ans à l’unité médico-judiciaire de Lille avec leur gyrophare en fonctionnement mais pas « le deux tons », selon la procureure.

Sur les lieux de l’accident, le passager de la voiture civile s’en est pris à deux pompiers. « Il ressort [...] du témoignage d’un des sapeurs-pompiers qu’il a été insulté », a confirmé Carole Étienne lors de sa conférence de presse.

Les pompiers concernés ont déposé plainte dimanche après-midi, avec le soutien du service départemental d’incendie et de secours du Nord, pour injures sans faire état de violences.

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Compétences économiques- Le niveau des connaissances des Français en partie responsable de la perte de compétitivité

Compétences économiques- Le niveau des connaissances des Français en partie responsable de la perte de compétitivité

Un sondage Ifop-Fiducial pour la Fondation Concorde montre que les Français, bien qu’intéressés, ne sont pas complétement à l’aise dans ce domaine. Si l’intérêt pour l’économie est majoritaire (66%), moins d’un Français sur deux déclare ne pas se sentir à l’aise avec les sujets relatifs à l’économie en général (PIB, dette, SMIC, taux de chômage, activité des entreprises, etc.) (46%). Cette insuffisance de connaissances et sans doute responsable en partie du manque de compétitivité du pays. L’indicateur le plus pertinent de compétitivité à savoir la balance commerciale des échanges montre en effet un déficit chronique de 10 milliards par mois tandis que les Allemands affichent un bénéfice de l’ordre de 15 milliards par mois.


Ces résultats sont confirmés par les réponses à la série de 9 questions relatives aux connaissances effectives des personnes interrogées. Seules 6% d’entre elles ont alors obtenu entre 7 et 9 bonnes réponses, tandis que 25% n’ont pas réussi à répondre correctement à plus de 2 questions. La microéconomie apparaît alors comme le domaine dans lequel les connaissances sont les plus partielles. 27% des Français évaluent correctement le coût mensuel d’un salarié au SMIC pour son entreprise , tandis que le dimensionnement d’une PME n’est connu que de 7% des personnes interrogées, contre 84% le sous-estimant.

Le groupe Allianz, de son coté a fait un sondage pour comparer les connaissances dans 19 pays européens. La France s’était classée dernière. De quoi expliquer certains blocages et retards économiques !

Echantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing) Du 6 au 10 octobre 2017.

Crise et prix alimentaires: la Chine également responsable

Crise et prix alimentaires: la Chine également responsable

Parmi les facteurs explicatifs qui risquent de favoriser l’envol des prix et même la crise alimentaire mondiale, il faut citer le rôle de la Chine

par Antoine Bouët
Directeur, CEPII

Christophe Gouel
Conseiller scientifique au CEPII, directeur de recherche, Inrae

François Chimits
Économiste, programme scientifique « politiques commerciales », CEPII

En ce début 2023, la flambée des prix agricoles, qui a marqué l’année qui vient de s’écouler, semble derrière nous. Les prix des produits les plus affectés, comme les céréales et les oléagineux, ont en effet retrouvé leur niveau de fin 2021. Les prix de l’énergie et des fertilisants sont eux redescendus de leur pic de 2022 sans toutefois revenir à leur niveau de 2021.

Ce retour des prix à des niveaux plus bas ne doit cependant pas faire oublier que les prix étaient déjà très élevés en 2021, ce qui montre bien que l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’était pas la cause première de cette crise, mais un facteur aggravant d’une situation tendue qui lui préexistait.

Le prix des céréales était, en effet, 44 % plus haut en décembre 2021 qu’un an plus tôt ; l’augmentation était encore plus spectaculaire pour le blé, dont le prix avait augmenté de près de 80 % entre ces deux dates. Or en 2021, ces niveaux inquiétaient déjà les organisations internationales travaillant sur la sécurité alimentaire, car ils mettaient en péril les approvisionnements en nourriture dans de nombreux pays pauvres dont les finances sortaient très affaiblies de la crise sanitaire.

Le maintien de prix à des niveaux aussi élevés pendant maintenant plus de deux ans menace fortement les progrès réalisés en matière de sécurité alimentaire depuis deux décennies.

Bien entendu, les causes de ces évolutions sont multiples, mais l’une d’entre elles, pourtant majeure, est rarement évoquée : la politique menée en Chine pour assurer sa sécurité alimentaire. Celle-ci s’est matérialisée par la constitution de stocks de céréales et par la mise en place de restrictions aux exportations de fertilisants, mesures qui ont contribué à la hausse des prix mondiaux et aux difficultés pour sortir de cette crise.

Avec 18 % de la population mondiale pour seulement 8,6 % des terres arables en 2020, la Chine fait face à un défi quasi structurel de sécurité alimentaire. D’autant que ses terres arables ont diminué de 6 % de 2009 à 2019 (ministère des Ressources naturelles) sous la pression de l’urbanisation et offrent une productivité moyenne relativement modeste.

Cette situation délicate est aggravée par la pollution des eaux et des sols, particulièrement saillante par le passé du fait d’une administration peu regardante. Jusqu’au début des années 2000, la consommation alimentaire chinoise était assurée principalement par des approvisionnements locaux, le commerce avec le reste du monde étant extrêmement limité.

L’enrichissement de la Chine s’est traduit par une transformation de son régime alimentaire : plus de calories et de protéines consommées et plus de produits d’origine animale ; d’après FAOSTAT, en Chine, la part des protéines d’origine animale dans le total des protéines consommées est passée de 32 % en 2001 à 39 % en 2018.

Ce supplément de demande n’ayant pas pu être satisfait par la production intérieure, les importations de produits alimentaires chinois ont commencé à augmenter en 2002, le déséquilibre entre consommation et production s’accélérant même depuis 2013 jusqu’à conduire la Chine à devenir le premier importateur mondial de produits agricoles et alimentaires en 2012.

À ces transformations structurelles s’est ajouté l’épisode d’épizootie de peste porcine africaine qui a détruit la moitié du cheptel porcin chinois en 2018. La reconstitution de ce cheptel à partir de 2020-2021 a conduit la Chine à importer beaucoup plus de maïs : plus de 29 millions de tonnes, contre jamais plus de 8 millions par an auparavant. Un tel accroissement de demande, qui correspondait à 2,5 % de la production mondiale, a significativement contribué à l’augmentation des prix mondiaux en 2021.

Politique nationale, conséquences mondiales
La sécurité alimentaire est en Chine un souci de longue date, comme en témoignent les niveaux de stocks très élevés à la fin des années 1990. Les réserves agricoles publiques sont constituées à la fois des réserves stratégiques nationales, des stocks des différents échelons administratifs (répondant pour partie à des minimas fixés par le gouvernement, dont six mois de consommation pour les provinces consommatrices nettes et trois pour les autres) et des réserves temporaires issues des programmes de soutien des prix.

Avec la montée en puissance des importations de produits alimentaires à partir de 2003, l’enjeu de sécurité alimentaire est réapparu dans les préoccupations des autorités chinoises en 2006. Au-delà d’une présence nouvelle dans les discours de politique générale, un premier Plan-Cadre spécifique a été publié en 2008, fixant un objectif d’autosuffisance sur le blé et le riz à l’horizon 2030, ainsi que la sanctuarisation d’une certaine surface de terres arables au niveau national et aux différents échelons administratifs.

En parallèle, les autorités ont progressivement déployé, à partir de 2006, un programme de soutien aux prix, particulièrement généreux pour les producteurs, au point de donner lieu à un différend porté à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et perdu par la Chine. Ce programme aurait été un élément important de la hausse des réserves chinoises temporaires jusqu’à 2010. Enfin, depuis 2014, les obligations et la responsabilité des autorités locales en matière de réserves minimales ont été renforcées pour plusieurs produits agricoles de base.

Résultat, au cours de la période 2010-2017 la Chine a procédé à une fantastique accumulation de stocks de grains, de sorte qu’aujourd’hui les stocks de l’ensemble des céréales et oléagineux sont estimés à près de 500 millions de tonnes, pour une consommation annuelle de 780 millions de tonnes. Même si ces stocks ont été pour beaucoup accumulés à partir de productions domestiques, ils ont nécessité d’augmenter les importations : les stocks actuels correspondent à près d’un tiers des importations chinoises depuis 2000.

La politique de stockage chinoise illustre bien les effets secondaires d’une politique nationale sur la sécurité alimentaire mondiale. Du fait de la taille du pays, le stockage chinois de céréales et d’huiles végétales a des répercussions significatives sur les équilibres globaux. Concernant le blé, les stocks chinois représenteraient aujourd’hui environ 20 % de la consommation mondiale (graphique 3), soit 54 % des stocks mondiaux. La situation serait encore pire pour le maïs (69 %) et le riz (64 %).

En plus de la taille de ces stocks, leur détention par la Chine représente un enjeu particulier pour la sécurité alimentaire mondiale. En effet, en règle générale, les stocks de céréales sont considérés comme cruciaux car ils permettent d’absorber les chocs temporaires d’offre et de demande : ils contribuent à stabiliser les prix, limitant aussi bien leur baisse, lorsque les récoltes sont bonnes, que leur hausse, lorsqu’elles sont mauvaises.

La théorie économique nous enseigne que les pics de prix sur les marchés agricoles devraient survenir lorsque les stocks sont au plus bas et qu’il n’y a plus que très peu de marges de manœuvre pour faire face à une mauvaise récolte. Historiquement, cela a bien été le cas : les flambées des prix des années 1970 et 2000 correspondent par exemple à des stocks mondiaux historiquement bas.

La crise actuelle est différente car elle intervient à un moment où les stocks sont historiquement hauts. Mais c’est l’importance des stocks chinois qui expliquent l’abondance mondiale car, dans les principaux pays exportateurs, ces stocks sont au plus bas après le minimum de 2007-2008, autre année de flambée des prix.

Or, les stocks chinois ne jouent pas aujourd’hui un rôle régulateur pour la sécurité alimentaire mondiale car ils ne réagissent pas aux signaux de prix et aux autres tensions sur les marchés. Les stocks ont normalement vocation à absorber les chocs temporaires ou à permettre de bénéficier des hausses de prix.

Mais dans le cas chinois, cela est différent. Lorsque la demande pour l’alimentation animale augmente en Chine à partir de 2020-2021, c’est avant tout les importations qui y répondent, pas les stocks, pourtant abondants. Lorsque les prix flambent en 2022 et que les grands pays exportateurs vident leurs stocks, les stocks chinois ne bougent pas, malgré les opportunités de profits.

Les stocks chinois réagissent donc à des objectifs de politique intérieure : assurer un volant de réserves alimentaires au seul bénéfice de la population chinoise. Le fait que la Chine ait accumulé d’importants stocks, loin de contribuer à une meilleure sécurité alimentaire pour tous, a au contraire diminué les quantités disponibles sur les marchés, les laissant beaucoup plus sensibles aux chocs.

Une production mondiale abondante aurait été en 2022 un élément-clé pour sortir de la flambée des prix agricoles. Or, sur cette dimension aussi, une politique chinoise pèse : celle qui concerne les restrictions aux exportations de fertilisants. La Chine a mis en place le 28 août 2021, donc bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une interdiction, jusqu’au 31 décembre 2022, d’exporter du phosphate rock, ainsi que des licences d’exportation de fertilisants. Avant cela, la Chine réalisait 11 % des exportations mondiales d’engrais azoté (1er exportateur mondial), 1,2 % de celles de potasse et 11 % de celles de phosphate.

Les restrictions à l’exportation sont peu régulées par l’OMC, qui grosso modo a pour seule exigence de réclamer aux pays qui les mettent en place d’informer les pays qui pourraient être affectés par ces instruments commerciaux et d’appliquer ces restrictions sans discrimination à tous les membres.

Dans un contexte d’augmentation des prix de l’énergie (énergie nécessaire à la production de fertilisants azotés) et des fertilisants, la Chine a mis en place ces restrictions à l’exportation pour que sa production de fertilisants soit majoritairement vendue aux fermiers chinois. Avec ces restrictions, l’offre de fertilisants sur le marché mondial s’est effondrée et leurs prix se sont envolés en août 2021 à partir d’un niveau déjà relativement élevé, dû à la hausse des prix de l’énergie à partir du premier semestre 2021. Ces restrictions à l’exportation se sont traduites par une baisse des exportations chinoises de fertilisants de 7 millions de tonnes entre 2021 et 2022 pour l’ensemble des fertilisants, soit une réduction de 23 %.

Les pénuries mondiales de fertilisants en 2021 et 2022 ont limité la production agricole mondiale. Si les hausses des prix de l’énergie sont un des principaux facteurs de ces tensions, les restrictions aux exportations chinoises ont aussi joué un rôle non négligeable et souvent omis. Les prix mondiaux des fertilisants ont baissé significativement depuis le premier trimestre 2022, tout en restant très élevés par rapport à janvier 2020 .

Cette situation est d’autant plus inquiétante que les prix des fertilisants ont augmenté beaucoup plus que ceux des produits agricoles, ce qui devrait amener les agriculteurs à en utiliser moins et donc peser encore sur la production agricole mondiale.

Ces dernières décennies, la Chine est devenue un acteur majeur sur les marchés agricoles internationaux, comme sur de nombreux autres marchés. Avec un poids plus important dans le commerce agricole et alimentaire mondial, on aurait pu espérer une conduite de sa politique commerciale coordonnée avec celles de ses partenaires.

Au contraire, ce poids plus important s’est accompagné de politiques internes de très grande ampleur conduites sans coordination avec ses partenaires et dans une relative opacité, affectant ainsi un système alimentaire fragile. Même si la Chine n’est pas seule responsable de la crise actuelle, ses politiques y ont contribué, alors même que la vente des stocks chinois pourrait mettre fin aux tensions.

L’importance de ces réserves chinoises rend d’ailleurs d’autant plus nécessaire l’engagement multilatéral de la Chine sur les enjeux de sécurisation des approvisionnements alimentaires des pays les plus vulnérables. Or, en dépit des initiatives de la France, de l’UE et du G7 en ce sens en 2022, au plus fort des tensions sur les marchés agricoles mondiaux, Pékin n’a fait état d’aucune volonté d’aller au-delà des mécanismes multilatéraux existants.

Dans le même temps, le sujet de la sécurité alimentaire a été bien plus fréquemment traité dans les échanges bilatéraux et plurilatéraux des dirigeants de la République populaire en 2022, pouvant laisser craindre une préférence de Pékin pour une forme de « multi-bilatéralisme », plus à même de permettre une exploitation géostratégique de sa puissance de marché.

Avenir de la CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable

Avenir de la CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable

Traditionnellement du fait de ses liens avec le parti communiste, la CGT a toujours fait le choix du radicalisme. Comme le parti communiste, il s’agissait pour la CGT de se maintenir dans une situation systématique ou presque d’opposition pour ne pas cautionner le système en place.

Progressivement la CGT s’est un peu détachée du parti communiste mais elle a gardé la posture d’opposition et de contestation systématique. Cela d’autant plus qu’elle est confrontée sur sa gauche à l’émergence des gauchistes de Sud qui encourage toutes les révoltes y compris les plus corporatistes et à droite à la CFDT au contraire qui privilégie le réformisme, la négociation et les résultats.

La succession de Martinez rencontrent des difficultés car elle n’a pas été suffisamment préparée. Du coup, émerge des intentions de candidature qui réalimente ainsi le vieux clivage entre révolutionnaires et contestataires réformistes.

Olivier Mateu, le secrétaire général de l’Union de Marseille, a ainsi annoncé sa candidature à la tête de la CGT.

Olivier Mateu, qui dirige l’union locale des Bouches-du-Rhône, fait part de son intention de s’opposer au sortant, Philippe Martinez. L’actuel chef de file de la CGT a prévu de ne pas se représenter en mars prochain. Et, surtout, il souhaiterait passer le flambeau à Marie Buisson. Ce qui serait une première pour ce vieux syndicat – la CGT a 127 ans – qui a toujours été dirigé par des hommes… Ce serait un symbole de modernité, a souvent expliqué Philippe Martinez.

Olivier Matheu, qui ne s’en cache pas, monte clairement au créneau contre la volonté du sortant. Au journal la Marseillaise, il explique vouloir « lutter contre un syndicalisme d’accompagnement du capitalisme ».

Ce n’est pas la première fois que la CGT est traversée par des divisions sur des questions de fond. Le premier syndicat de France peine à trouver une ligne claire sur le nucléaire, les éventuelles alliances avec les autres syndicats, notamment la CFDT, la nécessité ou non de négocier… Il est régulièrement écartelé entre, d’un côté, un pôle de « durs de durs », et, de l’autre, une frange moins radicale, plus ouverte au compromis.

Le problème c’est que sur le terrain du gauchisme, la CGT trouve un sérieux concurrent avec les extrémistes de Sud . Et du côté du réalisme, elle a été largement dépassées par les syndicats réformistes comme la CFDT, devenu premier syndicat de France.

On assiste d’ailleurs à une sorte de clivage sociologique ou plutôt culturel avec d’un côté une organisation qui fait de la compétence et de l’efficacité son credo et de l’autre , la CGT, dont la particularité est de privilégier le drapeau de la radicalité et de la contestation par principe. À ce petit jeu là, l’audience de la CGT ne cesse de s’affaiblir même si elle conserve encore des forces non négligeables en particulier dans des bastions du secteur public. Sur la tendance, et avec l’évolution sociologique du pays la CGT pourrait devenir très marginale comme force syndicale dans le pays d’ici une vingtaine d’années

CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable

CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable

Traditionnellement du fait de ses liens avec le parti communiste, la CGT a toujours fait le choix du radicalisme. Comme le parti communiste, il s’agissait pour la CGT de se maintenir dans une situation systématique ou presque d’opposition pour ne pas cautionner le système en place.

Progressivement la CGT s’est un peu détachée du parti communiste mais elle a gardé la posture d’opposition et de contestation systématique. Cela d’autant plus qu’elle est confrontée sur sa gauche à l’émergence des gauchistes de Sud qui encourage toutes les révoltes y compris les plus corporatistes et à droite à la CFDT au contraire qui privilégie le réformisme, la négociation et les résultats.

La succession de Martinez rencontrent des difficultés car elle n’a pas été suffisamment préparée. Du coup, émerge des intentions de candidature qui réalimente ainsi le vieux clivage entre révolutionnaires et contestataires réformistes.

Olivier Mateu, le secrétaire général de l’Union de Marseille, a ainsi annoncé sa candidature à la tête de la CGT.

Olivier Mateu, qui dirige l’union locale des Bouches-du-Rhône, fait part de son intention de s’opposer au sortant, Philippe Martinez. L’actuel chef de file de la CGT a prévu de ne pas se représenter en mars prochain. Et, surtout, il souhaiterait passer le flambeau à Marie Buisson. Ce qui serait une première pour ce vieux syndicat – la CGT a 127 ans – qui a toujours été dirigé par des hommes… Ce serait un symbole de modernité, a souvent expliqué Philippe Martinez.

Olivier Matheu, qui ne s’en cache pas, monte clairement au créneau contre la volonté du sortant. Au journal la Marseillaise, il explique vouloir « lutter contre un syndicalisme d’accompagnement du capitalisme ».

Ce n’est pas la première fois que la CGT est traversée par des divisions sur des questions de fond. Le premier syndicat de France peine à trouver une ligne claire sur le nucléaire, les éventuelles alliances avec les autres syndicats, notamment la CFDT, la nécessité ou non de négocier… Il est régulièrement écartelé entre, d’un côté, un pôle de « durs de durs », et, de l’autre, une frange moins radicale, plus ouverte au compromis.

Le problème c’est que sur le terrain du gauchisme, la CGT trouve un sérieux concurrent avec les extrémistes de Sud . Et du côté du réalisme, elle a été largement dépassées par les syndicats réformistes comme la CFDT, devenu premier syndicat de France.

On assiste d’ailleurs à une sorte de clivage sociologique ou plutôt culturel avec d’un côté une organisation qui fait de la compétence et de l’efficacité son credo et de l’autre , la CGT, dont la particularité est de privilégier le drapeau de la radicalité et de la contestation par principe. À ce petit jeu là, l’audience de la CGT ne cesse de s’affaiblir même si elle conserve encore des forces non négligeables en particulier dans des bastions du secteur public. Sur la tendance, et avec l’évolution sociologique du pays la CGT pourrait devenir très marginale comme force syndicale dans le pays d’ici une vingtaine d’années

Un responsable LR à la tête de l’Ademe

Un responsable LR à la tête de l’Ademe

Un responsable LR à la tête de l’Ademe a de quoi surprendre. En effet jusqu’alors on avait plutôt tendance à désigner une personnalité un profil plutôt écolo voir un peu gauchiste.

Pas étonnant l’ADEME progressivement est passée du statut d’une administration à celle-ci une organisation activiste qui propose le plus souvent des solutions radicales voire provocatrices en matière environnementale.

Pour retrouver une crédibilité politique mais aussi scientifique il y a un réel besoin de rééquilibrage des approches de l’Ademe. En même temps, le président de la république effectue un rééquilibrage politique en syphonnant un nouveau responsable du parti les Républicains.

La candidature du maire LR de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, avait été proposée par le président de la République malgré l’opposition d’une majorité du parlement.

maire LR de Charleville-Mézières (Ardennes), Boris Ravignon, a été officiellement nommé à la tête de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), a annoncé jeudi l’organisme public. «Il mettra son expérience au service des chantiers engagés par l’Ademe pour la Transition Écologique, notamment le déploiement de France2030», le vaste plan d’investissement destiné notamment à assurer la décarbonation de l’économie, a indiqué l’Ademe sur son compte Twitter.

Sa nomination avait été validée le 14 décembre par les parlementaires, malgré une majorité de votes exprimés contre. Mais selon la Constitution, les parlementaires doivent toutefois réunir «au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés» pour s’opposer à une nomination proposée par le président. En avril, le maire de Charleville-Mézières avait apporté son soutien à Emmanuel Macron face à la candidate LR Valérie Pécresse à la présidentielle. Les deux hommes, tous deux énarques de la même génération (Boris Ravignon a 47 ans et Emmanuel Macron 44), ont travaillé ensemble à l’Inspection générale des Finances à Bercy en 2004-2005, avant que Boris Ravignon ne rejoigne Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et en marche pour la présidentielle de 2007. En 2008, Ravignon rejoint le cabinet du président en charge du développement durable, des transports et de l’aménagement du territoire et participera, notamment, au Grenelle de l’Environnement. Il est maire de Charleville-Mézières depuis 2014.

Climat :, le mythe ,du, capitalisme, responsable » (Fanny Parise)

Climat : le mythe du capitalisme responsable » (Fanny Parise)

Dans Les Enfants gâtés. Anthropologie du mythe du capitalisme responsable (Payot), un livre vivifiant pour la pensée, l’anthropologue Fanny Parise ausculte les thématiques de l’écoresponsabilité, mais aussi le « techno-rassurisme » pour mesurer la façon dont les individus s’en emparent. Pour elle, aucun doute, cette nouvelle croyance constitue une forme de faux-semblant qui évite une transformation profonde de nos habitudes. Rencontre. (Cet article est extrait de T La Revue n°12 – « Climat : Et si on changeait nous aussi ? », actuellement en kiosque).

Un livre intéressant qui traite notamment de la problématique des comportements face à la révolution environnementale. Un livre toutefois marqué par une certaine obsession anticapitaliste et un certain flou concernant la consommation. Bref un ouvrage de sociologue plus militant que scientifique NDLR

Pourquoi avez-vous fait le choix de travailler sur ce que vous appelez dans le livre « le mythe du capitalisme responsable » qui serait en fait une lubie « d’enfants gâtés » ?
Fanny Parise Le choix n’est pas réellement un choix. En tant qu’anthropologue, je travaille sur des objets d’études issus de rencontres et des mouvements qui me font face. À l’origine, je suis spécialisée dans les croyances et ce qui meut les individus qui croient et je me suis ensuite tournée vers une anthropologie de la consommation et de l’innovation. De fil en aiguille, j’ai travaillé sur les objets et les habitudes de consommation des classes moyennes supérieures et des classes supérieures. S’intéresser aux objets permet de bien comprendre le fonctionnement d’une société tout entière, ses jeux de pouvoir et ses tendances à venir. C’est en m’intéressant à la question de la consommation émergente et aux nouvelles manières de percevoir la consommation que j’ai découvert une zone de tension, intéressante par essence pour l’anthropologue, puisque les individus qui étaient les promoteurs des nouvelles habitudes de consommation étaient à cheval sur la décroissance et le militantisme de la société de consommation qui visait à consommer moins, mais mieux. Entre ces deux catégories d’individus, il y a une grande différence. Chez ceux qui voulaient consommer moins et mieux, je me suis aperçue que leur posture était plus une vue de l’esprit qu’une réalité.

Qu’entendez-vous par « vue de l’esprit » ?
F.P. Cela signifie que ces personnes ont l’intime conviction de consommer moins. Cependant, en tant qu’observatrice extérieure, je me suis rendu compte qu’ils ne consommaient pas forcément moins. C’est cela qui m’a amenée à resserrer mon sujet d’étude sur ces individus qui ne veulent pas sortir de la société de consommation tout en cherchant des solutions pour consommer différemment. Ce sont ces tenants de l’écoresponsabilité qui sont aujourd’hui adressés par le marché.

Pourquoi les nommez-vous « les enfants gâtés » et qui sont-ils ?

F.P. Nous sommes tous plus ou moins partie prenante de ces enfants gâtés. Ce sont des individus qui continuent de penser que leur quotidien et leur mode de vie ne vont pas être bouleversés par la transition environnementale à l’œuvre. Ce sont des individus qui ont le temps et un peu d’argent pour pouvoir se poser des questions et essayer de faire différemment. Ces enfants gâtés pensent que c’est par une consommation qu’ils jugent plus éthique et plus responsable que la transition énergétique se fera. Cette population a souvent les meilleures intentions du monde, aime donner des conseils et son expertise, mais est aussi une population de croyants qui tombe dans les pièges qu’elle dénonce.
En parlant des enfants gâtés et de mythe du capitalisme responsable, vous semblez souligner que tout ce discours contient une dimension marketing forte afin de préserver les choses telles qu’elles sont…

F.P. C’est exactement cela. L’un des objectifs du livre était de montrer comment le capitalisme s’est emparé des valeurs de « l’écoresponsabilité » pour créer le mythe du capitalisme responsable. Ce mythe est nourri par différentes fictions et un imaginaire publicitaire qui permet de porter la bonne parole. Cela crée une illusion : celle de ne plus être dans la surconsommation du siècle dernier. Une illusion totale – notamment chez celles et ceux qui espèrent la transition énergétique par la consommation responsable – puisque l’on observe une nouvelle phase d’équipement via des objets et des services responsables qui est en réalité contre-intuitive avec les bénéfices du fait de consommer moins.

Derrière cette logique du capitalisme responsable, il y a une forme de minimalisme ou de sobriété. Diriez-vous que dans cette idée du « on va tous s’y mettre » pour modifier notre façon de consommer afin de faciliter la transition énergétique il y a tout de même une piste à explorer ?
F.P. Ce qui est positif c’est le fait que de plus en plus d’individus prennent conscience du besoin urgent de faire quelque chose. Les petits gestes sont une première étape. Cela participe de l’acculturation à une nouvelle société. Le paradoxe se situe dans le fait que cette prise de conscience et cette action par les petits gestes maintiennent le collectif dans un statu quo. Ces petits pas étant éminemment insuffisants par rapport à ce qui devrait être fait. Aussi, cette approche est une forme de pied de nez du capitalisme car elle permet de maintenir nos sociétés à flot et de promettre la continuité par le changement.
Les individus ne sont pas responsables de cela et ne sont pas à blâmer car la peur du changement est une constante humaine quelles que soient les sociétés et les époques. L’idée du capitalisme responsable permet un microdéplacement de nos habitudes de vie avec une minimisation de la contrainte par rapport au changement qu’il y a face à nous. Réponse ambivalente donc. Car le positif de la démarche est quelque peu annihilé par le récit collectif du capitalisme responsable qui s’institue comme nouvelle norme auprès des classes moyennes et supérieures et modère profondément le changement possible.

Certains avancent l’idée de l’invention d’un « ecological way of life ». Ces petits pas ne sont-ils pas une première pierre ? Modifier les petits récits avant les plus grands, en quelque sorte.
F.P. C’est une version utopique qui verra peut-être le jour. Cependant l’anthropologue ne fait pas de futurologie. L’observation démontre que ces petits gestes servent surtout à rendre vivable et à nouveau désirable un avenir que l’on pressent compliqué. Or, rendre désirable quelque chose n’a jamais engendré un changement en profondeur. Le rôle de l’anthropologue est de rappeler que le changement ne se fait jamais par la facilité. Si les actes à réaliser pour réussir le tournant majeur de la transition écologique sont trop simples à réaliser, alors cela signifie certainement qu’ils ne sont pas adaptés à la gravité de la situation.

Diriez-vous qu’une nouvelle fracture est en train de naître dans la société entre ceux qui font ces petits gestes, ceux qui ne peuvent pas les faire et ceux qui pensent que ce n’est pas du tout la bonne manière d’aborder le problème ?
F.P. Je ne raisonne pas en termes de fracture ou d’« archipélisation » de la société. En revanche, il y a deux lectures possibles de la réalité. La première est celle d’une ethnicisation du collectif où l’on a l’apparence que les classes sociales s’effacent au profit d’entailles verticales dans le corps social construit autour de styles de vie ou de totems qui vont être fédérateurs. Cela donnant l’impression, que l’on soit riche ou pauvre, de partager un imaginaire commun : les exemples de la seconde main et des circuits courts étant les plus parlants. Toutefois, dans le réel, cela induit une aggravation de la facture sociale.


Comment analysez-vous le besoin de recherche d’un nouveau mythe ?

F.P. Le mythe du capitalisme responsable est un mythe réformiste et qui propose d’adapter le système de croyances du passé aux évolutions de la société. En pratique, il se heurte à des imaginaires plus radicaux qui eux sont des militants du changement. Le capitalisme responsable s’adapte donc à son époque mais il risque d’être rapidement confronté à ses limites si d’aventure les innovations technologiques et énergétiques attendues qui sont censées lui permettre d’advenir plus vite ne surviennent pas ou mettent plus de temps que prévu à émerger.


L’un des mots que l’on a beaucoup entendus ces derniers mois est le mot « sobriété ». Est-il l’un des vocables favoris des enfants gâtés
?
F.P. Complètement. La sobriété c’est un signe de prestige social car la sobriété contrainte et la sobriété choisie ne recouvrent pas les mêmes réalités. Les images renvoyées par l’une et l’autre sont très différentes. L’image de la sobriété choisie peut charrier avec elle une violence sociale symbolique forte. La sobriété est une forme d’idéologie qui donne du sens aux pratiques et aux représentations des individus. Elle s’impose comme une forme d’injonction comme a pu l’être celle du bonheur il y a quelques années.

Réforme des retraites : le ministre du travail responsable du report

Réforme des retraites : le ministre du travail responsable du report ?

Subitement il y a une semaine, le président de la république a décidé de reporter la présentation du projet de réforme des retraites après la finale de la coupe du monde de football.
On voit difficilement les liens effectifs entre cet événement sportif et la question des retraites en France sinon la peur d’un chef de l’État qui constate l’incompétence de son gouvernement et notamment de son ministre du travail à engager un dialogue constructif avec les organisations syndicales.

Il faut dire que l’opportuniste Dussopt ( (Qui a changé en 24 heures d’étiquette politique en 2017) a un peu le culs entre deux chaises. Théoriquement ,il porte l’étiquette d’anciens socialiste mais la vérité c’est qui’il a slalomé entre tous les courants pour finalement se rallier brutalement à Macron.

En tant qu’ancien socialiste, on le soupçonne parfois d’entretenir encore quelques convictions gauchisantes. Du coup , il doit donner des gages à la politique libérale de Macro en en rajoutant un peu. Et c’est ainsi qu’il s’est montré très raide vis-à-vis des organisations syndicales pour la présentation du projet de réforme des retraites. En réalité, le ministre du travail n’a pas davantage de conviction que nombre de ministres macronistes surtout motivés par leur devenir politique.·

En fait, si l’on en croit une indiscrétion de Politico rapportée par La Tribune, ce report aurait été demandé (et remporté) par Elisabeth Borne très mécontente des discussions menées par Olivier Dussopt, le ministre du Travail, du « Plein emploi » et de l’Insertion, et son cabinet, avec les partenaires sociaux. Mais pas du tout répliqua l’entourage d’Olivier Dussopt dans Le Canard Enchaîné en confiant à la page 2 du palmipède que c’est le ministre qui avait en fait convaincu le président qu’il était « habile de donner encore du temps à la concertation ». Selon ces indiscrétions, Dussopt serait sur le point de convaincre la CFDT de ne pas s’opposer au texte si le gouvernement y intégrait des éléments sur la « pénibilité », comme le travail de nuit, le fait de devoir porter des charges, ou sur l’état de santé du salarié. Quoi qu’il en soit : c’est bien Borne, et non Dussopt, qui sera finalement chargée de finaliser les discussions avec les syndicats en janvier.

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