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SNCF : vers le réseau noyau

SNCF : vers le réseau noyau

 

Depuis des années la SNCF s’oriente vers un réseau noyau c’est à dire réduit en activité et en couverture géographique. Dans le  transport de marchandises on est tout proche de la disparition. Maintenant c’est le tour des intercités, ; en gros les trains autres que les TGV sur longue distance ( ou trains interrégionaux). Des trains pas assez modernes, pas assez fréquentés, pas assez rentables. Lé vérité c’est que rien n’est  rentable à la SNCF sans subvention et qu’on peut donc légitimer n’importe quelle suppression de services. A terme,  il restera un réseau TGV et « peut-être » des dessertes régionales et urbaines ; peut-être car ces dernières dessertes pourraient êtes assurées par la concurrence progressivement.  L’analyse des services SNCF pris isolément n’a aucun sens, ni pour l’entreprises, ni pour la collectivité ; avec de tels raisonnements, on peut tout fermer, tout de suite. Certes la gestion de l’entreprise est en cause, ses coûts, sa productivité, sa qualité mais aussi une politique des transports complètement incohérente qui libéralise tout incohérente tant  sur le plan économique global qu’environnemental. De ce point de vue la libéralisation des autocars sur autoroute constitue une mesure mortelle pour l’entreprise. Elle pourra certes réagir avec des cars de sa filiales keolis mais le sigle SNCF sur ces cars n’enlèveront pas les contradictions de la politique des transports. Philippe Duron, député PS du Calvados remet donc ce mardi un rapport très attendu au ministre des transports Alain Vidalies. Pendant plusieurs mois, la commission qu’il préside « Avenir des trains d’équilibres du territoire » a auditionné les différents acteurs du rail, de la SNCF aux associations d’usagers. Certains élus locaux redoutent un « scénario noir » : le démembrement du réseau Intercités. Ces trains comptent 35 lignes de jour comme de nuit et desservent 300 destinations. Ils sont du ressort de l’Etat mais comptabilisent actuellement un gros déficit annuel d’exploitation qui dépasse les 300 millions d’euros. Il faut donc trouver des solutions, a noté Philippe Duron sur Twitter. Son rapport préconiserait tout de même des suppressions de lignes. Celle entre Clermont-Ferrand et Béziers semble par exemple condamnée, ou encore le « Toulouse-Hendaye ». Sur d’autres, l’offre pourrait être réduite avec moins d’aller-retour, comme sur la ligne « Paris-Troyes-Belfort », selon Didier Le Reste, vice-président de Convergences nationale rail.Didier Le Reste, vice-président de Convergences nationale rail fait un point sur les lignes très menacées.  Ce rapport proposerait également un transfert de charges de l’Etat vers les régions. « Mais sans moyens supplémentaires« , dénonce Luc Bourduge, vice-président du Conseil Régional d’Auvergne chargé des transports et membre de la commission Duron. L’élu Front de gauche, déçu, ne devrait pas cosigner ce rapport qui prévoirait aussi une ouverture à la concurrence. Il y a aussi l’option transfert vers la route, c’est-à-dire, remplacer les trains par des autocars, un secteur justement libéralisé par la loi Macron. Ce qui fait dire au responsable d’un syndicat ferroviaire que dans ce dossier intercités « tout est bien calculé« . Pour Didier Le Reste, vice-président de Convergences nationale rail, « le bus, c’est le début de la fin« .

 




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