Le rituel de la grève nationale reprendra le 19 mars avec la CGT et FO
On vaudrait tuer le syndicalisme qu’on ne s’y prendrait pas autrement ; avec cet appel des organisations corpos gauchistes à une journée de grève le 19 mars. Dun certaine manière, la même stratégie que les gilets jaunes : l’extinction de la force revendicative par l’épuisement des troupes ; En plus avec un cahier revendicatif fourre-tout supposé touché le maximum mais qui ne mobilisera que le minimum. Car tout est déjà joué. Il y aura bien sûr des manifestations dans la rue, sans doute même plus que les marcheurs des gilets jaunes mais peu de gréviste, à peine 5% comme lors du dernier mouvement de la CGT le 5 février. « Alors que les annonces faites par le président de la République ou son gouvernement n’ont pas répondu aux attentes, […] que les prix des produits de consommation courante continuent à la hausse, que la suppression de l’ISF (impôt sur la fortune) n’est pas remise en cause […], le ‘Grand débat national‘ ne peut ni se substituer, ni contourner, encore moins être opposé aux revendications sociales et syndicales ». C’est ce qu’écrivent la CGT, Force ouvrière, Solidaires et les organisations étudiantes UNL et Unef dans un communiqué commun. Elles appellent à la grève le 19 mars prochain. « Il s’agit de gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation. Il s’agit aussi de renforcer notre protection sociale et notre système solidaire de retraite par répartition », poursuit le communiqué qui rajoute de la confusion à la confusion. Les cinq organisations disent engager un travail de sensibilisation en ce sens à travers des initiatives dans les entreprises, dans les services publics et en prise directe avec les salariés, les retraités, les privés d’emploi et les jeunes. Force ouvrière, qui avait refusé d’y participer le 5 février, se joint cette fois-ci à l’appel unitaire. « La question du salaire, du service public, des inégalités, de l’emploi, ces questions-là, nous les portions le 9 octobre (date de la dernière mobilisation interprofessionnelle à laquelle FO a participé). Nous n’avons pas été entendus », a dit le secrétaire général de FO, Yves Veyrier. « La grève, c’est un mot qui fait parfois peur, mais ce n’est pas très compliqué », a-t-il ajouté en reconnaissant qu’il restait à convaincre « largement » les salariés et les autres confédérations syndicales. La CFDT, la CFE-CGC et la CFTC (majoritaires) refusent encore de s’engager dans une quelconque manifestation.