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Économie et Société-La cogestion, réponse au manque d’intérêt et de productivité

Économie et Société-La cogestion, réponse au manque d’intérêt et de productivité

Comment expliquer qu’un même salarié éprouve des difficultés physiques et psychologiques pour assumer 35 heures de travail alors que le même salarié devenu artisan effectuera le double d’heure en retrouvant un sens à son travail.

Le problème est lié à l’organisation sociétale au sein de nos collectifs de travail. Ce modèle fonctionne selon des règles ancestrales sous l’égide d’une pyramide dans les décisions centrales sont souvent mal acceptées et mal vécues. Sans parler évidemment de la justice sociale qui comme en période de crise aujourd’hui permet la baisse de pouvoir d’achat de de 10 % en moyenne sur deux ans alors que les dividendes augmentent de 10 % par an. On objectera évidemment que c(est la lois traditionnelle du capitalisme. D’un côté ce qui possèdent l’entreprise avec ceux qui la dirigent et de l’autre ceux qui en fait la font fonctionner. Pourtant dans certains pays comme l’Allemagne on a su associer les salariés par la voix de la cogestion. À travers leurs représentants les salariés participent donc à la définition des orientations de l’entreprise.

Il est évident que des orientations mieux comprises et partagées sont ensuite mieux mises en œuvre. De ce point de vue, la baisse de compétitivité de la France au cours de ces dernières années témoigne aussi de la distance que prennent des salariés par rapport à leur entreprise. Une prise de distance qui se caractérise aussi par des difficultés à recruter.

Aujourd’hui dans le monde économique et en France en particulier, on vit encore dans le cadre d’une organisation sociale archaîque; en outre, on a même accentué le caractère obsolète de la concertation en supprimant nombre d’institutions consultatives.

L’association des salariés à la gestion d’une entreprise constitue un formidable outil de dynamisme et de cohésion. Avec la présence des salariés dans les organes de gestion, les directions disposent d’indicateurs supplémentaires sur la réalité de leur fonctionnement et d’un relais pour mieux faire adhérer à la stratégie des entreprises.

Aujourd’hui peut-être encore plus hier, on s’en remet surtout au dirigeant messianique sorte de gourou qui opère des miracles économiques. La vérité oblige à considérer pourtant que sur le long terme le succès des entreprises tient surtout à la capacité du responsable a bien s’entourer et à fonctionner collectivement.

Évidemment pour pratiquer la cogestion il faut être deux d’un côté le patronat et de l’autre les représentants des salariés.
Cette cogestion est impensable avec des syndicats qui font surtout de la révolution leur objectif premier. Et de ce point de vue, la montée du gauchisme en France ne témoigne pas d’une grande lucidité économique mais aussi sociale. Heureusement, les organisations réformistes et en particulier la CFDT ne cessent de progresser en même temps que l’instruction et le niveau de conscience du monde salarié. La revendication d’une association des salariés à la gestion pourrait donc à terme retrouver du crédit.

Social et économie–La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Comment expliquer qu’un même salarié éprouve des difficultés physiques et psychologiques pour assumer 35 heures de travail alors que le même salarié devenu artisan effectuera le double d’heure en retrouvant un sens à son travail.

Le problème est lié à l’organisation sociétale au sein de nos collectifs de travail. Ce modèle fonctionne selon des règles ancestrales sous l’égide d’une pyramide dans les décisions centrales sont souvent mal acceptées et mal vécues. Sans parler évidemment de la justice sociale qui comme en période de crise aujourd’hui permet la baisse de pouvoir d’achat de de 10 % en moyenne sur deux ans alors que les dividendes augmentent de 10 % par an. On objectera évidemment que c(est la lois traditionnelle du capitalisme. D’un côté ce qui possèdent l’entreprise avec ceux qui la dirigent et de l’autre ceux qui en fait la font fonctionner. Pourtant dans certains pays comme l’Allemagne on a su associer les salariés par la voix de la cogestion. À travers leurs représentants les salariés participent donc à la définition des orientations de l’entreprise.

Il est évident que des orientations mieux comprises et partagées sont ensuite mieux mises en œuvre. De ce point de vue, la baisse de compétitivité de la France au cours de ces dernières années témoigne aussi de la distance que prennent des salariés par rapport à leur entreprise. Une prise de distance qui se caractérise aussi par des difficultés à recruter.

Aujourd’hui dans le monde économique et en France en particulier, on vit encore dans le cadre d’une organisation sociale archaïque; en outre, on a même accentué le caractère obsolète de la concertation en supprimant nombre d’institutions consultatives.

L’association des salariés à la gestion d’une entreprise constitue un formidable outil de dynamisme et de cohésion. Avec la présence des salariés dans les organes de gestion, les directions disposent d’indicateurs supplémentaires sur la réalité de leur fonctionnement et d’un relais pour mieux faire adhérer à la stratégie des entreprises.

Aujourd’hui peut-être encore plus hier, on s’en remet surtout au dirigeant messianique sorte de gourou qui opère des miracles économiques. La vérité oblige à considérer pourtant que sur le long terme le succès des entreprises tient surtout à la capacité du responsable a bien s’entourer et à fonctionner collectivement.

Socio-économie–La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Socio-économie-La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Comment expliquer qu’un même salarié éprouve des difficultés physiques et psychologiques pour assumer 35 heures de travail alors que le même salarié devenu artisan effectuera le double d’heure en retrouvant un sens à son travail.

Le problème est lié à l’organisation sociétale au sein de nos collectifs de travail. Ce modèle fonctionne selon des règles ancestrales sous l’égide d’une pyramide dans les décisions centrales sont souvent mal acceptées et mal vécues. Sans parler évidemment de la justice sociale qui comme en période de crise aujourd’hui permet la baisse de pouvoir d’achat de de 10 % en moyenne sur deux ans alors que les dividendes augmentent de 10 % par an. On objectera évidemment que c(est la lois traditionnelle du capitalisme. D’un côté ce qui possèdent l’entreprise avec ceux qui la dirigent et de l’autre ceux qui en fait la font fonctionner. Pourtant dans certains pays comme l’Allemagne on a su associer les salariés par la voix de la cogestion. À travers leurs représentants les salariés participent donc à la définition des orientations de l’entreprise.

Il est évident que des orientations mieux comprises et partagées sont ensuite mieux mises en œuvre. De ce point de vue, la baisse de compétitivité de la France au cours de ces dernières années témoigne aussi de la distance que prennent des salariés par rapport à leur entreprise. Une prise de distance qui se caractérise aussi par des difficultés à recruter.

Aujourd’hui dans le monde économique et en France en particulier, on vit encore dans le cadre d’une organisation sociale archaîque; en outre, on a même accentué le caractère obsolète de la concertation en supprimant nombre d’institutions consultatives.

L’association des salariés à la gestion d’une entreprise constitue un formidable outil de dynamisme et de cohésion. Avec la présence des salariés dans les organes de gestion, les directions disposent d’indicateurs supplémentaires sur la réalité de leur fonctionnement et d’un relais pour mieux faire adhérer à la stratégie des entreprises.

Aujourd’hui peut-être encore plus hier, on s’en remet surtout au dirigeant messianique sorte de gourou qui opère des miracles économiques. La vérité oblige à considérer pourtant que sur le long terme le succès des entreprises tient surtout à la capacité du responsable a bien s’entourer et à fonctionner collectivement.

Évidemment pour pratiquer la cogestion il faut être deux d’un côté le patronat et de l’autre les représentants des salariés.
Cette cogestion est impensable avec des syndicats qui font surtout de la révolution leur objectif premier. Et de ce point de vue, la montée du gauchisme en France ne témoigne pas d’une grande lucidité économique mais aussi sociale. Heureusement, les organisations réformistes et en particulier la CFDT ne cessent de progresser en même temps que l’instruction et le niveau de conscience du monde salarié. La revendication d’une association des salariés à la gestion pourrait donc à terme retrouver du crédit.

Société-La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Société-La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Comment expliquer qu’un même salarié éprouve des difficultés physiques et psychologiques pour assumer 35 heures de travail alors que le même salarié devenu artisan effectuera le double d’heure en retrouvant un sens à son travail.

Le problème est lié à l’organisation sociétale au sein de nos collectifs de travail. Ce modèle fonctionne selon des règles ancestrales sous l’égide d’une pyramide dans les décisions centrales sont souvent mal acceptées et mal vécues. Sans parler évidemment de la justice sociale qui comme en période de crise aujourd’hui permet la baisse de pouvoir d’achat de de 10 % en moyenne sur deux ans alors que les dividendes augmentent de 10 % par an. On objectera évidemment que c(est la lois traditionnelle du capitalisme. D’un côté ce qui possèdent l’entreprise avec ceux qui la dirigent et de l’autre ceux qui en fait la font fonctionner. Pourtant dans certains pays comme l’Allemagne on a su associer les salariés par la voix de la cogestion. À travers leurs représentants les salariés participent donc à la définition des orientations de l’entreprise.

Il est évident que des orientations mieux comprises et partagées sont ensuite mieux mises en œuvre. De ce point de vue, la baisse de compétitivité de la France au cours de ces dernières années témoigne aussi de la distance que prennent des salariés par rapport à leur entreprise. Une prise de distance qui se caractérise aussi par des difficultés à recruter.

Aujourd’hui dans le monde économique et en France en particulier, on vit encore dans le cadre d’une organisation sociale archaîque; en outre, on a même accentué le caractère obsolète de la concertation en supprimant nombre d’institutions consultatives.

L’association des salariés à la gestion d’une entreprise constitue un formidable outil de dynamisme et de cohésion. Avec la présence des salariés dans les organes de gestion, les directions disposent d’indicateurs supplémentaires sur la réalité de leur fonctionnement et d’un relais pour mieux faire adhérer à la stratégie des entreprises.

Aujourd’hui peut-être encore plus hier, on s’en remet surtout au dirigeant messianique sorte de gourou qui opère des miracles économiques. La vérité oblige à considérer pourtant que sur le long terme le succès des entreprises tient surtout à la capacité du responsable a bien s’entourer et à fonctionner collectivement.

Évidemment pour pratiquer la cogestion il faut être deux d’un côté le patronat et de l’autre les représentants des salariés.
Cette cogestion est impensable avec des syndicats qui font surtout de la révolution leur objectif premier. Et de ce point de vue, la montée du gauchisme en France ne témoigne pas d’une grande lucidité économique mais aussi sociale. Heureusement, les organisations réformistes et en particulier la CFDT ne cessent de progresser en même temps que l’instruction et le niveau de conscience du monde salarié. La revendication d’une association des salariés à la gestion pourrait donc à terme retrouver du crédit.

Economie-La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Economie-La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Comment expliquer qu’un même salarié éprouve des difficultés physiques et psychologiques pour assumer 35 heures de travail alors que le même salarié devenu artisan effectuera le double d’heure en retrouvant un sens à son travail.

Le problème est lié à l’organisation sociétale au sein de nos collectifs de travail. Ce modèle fonctionne selon des règles ancestrales sous l’égide d’une pyramide dans les décisions centrales sont souvent mal acceptées et mal vécues. Sans parler évidemment de la justice sociale qui comme en période de crise aujourd’hui permet la baisse de pouvoir d’achat de de 10 % en moyenne sur deux ans alors que les dividendes augmentent de 10 % par an. On objectera évidemment que c(est la lois traditionnelle du capitalisme. D’un côté ce qui possèdent l’entreprise avec ceux qui la dirigent et de l’autre ceux qui en fait la font fonctionner. Pourtant dans certains pays comme l’Allemagne on a su associer les salariés par la voix de la cogestion. À travers leurs représentants les salariés participent donc à la définition des orientations de l’entreprise.

Il est évident que des orientations mieux comprises et partagées sont ensuite mieux mises en œuvre. De ce point de vue, la baisse de compétitivité de la France au cours de ces dernières années témoigne aussi de la distance que prennent des salariés par rapport à leur entreprise. Une prise de distance qui se caractérise aussi par des difficultés à recruter.

Aujourd’hui dans le monde économique et en France en particulier, on vit encore dans le cadre d’une organisation sociale archaîque; en outre, on a même accentué le caractère obsolète de la concertation en supprimant nombre d’institutions consultatives.

L’association des salariés à la gestion d’une entreprise constitue un formidable outil de dynamisme et de cohésion. Avec la présence des salariés dans les organes de gestion, les directions disposent d’indicateurs supplémentaires sur la réalité de leur fonctionnement et d’un relais pour mieux faire adhérer à la stratégie des entreprises.

Aujourd’hui peut-être encore plus hier, on s’en remet surtout au dirigeant messianique sorte de gourou qui opère des miracles économiques. La vérité oblige à considérer pourtant que sur le long terme le succès des entreprises tient surtout à la capacité du responsable a bien s’entourer et à fonctionner collectivement.

Évidemment pour pratiquer la cogestion il faut être deux d’un côté le patronat et de l’autre les représentants des salariés.
Cette cogestion est impensable avec des syndicats qui font surtout de la révolution leur objectif premier. Et de ce point de vue, la montée du gauchisme en France ne témoigne pas d’une grande lucidité économique mais aussi sociale. Heureusement, les organisations réformistes et en particulier la CFDT ne cessent de progresser en même temps que l’instruction et le niveau de conscience du monde salarié. La revendication d’une association des salariés à la gestion pourrait donc à terme retrouver du crédit.

La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

La cogestion comme réponse au manque d’intérêt et à la baisse de productivité

Comment expliquer qu’un même salarié éprouve des difficultés physiques et psychologiques pour assumer 35 heures de travail alors que le même salarié devenu artisan effectuera le double d’heure en retrouvant un sens à son travail.

Le problème est lié à l’organisation sociétale au sein de nos collectifs de travail. Ce modèle fonctionne selon des règles ancestrales sous l’égide d’une pyramide dans les décisions centrales sont souvent mal acceptées et mal vécues. Sans parler évidemment de la justice sociale qui comme en période de crise aujourd’hui permet la baisse de pouvoir d’achat de de 10 % en moyenne sur deux ans alors que les dividendes augmentent de 10 % par an. On objectera évidemment que c(est la lois traditionnelle du capitalisme. D’un côté ce qui possèdent l’entreprise avec ceux qui la dirigent et de l’autre ceux qui en fait la font fonctionner. Pourtant dans certains pays comme l’Allemagne on a su associer les salariés par la voix de la cogestion. À travers leurs représentants les salariés participent donc à la définition des orientations de l’entreprise.

Il est évident que des orientations mieux comprises et partagées sont ensuite mieux mises en œuvre. De ce point de vue, la baisse de compétitivité de la France au cours de ces dernières années témoigne aussi de la distance que prennent des salariés par rapport à leur entreprise. Une prise de distance qui se caractérise aussi par des difficultés à recruter.

Aujourd’hui dans le monde économique et en France en particulier, on vit encore dans le cadre d’une organisation sociale archaîque; en outre, on a même accentué le caractère obsolète de la concertation en supprimant nombre d’institutions consultatives.

L’association des salariés à la gestion d’une entreprise constitue un formidable outil de dynamisme et de cohésion. Avec la présence des salariés dans les organes de gestion, les directions disposent d’indicateurs supplémentaires sur la réalité de leur fonctionnement et d’un relais pour mieux faire adhérer à la stratégie des entreprises.

Aujourd’hui peut-être encore plus hier, on s’en remet surtout au dirigeant messianique sorte de gourou qui opère des miracles économiques. La vérité oblige à considérer pourtant que sur le long terme le succès des entreprises tient surtout à la capacité du responsable a bien s’entourer et à fonctionner collectivement.

Évidemment pour pratiquer la cogestion il faut être deux d’un côté le patronat et de l’autre les représentants des salariés.
Cette cogestion est impensable avec des syndicats qui font surtout de la révolution leur objectif premier. Et de ce point de vue, la montée du gauchisme en France ne témoigne pas d’une grande lucidité économique mais aussi sociale. Heureusement, les organisations réformistes et en particulier la CFDT ne cessent de progresser en même temps que l’instruction et le niveau de conscience du monde salarié. La revendication d’une association des salariés à la gestion pourrait donc à terme retrouver du crédit.

La réponse européenne au protectionnisme américain: très insuffisante

La réponse européenne au protectionnisme américain: très insuffisante

Par Nicolas Ravailhe, Institut francophone de stratégies européennes, enseignant École de guerre économique et avocat au barreau de Bruxelles (droit européen).
Écoutez cet article dans la Tribune.

La réponse européenne à « l’Inflation Reduction Act » (IRA) n’est pas à la hauteur. Certes, les règles européennes en matière d’aides d’État – le droit des États membres et de leurs territoires d’utiliser de l’argent public pour aider des opérateurs économiques – devraient être aménagées. De même, le budget de l’Union européenne (UE) sera réorganisé pour mieux utiliser les programmes actuels. Le tout sera limité aux objectifs européens de croissance verte et numérique.

Dans le match économique USA-UE, qui est le plus fort ?
L’Europe n’est pas naïve. Victoire aux points depuis des décennies pour l’UE, qui connait des excédents commerciaux aux USA très importants, en augmentation de 10 milliards d’euros en moyenne tous les ans pour arriver à un chiffre de 155 milliards d’excédents européens en 2021.

Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, nous assistons à une correction économique significative des USA sur les Européens, par des achats d’armements et d’énergie aux entreprises américaines. Toutefois, elle est évaluée comme étant conjoncturelle quand les succès européens aux USA sont qualifiés de structurels.

Surtout, cette correction économique permet aux États européens qui la pratiquent – Allemagne en tête – de s’assurer de précieux alliés aux USA afin d’y protéger leurs exportations. Une forme de troc s’opère : armes et énergie Made in US contre une absence de représailles sur les exportations civiles germaniques outre-Atlantique. Et tant pis, voire pour certains tant mieux, si c’est au détriment de la défense européenne et en particulier des intérêts français très forts dans ce secteur.

L’Union européenne, sous contrôle de l’Europe du Nord, est forte et stratège. Tout est mesuré en Europe. À tous les sens du terme, c’est-à-dire évalué et contenu. « Tant que le protectionnisme américain ne remet pas en cause les succès européens aux USA, la réponse de l’Europe doit être bridée. » En effet, entrer dans une guerre frontale, coups pour coups, durcirait les relations et l’Europe étant gagnante actuellement, elle aurait plus à perdre.

Certes, la France n’a pas forcément les mêmes intérêts que les autres États européens même si elle semble aussi excédentaire aux USA (données à pondérer par les ré-importations en France de produits US en provenance d’autres pays comme les Pays-Bas. Ces derniers sont déficitaires avec les USA mais ils revendent ces importations pour avoir un énorme excédent de 229 milliards d’euros en 2021 dans le marché intérieur européen.

Donc, en Europe, on s’offusque, on aménage, mais on n’apporte aucune réponse directe. La guerre économique USA-UE n’est pas un concept nouveau. La modération de l’UE est constante depuis des années face à l’extra-territorialité du droit américain – qualifiée d’arme du faible qui ne produit pas et n’exporte pas -, au pillage des données par les GAFAM aussi objet de trocs… mais au final c’est l’Europe qui a des excédents commerciaux gigantesques.

Alors que faire face à « l’Inflation Reduction Act » ?

Quelques pistes juridiques seront brandies par l’UE, notamment le respect des règles de l’OMC : https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/video/key-debate-eu-response-to-the-us-inflation-reduction-act-meps-debate-part-1_I234795. L’Europe dispose de peu de moyens juridiques pour contrer les aides d’État étrangères. Le nouveau règlement concernant la lutte contre les subventions étrangères générant des distorsions dans le marché intérieur devrait être inopérant en l’espèce.

De plus, il est quand même compliqué pour les Européens de dénoncer la réindustrialisation des USA contre la Chine, principale visée par l’IRA. D’autant plus que les Américains encouragent les Européens à les rejoindre dans ce combat. L’Europe s’y refuse jusqu’alors afin protéger l’excédent commercial allemand en Chine et les importations néerlandaises revendues aux autres Européens via le marché intérieur (même logique qu’avec les USA cf. tableau Eurostat par États membres). Telle est une des principales causes de la désindustrialisation de la France. Notre pays a les mêmes intérêts que les Américains contre la Chine, mais nos gouvernants laissent faire la passivité européenne…

Une alliance France-USA aurait aussi du sens pour contrer les excédents commerciaux allemands dénoncés dans nos deux pays. Elle est rendue très compliquée en raison d’une concurrence franco-américaine dans les secteurs de la défense et ainsi que dans l’aéronautique civile. Le schéma est connu. L’Allemagne est protégée de mesures protectionnistes en France par le droit européen, la notion d’entrave, et elle achète des armes aux USA afin de s’offrir de puissants soutiens pour ses intérêts civils. Les USA étant une grande démocratie avec de nombreux contre-pouvoirs, les lobbyistes « pro made in Germany » en joueront à merveille pour diviser les Américains. Tant que le cadre actuel perdure, IRA compris, une seule devise « wait and see » et si possible profitons-en !

Problématique environnementale : un sujet très ancien sans réponse

Problématique environnementale : un sujet très ancien sans réponse

 

L’historien Christophe Bonneuil rappelle, dans une tribune au « Monde », que la réduction du poids des combustibles fossiles et de leurs effets néfastes sur le climat a été inscrite à l’agenda politique international dès 1972.

 

Il y a cinquante ans, le 16 juin 1972, se clôturait à Stockholm la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain, premier sommet onusien de la Terre, avant celui de Rio, en 1992. Alors que les questions environnementales n’étaient guère mentionnées dans la Charte des Nations unies de 1945, l’« environnement » et la possibilité que les modèles de développement humain altèrent l’habitabilité de la planète se voyaient érigés en enjeu global.

Que se passe-t-il à l’approche de la conférence de Stockholm pour que « l’environnement global » soit dans toutes les bouches et que l’écologie mette des millions de personnes dans les rues (20 millions en avril 1970 lors du premier « Jour de la Terre ») ? Avec un PIB mondial multiplié par 2,5 et des échanges mondiaux quadruplant entre 1950 et 1970, la transformation massive des armements et des modes de production, d’échange et de consommation malmène déjà l’habitat terrestre. La guerre froide a déjà généré des dizaines de milliers de mètres cubes de déchets nucléaires. Le basculement vers un système énergétique à dominante pétrolière a multiplié la consommation d’énergie par 16 au XXe siècle et favorisé l’urbanisation, le règne de l’automobile, une agriculture motorisée et chimiquement perfusée. Les polluants menacent les équilibres des forêts, des océans, des zones humides et altèrent le cadre de vie et la santé des urbains. Surtout, dans un contexte de détente Est-Ouest, d’anti-impérialisme (guerre du Vietnam, luttes postcoloniales, mouvement des droits civiques) et de radicalisation de la jeunesse, les aspirations des sociétés et les horizons des diplomates ont changé.

 

Quatre synthèses majeures participent à la visibilité croissante des enjeux écologiques : le livre Printemps silencieux (1962), de la biologiste américaine Rachel Carson (1907-1964) ; le rapport « Restaurer la qualité de notre environnement » remis en 1965 à la Maison Blanche ; le rapport Meadows sur les « limites à la croissance » de 1972 ; le livre Only One Earth (« une seule Terre »), commandé par l’ONU à Barbara Ward et René Dubos, pour poser les bases du sommet de Stockholm.

Deux des 109 recommandations finales du sommet de Stockholm prônent une vigilance sur les « activités pour lesquelles il existe un risque appréciable d’effets sur le climat ». Si le réchauffement climatique n’est encore qu’un des nombreux problèmes, avec les pollutions, les marées noires, l’urbanisation incontrôlée, les déchets, les limites des ressources, les dégâts des pesticides, qui s’agrègent pour former le concept d’« environnement global », il n’en est pas moins présent. Le rôle des produits de combustion dans l’effet de serre est connu depuis le début du XXe siècle, mais il faut attendre le milieu des années 1950 pour que la teneur croissante de l’atmosphère en CO2 soit surveillée. Les services géologiques des Etats-Unis annoncent, à la fin des années 1950, une montée des océans déjà en cours. En 1967, les premiers modèles 3D du climat prévoient un net réchauffement planétaire : + 0,5 °C entre 1970 et l’an 2000, puis entre + 2 et + 4 °C au cours du XXIe siècle.

Inflation : le blocage des salaires comme réponse !

Inflation : le blocage des salaires comme réponse !

Pour limiter les effets pervers de l’inflation, les deux économistes, Olivier Blanchard et Jean Pisani-Ferry, proposent, dans une tribune au « Monde », d’établir une tarification duale de l’énergie et de suspendre certains mécanismes d’indexation des prix et des salaires.

 

Les deux célèbres économiste ont trouvé la martingale pour empêcher en tout cas freiner l’inflation, ils proposent tout simplement le blocage des salaires. Très clairement leur proposition vise à faire payer par les ménages les dégâts de la crise.

Exactement le même discours que les ultras libéraux, les banques ou la banque centrale européenne. Il serait sans doute temps que ces économistes en mal existentiel arrêtent d’abreuver l’opinion ( accessoirement le gouvernement afin de faire se faire remarquer ) de propositions aussi incohérentes . Les économistes n’ont pas encore  repris l’analyse encore plus invraisemblable de Christine Lagarde qui nie tout simplement l’inflation en tout cas la considère comme très temporaire.Il serait sans doute urgent que ces vénérables économistes passnte de la discipline macro-économique à la discipline micro économique pour voir comment on peut s’en tirer avec un salaire de 1300 € et une inflation de  5 à 6 % NDLR

 

La hausse des prix de l’énergie et la guerre en Ukraine imposent de poursuivre simultanément trois objectifs individuellement clairs mais contradictoires entre eux : protéger le pouvoir d’achat des ménages, contenir l’inflation et accentuer la pression économique sur la Russie.

Le premier objectif s’impose, si l’on sait qu’entre 2019 et aujourd’hui le poids de la facture énergétique dans le revenu national est passé d’un peu moins de 2 % à plus de 4 % du PIB. C’est un prélèvement très lourd, particulièrement pour les faibles revenus (l’énergie pèse directement ou indirectement pour un peu plus de 10 % du budget des 20 % de ménages les plus modestes).

 

Le deuxième objectif résulte de ce que plus l’inflation monte, plus elle s’enkyste et plus il est socialement coûteux de la réduire. Si, demain, les anticipations de hausse des prix s’ancrent sur 5 % d’inflation, nous serons obligés de passer par un douloureux épisode de hausse du chômage pour la ramener à 2 %. La France, heureusement, connaît aujourd’hui une inflation nettement plus basse que ses partenaires de la zone euro. Mais du fait de mécanismes d’indexation (smic, minima sociaux, retraites) plus protecteurs, elle n’est pas à l’abri d’une spirale inflationniste.

Le troisième objectif est de diminuer les recettes d’exportation de la Russie. L’Union européenne a fait le choix de riposter prioritairement à l’agression sur le terrain économique, et ses sanctions – gel des réserves de change et restrictions aux exportations, notamment – ont eu des effets puissants. Jour après jour, cependant, la hausse des prix de l’énergie finance la guerre de Moscou.

 

Toutefois, les moyens mis au service de ces objectifs se contredisent entre eux. Les mesures de transfert sous condition de ressources, comme le chèque énergie ou l’indemnité inflation, améliorent le pouvoir d’achat des bénéficiaires, mais n’abaissent pas le prix des consommations énergétiques. Elles sont donc traitées par l’Insee comme de purs transferts.

A l’inverse, les mesures générales (bouclier tarifaire, baisse de la TVA sur les carburants) qui composent le gros de la politique française agissent sur les prix. Selon l’Insee, elles réduisent l’inflation de 2 points. C’est un effet d’ampleur, très favorable au pouvoir d’achat et qui va améliorer substantiellement la compétitivité française au sein d’une zone euro où l’inflation est nettement plus élevée. Mais de telles mesures bénéficient indirectement à la Russie, car les ménages sont moins incités à réduire leur consommation que s’ils payaient l’énergie au prix du marché.

Pour une réponse collective face aux cyber menaces

Une réponse collective face aux cyber menaces

 

La dématérialisation de l’information  pénètre de plus en plus l’économie et la société mais en même temps la fragilise grandement Alors que la valeur des entreprises est de plus en plus immatérielle, de nombreuses organisations cherchent à la capter ou à la détruire. Face à cela, la prévention seule ne suffit pas. Il était urgent pour les acteurs économiques de se coordonner et de contre-attaquer. En cela l’inauguration, ce mardi, du Campus Cyber, près de Paris, est une bonne nouvelle estime David Lacombled , président de la Villa numéris ( dans l’Opinion)

Selon le Baromètre Anozr Way paru en janvier, le nombre d’attaques dans le monde double d’année en année. Les pays les plus riches sont les plus exposés. Les Etats-Unis ont concentré la moitié des attaques au monde en 2021 suivis de l’Europe pour un quart. En France, tous les deux jours, une entreprise se fait racketter selon une technique dite de l’hameçonnage (ransomware) lui réclamant une forte rançon pour lever (prétendument) la menace de divulguer ses données ou d’engorger jusqu’à étouffement son système d’information.

Payer ne suffit pas, loin s’en faut, à retrouver l’intégrité de son système. Les entreprises ne communiquent pas sur ce sujet au risque d’attester d’une certaine faiblesse de leurs investissements et leurs processus pour se protéger. Au-delà, l’étude montre des effets de contagions provoquant des dégâts de proche en proche : « une entreprise attaquée en met 150 autres en danger à cause des attaques par rebond». Ainsi, «13% des entreprises victimes de ransomware en France en 2021 sont des entités partenaires ou clientes d’une première victime. Chaque entreprise victime expose en moyenne les données personnelles de 5500 personnes (collaborateurs, clients, patients). »

Talon d’Achille numérique. Les soubresauts géostratégiques, les menaces de guerre en Ukraine, les perspectives électorales et une sortie de crise sanitaire qui n’en finit pas sont autant de facteurs exogènes servant de prétexte à des organisations criminelles pour passer à l’attaque. Des salariés à distance, en télétravail, pour peu qu’ils ne soient pas suffisamment formés aux risques, offrent parfois des possibilités d’entrée dans les systèmes d’information comme on parlerait de voie d’eau dans un sous-marin. Les vulnérabilités humaines constituent autant de portes grandes ouvertes à l’extérieur. Un lien cliqué par mégarde dans un e-mail d’apparence sibylline peut avoir des conséquences désastreuses. Il en va de même pour les personnes trop bavardes sur les réseaux sociaux qui attirent ainsi l’attention. Les attaques sont d’autant plus dommageables que de longs mois peuvent s’écouler avant qu’elles ne puissent être détectées, trop tardivement, pour organiser une riposte adaptée. Par ailleurs, si l’extraction et l’exploitation des données permettent aux entreprises de développer une connaissance intime et de plus en plus prédictive de leurs consommateurs, ces mêmes données en disent également beaucoup de ces entreprises aux pirates pour en dresser la carte des points névralgiques.

Les dommages et les pertes sont difficilement mesurables. Certaines entreprises victimes perdent jusqu’à 25% de leur chiffre d’affaires. Si les attaques contre les institutions publiques, aux systèmes informatiques plus fragiles mais aux caisses vides, telles des hôpitaux, permettent de frapper les esprits, ce sont les PME les plus exposées aux risques car les grandes entreprises sont elles-mêmes mieux équipées pour y parer.

Naturellement, la menace cyber ne se limite pas au seul hameçonnage. Les techniques sont variées et massives. Face à l’insécurité grandissante, il était urgent d’apporter une réponse collective et coordonnée. En cela, la réunion d’un écosystème, regroupant acteurs privés et publics, dans un même lieu permettant de l’incarner, le Campus Cyber, porte la promesse d’une intelligence accrue, d’une mutualisation de connaissances et de ressources pour se défendre à bon niveau. Son succès dépendra, comme PariSanté Campus inauguré il y a quelques semaines, d’une alchimie savante à initier et à faire vivre entre les entreprises, jeunes pousses comme grands groupes, les ministères publics et les acteurs académiques. Sans doute demain des organisations représentatives de collectivités territoriales pourront-elles également apporter leurs connaissances fines du maillage économique.

La France peut ainsi affirmer sa volonté de se défendre et d’exposer ses savoir-faire là où d’autres nations l’avaient devancée. Ainsi, en moins de huit ans, Israël, avec le regroupement de ses entreprises dans un Cyber Park, est devenu le deuxième acteur mondial de la cybersécurité, derrière les Etats-Unis qui concentrent leurs talents à New York. Avec Skolkovo, la Russie dispose elle aussi de son propre centre de recherche. Même dans des guerres cybernétiques, il importe d’afficher le nombre de ses divisions, de ses troupes et de son artillerie.

David Lacombled est président de la Villa numéris.

Emeutes contre la vie chère au Kazakhstan : la réponse militaire russe

Émeutes contre la vie chère au Kazakhstan : la réponse militaire russe

La hausse subite des prix a nourri le mouvement de colère populaire contre le pouvoir au Kazakhstan r. Aux abois ce dernier a fait appel à la Russie. Des dizaines et des dizaines de manifestants ont été blessées ou tuées à balles réelles. L’intervention de la Russie se justifie par des inquiétudes géo politiques mais tout autant par le risque un jour de voir le même phénomène se dérouler en Russie et remettre ainsi en cause la dictature de Poutine.

Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, a repris la dialectique du pays attaqué de l’extérieur et a accusé des groupes de «terroristes», selon lui entraînées à l’étranger, d’être derrière les émeutes.Bilan, des «dizaines» de manifestants tués et plus d’un millier de personnes blessées, dont 62 grièvement. Dix-huit membres des forces de sécurité ont été tués et 748 blessés, ont par ailleurs rapporté les agences de presse, citant les autorités. Selon les agences de presse russes, le nombre de personnes arrêtées en lien avec les émeutes s’établit à 2298.

Crise des sous-marins : une réponse de l’Europe après la claque ?

Crise des sous-marins : une réponse de l’Europe après la claque ?

Clément Beaune, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes appelle l’Union européenne à prendre en main son destin de grande puissance. On ne sait pas cependant s’il s’agit d’un espoir ou d’une perspective crédible. On est encore loin en effet d’une politique de défense commune en Europe compte tenu de la position ambiguë de l’Allemagne. De toute manière Emmanuel Macron n’envisage nullement de quitter l’OTAN. ( interviews dans le JDD, extrait)

Il y a quatre ans jour pour jour, dans son discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron appelait de ses vœux la « refondation d’une Europe souveraine ». Son souhait a-t‑il été suivi d’effet?
En quatre ans, l’Europe a profondément changé. Elle a subi un double choc : d’abord avec le Brexit, puis avec la crise sanitaire et économique qui a été gérée avec succès, sans dogmatisme budgétaire, avec une intervention monétaire massive et une solidarité sanitaire qui n’était pas du tout évidente. En parallèle de cela, elle s’est renforcée en étant souveraine en matière de technologie, ambitieuse en matière de climat, à la pointe de la régulation sur les grandes entreprises du numérique. Elle a amélioré la gestion de ses frontières extérieures, créé un premier budget européen de défense. Nous avons mobilisé au Sahel plus de dix pays européens aux côtés des forces spéciales combattantes françaises. Son logiciel n’est plus du tout celui de 2017. Nous ne sommes plus les herbivores de la mondialisation. Les Européens ne tendent plus la joue quand on les gifle. Cette mentalité de bons élèves qui doivent toujours chercher à tendre la main ou à s’excuser recule de jour en jour.

Est-ce encore plus le cas après l’affaire des sous-marins australiens?
Cette crise est un bon exemple. Elle a montré que la solidarité entre États membres est désormais un réflexe. Assez rapidement, au plus haut niveau, de nombreux pays se sont exprimés. Les déclarations allemandes ou italiennes sont très claires : quand un problème de cette nature touche la France, c’est un camouflet européen. Certains de nos alliés pensent que la parole engagée vis‑à-vis d’un grand pays européen ne vaut rien, que l’on peut travailler sur des questions stratégiques, dans une région aussi cruciale que l’Indo-Pacifique sans les Européens. Non, nous nous tenons ensemble.

Comment, après cette crise des sous-marins, reconstruit-on la relation entre la France et l’Europe d’un côté, les États-Unis de l’autre?
La relation transatlantique reste nécessaire, on ne peut s’en dispenser. Il n’y a pas de débat là-dessus. Mais les Européens doivent prendre conscience que leurs intérêts se définissent à Bruxelles et dans les autres capitales européennes, pas à Washington. Qu’il s’agisse récemment de l’Afghanistan ou des sous-marins australiens, nous ne devons pas nous lamenter d’avoir été « maltraités ». Nous serons de plus en plus livrés à nous-mêmes : ça s’appelle être une puissance. L’Europe a toujours été tournée vers elle-même, car elle s’est construite sur un projet de réconciliation. L’étape suivante, c’est une Europe qui règle sa relation à l’extérieur, qu’il s’agisse des migrations, de la défense, de la régulation des grandes plateformes numériques ou du climat. Nous ne pouvons pas attendre des autres de définir cette relation, comme nous le faisions au temps de la guerre froide, qu’on a connue pendant soixante ans.

Le Président réfléchit-il, après cette crise, à quitter l’Otan?
Ce sont de pures inventions.

Que peut impulser la France, qui prendra le 1er janvier la tête de la présidence de l’Union européenne, sur ce thème de la défense?
Nous continuerons d’avancer sur la question des opérations extérieures communes, comme au Sahel, mais aussi sur la cybersécurité. Toutes nos démocraties, malheureusement, sont soumises à des cyberattaques privées ou d’État. Nous avons développé des compétences importantes sur ce sujet. Nous ne devons pas tout attendre des Américains, ni tout faire non plus au seul niveau national.

Que peut-on attendre du nouveau couple franco-allemand, alors qu’ont lieu aujourd’hui outre-Rhin des législatives pour choisir un nouveau chancelier?
C’est à la fois un chapitre majeur qui se tourne, avec le départ prochain d’Angela Merkel, et en même temps il n’y aura aucun changement dans l’importance de la relation franco-allemande. Celle-ci n’est pas remplaçable. Nos projets en matière de coopération économique, industrielle, de défense sont irréversibles. En revanche, cette relation n’est pas exclusive. Nous la complétons aujourd’hui avec des partenaires traditionnels comme l’Italie et l’Espagne, d’autres moins évidents comme les Pays-Bas et les pays nordiques. Nous acceptons même des tensions avec l’Allemagne. C’est précisément parce qu’on ne pense pas pareil à Paris et à Berlin que nous trouvons des consensus au niveau européen, comme ce fut le cas avec le plan de relance. Mais la boussole est claire : le nouveau chancelier regardera d’abord vers Paris, et la France tendra tout de suite la main à l’Allemagne.

Quelle que soit son appartenance politique?
Oui, car nous avons préparé cette relation de confiance, en premier lieu avec Angela Merkel, mais en cultivant aussi depuis quatre ans nos réseaux parmi les chefs de parti. Selon le chancelier, les domaines plus faciles ou difficiles ne seront pas les mêmes. Le SPD ou les Verts ont des sensibilités plus éloignées des nôtres sur les questions d’énergie ou de défense, la CDU et le FDP sur les questions d’investissement et de règles budgétaires. Lorsque le programme de coalition va se construire, sans immixtion mais sans indifférence non plus, nous travaillerons avec les Allemands pour faire passer un certain nombre d’idées sur l’Europe. La période de définition du contrat de coalition est essentielle : elle ne peut pas être une période de glaciation ou de distance entre Paris et Berlin, elle doit déjà être une période de travail.

Le socialisme démocratique et participatif comme réponse à la dictature communiste chinoise ?

Le  socialisme démocratique et participatif comme réponse à la dictature communiste chinoise ?

 

 

 

Tribune dans le monde de Thomas Piketti (extrait)

Alors que le Parti communiste chinois (PCC) célèbre ses 100 ans, les pays occidentaux peinent toujours à définir leur attitude face au régime de Pékin. Disons-le d’emblée : la bonne réponse passe par la fin de l’arrogance occidentale et la promotion d’un nouvel horizon émancipateur et égalitaire à l’échelle mondiale, une nouvelle forme de socialisme démocratique et participatif, écologique et postcolonial.S’ils s’en tiennent à leur posture habituelle de donneurs de leçons et à un modèle hypercapitaliste hors d’âge, les pays occidentaux risquent d’avoir le plus grand mal à relever le défi chinois.

Autoritaire et oppressif, le régime chinois a certes de multiples fragilités. Selon le Global Times, quotidien officiel, la démocratie à la chinoise serait supérieure au supermarché électoral à l’occidentale, car elle confie les destinées du pays à une avant-garde motivée et déterminée, à la fois sélectionnée et représentative de la société – le PCC compte quelque 90 millions de membres –, et plus profondément impliquée au service de l’intérêt général que l’électeur occidental moyen, versatile et influençable.

En pratique, cependant, le régime s’apparente de plus en plus à une dictature numérique parfaite, tellement parfaite que personne n’a envie de lui ressembler. Le modèle de délibération à l’intérieur du PCC est d’autant moins convaincant qu’il ne laisse aucune trace à l’extérieur, alors que, à l’inverse, chacun peut voir de plus en plus nettement la mise en place d’une surveillance généralisée sur les réseaux sociaux, la répression des dissidents et des minorités, la brutalisation du processus électoral à Hongkong, les menaces portées sur la démocratie à Taïwan.

La capacité d’un tel régime à séduire les opinions des autres pays (et pas uniquement leurs dirigeants) paraît limitée. Il faut ajouter la forte montée des inégalités, le vieillissement accéléré, l’extrême opacité qui caractérise la répartition des richesses, le sentiment d’injustice sociale qui en découle et qui ne pourra être éternellement apaisé par quelques mises à l’écart.

Malgré ces fragilités, le régime dispose de solides atouts. Lorsque des catastrophes climatiques surviendront, il n’aura pas de mal à stigmatiser les responsabilités des anciennes puissances, qui, en dépit de leur population limitée (environ 15 % de la population mondiale pour l’ensemble Etats-Unis, Canada, Europe, Russie, Japon), représentent près de 80 % des émissions carbone cumulées depuis le début de l’ère industrielle.

Policiers agressés :  » réponse pénale insuffisante »

Policiers agressés :  » réponse pénale insuffisante » 

« La réponse pénale est insuffisante pour toutes les agressions envers les forces de l’ordre », a expliqué sur France InfoJoaquim Pueyo, l’ancien directeur de prisons, et aujourd’hui maire d’Alençon, après l’attaque au couteau vendredi contre une policière municipale en Loire-Atlantique.

 

 

Interview

« Je pense que la réponse pénale n’est pas suffisante et doit être revue », a affirmé samedi 29 mai sur franceinfo Joaquim Pueyo, maire d’Alençon et ancien directeur des prisons de Fleury-Mérogis et de Fresnes notamment, au lendemain de l’attaque d’une policière municipale à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique).

L’assaillant présumé, un homme de 39 ans, était inscrit au fichier des signalements de la prévention de la radicalisation à caractère terroriste et effectué plusieurs peines de prison pour des faits de droits communs. Selon Joachim Puyo, ils sont « entre 1 200 et 1 500 terroristes radicalisés dans les prisons françaises » et  »il faut absolument des moyens pour que la prise en charge à la sortie de prison soit de plus en plus ferme ».

Les personnes comme celle responsable de cette attaque sont-elles nombreuses en prison ?

Joaquim Pueyo : Effectivement, les prisons sont sous pression actuellement parce que nous avons entre 1 200 et 1 500 terroristes radicalisés dans les prisons françaises. La radicalisation reste au cœur des inquiétudes et nous savons également que des centaines de terroristes vont sortir de prison dans les trois ans à venir. Quelle prise en charge à la sortie ? Est-ce que les renseignements sont suffisamment forts pour les suivre à la trace, quasiment d’une manière quotidienne ? Ce sont des questions réelles.

Quelle est la part de détenus radicalisés qui souffrent de troubles psychologiques ?

Je ne peux pas vous donner un chiffre, mais ils sont relativement nombreux. Par conséquent, la prise en charge au niveau de la psychologie se pose bien évidemment en prison. Vous savez que dans les prisons, nous avons bien sûr des psychiatres, mais cette prise en charge psychiatrique n’est pas suffisante. De même, le suivi socio-judiciaire est indispensable, mais il n’est pas suffisant. Il faut absolument des moyens pour que cette prise en charge soit de plus en plus ferme.

Ce sont des questions qu’on doit se poser dès maintenant parce que lorsque vous avez des centaines de détenus radicalisés qui vont sortir, notamment des jeunes sous influence, qui peuvent effectivement suivre des théories telles qu’on les connaît, moi j’ai des inquiétudes. La prise en charge à l’extérieur doit être renforcée.

Faut-il rouvrir le débat sur les peines de sureté, comme le souhaitent certains ?

Je pense que oui. Il y a une réponse pénale qui doit être réévaluée. On ne peut plus accepter actuellement que tous les jours, toutes les semaines, nous ayons des policiers, des gendarmes, des pompiers, qui se font attaquer, agresser ou tuer.

Je pense que la réponse pénale doit être revue. Je pense qu’elle n’est pas suffisante. Je le dis tel que je le pense parce que je connais bien le système pénitentiaire. Je connais bien également le droit pénal. Je pense qu’il y a eu effectivement des annonces faites par le gouvernement, mais je pense que la réponse pénale est insuffisante pour toutes les agressions envers les forces de l’ordre.

Drogue : après le policier tué, on attend une réponse pénale à la hauteur

Drogue : après le policier tué, on attend une réponse pénale à la hauteur

Ces évênements « sont de plus en plus communs à différents endroits en France. Vous avez des points de deal qui se structurent et qui augmentent. On voit que les individus sont armés et malheureusement il en découle le décès d’un jeune papa »,  a expliqué sur franceinfo Claude Simonetti, représentant d’Unité-SGP-FO dans le département du Vaucluse, après la mort mercredi 5 avril d’un policier tué lors d’une intervention anti-drogue à Avignon.

Gérald Darmanin se rend mercredi soir à Avignon. « On attend toujours des renforts, une prise en compte du problème policier qui est de plus en plus un métier à part, Claude Simonetti, Il faudra des réponses pénales si cet individu est interpellé. J’espère que ça ne sera pas très léger comme on peut le voir par moment, on attend vraiment une réponse pénale forte. »

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