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Guerre en Ukraine : L’occasion d’un renforcement des dictatures Pékin Moscou

Guerre en Ukraine : L’occasion d’un renforcement des dictatures Pékin Moscou

 

L’amitié sino-russe est une donnée contemporaine dont il faut tenir compte pour comprendre les nouveaux enjeux géopolitiques et économiques à l’échelle internationale créés par la décision de Moscou d’envahir l’Ukraine. Par Mariem Brahim, enseignante-chercheuse à Brest Business School, et Charaf Louhmadi, ingénieur économètre chez Natixis, auteur de « Fragments d’histoire des crises financières » et « Voyage au pays des nombres premiers ».( dans la « Tribune »)

La Chine et la Russie sont deux puissances mondiales. L’une représente le pays le plus peuplé du monde : 1,374 milliard d’habitants. L’autre est le plus grand en termes de superficie : 17 millions de km2. Une frontière commune de 4.200 km les relie. Les deux pays siègent au conseil permanent de l’ONU, tandis que les relations sino-russes sont excellentes depuis quelques années. Aux jeux olympiques de Pékin, Xi Jinping et Vladimir Poutine ont volontairement affiché aux yeux du monde entier l’amitié de leurs deux nations. A ce titre, le chef de la diplomatie chinoise Wang YI évoque « une amitié sino-russe solide comme un rock ». Il est évident que cette alliance, de plus en plus renforcée, constitue une menace pour le monde occidental.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine tisse en effet depuis des années un partenariat énergétique stratégique avec son voisin russe, particulièrement riche en gaz et en pétrole. Rappelons cependant que la Russie n’est que la 12e puissance économique mondiale au début de la guerre en Ukraine. Son PIB était en deçà de celui des pays du Benelux (Pays-Bas, Belgique et Luxembourg). Autrement dit, la puissance de la Russie paraissait d’abord d’ordre militaire.

Les relations économiques bilatérales entre les deux pays ont débuté dès la fin des années 1980. La Russie a alors tiré profit de l’embargo occidental suite aux événements tragiques de la place Tian’anmen pour vendre des armes à son nouveau partenaire. De surcroit, les deux pays ont procédé à des manœuvres militaires communes en 2005 avant de célébrer en grande pompe en juin 2019 le 70e anniversaire de leurs relations diplomatiques. A cette occasion, ils ont utilisé des moyens spectaculaires pour mettre en scène, devant les caméras du monde entier, la complicité et l’amitié qui les relient.

Pékin multiplie par ailleurs ses adhésions stratégiques aux organisations mondiales. Ainsi l’empire du Milieu fait-il partie des pays membres du FMI, des organisations mondiales de la santé (OMS) et du commerce (OMC) et, nous l’avons vu, de l’ONU. La Chine y dirige d’ailleurs quatre de ses quinze agences à savoir la FAO chargée de l’agriculture, l’ITU en charge des télécoms, l’ICAO spécialisée dans le domaine de l’aviation et enfin l’UNIDO pour le développement industriel.

Parallèlement, la Chine participe activement à l’élaboration et le développement de sa propre agence de coopération : l’Organisation de Coopération de Shanghai dite « OCS ». Fondée en 2001 et siégeant à Pékin, elle correspond à une alliance intergouvernementale de partenariats économiques. Mais son rôle essentiel porte sur le maintien de la stabilité et de la sécurité régionale. Au côté de la Chine donc, la… Russie faisait partie des six États fondateurs avec le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. L’Inde et le Pakistan ont rejoint l’organisation en 2017. En outre, on dénombre quatre États observateurs (la Biélorussie, la Mongolie, l’Iran et l’Afghanistan) et six partenaires de discussion : La Turquie, l’Azerbaïdjan, le Népal, le Cambodge, l’Arménie et le Sri Lanka. Les deux langues officielles de travail sont le chinois et le… russe.

Chaque année, a lieu un sommet au cours duquel les dirigeants des États membres et observateurs définissent les grandes lignes des politiques de partenariats et d’alliances sectorielles portant sur la défense, l’éducation, la justice et le tourisme. Actuellement, l’Ouzbek Vladimir Norov en assure le secrétariat général qui doit s’assurer d’une bonne coordination entre les Etats.

En 2018, le PIB total de cet ensemble était valorisé à hauteur de 18.500 milliards de dollars, soit 21,6% du PIB mondial. Il détient plus du quart des terres émergées à l’échelle de la planète et plus de 40% de la population mondiale. D’un point de vue énergétique, les pays de l’OCS concentrent plus de la moitié des réserves mondiales connues de gaz et d’uranium, le quart de celles en pétrole et 35% du charbon. Au total, l’existence de cette organisation rend compte d’un déplacement progressif de l’axe du monde vers l’Asie.

L’OCS veille également au maintien de la non-ingérence des pays occidentaux et particulièrement des Etats-Unis dans les affaires de ses adhérents. Mais, n’étant pas une sorte d’OTAN oriental, elle ne dispose pas d’équivalent de l’article 5 de la charte de l’Alliance atlantique, qui stipule qu’une attaque militaire contre un pays membre donne systématiquement lieu à une riposte militaire collective de l’ensemble de ses pays membres. Non content de leur vendre des armes, le Kremlin a pourtant installé des bases militaires au sein de pays membres de l’OCS pour accroitre son influence en Asie.

Notons toutefois que l’Organisation de Coopération de Shanghai sert d’abord les intérêts chinois, à travers l’ambitieux projet mondial des « routes de la soie » qui touche notamment aux secteurs des hautes technologies, des transports, des énergies et de l’agriculture. L’OCS a par ailleurs participé au financement de la plus grande autoroute européenne reliant Ridder au Kazakhstan à la ville française de Calais, avec un objectif précis : faciliter l’écoulement des marchandises chinoises en Europe. La Chine a toujours veillé sur ses intérêts économiques et géostratégiques. Ne créait-elle pas, dès 1996, l’ancêtre de l’OCS, « Shanghai five » afin de traiter les problèmes de délimitations des frontières après la dislocation de l’URSS !

Il existe toutefois des tensions régionales, voire des escalades entre les pays membres de l’OCS. Prenons l’exemple du Cachemire qui est revendiqué à la fois par l’Inde et le Pakistan. La Chine n’est pas non plus étrangère à ce conflit. Cette région constitue en effet l’un des axes des routes de la soie chinoise, ce qui tend les relations diplomatiques entre l’Inde et la Chine. Ces deux derniers sont également en conflit au Ladakh dans l’Himalaya. L’Inde accusant la Chine de coloniser des territoires nationaux, des affrontements ont eu lieu en mai 2020 à plus de 5.000 mètres d’altitude et ont coûté la vie à plusieurs soldats : 20 Indiens et 4 Chinois.

Il existe enfin une certaine rivalité économique entre la Russie et la Chine, au sujet du libre-échange monétaire. Cela s’illustre par l’action portée par Moscou au sein des pays membres de l’OCS afin de protéger le rouble d’une prépondérance de la monnaie chinoise. En outre, Pékin convoite l’Union économique eurasiatique et l’organisation du traité de sécurité collective, deux zones de libre-échange au sein desquelles le rouble est traité à grands volumes.

De ces tensions à la fois géopolitiques et financières ressortent une réelle complexité de l’OCS car elle affiche par ailleurs une réelle volonté unitaire de contrer l’influence occidentale. Ainsi les deux puissances sino-russes entretiennent-elles des relations certes cordiales (car basées sur des partenariats solides et croissants) mais non dénuées d’une mutuelle méfiance. Depuis le début de la guerre en Ukraine, que la Chine observe dans la perspective d’un possible conflit avec l’île de Taïwan, les exportations et les importations ont tout de même bondi entre les deux pays. Les volumes d’exportations de la Chine vers la Russie ont cru de 45% au mois de février dernier, selon Oddo BHF, versus une augmentation mondiale de 16%. En même temps, Pékin profite des barils russes bon marché pour booster ses importations énergétiques.

C’est dire que la position ambiguë de l’État chinois qui n’a pas condamné l’invasion de l’Ukraine inquiète particulièrement les pays occidentaux. Reste que, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Europe ainsi que les Etats-Unis dépassant largement les volumes sino-russes, la Chine doit veiller à trouver un juste équilibre dans les relations bilatérales complexes qu’elle entretient avec Moscou. C’est pourquoi l’hypothèse d’un double discours couplé d’un rôle délicat d’équilibriste de Pékin prend sa source dans le fait que la Russie n’a pas été exclue de l’Organisation de Coopération de Shanghai. Cette neutralité, pour ne pas dire connivence, peut s’expliquer par une volonté commune de redessiner l’ordre mondial, aux antipodes des valeurs démocratiques et universelles de l’ouest. Un point commun relie également ces deux puissances, la volonté de contrer l’influence des Etats-Unis à l’échelle mondiale.

La Russie s’appuie désormais sur ses alliés pour limiter les impacts significatifs des sanctions internationales et éviter le défaut. Les réserves de change en euros ou en dollars de la banque centrale russe ont été gelées au sein des pays occidentaux. Sur 600 milliards de dollars, il ne resterait que 150 milliards mais essentiellement en yuans, roupies et en or. L’institution centrale russe n’a donc plus accès à l’essentiel de ses réserves internationales en euros et en dollars. Pendant ce temps, Pékin aurait procédé à l’entrée dans des capitaux d’entreprises russes en difficulté. L’Etat chinois profite ainsi de la conjoncture actuelle, pour s’implanter dans une Russie fragilisée. Les deux parties savent donc identifier les domaines d’intérêt commun pour lesquels s’impose la coopération, notamment dans le domaine spatial. Un accord prévoit ainsi la construction conjointe d’une future station lunaireAutre manière d’entrer en compétition directe avec les États-Unis.

C’est pourquoi l’attitude douteuse de Pékin vis-à-vis de la guerre en Ukraine a fait réagir Washington. Janet Yellen, la secrétaire du Trésor américain, a mis en garde la Chine en la menaçant de sanctions économiques qui toucheraient ses exportations vers l’Occident.

L’ascension économique de la Chine est la conséquence de son inclusion au sein de l’économie mondiale. Son intégration à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001 a permis son essor économique et une croissance accrue lors des deux dernières décennies. L’empire du Milieu accroît constamment son influence économique internationale. C’est ainsi que la Chine a réussi à négocier le paiement en yuan du pétrole saoudien. Selon les données de l’Administration générale des douanes de Chine, les exportations de pétrole du royaume vers la Chine s’accélèrent depuis 30 ans. L’Arabie saoudite était l’an dernier le premier fournisseur de brut de la Chine, suivie de la Russie avec 1,6 million de barils par jour.

En imposant sa monnaie, Pékin souhaitait aussi prouver que celle-ci pouvait être une monnaie d’échange parfaitement crédible à l’échelle mondiale. L’usine du monde, premier partenaire économique des Etats-Unis et dont le PIB est six fois supérieur à celui de la Russie, rayonne par ses partenariats économiques et commerciaux mondiaux. Le maintien de sa croissance, qui montre par ailleurs des signes d’essoufflement ces dernières années, passe d’abord par l’écoulement de ses marchandises en Europe et aux Etats-Unis, d’où la nécessité de ne pas essuyer des sanctions internationales. Mais, inversement, appliquer des sanctions à Pékin priverait l’Europe, les Etats-Unis et le monde de nombreuses marchandises et biens importés de Chine. Ainsi le rôle d’équilibriste revient-il aussi à l’Occident.

Mariem Brahim et Charaf Louhmadi

Covid: qu’attend le gouvernement pour le renforcement des mesures sanitaires ?

Covid: qu’attend le gouvernement pour le renforcement des mesures sanitaires ?

 

 

C’est un peu la question que pose le professeur Elie Azoulay, réanimateur, chef du service de réanimation à l’hôpital Saint-Louis à Paris.

La cinquième vague de Covid-19 « est là », a confirmé mercredi 17 novembre sur franceinfo le professeur Elie Azoulay, réanimateur, chef du service de réanimation à l’hôpital Saint-Louis, après que Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement a affirmé que « la cinquième vague est là, elle arrive mais nous avons de bonnes raisons de penser qu’elle n’emportera pas tout sur son passage ». Le problème c’est qu’il y a autant de raisons de penser qu’elle pourrait être encore dramatique d’autant qu’on constate nettement que les cas graves concernent surtout les noms vaccinés principaux propagateurs du virus.

 

cette cinquième vague est-elle arrivée à l’hôpital Saint-Louis ?

Elie Azoulay : Elle est là. Je ne pourrais pas dire que c’est une cinquième vague puisque nous ne partons pas de zéro. Nous ne sommes jamais redescendus à zéro tous ces derniers temps. Ces dernières semaines, ces derniers mois, nous avions en permanence un certain nombre de nos patients infectés par le Covid. Et là, il y en a tout simplement plus. Je travaille en réanimation, c’est-à-dire qu’il a plus de malades qui sont détectés positifs par la PCR, plus de malades qui sont hospitalisés, mais dans une proportion qui est moindre par rapport aux vagues précédentes, et plus de malades en réanimation, mais dans une proportion encore bien moindre.

 

Est-ce que ces malades qui arrivent ont été vaccinés ?

Pour l’essentiel, non. Pour la grande majorité des patients que nous avons, ce sont des malades qui n’ont pas été vaccinés. Nous avons aussi un groupe de malades qui sont des malades immunodéprimés et qui n’ont pas les défenses immunitaires nécessaires pour développer des anticorps suite à la vaccination. Donc ce sont des malades pour lesquels l’absence d’immunisation est attendue. Il y a tout un ensemble de protocoles qui sont faits pour limiter la gravité chez ces malades là, mais ils peuvent être en réanimation. Et puis nous avons des malades qui ont été vaccinés, qui ont reçu deux injections de vaccin et qui ont perdu leur immunité avec le temps et qui sont donc éligibles maintenant à la troisième injection.

Vue la situation, faut-il, selon vous, renforcer les mesures sanitaires, comme c’est le cas chez nos voisins ? La Belgique a décidé par exemple de généraliser à nouveau le port du masque et de rendre obligatoire le télétravail. Faut-il faire la même chose ?

Ce sont des décisions qui sont éminemment politiques. Nous sommes dans un pays où le taux de vaccination est quand même très impressionnant. Le problème est surtout auprès des populations non vaccinées pour des raisons différentes. Chez ces personnes-là, la vulnérabilité est immense. Et le risque de faire une forme grave est majeur. Il est même suffisamment important pour que ces gens-là aient à considérer la possibilité d’être vaccinés de toute façon. Néanmoins, les mesures sanitaires dépendent beaucoup aussi de la façon avec laquelle les vagues précédentes ont été absorbées. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que l’on soit dans la même situation qu’il y a un an, et encore moins qu’en mars-avril 2020.

Pour les personnes vaccinées, est-ce que c’est important de faire la troisième dose ?

Oui, surtout si l’injection date de six mois. Avec le temps, la protection contre une PCR positive, mais aussi contre une hospitalisation, diminue. Et donc, quand on est à six mois, il faut se refaire revacciner. Ce « booster », cette troisième injection, permettra à nouveau l’efficacité qu’on attendait des vaccins précédents. Avec la troisième injection, on revient à une efficacité contre la positivité, l’hospitalisation et l’hospitalisation en réanimation.

Est-ce que cette troisième dose est efficace très rapidement, contrairement aux deux premières doses ?

Absolument. Elle est efficace en quelques jours. Et il est recommandé, y compris pour les gens qui ont entre 50 et 65 ans, quand la deuxième injection date de cinq à six mois, de prendre son rendez-vous et d’organiser des choses pour que ce soit fait, en particulier avant les fêtes de fin d’année ou les regroupements familiaux vont à nouveau exposer les uns et des autres à de nouvelles contaminations.

Rentrée scolaire : demande de renforcement du protocole sanitaire (Snuipp-FSU)

  • Rentrée scolaire: demande de renforcement du protocole sanitaire (Snuipp-FSU)

 

«Les enfants n’étant pas vaccinés dans les classes, il faut qu’on trouve d’autres systèmes pour éviter la contamination et la circulation du virus entre enfants», a dit la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David, lors d’une conférence de presse.

 

«si on compare cette rentrée à celle de l’an dernier, nous ne sommes pas du tout dans les mêmes taux d’incidence: on enregistre un taux de 128 contre 30 (en 2020) pour les 0-9 ans et un taux de 310 contre 109 pour les 10-19 ans». «Le niveau 2 du protocole annoncé par le ministre (Jean-Michel Blanquer) est donc inquiétant car il est allégé par rapport à celui du mois de juin, où le taux d’incidence était moins élevé», a-t-elle souligné. «Avec ce protocole, il y a fort à parier que l’école sera perturbée dès les premières semaines avec une forte circulation du variant Delta».

Sahel : un renforcement militaire urgent pas à la hauteur

Sahel : un renforcement militaire urgent pas à la hauteur

Un renforcement est en cours mais il risque de ne pas être à la hauteur de l’enjeu. La France va déployer 600 soldats supplémentaires dans la bande sahélo-saharienne, portant les effectifs de l’opération Barkhane à 5.100 hommes, annonce dimanche la ministre des Armées.

L’essentiel des renforts sera déployé dans la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, précise Florence Parly dans un communiqué. Des effectifs nécessaires mais sans doute insuffisant avec une menace d’enlisement de l’armée française comme le craint  Serge Michailof, chercheur à l’Iris et enseignant à Sciences Po, ancien  directeur des opérations à l’Agence française de développement (AFD). Ce spécialiste de l’Afrique, et plus précisément du Sahel, s’ explique dans une interview à France info.

L’armée française risque-t-elle un enlisement au Sahel ?

Serge Michailof : L’armée française se trouve dans une impasse. Elle a brillamment arrêté le rezzou (l’attaque NDLR) inorganisé lancé en janvier 2013, par trois groupements armés qui ont alors menacé le sud du pays et en particulier Bamako; elle a alors détruit une série de bases logistiques des jihadistes au nord du Mali. L’armée française a empêché la constitution de katibas (cellule armée NDLR) structurées susceptibles de menacer les centres urbains.

Mais la guerre s’est déplacée, comme on pouvait le craindre, vers le centre, puis le sud du pays, régions très peuplées. A cet égard, le terme de « terroriste » pour désigner l’ennemi est parfaitement inapproprié, puisque nous n’avons pas en face de nous des fous de Dieu exclusivement soucieux de semer le chaos, mais des hommes réfléchis qui ont arrêté une stratégie asymétrique classique assez proche de celle adoptée en Afghanistan par les Taliban. Or il suffit de regarder les cartes des incidents et actions conduites par les jihadistes de 2017 à 2019, pour constater l’expansion géographique et la multiplication de ces actions.

Nous constatons ainsi que l’ennemi déroule sa stratégie et que Barkhane, quelles que soient les victoires tactiques qu’elle remporte, n’a pas pu arrêter la dégradation de la situation sécuritaire. En outre, l’armée malienne subit défaite sur défaite. Elle a perdu 150 hommes en deux mois. Les jihadistes ont récemment fait une démonstration de leurs capacités en prenant le poste de Indelimane, à proximité de la frontière avec le Niger et en tuant 40 soldats. Défendant un pays très fragile, aux institutions gangrénées par le népotisme et la corruption, nous sommes en train de perdre la guerre même si Barkhane gagne toutes les batailles.

Comme en Afghanistan, la géographie du Sahel est-elle un obstacle au rétablissement de la sécurité ?

C’est plus l’immensité de l’espace et le mauvais état des routes qui pose problème, plutôt que la géographie par elle-même. Les pays du G5 Sahel représentent environ 6 à 7 fois la superficie de la France. Il n’y a pas de zones montagneuses comparables réellement à l’Indu Kush d’Afghanistan, même si l’Aïr, que j’ai souvent parcouru et l’Adrar des Ifoghas, sont des zones difficiles. Ceci dit maintenant que la guerre s’est aussi déplacée au Burkina et y prend une coloration ethnique : agriculteurs Mossis contre pasteurs Peuls, elle devient extrêmement difficile, car l’enjeu est le contrôle des populations dans un contexte où les deux Etats sont défaillants. La guerre se déplace donc vers les villages dans un contexte de mosaïque ethnique très complexe, de crise environnementale, de tensions et conflits anciens qui sont ravivés délibérément par les jihadistes.

 

Pourquoi les armées africaines ne semblent-elles pas à la hauteur du défi ?

 

Il y a de grandes différences entre les armées du G5-Sahel. La Mauritanie a découragé les jihadistes qui ont pris la peignée à chaque fois qu’ils sont intervenus dans ce pays, qui se rouvre même au tourisme (!). L’armée tchadienne a considérablement aidé Serval en 2013 et est d’ailleurs très redoutée dans la sous-région. Mais elle est au four et au moulin, combattant les jihadistes de Boko Haram repliés dans le bassin du Lac Tchad, intervenant en Centrafrique, et répondant aux menaces multiples provenant du Darfour et de Libye.

L’armée nigérienne bien commandée “fait le boulot” et tient le coup pour l’instant, mais elle manque cruellement de moyens. Il suffirait que la France ou l’Union Européenne acceptent de mettre le paquet en formation, équipement, financement etc. pour en faire une armée capable de tenir le pays, Si le Niger recevait le tiers du milliard de dollars que coûte la force des Nations unies, la Minusma, en dotation annuelle pour sa sécurité, le Niger serait fort capable de se défendre.

Le vrai problème, ce sont les armées du Mali et du Burkina. Le problème est ici avant tout politique. Vous connaissez le dicton chinois ”le poisson pourrit par la tête”. En fait, il ne sert à rien d’entraîner ces deux armées et de les équiper si en particulier une gestion des ressources humaine rénovée ne permet pas de réintroduire un système méritocratique dans les chaînes de commandement et de sortir du népotisme.

 

Comme l’Afghanistan, le Sahel est-il gangréné par les trafics en tous genres et notamment armes et drogue ?

 

De tout temps le Sahel et le Sahara ont été des zones de trafic historiquement d’esclaves, d’or, d’ivoire et de sel. Aujourd’hui c’est plutôt la cocaïne, les armes et les migrants avec aussi un peu de gasoil et de produits alimentaires pour profiter des différences de prix avec l’Algérie. Ces trafics ont eu un impact désastreux au Mali en gangrénant une partie des élites dirigeantes dès la fin des années 1990 et le début des années 2000.

Maintenant ces trafics sont pour partie entre les mains des différents groupes djihadistes et contribuent à leur financement. Les ressources financières de ces groupes viennent aussi du contrôle des mines d’or artisanales, qui sont très importantes au Mali et au Burkina et de la taxation du coton, qui est l’une des richesses de ces pays et le racket sur les marchandises et les voyageurs sur les routes qu’ils contrôlent.

Comment expliquer la montée du jihad et la force de l’islam politique dans cette région autrefois réputée pour une certaine tolérance ?

 

L’islam soufi, historiquement propre à cette région, était extrêmement tolérant. Le salafisme n’est toutefois pas arrivé hier. Son implantation méthodique est l’œuvre de l’Arabie Saoudite, qui est très active au Sahel depuis la fin des années 70 et l’enrichissement des pays pétroliers. Depuis cette époque, on a vu surgir dans tout le Sahel francophone des mosquées financées par des fondations saoudiennes et cet effort méthodique sur plus de 40 ans a entraîné une modification radicale des comportements religieux. Pour ceux qui, comme moi, suivent le Sahel depuis 50 ans, on a vu apparaître les voiles des femmes depuis la fin des années 1990.

A ceci s’est conjugué un effondrement des systèmes d’éducation publique en zone rurale, ceci pour des raisons multiples : crises budgétaires, programme économique du FMI mal construit, mais surtout le choc démographique et la focalisation des donateurs sur les constructions d’écoles, alors que la formation et l’encadrement des enseignants ont été largement oubliés. Résultat, les écoles coraniques ont fréquemment été le seul lieu d’apprentissage des enfants et ces écoles ont été tenues par des convertis au salafisme. Ce n’est pas sans rappeler le rôle des madrassas du Pakistan dans la formation du mouvement Taliban.

Pourquoi ces états n’arrivent-ils pas à répondre aux besoins sociaux, éducatifs, de leur population ?

 

Ces pays sahéliens ont une population extrêmement pauvre et le taux de fiscalisation qui est de l’ordre de 20 % du PIB ne leur laisse pas de marges budgétaires bien conséquentes. Or ils sont soumis à un double choc : un choc démographique colossal avec des taux de croissance de la population supérieurs à 3%, 4% pour le Niger dont la population est passée de 3 millions à l’indépendance à 20 millions actuellement et dépassera 60 millions en 2050. Le deuxième choc est un choc sécuritaire, car les dépenses de sécurité qui atteignent ou dépassent 6% des PIB sont en train d’évincer les dépenses de développement et les dépenses sociales. Ces pays ne peuvent pas acheter des hélicoptères de combat et apporter une éducation de qualité à leurs enfants.

 

Pour un renforcement du syndicalisme (NKM)

Pour un renforcement du syndicalisme (NKM)

Dans une interview la tribune d’une certaine manière Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente du parti « Les Républicains » (LR) et présidente du groupe LR au conseil de Paris va à contre-courant des propositions de Sarkozy qui lui veut tuer les syndicats. Elle est considère que compte tenu des réformes à entreprendre aussi bien sur la protection sociale en général que suit l’organisation du travail la négociation est indispensable. Mais cela suppose de régler la question de la représentativité des syndicats de les rendre plus fort et plus responsable.

La négociation collective a-t-elle encore un avenir ?

Nathalie Kosciusko-Morizet – J’en suis convaincue à condition de lui redonner un nouveau souffle. De grands sujets sont devant nous avec l’arrivée de ce que l’on appelle l’économie du partage. Ce qui se passe avec Uber n’est qu’un début. Il va bien falloir se mettre autour d’une table pour imaginer la protection sociale de demain. Par ailleurs, les entreprises et les formes de travail évoluent. Il y a une demande des jeunes de travailler en réseaux, par projet. L’organisation actuelle du travail fondée sur des principes du XIXème siècle n’est plus adaptée. Dans ce contexte, la négociation collective doit être la plus décentralisée possible. Elle doit se dérouler au niveau de la branche et  de l’entreprise. Tous les avis et rapports vont dans ce sens, notamment le rapport Combrexelle. Mais pour réussir ces négociations, il faut absolument résoudre le problème de la représentativité des syndicats. C’est un problème crucial.

Que NKM souhaite redynamiser le syndicalisme, c’est plutôt surprenant, non ?

C’est un sujet qui transgresse les clivages droite/gauche, non ? L’actualité de l’entreprise Air France est la pour nous montrer que le système est a bout de souffle, et c’est pourquoi il faut agir vite et de façon structurelle. Mes propositions s’inscrivent dans le cadre d’une réforme plus globale du syndicalisme et du dialogue social qui permettrait d’améliorer la qualité des négociations, notamment en sortant du rapport conflictuel.

Mais par rapport à il y a 30 ans le syndicalisme est en perte de vitesse !

Aux alentours de 8%, le taux de syndicalisation est en effet trop faible en France, par rapport à certains de nos voisins européens. Les plus grosses centrales syndicales représentent davantage les retraités que les salariés actifs ! Mais ce n’est pas parce que la représentativité des syndicats est aujourd’hui insuffisante qu’il faut remettre en cause le syndicalisme lui-même.  Il faut au contraire tout faire pour améliorer cette représentativité et rentrer dans un cercle vertueux.

Faut-il que l’adhésion soit obligatoire ?

Je ne le pense pas. Ce serait une solution de facilité. On ne sort pas d’une situation d’échec telle que celle là en la contournant. Appartenir à un syndicat, s’engager, militer doivent être des actions volontaires. Il faut redonner envie aux Français de se syndiquer et de jouer un rôle actif au sein de ses organisations. C’est en améliorant la qualité de la représentation syndicale et de la négociation collective que les salariés seront incités à adhérer et à voter.

Alors, comment inciter les salariés à se syndiquer ?

Je propose de dépoussiérer la gouvernance des syndicats. Le mandat syndical doit être une étape ordinaire et temporaire de la vie professionnelle, aussi je propose de limiter à huit ans la durée où une même personne peut être délégué syndical. Je propose aussi de supprimer les permanents syndicaux dans les entreprises de moins de  500 salariés. Le syndicalisme professionnel doit en effet être réservé aux plus grandes entreprises. Par ailleurs, en contrepartie de ce temps consacré à l’action syndicale, je propose de rendre obligatoire pour les représentants syndicaux des périodes de formation dans le domaine économique, comptable, social ou juridique. Cet investissement dans le capital humain renforcerait également l’employabilité des représentants syndicaux.

Se syndiquer est bien souvent un acte défensif pour les salariés, qui y voient un moyen de se défendre en cas de conflit social. Comment les syndicats peuvent-ils attirer de nouveaux militants lorsque l »entreprise est florissante ?

Je plaide pour la création d’un syndicalisme de services, à l’image de ce qui fonctionne déjà dans la fonction publique, notamment chez les enseignants. On pourrait imaginer la création de banques, de mutuelles, d’assurances et de conseils juridiques affiliés aux syndicats dont les services seraient réservés aux adhérents.

Le recours au référendum au sein des entreprises est-il une bonne idée ?

Le référendum pour consulter directement les salariés peut être effectivement une solution lorsqu’il y a un blocage dans le dialogue social entre les syndicats et la direction. Mais ce referendum ne doit pas être que consultatif. Son résultat doit avoir un effet de droit. L’exemple du blocage de Smart en Moselle le démontre.

Avez-vous testées ces idées avec les représentants actuels des syndicats ?

J’ai énormément échangé avec les représentants syndicaux des entreprises. Ils étaient plutôt enthousiastes à l’idée d’avoir des moyens plus clairs pour assumer leurs missions.

 

Renforcement des services de renseignement : l’extrême droite et extrême gauche contre !

Renforcement des  services de renseignement : l’extrême droite et extrême gauche contre !

Curieux une nouvelle fois cette alliance objective entre l’extrême droite, l’extrême gauche , aussi les corpo ;  une alliance pas nouvelle en fait très réactionnaire car elle ne tient pas compte de la nécessaire adaptation à la situation de guerre contre le terrorisme. Oui, c’est une  atteinte à certaines libertés individuelles mais c’est le prix à payer pour assurer la paix et la sécurité du collectif national. Ou alors il faudra attendre combien d’attentats pour réagir ?  Ce projet au contraire ne va pas assez loin. Par ailleurs c’est une mobilisation aussi de la société civile qu’il fauta décréter. Le gouvernement a présenté jeudi un projet de loi qui renforce les services de renseignement, qui n’auront désormais plus à solliciter l’autorisation d’un juge pour des missions de surveillance et d’infiltration contre le terrorisme. Deux mois après les attentats djihadistes qui ont fait 17 morts en France, le Premier ministre Manuel Valls a estimé que ce texte donnait des moyens appropriés à la lutte antiterroriste tout en respectant les libertés individuelles, un avis que ne partagent pas nombre d’associations et d’avocats.   »Face à l’accroissement de la menace djihadiste, il faut renforcer encore l’efficacité de la surveillance des terroristes », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.   »Aujourd’hui, seul un individu sur deux qui arrive en Syrie a été préalablement détecté avant son départ, nous devons donc encore (….) resserrer les mailles du filet de la surveillance des individus radicalisés et dangereux », a-t-il ajouté en insistant sur l’attentat de mercredi en Tunisie.  En pratique, les services pourront effectuer des « interceptions de sécurité » sur les emails et les conversations téléphoniques, poser des balises sur les voitures des suspects, des micros ou des caméras à leur domicile, ou encore installer des « keyloggers », des logiciels permettant de lire et d’enregistrer en temps réel ce qu’une personne tape sur le clavier de son ordinateur. Le projet de loi prévoit en outre d’autoriser le recours à des appareils espions tels que l’ »Imsi Catcher », une forme de relais de téléphone mobile qui permet d’intercepter sans distinction la totalité des communications téléphoniques, SMS, trafic internet dans un large rayon. Le texte contient aussi des dispositions visant à imposer aux fournisseurs d’accès à Internet de mettre en oeuvre des systèmes de détection automatique des comportements suspects.  Le chef du gouvernement a récusé les accusations selon lesquelles cette nouvelle loi aurait été élaborée dans l’urgence et a rappelé que la décision de légiférer avait été prise par François Hollande en juillet 2014. « Ce n’est pas un ‘Patriot Act’ à la française », a assuré Manuel Valls en référence aux lois antiterroristes adoptées par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2011. La création d’une nouvelle autorité administrative, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, garantira selon lui le respect de la vie privée. Ce texte encadre des pratiques déjà largement utilisées par les services mais, pour le gouvernement, la nouvelle loi donne un cadre légal à toutes ces activités.   »Il n’y aura plus de zone grise », a déclaré Manuel Valls, qui prévoit une adoption du projet de loi avant l’été. Des associations, avocats et acteurs du numérique s’inquiètent de ce projet de loi qu’ils jugent « dévastateur » pour les libertés individuelles. « Ce projet légaliserait des pratiques de surveillance extrêmement intrusives sans autorisation préalable ni contrôle du juge, pourtant gardien des libertés individuelles », déclare Amnesty international. « Ce projet de loi est dévastateur pour les libertés individuelles », estime le Syndicat des avocats de France (SAF), deuxième force syndicale au Conseil national des barreaux. L’Ordre des avocats de Paris exprime également ses inquiétudes face « à un texte lacunaire réalisé sans aucune concertation préalable du monde judiciaire ». La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) émet de sérieuses réserves, selon Le Monde, qui dit avoir consulté le futur avis. Pour la Cnil, les dispositifs de surveillance opèrent un changement « aux conséquences particulièrement graves sur la protection de la vie privée et des données personnelles. » La Quadrature du Net, association de défense des libertés sur internet, appelle les citoyens à résister à une « incroyable dérive du gouvernement en matière de surveillance des citoyens ». « Je m’inquiète de l’approche strictement sécuritaire qui caractérise les discussions et les textes de loi visant à renforcer la lutte contre le terrorisme », a dit Nils Muiznieks, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe. Pour le Parti de gauche, « on ne peut tolérer que des pratiques s’inspirant du Patriot Act américain soient ainsi reconnues ».

 

Cumul des mandats interdit : révolution démocratique ou renforcement de l’oligarchie ?

Cumul des mandats interdit :  révolution démocratique ou renforcement de l’oligarchie ?

Le cumul des mandats est en général considéré come une avancée voire comme une révolution démocratique. En fait il va permettre de faire émerger environ 500 responsables politiques en plus   soit au plan local, soit au plan national. C’est peu par rapport aux 600 000 élus que compte la France. La question est de savoir si cela est vraiment de nature à opérer un changement sociologique et générationnel. Pas certain car il n’y a pratiquement aucune chance d’être élu d’une commune un peu importante (encore moins élu national)  sans le soutien de l’oligarchie qui cadenasse les candidatures ; Or les partis sont essentiellement composés d’élus (ou de candidats à l’élection).   Du coup on risque de créer en fait 500 poste de barons en plus alors que la vraie réforme serait de diminuer au moins de moitié des élus qui sécrètent bureaucratie et fiscalité tant au plan national que local. Or l’enjeu central du pays c’est de supprimer cette bureaucratie et cela passe précisément par une diminution du nombre de politiques et d’étages administratifs. Rappelons simplement que la fameuse décentralisation a surtout généré des gâchis énormes en matière tant d’investissements que de fonctionnement et notamment d’innombrables postes de fonctionnaires. Le Parlement français a adopté définitivement mercredi les deux projets de loi interdisant à partir de 2017 le cumul de fonctions exécutives locales -maire notamment- avec un mandat de député, de sénateur ou de parlementaire européen. L’Assemblée, qui dispose constitutionnellement du dernier mot, a procédé à l’adoption définitive des deux textes dans la version qu’elle avait votée le 20 novembre, ignorant celle votée la semaine dernière par les sénateurs, qui maintenaient le cumul pour eux-mêmes. Les groupes PS et écologiste ont voté pour, de même que celui du Front de gauche. En revanche, celui des radicaux de gauche a voté contre ainsi que le groupe UMP. La majorité de l’UDI (centriste) a voté contre, quelques-uns de ses membres s’abstenant. Le premier projet de loi, qui a été adopté par 313 voix contre 225, interdit à partir de 2017 le cumul d’un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale: maire ou adjoint, président ou vice-président d’une intercommunalité, d’un conseil départemental, d’un conseil régional, d’une société d’économie mixte ou bien encore d’un établissement public local. Ce texte étant une loi organique, le Conseil constitutionnel sera automatiquement saisi. Le second texte, qui a été voté par 300 voix contre 198, interdit ce même cumul aux parlementaires européens. Les détracteurs de la loi estiment que cette réforme promise par François Hollande va couper les élus de la réalité du terrain et l’UMP a promis de revenir sur le texte en cas d’alternance en 2017. Soixante pour cent des députés et sénateurs français exercent actuellement une fonction locale.  

 




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