Covid-19 : « surveillance renforcée » un concept bidon
En dépit de la longueur de la nouvelle conférence de Premier ministre, rien de significatif n’a été décidé. Pour résumer seul ressort ce concept de surveillance renforcée pour certaines zones très touchées par le virus. Mais un concept vide de sens. En effet, ce n’est qu’ultérieurement après discussion avec les collectivités locales que sera éventuellement envisagée une forme de confinement variant dans l’espace et dans le temps. La vérité sans doute c’est que les pouvoirs publics ne veulent pas pour l’instant décréter un confinement général qui sera rendu indispensable dans les semaines à venir avec la croissance des contaminations notamment via les nouveaux variants.
Pour parler clair, Castex a tenté de justifier l’attentisme actuel du président de la république qui en définitive est le seul décideur. L’idée est pour l’instant de passer la patate chaude aux collectivités locales pour ne pas avoir à assumer le mécontentement de l’opinion publique.
Les élus locaux risquent de tomber dans le piège en se faisant plus protecteur que l’État. Mais de toute façon ces confinement localisés n’ont guère de sens tant que la mobilité des personnes n’est pas entravée. Ainsi nombre d’habitants s’empressent de partir pour des lieux aux contraintes plus souples. D’une certaine manière peut même dire que reconfinement favorise des formes d’accélération de circulation du virus. Car le virus suit en effet la mobilité des personnes. Conclusion Castex n’a rien décidé et reverra la situation la semaine prochaine des zones suivantes situées dans les départements :
Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, de l’Essonne, de l’Eure-et-Loir, des Hauts-de-Seine, de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle, du Nord, de l’Oise, de Paris, du Pas-de-Calais, du Rhône, de la Seine-et-Marne, de la Seine-Saint-Denis, de la Somme, du Val d’Oise, du Val-de-Marne, du Var, des Yvelines. Ces départements »cumulent des indicateurs défavorables » à savoir un niveau d’incidence autour de 250 cas pour 100.000 habitants, une part de variant « supérieur à 50% », une pression hospitalière « proche du seuil critique » et « une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement ». Le niveau d’incidence moyen actuellement en France et de l’ordre de 200 cas pour 100 000 habitants.