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Comment rendre les vieilles voitures plus écolos que les nouvelles ?

Comment rendre les vieilles voitures plus écolos que les nouvelles ?

L’urgence écologique nous impose désormais de repenser nos mobilités, seul secteur pour lequel les émissions n’ont jamais cessé de croître. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics multiplient les directives qui enjoignent les citoyens à abandonner leurs voitures thermiques pour des véhicules électriques. En témoignent les récentes annonces du gouvernement qui entend généraliser leur possession par des subventions massives permettant à de nombreux ménages de s’équiper pour une centaine d’euros par mois. Un certain nombre de zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), qui consistent à restreindre l’accès aux véhicules qui dépassent un certain seuil d’émission de gaz polluants, ont ainsi été instaurées dans quelques métropoles : Paris, Lyon ou Grenoble par exemple. Avec la loi « climat et résilience » adoptée en 2021, l’ensemble des agglomérations de plus de 150 000 habitants seront concernées d’ici 2024. De fait, dans ces zones, seules les voitures qui répondent à des normes écologiques très récentes (majoritairement électriques ou hybrides) seront autorisées à circuler. Nous assistons dès lors à une épuration de grande ampleur du parc automobile, qui traduit une conception pour le moins enchantée des mobilités électriques présentées comme salvatrices. Cette vision fait reposer le problème de la pollution de l’air sur les usagers de voitures qui, parce que trop anciennes, ne répondent plus aux exigences actuelles en termes d’émissions polluantes, soit celles disposant d’un moteur thermique et construites avant les années 2010.

par Gaëtan Mangin
ATER en sociologie, Université d’Artois dans The conversation

Notre thèse de doctorat en sociologie menée entre 2017 et 2022, qui se donne pour ambition de comprendre la possession et l’usage d’une voiture de plus de 20 ans à l’époque contemporaine, révèle pourtant que les impératifs de durabilité ne sont pas étrangers à de telles mobilités. Dans la quarantaine d’entretiens réalisés, l’analyse de la presse spécialisée, mais aussi les moments plus informels de bricolage et de discussion dans des garages ou en rassemblements de passionnés d’automobiles qui ont constitué les terrains de cette thèse, il devient même possible d’entrevoir, chez certains usagers, qu’ils soient urbains ou ruraux, des engagements forts en faveur d’une certaine écologie.

Dans une large majorité, les propos des usagers de vieilles automobiles expriment une rhétorique du réemploi opposée à la production et la consommation de masse. Il s’agit de promouvoir une écologie priorisant l’usage d’outils fonctionnels (ou réparables) au recours à du neuf. Dans leurs discours, cette écologie du réemploi apparaît comme davantage réaliste parce qu’elle se veut plus accessible financièrement, et correspondrait à un mode de vie sobre déjà dont l’expertise existe déjà dans les catégories populaires qui la développent au quotidien.

Peu coûteuse à l’achat comme à l’entretien, la voiture d’occasion désuète serait aussi écologique parce que le coût écologique de sa production a déjà été assumé.

« Il n’est pas évident d’expliquer à nos chers écolos que conserver et faire rouler une “vieille” auto à la place d’en fabriquer une neuve permet d’économiser des hectolitres d’eau, des kilos d’acier, de caoutchouc et de plastique, etc. C’est tout le problème de ne s’en tenir qu’à la des gaz qui sortent de l’échappement, plutôt que d’analyser le cycle de vie total, de la fabrication au recyclage en passant par l’usage… » (Richard, s’exprimant dans la revue « Youngtimers » n°79)

Comme tout objet technique, une voiture a besoin d’être entretenue pour durer, et une vieille automobile nécessite une attention soutenue, à l’état de ses organes de sécurité notamment (plusieurs fois par an).

Aujourd’hui, un grand nombre de concessions automobiles ne sont plus équipées pour intervenir sur des véhicules dénués de systèmes de diagnostic électronique, et les mécaniciens ne sont plus formés pour intervenir sur une mécanique commercialement dépassée. Dès lors, la maintenance incombe largement aux possesseurs qui développent, aux fil de leurs interventions, un attachement à la voiture dont ils prennent soin, ainsi qu’une connaissance fine qui leur permet de croire que leur objet perdurera encore longtemps à leurs côtés.

« Moi, ma voiture, je l’entretiens ! Pour qu’elle soit belle et pouvoir continuer de rouler avec. Je voudrais l’user jusqu’à la corde, celle-là. Attends, une Golf comme ça, je fais 300 000 kilomètres avec ! Elle peut encore vivre 30 ans, ma voiture ! » (Larry, 64 ans, décorateur retraité, roule en Volkswagen Golf 3 de 1993)

Refuser de passer à une voiture plus récente relève également d’un scepticisme assumé envers les intentions écologiques des constructeurs. La voiture contemporaine, surtout lorsqu’elle est électrique, est soupçonnée d’être bien plus polluante qu’il n’y paraît, notamment par sa production qui nécessite l’extraction de métaux précieux tels que le lithium ou le cobalt.

Ses équipements électroniques et numériques font eux aussi l’objet de méfiance quant à la planification de leur obsolescence. C’est, là aussi, la logique de remplacement précoce qui est critiquée, et avec elle la stratégie consistant à rendre chaque modèle rapidement obsolète en le remplaçant par un autre ou en en proposant une version restylisée.

« Par leur fiabilité, elles se retrouvent plus vite à la casse qu’une voiture ancienne. Elles ont pas vocation à durer, non… le but, c’est de consommer ! Avant, on faisait des voitures robustes ! La Saab 900, c’est de la voiture robuste. Pourquoi ? Parce qu’on n’était pas dans cette démarche-là, de consommation ! » (Yannis, 40 ans, Chef d’entreprise, roule en Saab 900 de 1985)

Si on les compare aux voitures récentes, les voitures de plus de 15 ans sont moins confortables et moins sécurisées, ce qui requière une attention plus soutenue de la part du conducteur qui devra davantage faire preuve d’observation et d’anticipation.

Elles sont aussi plus exigeantes à conduire, ce qui sollicite davantage ses cinq sens. Par exemple, elles ne bénéficient pas de régulateurs de vitesse, d’aide au freinage d’urgence, ni même parfois de direction assistée, ce qui complique particulièrement les manœuvres. Parce qu’elles se trouvent à l’opposé des impératifs d’efficacité, de telles voitures deviennent l’outil idéal pour tenir à distance un sentiment d’accélération qui caractérise notre époque, en s’immergeant dans des mobilités « douces » car convoquant un imaginaire du voyage, empreint de lenteur et de contemplation.

« Mes parents, ils sont là-dedans. Ils gagnent du temps, ils ont le petit boîtier pour passer au péage et puis tout est prélevé sur leur compte… Moi, je trouve ça effrayant ! C’est effrayant ! T’as l’impression que c’est simple, mais au final, ça va encore plus vite ! » (Lucas, 22 ans, étudiant en philosophie reconverti en charpentier traditionnel, roule en Renault 4 de 1982)

Plus encore que des marchandises et un système économique, c’est aussi tout un système de mobilité qui se trouve tenu à distance. Pour bon nombre d’usagers en effet, faire persister la centralité de la voiture dans l’aménagement du territoire et dans les mobilités quotidiennes, ce serait manquer d’ambition face aux enjeux écologiques contemporains.

Ainsi, nombre d’usagers de vieilles voitures plaident pour une refonte ambitieuse du système de mobilité qui ferait la part belle aux mobilités alternatives, et qui prendrait notamment au sérieux la bicyclette en tant que moyen de transport efficace. Aussi, tous affirment qu’ils se passeraient de voiture au quotidien si cela leur était possible.

« Moi, je suis pas nostalgique. Je pense que cette société d’avant, celle de la conquête, on se trompait. Elle a oublié la finitude des choses, comme je pense qu’aujourd’hui on oublie qu’il y a des perspectives ! La perspective c’est le vélo par exemple […] Avec le vélo, on va dans des endroits où la voiture ne va plus, on s’affranchit des embouteillages, voilà. On peut se projeter de nouveau ! » (Fabrice, 47 ans, enseignant-chercheur, roule avec plusieurs Citroën des années 1970 à 2000)

Rouler en vieille voiture, c’est donc pour certains une manière de vivre ses mobilités de façon plus sobre, en privilégiant la qualité (du trajet, de l’objet…) à une forme d’abondance.

« Je trouve qu’on a été trop loin sur certaines choses, qu’on va trop loin par rapport à la planète aussi, la pollution, tout ça. Je veux pas rentrer là-dedans, enfin je veux plus. Un de mes rêves, ce serait d’être autonome au niveau énergétique. Donc il y a, dans ma démarche, quelque chose d’écolo… Oui, écolo ! On peut dire écolo. » (Bruno, 56 ans, éducateur spécialisé, roule en Renault 4 de 1986).

Cette éthique de la sobriété se trouve bien souvent au fondement d’un mode de vie plus frugal, et suppose une posture réflexive quant à nos actions et leurs conséquences. Si convertir tout un chacun à la « vieille voiture » ne peut représenter un projet de transition écologique, le rapport de tels usagers à leurs mobilités nous invite toutefois à ne plus prendre la route à la légère. Il exhorte, au contraire, à questionner la banalité de notre recours à la voiture pour penser un automobilisme plus éclairé.

Rendre le prix du logement abordable

Rendre le prix du logement abordable

Par Tristan Barrès, directeur général de Perl ( tribune dans l’Opinion)


« La restructuration d’immeubles existants, la transformation de commerces ou bureaux en logements, la démolition et reconstruction, la surélévation d’immeubles sont des projets d’avenir pour les métropoles comme pour les villes moyennes car ils sont bénéfiques à l’environnement »

A l’heure où les facteurs de crispation sociale se multiplient dans un contexte d’inflation et de vie chère, le logement ne peut rester en retrait des préoccupations des pouvoirs publics.
Car si s’alimenter, se chauffer, s’éclairer, se déplacer sont bien évidemment des opérations essentielles de la vie quotidienne dont les pouvoirs publics ont raison d’alléger la charge pour les Français, pouvoir se loger décemment reste dans certains territoires leur préoccupation structurelle numéro un. Selon un sondage Elabe de mars dernier, 94 % d’entre eux pensent que le logement pèse trop sur leur pouvoir d’achat et 90 % déplorent le décalage grandissant entre le coût du logement – location ou achat – et leurs revenus. Cet endettement massif qui les oblige à arbitrer entre logement et d’autres dépenses de la vie quotidienne alimente aussi la difficulté des entreprises à recruter, dans les villes, les fameux travailleurs clés qui font tourner la machine économique mais qui ne peuvent plus habiter sur place. Le phénomène est exacerbé en Ile-de-France, où l’inflation immobilière a atteint 300 % en vingt ans mais il existe aussi dans de nombreux territoires tendus, y compris dans les villes du littoral.

Les problématiques du logement sont redoutablement complexes car elles doivent concilier des impératifs contradictoires – économiques, écologiques, thermiques, urbanistiques, esthétiques –qui ne peuvent être allégés par un dispositif de circonstance alors que le fonctionnement du marché se tend toujours un peu plus.

« Ville sur la ville ». Au-delà des problèmes conjoncturels engendrant la hausse des coûts de construction, ceux, plus structurels, de la rareté, et des prix élevés du foncier, il faut relocaliser dans les centres-villes la production de logements pour rapprocher les habitants de l’activité économique et, surtout, enrayer le gaspillage du foncier par l’étalement urbain grâce à des projets de construction « de la ville sur la ville ».

La restructuration d’immeubles existants, la transformation de commerces ou bureaux en logements, la démolition et reconstruction, la surélévation d’immeubles sont des projets d’avenir pour les métropoles comme pour les villes moyennes car ils sont bénéfiques à l’environnement. Ils nécessitent cependant de nouvelles compétences. Mais tous ont le point commun d’être terriblement coûteux et plus complexes que d’artificialiser un terrain nu, et ceci indépendamment du prix du foncier lui-même. Ils créent un nouveau défi, celui de produire du logement abordable pour les habitants qui font vivre la ville là où justement le mètre carré de production du logement est le plus cher.

L’autre défi est d’envisager le futur en pensant la mixité en trois dimensions, sociale, temporelle et multi-usages via un retour aux opérations à taille humaine. Cela suppose des bâtiments mixtes, modulables ou réversibles épousant les nouveaux usages tout en permettant l’accueil de tous les habitants du quartier pour une ville plus inclusive.
Pourtant, en dehors du logement social classique, des solutions existent pour détendre le marché et permettre un meilleur ciblage de l’offre sur les habitants et leurs aspirations.
L’usufruit locatif social (ULS) s’inscrit parfaitement dans ces nouvelles tendances. L’effet de levier de l’épargne privée permet de produire du logement abordable là où les coûts de restructuration, de réhabilitation ou de surélévation sont incompatibles avec les modèles de financement classique du logement social.

Réversibilité de l’usage. Il permet de financer du logement social sur fonds privés en jouant sur la réversibilité de l’usage, le logement retrouvant au terme de la période d’usufruit sa vocation initiale. Avec l’ULS, l’investissement immobilier responsable prend même tout son sens.

Toutes les énergies disponibles et tous les financements doivent être mobilisés pour relancer la production de logements. L’épargne privée, grâce au mécanisme de l’ULS, peut y prendre largement toute sa part. Il appartient désormais aux maires de s’en saisir.

Voitures électriques plus petites pour les rendre accessibles

Voitures électriques plus petites pour les rendre accessibles Mikaël Le Mouëllic (BCG)

Pour Mikaël Le Mouëllic, directeur associé au BCG, il existe divers leviers pour contenir l’explosion des prix des voitures neuves et les rendre accessibles ( dans la Tribune, extraits )…

- Dans un contexte de fortes incertitudes conjoncturelles et compte tenu de la future réalité du marché, comment peut-on préparer l’automobile de demain pour qu’elle soit encore compétitive tout en étant décarbonée ?

MIKAEL LE MOUËLLIC.- La compétitivité, c’est toute une bataille industrielle qui raconte bien l’histoire de l’automobile. Comment construire des voitures, cet objet extrêmement complexe, à un prix accessible ? Effectivement, le contexte fait que cette histoire n’est pas terminée, elle va au contraire poser d’immenses challenges. Prenons simplement le passage de la voiture thermique à la voiture électrique. Les batteries représentent un coût supplémentaire de 5.000 euros par véhicule. L’enjeu c’est évidemment l’industrialisation, mais c’est également le passage à de nouvelles générations de voitures électriques qui, à chaque fois, optimisent, améliorent les performances mais également les coûts. Sur ces deux dernières années, on a vu une nouvelle génération de voitures électriques débarquer sur le marché, qui n’avait déjà plus rien à voir avec la précédente. On peut donc légitimement s’attendre à de nouveaux sauts qualitatifs d’ici à 2030. L’un des leviers de cette amélioration programmée, c’est évidemment la baisse du coût des batteries grâce à la maturité technologique. Mais pour gagner encore en compétitivité, la voiture doit se transformer. Par exemple, des réflexions sont en cours sur la taille des voitures, notamment pour la ville. Faut-il des SUV là où une berline compacte, voire une citadine, répond à la grande majorité des usages ? Il est acquis que plus une voiture est légère, plus elle est performante du point de vue de son autonomie et de son bilan carbone.

De plus en plus de spécialistes s’interrogent sur les vertus environnementales réelles des voitures électriques…
Le passage à la voiture électrique va permettre de baisser significativement les émissions polluantes. Il est vrai que c’est plus probant en France où le mix énergétique est plus décarboné qu’ailleurs grâce à l’énergie nucléaire. On estime qu’une voiture électrique est moins polluante qu’une voiture thermique dans une fourchette comprise entre 12.000 et 25.000 kilomètres parcourus. Sur l’aspect cycle de production, où la question des conditions de fabrication mais aussi d’exploration des matières premières se pose, il faut regarder vers le futur où l’innovation doit permettre de baisser drastiquement l’empreinte carbone. De nouvelles technologies devraient introduire de nouvelles matières, tandis que les constructeurs investissent de plus en plus dans l’économie circulaire afin de récupérer de la matière.

Mais cette transformation coûte cher en investissements… Et les prix des voitures ne cessent de grimper…
Le challenge, c’est la vitesse de transformation et de maturité de toutes ces technologies. Il sera possible d’abaisser les prix des voitures sur la base de cette vitesse. Mais l’adaptation des produits aux cas d’usage est également un levier pour répondre à la demande. Je reviens sur la question du poids de la voiture, mais il est évident que plus une voiture est lourde, plus elle coûtera cher. Les constructeurs automobiles ne pourront pas échapper à cette réflexion sur la taille des véhicules. Pour l’heure, ils déploient d’importants moyens à calquer les performances des voitures électriques sur celle d’une voiture thermique. Sauf que cela ne répond pas aux cas d’usage et cela coûte très cher. Entre une voiture à usage essentiellement urbain et une voiture polyvalente, le rapport du poids des batteries est de 1 à 3. Sur les longs trajets, il serait plus pertinent de répondre aux besoins par un écosystème serviciel de mobilité, de type location.
Depuis le début de l’année, le prix de l’énergie a explosé. On parle même d’un « plein » plus cher que pour un diesel (sur les bornes à recharge rapide). C’est un paramètre nouveau dans l’équation de la voiture électrique dont on nous vantait un coût d’usage amoindri…

Politique nucléaire : le pouvoir devra rendre des comptes

Politique nucléaire : le pouvoir devra rendre des comptes

Le véritable fiasco du nucléaire avec les positions invraisemblables de François Hollande et de Macron devrait faire l’objet d’une commission d’enquête d’après Olivier Marlex.

On se souvient en effet que ce sont bien macron et Hollande qui ont décidé de supprimer 14 réacteurs dont celui effectif de Fessenheim et de mettre entre parenthèses toute la filière nucléaire.

Du coup cette politique et incidents liés au Covid qui ont retardé l’entretien des centrales contraignent la France d’acheter de l’électricité à l’extérieur alors qu’elle était réellement exportatrice de cette énergie.

La question de la responsabilité devrait faire l’objet d’une enquête parlementaire. La commission des affaires économiques a en effet considéré le mercredi 5 octobre que les conditions de la création la création d’une commission d’enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France étaient réunies. Il appartient donc désormais à la conférence des Présidents de prendre acte de la création de cette commission, ce qui devrait être fait le 11 octobre à l’Assemblée nationale.

Rendre le capitalisme équitable ?

Rendre le capitalisme équitable ?

Face à la montée des crises, réformer le capitalisme apparaît plus que jamais nécessaire. Reste à trouver le monde d’emploi pour une économie durable et responsable. La clef réside dans la lutte contre les inégalités. Par Bertrand Badré et Yann Coatanlem (*).

 

Un article intéressant mais qui a du mal à convaincre sur la capacité du capitalisme à concilier la rentabilité, le développement durable et une société moins inégalitaire .Une contribution cependant un peu superficielle d’un point de vue théorique NDLR 

Depuis 20 ans, la fréquence et l’intensité des crises mondiales augmentent, ce qui est un mauvais présage pour l’avenir de l’économie. Selon la Banque mondiale, du fait de la pandémie de COVID-19, la politique de réduction de la pauvreté n’a jamais été autant menacée depuis un quart de siècle. Les inégalités se creusent à l’intérieur des pays et entre eux, ainsi que dans de nombreux secteurs clés, de l’éducation à la santé.

Etant donné l’ampleur de ces problèmes, une politique de réduction des inégalités ne doit pas se focaliser exclusivement sur les revenus et les patrimoines. La situation exige une approche holistique avec un horizon à long terme. Sinon, les futurs gouvernements auront la tentation de procéder à des améliorations à court terme aux retombées politiques immédiates (comme l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages), plutôt que d’investir dans le bien-être à long terme. Il faut quantifier les compromis nécessaires, de telle sorte que les dirigeants politiques puissent expliquer aux électeurs que sacrifier un peu de bien-être aujourd’hui permettra de vivre bien mieux demain.

Il faut aussi faire attention à la manière de mesurer les inégalités

Est-il juste de demander aux pays en développement de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre au même rythme que les pays avancés, alors que la contribution de ces derniers a été beaucoup plus importante que la leur dans le passé ?

Pour les dirigeants politiques, le défi consiste à adopter une stratégie qui soit à la fois internationale et locale, adaptée à un environnement donné. Sinon, les mesures destinées à corriger un type d’inégalités pourraient en générer de nouvelles. Nous pouvons combattre le réchauffement climatique en subventionnant les installations de panneaux solaires, mais il faut alors se préparer aux protestations de ceux qui ont diminué leur empreinte carbone avant l’introduction de ces subventions.

La défense de l’équité dans toutes ses dimensions exige une perspective élargie des inégalités. C’est une conséquence fréquente des dynamiques à somme nulle, de la recherche de rente, des « impôts privés », du parasitisme, de la corruption, de la discrimination, etc. Les formes les plus saillantes d’inégalité changent au cours du temps, elles évoluent souvent en fonction du contexte juridique. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, on considérait le travail comme un droit fondamental, alors que pendant la pandémie, l’accès à Internet à haut débit et à faible coût est devenu une priorité absolue.

La nature toujours changeante de ces questions exige d’élargir le concept de bien-être social, afin que les décisions politiques ne finissent pas par perpétuer les avantages des initiés. Ce concept doit également devenir plus flexible, de manière à faire face à des défis tels que le changement climatique ou la flambée du prix de l’énergie. Il faut aussi développer de nouveaux outils (par exemple le revenu de base universel) pour aider les personnes défavorisées ou marginalisées à surmonter des obstacles structurels de longue date et à prendre des risques calculés en matière de création d’entreprise (ce qui profite en fin de compte à l’ensemble de la société).

Le concept de rendement social doit guider les décisions politiques

En matière d’éducation par exemple, le développement du capital humain dès la petite enfance offre le meilleur retour sur investissement à long terme. Mais la politique sociale ne passe pas nécessairement par les pouvoirs publics. On peut envisager le recours aux marchés lorsqu’ils apportent une valeur ajoutée. Ainsi en matière de retraite, un pilier de capitalisation peut garantir que le plus grand nombre de personnes bénéficie du rendement généralement élevé des marchés, plutôt que d’en rester aux sommes relativement modestes du système par répartition.

La fiscalité est un autre levier essentiel de la lutte contre les inégalités, car elle génère des recettes permettant de financer des politiques sociales inclusives et de réduire les écarts de revenus et de patrimoine. Il ne s’agit pas de traiter la richesse comme un problème en elle-même, mais plutôt de suivre le Principe de différence du philosophe John Rawls, selon lequel les inégalités ne sont justifiées que si elles profitent aux moins bien lotis. L’économiste Philippe Aghion a montré que l’innovation remplit cette condition : si elle accroît le poids des 1% les plus riches, elle tend aussi à accroître la mobilité sociale, et elle n’augmente pas nécessairement les inégalités dans le reste de la population.

Ceci dit, la structure de la fiscalité pourrait être améliorée pour répondre à des objectifs souhaitables tels que la simplicité, l’efficacité, la stabilité, l’équité (en éliminant les échappatoires qui ne profitent qu’aux riches), de meilleures incitations (à travailler ou à protéger l’environnement) et la neutralité (afin qu’un euro gagné en un an ne soit pas davantage taxé qu’un euro gagné en 10 ans).

Enfin, réformer le capitalisme contemporain exige de revoir les règles de la concurrence. En matière de détermination des prix et de diffusion des informations économiques, le marché est bien plus efficace que tout système centralisé, mais les autorités publiques doivent le superviser et le réguler rigoureusement. La réglementation et le contrôle en faveur d’une concurrence équitable sont devenus d’autant plus importants que les technologies digitales et la robotique ont restructuré les marchés et ouvert la voie à ce que Shoshana Zuboff de la Harvard Business School qualifie de « capitalisme de surveillance« .

Cette pathologie se reflète dans la montée en puissance des inégalités dans les résultats des entreprises. En 2016, le Conseil économique de la Maison Blanche a souligné que « le retour sur investissement des entreprises du 90eme centile est plus de 5 fois supérieur à sa valeur médiane. Il y a un quart de siècle ce ratio était proche de 2« . Par ailleurs, ainsi que le montre Aghion, les 1% des plus grands exportateurs comptent maintenant pour 67% de l’ensemble des exportations, tandis que les 1% des entreprises qui déposent des brevets comptent pour 91% de tous les brevets déposés et pour 98% des citations dans les articles scientifiques (un indicateur des brevets les plus importants). Les bénéfices des 10% des plus grandes entreprises ont augmenté de 35% depuis le début des années 2000, et leur rentabilité a fait un bond de 50%. Ces indicateurs n’ont guère bougé pour la plupart des autres entreprises.

Les réformes proposées ci-dessus pourraient rassembler les voix très nombreuses qui exigent l’équité au nom de l’efficacité. Elles assureraient une véritable égalité des chances, tant pour les individus que pour les entreprises. L’alternative consiste à revenir à une société hiérarchisée de manière rigide, avec moins de liberté, sauf pour ceux au sommet de la pyramide.

Il reste à voir si l’enchaînement des crises financières, écologiques et géopolitiques donnera l’impulsion voulue pour ce type de réformes. Ces crises pourraient tout aussi facilement détourner l’attention, ou pire, devenir une excuse pour le fatalisme et l’autosatisfaction.

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Bertrand Badré est fondateur et PDG de la société d’investissement Blue Like an Orange Sustainable Capital et ancien directeur général de la Banque mondiale. Il est l’auteur d’un livre intitulé Can Finance Save the World? [Et si la finance sauvait le monde ?] (Berrett-Koehler, 2018). Yann Coatanlem est économiste, PDG d’une start-up spécialisée dans les technologies financières et président du Club Praxis. Il a écrit un livre intitulé Le Capitalisme contre les inégalités (Presses Universitaires de France, 2022).

(traduit de l’anglais par Patrice Horovitz)

Covid : l’Académie de médecine veut rendre le vaccin obligatoire

Covid : l’Académie de médecine veut  rendre le vaccin obligatoire

L’Académie nationale de médecine estime indispensable de rendre le vaccin contre le Covid obligatoire pour de nombreuses professions et de vacciner enfants et adolescents. « Le dynamisme de la campagne va se heurter à l’obstacle des hésitants et des opposés à la vaccination », deux catégories estimées chacune à 15 % de la population, argumente-t-elle

Après l’humiliation par Erdogan, Von der Leyen refuse de se rendre en Ukraine !

Après l’humiliation par Erdogan, Von der Leyen refuse de se rendre en Ukraine !  

 

En réaction sans doute à l’humiliation qu’a subie la présidente de la commission européenne de la part de la Turquie lors d’une visite protocolaire, Von der Leyen a décidé de ne pas se rendre en Ukraine pour les cérémonies d’anniversaire de l’indépendance du pays.

 

«Malheureusement, la présidente n’est pas en mesure de donner une réponse positive à votre invitation en raison d’un agenda particulièrement chargé les jours en question. Merci d’avance de votre compréhension », écrit le chef de cabinet de «VDL», non sans une certaine légèreté. «La présidente m’a demandé de vous transmettre ses meilleurs vœux pour un sommet réussi et ses félicitations à vous et au peuple ukrainien à l’occasion de cet anniversaire important», ajoute le chef de cabinet au style enjoué. Il signe la missive d’un «Cordialement vôtre».

 

 

Un message pas très heureux cependant dans la mesure où l’indépendance de l’Ukraine est actuellement en jeu du faite de la pression militaire russe.

 

Cela traduit à l’évidence un conflit permanent entre le président du conseil européen et la présidente de la commission européenne auquel il conviendra de remédier pour ne pas ridiculiser l’Europe.

 

Par contre. Charles Michel, le président du Conseil européen, s’y rendra. Lors d’un déplacement en Ukraine le mois dernier, il avait expliqué qu’il modifierait ses vacances pour être présent à Kiev. Le président du Conseil européen a confirmé sa présence ce jeudi. Et publié sur Twitter une photo le montrant en pleine discussion, au téléphone, avec Volodymyr Zelensky. À bon entendeur.

 

Cette affaire est d’autant plus problématique qu’elle éclate après deux autres incidents terribles pour l’image de l’UE, celles déjà évoquées de l’humiliation par Erdogan mais aussi l’autres humiliations subies par  Josep Borrell, début février à Moscou puis la polémique du «Sofagate» qui est loin d’être terminée.

Mali : la France donne quelques mois aux militaires pour rendre le pouvoir

Mali : la France donne quelques mois aux militaires pour rendre le pouvoir

Interrogée dimanche dans l’émission « Le Grand Rendez-vous » , le ministre des armées a clairement indiqué que les militaires devraient rendre le pouvoir à une autorité civile d’ici quelques mois. La communauté africaine (CDAO, elle, ) a donné un délai d’un an.Pas question pour le ministre d’attendre les trois ans évoqués par les généraux lors du coup de force.

 

 

Les militaires maliens vont-ils oublier de rendre le pouvoir ?

Les militaires maliens vont-ils oublier de rendre le pouvoir

 

Après le coup d’Etat du 18 août au Mali, l’anthropologue s’interroge, dans une tribune au « Monde », sur l’avenir du mouvement de contestation populaire qui avait émergé en juin à Bamako et dans les grandes villes du pays.

« Le coup d’Etat militaire qui vient de se produire au Mali laisse planer le doute sur la poursuite du fort mouvement de contestation populaire qui a pris, ces dernières semaines, l’allure d’une véritable révolution. En dépit des déclarations du « Comité national pour le salut du peuple », on peut craindre en effet, comme dans d’autres précédents africains, que ces militaires ne prennent goût au pouvoir et « oublient » de le rendre aux civils. Quoi qu’il en soit, ce coup d’Etat, désavoué par l’ensemble de la « communauté internationale », s’inscrit dans une longue tradition de pessimisme à l’égard du Mali.

Ce pays, en effet, depuis l’indépendance en 1960, ne cesse d’inquiéter les grandes puissances, notamment la France qui a tout fait pour renverser le régime socialiste de Modibo Keïta. Le coup d’Etat du général Moussa Traoré, en 1968, et la mise en place d’un système libéral ont quelque peu atténué ces inquiétudes, en dépit de la corruption qui, à l’époque, prospérait autour de la famille présidentielle et qui favorisa à son tour l’éclosion d’un mouvement social aboutissant à l’avènement de la démocratie, en 1991, et l’arrivée au pouvoir d’Alpha Oumar Konaré.

Autour des années 1990-2000, le Mali devint ainsi un modèle de régime démocratique, surclassant le Sénégal qui jusque-là faisait l’unanimité de la communauté internationale. L’alternance démocratique réussie avec Amadou Toumani Touré, en 2002, a conforté les puissances occidentales dans l’idée que le Mali avait atteint un régime démocratique de croisière, en dépit des rumeurs faisant état de l’implication de la couche dirigeante et des cadres supérieurs de l’armée malienne dans la corruption et le trafic de drogue, et de l’impossibilité pour Amadou Toumani Touré de faire évoluer le code de la famille vers les valeurs occidentales.

Cette situation, jointe à la prise de contrôle du Nord, en 2012, par le Mouvement national de libération de l’Azawad, entraîna le coup d’Etat mené par l’officier Amadou Haya Sanogo, lui-même à la tête d’une coalition hétéroclite de marxistes et de nationalistes s’opposant au démantèlement du pays. Le coup d’Etat ayant échoué, le président provisoire Dioncounda Traoré fit appel à François Hollande pour que l’armée française intervienne au Mali et stoppe l’avancée vers le sud-ouest du regroupement djihadiste.

L’opération Serval aboutit à la restauration d’un pouvoir civil au Mali sur l’ensemble du territoire, à l’élimination temporaire des djihadistes et à l’élection triomphale d’Ibrahim Boubacar Keïta, en 2013, avec l’appui des leaders musulmans. Depuis, le pouvoir du président était en quelque sorte tenu en otage par l’alliance, a priori contre-nature, entre le « wahhabite » Mahmoud Dicko et le « soufi » Bouyé Haïdara qui, après l’avoir soutenu, l’abandonnèrent lors de la campagne présidentielle de 2018. »

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« Rendre inopérante la production de fausse science » (Dominique Méda)

« Rendre inopérante la production de fausse science » (Dominique Méda)

 

Seuls des chercheurs indépendants et bien payés peuvent s’opposer aux « marchands de doute » qui dissimulent la nocivité de produits industriels pour la santé et l’environnement, explique la sociologue, Dominique Méda, dans sa chronique au « Monde ».

 

«  L’enquête récente consacrée par Le Monde aux méthodes employées par Coca-Cola pour s’exonérer de toute responsabilité dans la pandémie mondiale d’obésité et de diabète a pleinement confirmé ce que les sociologues de sciences ont établi de manière rigoureuse depuis plusieurs années : les procédures nécessaires pour contrôler et réguler les pratiques des grandes entreprises, mais plus généralement pour protéger les consommateurs et les citoyens d’informations fausses ou biaisées, font encore cruellement défaut.

Un livre publié en 2010 par Naomi Oreskes et Erik M. Conway, traduit en 2012 sous le titre Les Marchands de doute (éditions Le Pommier), a magistralement démontré, au terme de plusieurs années d’enquête, comment de grandes entreprises, souvent soutenues par des groupes d’intérêt et des organisations farouchement hostiles à l’idée même de régulation, étaient parvenues à mettre massivement en doute les résultats scientifiques les mieux établis, qu’il s’agisse des méfaits du tabagisme, des agents chimiques (CFC) responsables du trou d’ozone, ou du CO2. De nombreux travaux ont depuis été consacrés à la mise en évidence de ces pratiques, par exemple celle des industriels de l’amiante dans Ignorance scientifique & inaction publique (Emmanuel Henry, Les Presses de Sciences Po, 2017).

Dans tous les cas, les méthodes des semeurs de doute sont les mêmes : profiter du fait qu’il n’est scientifiquement pas toujours possible d’affirmer qu’un fait A est de manière absolument certaine, exclusivement et à 100 %, la cause d’un fait B (le soda de l’obésité, le tabac du cancer, l’activité humaine du réchauffement climatique…), c’est-à-dire profiter de ce qui caractérise précisément l’éthique scientifique pour remettre massivement en cause les résultats de la science. Il suffit alors de disposer des voix de quelques scientifiques égarés, non spécialistes de la discipline, aveuglés par une idéologie ou plus rarement corrompus, qui soutiendront des positions contraires immédiatement surmédiatisées, de requalifier l’ensemble en « controverse » au sein de laquelle les différentes positions apparaîtront pourvues de la même légitimité, puis de focaliser l’attention, grâce au financement de chercheurs embarqués dans ces croisades, sur d’autres causes probables des problèmes (l’absence d’activité physique, la teneur en goudron, le soleil…). ….»

Le monarque Macron refuse de se rendre au congrès des maires

Le monarque Macron refuse de se rendre au congrès des maires

Sur Franceinfo André Laignel, le premier vice-président de l’Association des maires de France (AMF) dénonce l’injure faite au congrès des maires par le refus de Macron d’y participer

 

Franceinfo : Emmanuel Macron ne viendra pas au congrès des maires de France. Comment le prenez-vous ?

André Laignel : Si c’est confirmé, puisqu’officiellement nous n’avons pas reçu de courrier répondant à notre invitation, ce serait une bien mauvaise manière. Mais ce n’est pas la première. Nous avons entendu expliquer en permanence que les élus locaux étaient trop nombreux, dépensiers, inefficaces et même, c’est une antienne du président de la République, clientélistes. Ce qui est reçu par les élus comme une véritable injure. Il y a ce mépris qui touche au plus profond d’eux-mêmes les élus. Ils sont à 90% totalement bénévoles, dévoué à leur commune.

Emmanuel Macron invitera les maires à l’Élysée. C’est symbolique ?

C’est un extraordinaire pied de nez à la décentralisation. Voilà que le lieu de la décentralisation serait l’Élysée, c’est à dire le lieu de l’hyper concentration. C’est un non-sens et cela sera ressenti très durement, très négativement, par l’ensemble des maires de France.

Un maire sur deux ne souhaite pas se représenter aux municipales de 2020. Vous comprenez pourquoi ?

Il y a de nombreuses raisons. Il y a la baisse de moyens considérable pour les communes. Il y a les exigences de nos concitoyens, souvent légitimes, mais auxquelles les élus ne sont plus capables de répondre. Il y a une forme de dédain, parfois de mépris à l’égard des élus locaux qui les blessent profondément. Et il y a la difficulté de la tâche qui s’est accrue. L’administration est de plus en plus complexe et prégnante.

Est-ce que le mouvement des gilets jaunes n’est pas poussé par les maires des petites communes ?

Qu’il y ait des maires qui s’engagent dans ce mouvement, c’est la réalité, comme s’engagent de nombreux citoyens. Mais ce n’est pas un mouvement des maires, bien évidemment. Mais c’est le signe d’un ras le bol général, d’une démocratie qui entre en déliquescence. Il est urgent de réagir, de redonner à la proximité, c’est-à-dire aux communes, la capacité de répondre aux attentes des citoyens. La démocratie locale, c’est ce qui permet le vivre ensemble. Battons-nous pour que ce vivre ensemble continue à être au cœur de la République. C’est à cela que nous nous engageons.

Berger, CFDT, veut rendre non privatisable la SNCF

Berger, CFDT, veut rendre non privatisable la SNCF

 

Laurent Berger, le patron de la CFDT veut interdire la privatisation de la SNCF.   »Je demande à ce que le gouvernement dise très clairement qu’il n’y aura pas de cessibilité de quelque filiale que ce soit à la SNCF », a-t-il déclaré sur Cnews. »Il ne faut pas » de « vente à la découpe à la SNCF », a insisté le dirigeant de la CFDT, réclamant que « l’incessibilité de la SNCF soit inscrite dans le texte de loi ».   A propos de la consultation lancée par les syndicats CGT-cheminots, Unsa-ferroviaire, SUD-rail et CFDT-cheminots auprès des 147.000 cheminots, à partir de ce lundi et jusqu’au 21 mai, M. Berger a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un référendum, mais « une modalité d’action ». Elle vise à « expliquer aux cheminots le contenu de cette réforme et discuter avec eux. Ca alimentera les discussions qu’on aura demain avec le gouvernement ».  Affirmant s’appuyer sur un compte-rendu de réunion, SUD-rail a accusé dimanche le gouvernement et Guillaume Pepy d’ »oeuvrer en coulisse pour privatiser et filialiser » la SNCF.  « Les trois entreprises #SNCF, #SNCF Mobilités et #SNCF Réseau, sont et resteront 100% publiques et incessibles: ce n’est pas seulement une promesse, c’est ce que nous avons inscrit dans la loi votée à l’Assemblée nationale ! Nous le confirmerons lors du débat au Sénat », a répondu dans un tweet la ministre des Transportes, Elisabeth Borne.

Fillon va-t-il rendre l’argent de la campagne aux républicains ?

Fillon va-t-il rendre l’argent de la campagne aux républicains

 

Il ne semble pas encore assuré que Fillon rendre l’argent qui reste de la campagne à son parti Les républicains. Plusieurs millions sont en jeu, ils découlent de la campagne des républicains et notamment des fonds qui avaient été recueillis à l’occasion des primaires. Fillon désigné candidat avait mis la main sur les sommes en question en les plaçant dans son micro parti. Depuis avec la défaite de Fillon,  la bataille fait rage entre l’appareil des Républicains et Fillon pour récupérer les bénéfices de la campagne. De toute évidence, cela traduit en tout cas les rapports toujours sulfureux entre Fillon et l’argent.  Le président des députés LR Christian Jacob. Ponc préconisé dimanche 2 juillet que « les financement liés à la primaire » reviennent dans les caisses du parti LR, en allusion à l’excédent du micro-parti de François Fillon, Force Républicaine.   »Je pense effectivement, les financements qui ont été liés à la campagne des présidentielles par une primaire qui a été portée par le parti LR doivent revenir au parti LR », a-t-il dit sur BFM-TV. « Je pense que cela serait sain », a expliqué Christian Jacob. « Mais tout cela relève d’une discussion qui doit être posée », a-t-il dit, et « c’est un sujet qui relève du parti ». Le micro-parti de François Fillon, Force Républicaine, possède plus de 3 millions dans ses caisses. La campagne du candidat de la droite a été financée par près de 10 millions d’euros de bénéfices issus du vote de la primaire - à raison de 2 euros de participation par tour – et aussi par des dons encaissés par Force Républicaine. Certains membres de LR, dont le trésorier Daniel Fasquelle, demandent depuis plusieurs semaines que l’argent restant à Force Républicaine soit reversé dans les caisses de LR.  Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, a quant à lui chargé Gilles Carrez, député du Val-de-Marne et président sortant de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, d’examiner la situation.

 

Tapie doit rendre les 404 millions (cour de cassation)…pas sûr !

Tapie doit rendre les 404 millions (cour de cassation)…pas sûr !

 

Théoriquement selon une décision rendue jeudi par la Cour de cassation, Bernard Tapie a été définitivement condamné à rembourser les 404 millions d’euros accordés en 2008 par un tribunal arbitral pour régler son litige avec le Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas,. Reste à savoir si la totalité de la somme sera effectivement remboursée. Cette affaire traîne en effet depuis plus de 20 ans du fait des procédures administratives et judiciaires dont on a usé et abusé. Évidemment un temps suffisant pour que Bernard ait peaufiné ses montages financiers et mettre à l’abri une partie de ces s actifs. Pour l’instant, la justice n’a d’ailleurs pu récupérer qu’à peine 100 millions ! Pas étonnant Bernard Tapie n’est plus officiellement le détenteur de la totalité de ces actifs et certaines de ses activités sont en liquidation. S’il s’agissait d’un contribuable ordinaire il y a longtemps que le pavillon constituant le seul patrimoine de  l’intéressé aurait été vendu sans ménagement. La décision de la Cour de cassation demeure donc encore assez théorique : « La Cour de cassation rejette les pourvois formés par M. Tapie et son épouse, les sociétés de son groupe et ses liquidateurs, contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris du 3 décembre 2015″, lit-on dans un communiqué. En juin 2016, la justice avait définitivement annulé cet arbitrage, estimant qu’il était « frauduleux » car les relations entre le camp Tapie et l’un des juges-arbitres avaient été dissimulées, ce qui avait biaisé la sentence. Cet arbitrage est aussi au centre d’une enquête pénale pour escroquerie en bande organisée dans laquelle le parquet a demandé que six protagonistes, dont l’ex-patron de l’Olympique de Marseille, soient renvoyés en correctionnelle. La cour d’appel de Paris avait aussi condamné l’homme d’affaires à restituer l’intégralité des sommes. Le couple Tapie, ses sociétés et ses liquidateurs s’étant pourvus en cassation, il revenait à la plus haute juridiction de trancher ce point. « Une justice n’est efficace que quand elle est sévère et juste avec tout le monde, même lorsque l’Etat est partie au dossier. La vie continue et le combat aussi », a réagi Bernard Tapie auprès de l’AFP. En ce qui concerne le volet pénal de ce feuilleton judiciaire, le parquet de Paris a demandé en mars un procès pour six protagonistes dont Bernard Tapie, Pierre Estoup, et le PDG d’Orange Stéphane Richard, à l’époque directeur de cabinet de la ministre de l’Économie Christine Lagarde. Cette dernière, actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a été reconnue coupable de « négligence » mais dispensée de peine par la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement

Dupont-Aignan : un oligarque pour rendre Le Pen présentable

Dupont-Aignan : un oligarque pour rendre Le Pen présentable

 

Il est clair que Marine Le Pen souffre d’un sérieux déficit de compétences et d’images. En outre son entourage est surtout composé de bras cassés, d’extrémistes illuminés et d’aventuriers ; uen exception,  Philippot, le vice-président, énarque dont la tonalité apaisée du propos tranche avec le délire verbal des autres ; ceci étend sur le fond Philippot partage les mêmes propositions folles de Marine Le Pen mais au moins il est plus présentable. La candidate du front national, elle, présente un profil plus proche de celle d’une marchande de poisson que d’une candidate à l’élection présidentielle (sans parler des affaires). Du coup elle a un énorme besoin de respectabilité. D’où le recrutement d’un autre énarque Dupont Aignan, en déshérence financière et qui va chercher au front national les soutiens qui lui permettront de continuer de faire de la politique. Dupont Aignan  n’est pas un perdreau de l’année, c’est un vrai produit du système, il a pratiquement toujours vécu de la politique depuis 30 ans. Comme candidats anti système on fait mieux ! Emmanuel Macron a qualifié samedi de « combine d’appareil » le soutien de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen, son adversaire au second tour de l’élection présidentielle française, qui chercherait là à « régler (ses) problèmes de crédibilité ». Le député de l’Essonne, arrivé sixième du premier tour avec 4,70% des voix, a annoncé vendredi son ralliement à la candidate du Front national, qui lui a en retour promis le poste de Premier ministre en cas de victoire, le 7 mai. Ce soutien signe une « clarification de la vie politique française », a réagi Emmanuel Macron lors d’une visite d’une exploitation agricole à Usseau, dans la Vienne. « Ce à quoi on a assisté hier me semble être une combine d’appareil, qui a vocation à régler les problèmes de crédibilité de Mme Le Pen, qui (…) n’a pas d’équipe autour d’elle, et les problèmes de financement de M. Dupont-Aignan », a-t-il ajouté.

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