Joe Biden et Xi Jinping: Reprise de contact utile dans une atmosphère internationale guerrière
Lors de la rencontre des chefs d’états respectifs des États-Unis et de la Chine aucun grand dossier faisant l’objet de différents n’a été réellement réglé. La rencontre a seulement permis d’évoquer les positions respectives des uns et des autres en particulier par exemple sur Taiwan. Somme ce sommet a quand même des vertus dans une ambiance guerrière celle qui consiste à reprendre officiellement des relations militaires au niveau des hauts commandements. Cela pour éviter notamment d’éventuels bavures et d’entretenir un climat actuellement délétère au plan international.
En même temps les deux grandes puissances d’une certaine manière réaffirment leur présence sous-entendue leur capacité à reprendre éventuellement les choses en main en cas de dérapage dans telle ou telle zone mondiale.
Aujourd’hui l’ONU, comme hier, ne joue plus aucun rôle en matière de médiation dans les conflits très importants en raison de la paralysie notamment du conseil de sécurité mais aussi de la personnalité secrétaire générale qui se comporte davantage comme un agitateur producteur de tweets que comme un médiateur.
De toute manière ni les États-Unis, ni la Chine n’ont vraiment accordé un grand crédit à l’ONU et préfère passer par-dessus cet organisme pour influencer les choses de ce monde
Joe Biden, en campagne pour un second mandat, et Xi Jinping, confronté à une situation économique et sociale dégradée en Chine, ont au fond intérêt à ce que la rivalité entre leurs pays reste sous contrôle au fil d’une année 2024 potentiellement tumultueuse, avec des élections présidentielles aux États-Unis et à Taïwan.
Washington demande aussi à la Chine, proche partenaire de l’Iran et de la Russie, de ne pas envenimer les grandes crises internationales: le conflit entre Israël et le Hamas ainsi que la guerre en Ukraine.
Les deux dirigeants ont fait de «vrais progrès» face aux «défis mondiaux», a assuré Joe Biden sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Le président américain avait appelé, dans un court propos introductif face à la presse au début de la réunion, à gérer la rivalité de manière «responsable», pour «s’assurer qu’elle ne dégénère pas en conflit». Xi Jinping, qui a mis en garde contre les conséquences «insupportables» d’une confrontation, a lui estimé, selon une traduction en anglais, que la Chine et les États-Unis ne pouvaient pas se «tourner le dos». «La planète est assez grande pour que nos deux pays prospèrent», a-t-il assuré, alors que Washington et Pékin se livrent une concurrence féroce, qu’elle soit économique, technologique, stratégique ou militaire.
«Nos rencontres ont toujours été franches, directes et utiles», a assuré Joe Biden, qui avait rencontré Xi Jinping plusieurs fois avant de devenir président, et qui se targue de particulièrement bien le cerner. «Je crois fermement en un avenir prometteur pour la relation bilatérale», a dit Xi Jinping, tout en mettant en garde contre toute tentation, pour les États-Unis, de «remodeler» la Chine.
Aucun communiqué conjoint n’est attendu à l’issue de la rencontre mais Joe Biden a prévu de donner plus de détails lors d’une conférence de presse. Xi Jinping et Joe Biden s’étaient parlé pour la dernière fois il y a un an, en marge du sommet du G20 de Bali. Depuis, la relation bilatérale n’a cessé de se tendre, menaçant même de dérailler franchement avec le survol du territoire américain par un ballon chinois en début d’année. Washington avait dénoncé une opération d’espionnage, ce que la Chine avait démenti.
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