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Sondage popularité: Remontée de Macron

Sondage popularité: Remontée de Macron

 

Selon un sondage Odoxa pour le Figaro, les Français soutiennent massivement les mesures présentées par Emmanuel Macron en faveur de l’Ukraine (Environ 60 % des Français). 

 

En quelques jours, le chef de l’État a gagné quatre points de popularité (29 %) en tant que Président et 43 % des Français pensent « qu’il représente bien la France à l’étranger ». Mais il a chuté de six points en une semaine sur sa crédibilité à l’international après l’inefficacité de sa visite à Donald Trump.

Contrairement à ce que pense l’extrême gauche, l’extrême droite et nombre de personnalités de droite 75 % pensent que la guerre en Ukraine représente un risque important pour la France et même, à 59 % qu’elle constitue un risque important pour eux-mêmes à titre personnel… C’est deux fois plus qu’il y a trois ans, au début du conflit.
D’autre part, les solutions présentées par Emmanuel Macron sont toutes largement approuvées : 58 % des Français sont favorables à un renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine, 67 % à l’augmentation du budget de la défense de la France et 62 % au « plan européen d’endettement commun pour la défense ».

64 % d’entre eux soutiennent l’extension du parapluie nucléaire français à d’autres pays et 65 % le déploiement de l’armée française en Ukraine afin de faire respecter un éventuel accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.

En revanche, les Français sont beaucoup plus partagés à l’idée d’un « quoi qu’il en coûte » économique en faveur de Kiev.

 

 

Légère remontée du chômage… En attendant la grosse vague

Légère remontée du chômage… En attendant la grosse vague

En valeur absolue le chômage a tendance à remonter mais ce n’est pas encore trop inquiétant. Le plus dur est sans doute à venir avec l’arrivée d’une grosse vague qui touche autant de très grandes entreprises que des PME. En cause évidemment le ralentissement mondial, les menaces géopolitiques et la crise politique en France.

Le problème est qu’on assiste à un retournement de conjoncture et pas seulement en France. De nombreux chefs d’entreprise sont contraints de réduire la voilure. Dans ce contexte, les licenciements risquent de s’accélérer cet hiver. « Des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent », a d’ailleurs confirmé le ministre de l’Industrie, Marc Ferraci, samedi dernier.

Cette prévision rejoint celle de Sophie Binet, numéro un de la CGT. En se basant sur les remontées de terrain de son syndicat, elle a déjà recensé plus de 200 plans sociaux dans l’Hexagone. Interrogée dans les colonnes de La Tribune Dimanche, la syndicaliste évoquait, « une violente saignée industrielle à venir ».

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) table même sur un chômage à 8% fin 2025. De fait, la promesse d’Emmanuel Macron d’atteindre le plein-emploi – un taux de chômage autour de 5% – en 2027, semble aujourd’hui, impossible à honorer.

 

Carburant : remontée à près de deux euros

Carburant : remontée à près de deux euros

De fait la nouvelle envolée du prix des carburants, le gouvernement refuse toujours d’envisager une baisse de la fiscalité. Or le prix du litre avoisine désormais les deux euros par litre.

Fiscalement cette augmentation est bénéfique au budget de l’État puisque plus le baril de pétrole augmente et plus les recettes fiscales augmentent aussi ( la fiscalité représente environ 60 % du prix du carburant). Le problème évidemment c’est que cette augmentation des prix du carburant participe de l’inflation et de la réduction du pouvoir d’achat. Donc aussi de la consommation et de la croissance. Or les Français commencent à prendre l’habitude d’ajuster leurs dépenses au pouvoir d’achat. En clair, ils réduisent actuellement leur consommation. Ce qui pourrait aussi avoir des conséquences sur le carburant et les recettes de l’État. Du coup, le pouvoir a le cul entre deux chaises entre son envie d’augmenter les impôts et son souhait de maintenir la croissance.

Sur les marchés mondiaux, le baril de pétrole s’échange à presque 90 dollars. Contre 70 dollars au début de l’été. Et ce n’est pas terminé, prédisent les professionnels, qui anticipent encore des augmentations en raison de la baisse de la production des pays de l’OPEP + – Arabie saoudite et Russie, notamment-. De fait, à la pompe, les carburants avoisinent de nouveau les 2 euros le litre dans l’Hexagone.

Des aides que certains demandent à l’État de rétablir au plus vite. A l’instar, par exemple, de Xavier Bertrand, le président LR des Hauts de France, qui estime que « le coût du carburant n’est plus supportable », et qui appelle le gouvernement à instaurer « à une nouvelle ristourne de 15 à 20 centimes d’euros par litre pour tout le monde. »

Interrogé sur BFM ce dimanche 3 septembre sur le sujet, Bruno Le Maire a écarté cette idée d’un revers de main : « la proposition de Xavier Bertrand coûte 12 milliards d’euros et n’est pas cohérente avec la sortie du quoi qu’il en coûte. »

Mais cette année, restriction budgétaire oblige, le mot d’ordre n’est plus le même. Le gouvernement peine déjà à trouver 10 milliards d’euros d’économie dans son budget 2024. Pas question de consentir à une nouvelle ristourne, même si pour le consommateur c’est un moyen rapide de faire baisser la facture.

Finances : la remontée des taux pèse sur les actions

Finances : la remontée des taux pèse sur les actions

. Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la Tribune


En sport de combat comme en finance, il suffit d’un moment de relâchement, et la contingence des évènements en profite pour vous surprendre. C’est exactement ce qui se produit aujourd’hui sous les yeux de l’investisseur, qui n’ont pas vu venir le repli des actions : -4% pour la zone euro depuis début août. À l’origine de ce trou d’air, des hausses de taux américains rapides et brutales. Cette hausse des taux est-elle justifiée, durable, inquiétante ? Non, non et non.

Mais qu’importe le mal, le stigmate est seul suffisant pour justifier une baisse des actions. Les taux d’intérêt américains montent, et c’est bien le principal motif d’angoisse des marchés d’actions. En effet, ils ne peuvent compter ni sur les bénéfices des entreprises attendus en croissance nulle sur 2023, ni sur la prime de risque exigée par les investisseurs à des niveaux déjà complaisants. Seuls les taux d’intérêt sont susceptibles de faire mal au marché d’actions américain, et c’est ce qu’ils font.

De ce point de vue, le marché euro paraissait moins vulnérable, avec des bénéfices révisés à la hausse pour 2023, et une prime de risque un « chouilla » plus conservatrice. Mais la sympathie inaliénable (sa corrélation historique) du marché euro envers le marché américain a motivé une correction plus importante encore. Le reste des mouvements observés est plutôt cohérent : la hausse des taux américains pèse davantage sur les valeurs de croissance, les valeurs cycliques, le dollar, et donc les marchés émergents.

Y aurait-il donc quelque chose que nous avons raté sur les taux, et donc sur les actions ? Non. Il se trouve juste que cette hausse des taux n’a rien à voir avec les précédentes qui étaient motivées par la perspective de voir la Banque centrale américaine (Fed) monter ses taux encore et encore. Le sens de l’histoire c’est la fin du cycle monétaire restrictif. Mais alors pourquoi les taux américains ont-ils monté, et surtout pourquoi cela ne devrait pas durer ? Trois motifs font consensus.

D’abord, il y a ce chiffre de création d’emploi américain (ADP) pour juillet bien plus fort qu’attendu, et qui présagerait d’un discours de la Fed plus musclé afin de contenir un dérapage des salaires. Bémol : les anticipations des marchés concernant la politique monétaire à venir ont à peine évolué suite à la nouvelle ; en particulier les taux d’intérêt à 2 ans sont restés sages, seuls les taux à 10 ans ont remonté. Autre bémol, ce chiffre d’emploi n’est pas le plus important, celui de vendredi (Payrolls) est beaucoup plus suivi par les marchés, car beaucoup plus fiable. Enfin dernier bémol, ce chiffre d’emploi source ADP est en contradiction avec les indicateurs avancés publiés récemment (ISM, PMI), et dont les composantes emploi témoignent plutôt d’un fléchissement.

Ensuite, il y a la décision de la Banque centrale japonaise (BOJ) d’augmenter sa cible maximale sur les taux d’intérêt à 10 ans de 0,5 à 1%. Elle seule pratique ce genre de politique, mais il faut dire que la BOJ a un rapport très particulier avec son marché obligataire dont l’encours dépasse près de 250% du PIB, la palme de l’endettement parmi les pays développés. À l’origine de cette décision de la BOJ, une accélération suspecte de l’inflation, qui était restée jusqu’alors bien sage durant toute la période d’hystérie connue partout ailleurs (hors Chine). Toutefois, la réaction du marché obligataire japonais ne semble pas à la hauteur de cette nouvelle très symbolique ; les taux à 10 ans japonais ont remonté à « seulement » 0,6%, bien loin de leur nouvelle cible maximale de 1%. Et pour cause, dans le même temps, la BOJ intervenait pour limiter toute exubérance.

Enfin, il y aurait bien cette décision d’une des trois principales agences de notations (Fitch) de dégrader d’un ton la note de la dette publique américaine de « AAA » à « AA+ ». En forçant le trait, cela pourrait être équivalent à baisser la moyenne d’un élève de 20 à 19. Toutefois, on ne plaisante pas avec la Princesse au petit pois de la finance, il se trouve que l’investisseur obligataire manifeste une sensibilité exubérante au moindre changement de température de la dette américaine. On se rappellera de l’épisode de 2011, la notation de la dette américaine fut dégradée pour la première fois de son histoire, également de « AAA » à « AA+ ». Sauf qu’à l’époque une telle nouvelle provoqua non pas une hausse des taux comme aujourd’hui, mais une chute de près de 1% pour cause de fin du monde probable.

Ainsi donc, tout concourt à penser que la hausse des taux d’intérêt en cours n’est qu’un épiphénomène. Et si les taux cessent de monter, les actions cessent de baisser. Tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici peu, la semaine prochaine par exemple avec le retour du beau temps… Il n’en faut souvent pas davantage pour que l’investisseur trouve les meilleurs arguments justifiant son opportunisme. Et si l’on cherche davantage de finesse intellectuelle afin de justifier le rebond des actions à venir, alors peut-être se risquera-t-on à invoquer la pensée pascalienne :

Ne pouvant faire que ce qui est rationnel fit monter le marché,
On a fait en sorte que ce qui fait monter le marché fut rationnel:

Sondage Macron: Légère remontée à un niveau très bas !

Sondage Macron: Légère remontée à un niveau très bas !


Le chef de l’État enregistre enfin une légère remontée dans l’opinion. Ceci est sans doute le résultat des énormes efforts déployés par le président de la république pour tourner la page des retraites et multiplier les interventions de type campagne électorale. Reste que moins de 30 % des Français font confiance au chef de l’État pour régler les problèmes du pays.

Selon l’étude Elabe, le chef de l’Etat gagne 4 points, ce qui fait grimper à 29% le nombre de Français lui accordant leur confiance « pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays ». La défiance envers le président perd également en intensité, avec 64% des Français qui ne lui font « pas du tout » confiance, soit un recul de 6 points. Il s’agit du premier mois où Emmanuel Macron enregistre une baisse aussi sensible de cet indicateur depuis août 2022. Le président conserve une confiance solide de ses sympathisants (90% auprès des sympathisants Renaissance et alliés) et progresse au sein de l’électorat de Valérie Pécresse (42%).

Elisabeth Borne gagne quant à elle 2 points, mais reste faible, à 24 % de confiance. Il s’agit de l’une des cotes les plus basses enregistrées pour un Premier ministre d’Emmanuel Macron, relève Elabe.

Remontée des taux : quelle évolution ?

Remontée des taux : quelle évolution ?

Karl Eychenne, stratégiste et économiste explique la course perdue de la remontée des taux derrière l’inflation dans la Tribune.

Un article intéressant mais qui ne souligne pas assez le fait que l’inflation constitue un excellent moyen pour opérer un transfert de charges de l’endettement de certaines entreprises, des Etats et de certains particuliers sur les ménages. Une sorte d’impôt transparent mais pas indolore. NDLR

 

Ils ont bien essayé. Mais non. Les taux d’intérêt se sont ravisés, après avoir tenté de s’élever un peu. Le pompon de l’inflation sembla inaccessible. Trop haut, trop tard. Et après tout, pourquoi faire ? L’inflation est tellement loin maintenant : « il ne sert à rien de semer dans le sable », ont pu se dire les investisseurs, comme Alain le philosophe lucide. Aux États-Unis, en Europe, en France en particulier : l’OAT 10 ans a d’abord monté de 0 % à près de 2,5 % de janvier à mi-juin, avant de reculer à 1,7 % aujourd’hui. Grotesque ou exubérant, au choix.

En langage de marché, cela donne des investisseurs ayant d’abord anticipé des remontées de taux d’intérêt directeurs agressives des Banques Centrales. Puis pschitt. Aujourd’hui, les marchés anticipent toujours des hausses de taux pour 2022, mais presque 0,5 % de moins que ce qui était prévu il y a quelques semaines encore. D’après la finance qui voit loin, les taux directeurs américains devraient finalement remonter de 1,75 à 3%, contre 3,5% anticipé il y a peu. Les taux de dépôt de la Banque Centrale européenne devraient monter de – 0,5 à 0,5 %, contre 1% anticipé il y a quelques jours à peine.

La rechute a 3 causes possibles, de la plus tordue à la plus recevable.

« C’est au pied du mur que nécessité fait vertu », c’est beau, mais c’est faux. Les taux aussi étaient au pied du mur de l’inflation, mais le mur était trop haut. Après quelques tentatives, les taux ont capitulé. Ils se sont finalement rangés sur le côté, comme un sportif à cours de compétition, s’essoufflant au bout de quelques accélérations. Il est tout à fait envisageable que cette défaite des taux s’explique par l’abus de produits dopants des années durant. Il s’agit des politiques monétaires dites non – conventionnelles, un genre d’EPO qui fut administré à l’investisseur en manque d’inspiration.

Condamné à l’ivresse des taux bas, l’investisseur serait désormais inapte au krach obligataire. Pire qu’un lâcher prise, l’investisseur « laisse tomber » la lutte contre l’inflation. Il fait comme s’il ne savait pas :  « ce que tu ne sais pas ne peut pas t’angoisser » se dit l’investisseur ayant lu Epicure.

L’investisseur raffole des raisonnements, il en trouve toujours un pour donner un sens à ses choix, et un autre pour justifier ses choix de la vieille. Mais il y a un souci quand même, l’investisseur ne fait pas trop la différence entre le raisonnement rigoureux et le foireux. Or, il semblerait bien que l’on soit du côté foireux depuis le début de l’année. Comment justifier des taux qui s’envolent puis s’écrasent ? Rien de tel qu’une foireuse utilisation de la transitivité de l’implication pour vous faire gober n’importe quelle ânerie :

  • Toute hausse des taux provoque une récession
  • Or toute récession provoque une baisse des taux
  • Donc toute hausse des taux provoque une baisse des taux

La baisse des taux d’hier est donc la conséquence de la hausse des taux d’avant-hier. Nous voilà éclairés.

Dans le désordre, il est relevé les fulgurances suivantes :

  • « L’inflation têtue obligera finalement les Banques Centrales à jeter le bébé avec l’eau du bain… je veux dire casser la croissance si c’est le prix à payer pour briser l’inflation.
  • De toute façon, le mal est fait. Le pouvoir d’achat a déjà mu en pouvoir déchu… regardez la confiance des consommateurs s’effondrer, celle des entreprises trembler.
  • Avec ou sans le durcissement des politiques monétaires, la croissance économique devrait sérieusement ralentir dans le meilleur des cas, passer en territoire négatif probablement. »

Cette lecture pas très jouasse de l’actualité économique peut aider à comprendre les exubérances des taux. D’abord ce furent les craintes de course à l’échalote des Banques Centrales derrière l’inflation hystérique qui provoquèrent les tensions sur les taux. Puis vint le temps des cerises gâtées, celles annonçant que le remède des politiques monétaires restrictives serait pire que le mal. Et les taux se remirent donc à baisser.

Cette 3e explication est probablement la plus élégante pour justifier la spectaculaire trajectoire des taux. Les termes du langage employé sont bien compris par ceux qu’on appelle les initiés. Une explication probablement plus élégante donc, mais certainement aussi douteuse que les deux autres explications. Finalement, le profane sera autorisé de tiquer un peu. Il pourra même se permettre de penser que de tels mouvements de taux sont quand même un peu troublants, un terme poli pour signifier autre chose.

Covid: Le silence face à la remontée de l’épidémie

Covid: Le silence face à la remontée de l’épidémie

 

Déjà affronté de nombreux problèmes, le gouvernement met un voile pudique sur la remontée inquiétante de l’épidémie liée au Covid.

Cependant les chiffres en progression exponentielle justifieraient une politique sanitaire autrement plus substantielle. Dans la réalité, il ne demeure pratiquement plus aucune contrainte sanitaire.
Or on enregistre vendredi 8 juillet 2022 : encore 140 997 cas en 24 heures , 150.017 morts au total, +74 morts supplémentaires.
Mécaniquement le nombre d’hospitalisations progresse également dans des hôpitaux déjà en crise structurelle. De ce point de vue la situation pourrait être catastrophique dès l’automne.

La circulation du Covid continue donc de s’intensifier en France, et les cas de réinfections d’augmenter. Au 12 juin, 12 % des cas confirmés étaient considérés comme des possibles cas de réinfection, indique ce vendredi Santé publique France. Entre le 2 mars 2021 et le 12 juin 2022, les réinfections possibles ne représentaient que 4,1 % de l’ensemble des cas confirmés de Covid-19.

Sous variants BA.4 et BA.4, relâchement total des gestes barrières, manque de prévention… Les raisons de cette explosion de cas sont multiples: « Pour expliquer cette situation, il y a ce relâchement total des mesures barrières avalisé par les autorités de santé publique, confirme Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l’Académie de médecine. Depuis le mois de mars, on a commencé à lever les mesures barrières, ce qui a été ressenti comme l’annonce de la fin de la pandémie alors que ces annonces ont été diffusées au moment où le virus continuait de circuler (…) Ensuite, les variants BA.4 et BA.5, plus contagieux, ont remplacé le variant BA.2 qui sévissait depuis deux mois et qui entretenait la situation épidémique. »

Mais c’est bien la situation de l’hôpital qui génère le plus d’appréhension face à cette 7e vague : « Il faut éviter un afflux de formes sévères dans des services hospitaliers qui, on le sait, sont au bout du rouleau, regrette Yves Buisson. Ils sont vraiment dans une phase critique. Il faut le répéter. C’est une phase critique. »

Le danger d’une remontée trop brusque des taux

Le danger d’une remontée trop brusque des taux 

 

Le financier Daniel J. Arbess s’inquiète, dans une chronique au « Monde », d’une trop vive remontée des taux aux Etats-Unis au moment où la croissance s’effondre.

 

Les banques centrales sont vivement critiquées pour s’être laissé aller et être « en retard » sur l’inflation. Mais ce n’est pas le cas. Les politiques publiques et la géopolitique ont empêché les banquiers centraux de normaliser leur politique monétaire avant que l’inflation ne fonde sur eux. Les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement chinoises et russes ont heurté de plein fouet la demande artificielle créée par les chèques que le département du Trésor a envoyés aux Américains.

La marge de manœuvre pour un resserrement monétaire qui n’entraînerait pas l’économie dans la récession est très faible, d’autant que les modestes restrictions financières opérées lui font déjà perdre de la vitesse. Dans un environnement économique de long terme caractérisé par la dette (en hausse), la démographie (vieillissante) et la disruption technologique (qui déplace le travail et la demande), une désinflation persistante est plus dangereuse qu’une inflation épisodique.

 

Rétrospectivement, il est évident que les banques centrales ont été contraintes par les directions politiques de retarder leurs mesures de normalisation quand l’économie était encore forte, en 2018. Lorsque la pandémie a frappé, l’administration Trump et le Congrès, pris de panique, ont ordonné au Trésor d’emprunter des milliers de milliards de dollars pour financer les versements directs aux ménages. En 2021, l’administration Biden a réitéré le dispositif. Ces nouvelles émissions de titres ont été achetées par la Réserve fédérale (Fed), dont le bilan est passé au cours des deux dernières années de 4 000 à 9 000 milliards de dollars (neuf fois le niveau de la mi-2008). Les conséquences étaient prévisibles. Comme l’affirmait Milton Friedman, plus d’argent en quête d’une production inchangée de biens et de services, cela signifie des prix plus élevés.

Normalement, la Fed pourrait augmenter ses taux pour ralentir l’excès de la demande le temps nécessaire pour rattraper le retard de l’offre. Mais, cette fois, la coïncidence de la géopolitique et de la dynamique de reprise post-pandémie a produit non seulement une brusque hausse de la demande, mais un retard de l’offre.

Heureusement, comme les consommateurs ont dépensé leurs chèques de relance, les dernières données disponibles suggèrent que l’inflation atteint son maximum. Et elle devrait baisser à mesure que les entreprises rétablissent les chaînes d’approvisionnement.

Problématique de la remontée des taux

Problématique de la  remontée des taux

 

Le resserrement monétaire à marche forcée annoncé par Jerome Powell, présidente de la Réserve fédérale, a fortement alimenté la flambée des taux américains estime un article des Échos.

 

 

Les investisseurs ont probablement sous estimé l’ampleur de la remontée des taux d’intérêt. Le rendement des Bons du Trésor américains à 10 ans, repère central pour les marchés mondiaux, s’est envolé ces derniers jours. A 1,50 % en début d’année, il a dépassé 2,80 % lundi soir, avant de refluer vers 2,70 % après des chiffres d’inflation élevés mais conformes aux attentes. Ils sont ainsi déjà au niveau auquel les voyaient les économistes à la fin de 2022. Tour d’horizon des principales questions posées par une telle remontée des taux.

1- Est-ce un changement d’ère sur les marchés ?

Cette remontée abrupte est au centre des préoccupations des investisseurs. Pour cause, la valorisation des actifs financiers correspond bien souvent à une actualisation des revenus futurs. Ainsi, lorsque les taux montent, les Bourses mondiales, la dette des pays émergents ou encore les obligations émises par les entreprises sont sous pression. « Le marché obligataire américain n’avait jamais subi une correction trimestrielle aussi forte. Entre janvier et mars, il a perdu 5,4 % », commente ainsi Franck Dixmier, responsable mondial de la gestion obligataire chez Allianz GI. Pour les professionnels de la finance, c’est un véritable changement de paradigme. Ils sont davantage habitués à évoluer dans un environnement de baisse des taux que de hausse. Surtout, ils naviguent dans le brouillard. L’inflation a des causes multiples. A l’excès de demande sur l’offre lié à la sortie de la crise sanitaire se sont ajoutés d’autres chocs inflationnistes difficiles à quantifier. « L’inflation des prix de l’énergie et des prix alimentaires devrait durer. Quant au passage de la mondialisation extrême à la régionalisation, il alimentera la hausse des prix », poursuit Franck Dixmier. De quoi expliquer le virage sur l’aile opéré par les banques centrales depuis la fin de l’année dernière.

2- Les banques centrales sont-elles condamnées à accélérer le mouvement face à la hausse de l’inflation ?

Le chiffre d’inflation aux Etats-Unis pour mars a de nouveau franchi un record , 8,5 % sur 12 mois. En Europe, il a également touché un plus haut historique, à 7,5 %. Les banques centrales n’ont donc guère le choix. En retard dans le combat contre la hausse des prix - en novembre dernier encore, elles présentaient l’inflation comme un phénomène transitoire - elles doivent frapper fort . La Réserve fédérale, notamment, affiche un ambitieux programme de hausse de ses taux directeurs. Ils devraient évoluer en fin d’année dans une fourchette de 1,75 %-2 % contre 0,25 %-0,50 % actuellement. Une vitesse quasiment jamais vue. Pourtant, souligne Stéphane Déo, directeur de la stratégie de marchés chez Ostrum, ce ne sera pas suffisant pour véritablement faire baisser l’inflation. Il faudrait pour cela que les taux de la Fed atteignent 9,8 %, ce qui aurait des conséquences lourdes pour l’économie. En zone euro, le mouvement est également engagé , mais il sera plus lent.

 

3- Quelle stratégie va adopter la Fed ?

Lors de sa dernière réunion de politique monétaire, la Fed a montré sa volonté d’aller plus vite dans le resserrement de sa politique monétaire, déclenchant la récente flambée des taux américains. Pour les marchés, les jeux semblent faits. « Nous nous attendons à un relèvement de 50 points de base [au lieu de 25 pb habituellement, NDLR] lors de la réunion de mai, et d’autres hausses de la même ampleur en juin et éventuellement en juillet », anticipe Franck Dixmier. En parallèle elle devrait commencer à réduire son bilan , c’est-à-dire arrêter de réinvestir les montants issus des obligations de son portefeuille arrivées à échéance. Voire, si cela ne suffit pas, vendre des titres sur le marché. L’objectif est de retirer 1.100 milliards de dollars par an à un bilan qui a tutoyé les 9.000 milliards de dollars après la crise du Covid. Ce qui pourrait, à moyen terme, faire bondir le taux américain à 10 ans de 100 à 150 pb.

4- La Fed peut-elle durcir sa politique monétaire à un tel rythme sans faire dérailler la croissance ?

Pour tenter d’apaiser les tensions inflationnistes, la Réserve fédérale dispose de peu d’outils. Elle joue principalement sur le niveau des taux d’intérêt : plus ils sont élevés, plus il est difficile pour les entreprises et les ménages de se financer, ce qui pèse sur la demande finale. L’effet est indirect et prend du temps pour se refléter dans l’économie réelle. Pour la Fed, le chemin est étroit. Si elle va trop vite, elle pourrait causer une récession . Mais si elle n’en fait pas assez, l’inflation pourrait s’ancrer à un niveau durablement élevé alors que la croissance ralentirait fortement, avec le risque de se retrouver dans un contexte de « stagflation ». La Fed est bien consciente de ces dangers, mais sa priorité est aujourd’hui de combattre l’inflation. Les taux d’intérêt sont un « outil brutal » qui causera forcément des « dommages collatéraux », a ainsi reconnu Christopher Waller, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale américaine. S’il y a peu de doute que le resserrement de la politique monétaire américaine pèsera sur la croissance, le marché hésite encore entre anticiper un atterrissage en douceur ou une véritable récession.

5- Pourquoi les Bourses mondiales pourraient souffrir ?

Les marchés actions ont profité ces dernières années de la faiblesse des taux d’intérêt et de l’abondance des liquidités déversées dans le système financier via les programmes d’achat d’actifs des grandes banques centrales. Lorsque les taux sont faibles, les investisseurs ont tout intérêt à se reporter sur les actions. Les stratèges de marché parlent d’effet « TINA » : il n’y a pas d’alternative (There Is No Alternative). Avec la remontée des taux de rendement obligataires, les investisseurs pourraient revenir sur les obligations au détriment des actions. Un autre danger vient de la valorisation élevée des actions. Plus les taux sont bas, plus la valeur actuelle des profits futurs augmente. La baisse continue des taux ces dernières années a donc soutenu les cours des actions, en particulier des valeurs de croissance comme la tech.

6- Pourquoi la tech et le luxe souffrent plus que d’autres de la remontée des taux ?

A Wall Street, l’indice Nasdaq à forte coloration technologique a déjà chuté de 10 % cette année, ce qui correspond à plus de 1.000 milliards de dollars de capitalisation effacés. Si la remontée des taux se poursuit, cette correction pourrait s’accélérer. L’Europe boursière a un profil moins tourné vers la tech, mais elle n’est pas pour autant immunisée. Certains secteurs chèrement valorisés peuvent aussi souffrir de la hausse des taux, à commencer par le luxe, principal moteur de la Bourse de Paris.

7- Quelle contagion sur les taux européens ?

Depuis le début de l’année, les taux américains ont entraîné les taux européens dans leur sillage haussier. Pourtant, la situation de l’économie des deux côtés de l’Atlantique n’est pas la même. Notamment en ce qui concerne la nature de l’inflation, issue d’une surchauffe de l’économie domestique aux Etats-Unis, alors qu’elle est beaucoup plus « importée » en zone euro, car très liée à la flambée des prix de l’énergie. Mais c’est la conséquence du rôle central joué par le marché des Treasuries dans l’univers obligataire global. Par effet de contagion, les taux américains donnent le « la » aux autres taux. C’est le cas en Europe. « Dans le même temps, le rendement des Treasuries à 10 ans a progressé de 150 points de base, et celui des Bunds allemands de même maturité a grimpé de 90 points de base, soit une corrélation de 70 % », souligne Franck Dixmier.

8- Dans quelle mesure cela renchérit-il le financement des entreprises ?

Jugés sans risque, les taux d’emprunts des Etats constituent un plancher en dessous duquel les prêts aux sociétés ou les rendements des émissions obligataires « corporate » ne peuvent pas descendre. La flambée des rendements d’Etat va donc s’accompagner d’un renchérissement mécanique du financement pour les sociétés. En outre, un certain nombre d’investisseurs qui étaient allés chercher le rendement offert par les obligations d’entreprises dans un univers de taux souverains faibles vont à terme se détourner de ce marché pour revenir vers la dette d’Etat. Néanmoins, le péril n’est pas imminent. Les entreprises sont globalement saines et ont réussi à dégager de fortes marges. De plus, elles ont profité des conditions de financement exceptionnelles d’avant la hausse des taux pour renforcer leur trésorerie. Elles peuvent donc attendre plusieurs mois avant de se refinancer.

9- Quelle trajectoire pour le dollar en cas de remontée des taux ?

Le consensus des économistes et stratèges établi par l’agence Bloomberg anticipe un recul global du dollar cette année de 2,5 % à horizon de septembre et près de 4 % en fin d’année. L’euro, sous 1,09 dollar, grimperait à 1,12 dollar dans 5 mois et 1,13 fin 2022. La Réserve fédérale va certes remonter ses taux mais elle va courir derrière une inflation bien plus élevée, à 8,5 % en mars, qui va pénaliser la valeur du billet vert. Les marchés anticipent un relèvement des taux de la Fed de 225 points de base d’ici à la fin de l’année. « Aux Etats-Unis, la nouvelle génération, citoyens et décideurs, n’est pas prête à accepter un nouveau Paul Volcker [NDLR : le gouverneur de la Fed qui releva fortement les taux au début des années quatre-vingt pour lutter contre l'inflation]. Pour la Fed, une inflation de 8 % semble se décomposer en une composante structurelle à 3 % et une composante transitoire de 5 % », estime Stephen Jen, stratège chez Eurizon SLJ Capital. En 1994, le doublement des taux d’intérêt en 12 mois avait provoqué un krach obligataire retentissant et un plongeon du dollar. Une crise qui est restée dans toutes les mémoires et qui pourrait inciter la Fed à une certaine retenue.

Les problèmes posés par la remontée des taux

Les problèmes posés par la remontée des taux

 

Le resserrement monétaire à marche forcée annoncé par Jerome Powell, présidente de la Réserve fédérale, a fortement alimenté la flambée des taux américains.  Estime un article des Échos.

 

 

Les investisseurs ont probablement sous estimé l’ampleur de la remontée des taux d’intérêt. Le rendement des Bons du Trésor américains à 10 ans, repère central pour les marchés mondiaux, s’est envolé ces derniers jours. A 1,50 % en début d’année, il a dépassé 2,80 % lundi soir, avant de refluer vers 2,70 % après des chiffres d’inflation élevés mais conformes aux attentes. Ils sont ainsi déjà au niveau auquel les voyaient les économistes à la fin de 2022. Tour d’horizon des principales questions posées par une telle remontée des taux.

1- Est-ce un changement d’ère sur les marchés ?

Cette remontée abrupte est au centre des préoccupations des investisseurs. Pour cause, la valorisation des actifs financiers correspond bien souvent à une actualisation des revenus futurs. Ainsi, lorsque les taux montent, les Bourses mondiales, la dette des pays émergents ou encore les obligations émises par les entreprises sont sous pression. « Le marché obligataire américain n’avait jamais subi une correction trimestrielle aussi forte. Entre janvier et mars, il a perdu 5,4 % », commente ainsi Franck Dixmier, responsable mondial de la gestion obligataire chez Allianz GI. Pour les professionnels de la finance, c’est un véritable changement de paradigme. Ils sont davantage habitués à évoluer dans un environnement de baisse des taux que de hausse. Surtout, ils naviguent dans le brouillard. L’inflation a des causes multiples. A l’excès de demande sur l’offre lié à la sortie de la crise sanitaire se sont ajoutés d’autres chocs inflationnistes difficiles à quantifier. « L’inflation des prix de l’énergie et des prix alimentaires devrait durer. Quant au passage de la mondialisation extrême à la régionalisation, il alimentera la hausse des prix », poursuit Franck Dixmier. De quoi expliquer le virage sur l’aile opéré par les banques centrales depuis la fin de l’année dernière.

2- Les banques centrales sont-elles condamnées à accélérer le mouvement face à la hausse de l’inflation ?

Le chiffre d’inflation aux Etats-Unis pour mars a de nouveau franchi un record , 8,5 % sur 12 mois. En Europe, il a également touché un plus haut historique, à 7,5 %. Les banques centrales n’ont donc guère le choix. En retard dans le combat contre la hausse des prix - en novembre dernier encore, elles présentaient l’inflation comme un phénomène transitoire - elles doivent frapper fort . La Réserve fédérale, notamment, affiche un ambitieux programme de hausse de ses taux directeurs. Ils devraient évoluer en fin d’année dans une fourchette de 1,75 %-2 % contre 0,25 %-0,50 % actuellement. Une vitesse quasiment jamais vue. Pourtant, souligne Stéphane Déo, directeur de la stratégie de marchés chez Ostrum, ce ne sera pas suffisant pour véritablement faire baisser l’inflation. Il faudrait pour cela que les taux de la Fed atteignent 9,8 %, ce qui aurait des conséquences lourdes pour l’économie. En zone euro, le mouvement est également engagé , mais il sera plus lent.

 

3- Quelle stratégie va adopter la Fed ?

Lors de sa dernière réunion de politique monétaire, la Fed a montré sa volonté d’aller plus vite dans le resserrement de sa politique monétaire, déclenchant la récente flambée des taux américains. Pour les marchés, les jeux semblent faits. « Nous nous attendons à un relèvement de 50 points de base [au lieu de 25 pb habituellement, NDLR] lors de la réunion de mai, et d’autres hausses de la même ampleur en juin et éventuellement en juillet », anticipe Franck Dixmier. En parallèle elle devrait commencer à réduire son bilan , c’est-à-dire arrêter de réinvestir les montants issus des obligations de son portefeuille arrivées à échéance. Voire, si cela ne suffit pas, vendre des titres sur le marché. L’objectif est de retirer 1.100 milliards de dollars par an à un bilan qui a tutoyé les 9.000 milliards de dollars après la crise du Covid. Ce qui pourrait, à moyen terme, faire bondir le taux américain à 10 ans de 100 à 150 pb.

4- La Fed peut-elle durcir sa politique monétaire à un tel rythme sans faire dérailler la croissance ?

Pour tenter d’apaiser les tensions inflationnistes, la Réserve fédérale dispose de peu d’outils. Elle joue principalement sur le niveau des taux d’intérêt : plus ils sont élevés, plus il est difficile pour les entreprises et les ménages de se financer, ce qui pèse sur la demande finale. L’effet est indirect et prend du temps pour se refléter dans l’économie réelle. Pour la Fed, le chemin est étroit. Si elle va trop vite, elle pourrait causer une récession . Mais si elle n’en fait pas assez, l’inflation pourrait s’ancrer à un niveau durablement élevé alors que la croissance ralentirait fortement, avec le risque de se retrouver dans un contexte de « stagflation ». La Fed est bien consciente de ces dangers, mais sa priorité est aujourd’hui de combattre l’inflation. Les taux d’intérêt sont un « outil brutal » qui causera forcément des « dommages collatéraux », a ainsi reconnu Christopher Waller, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale américaine. S’il y a peu de doute que le resserrement de la politique monétaire américaine pèsera sur la croissance, le marché hésite encore entre anticiper un atterrissage en douceur ou une véritable récession.

5- Pourquoi les Bourses mondiales pourraient souffrir ?

Les marchés actions ont profité ces dernières années de la faiblesse des taux d’intérêt et de l’abondance des liquidités déversées dans le système financier via les programmes d’achat d’actifs des grandes banques centrales. Lorsque les taux sont faibles, les investisseurs ont tout intérêt à se reporter sur les actions. Les stratèges de marché parlent d’effet « TINA » : il n’y a pas d’alternative (There Is No Alternative). Avec la remontée des taux de rendement obligataires, les investisseurs pourraient revenir sur les obligations au détriment des actions. Un autre danger vient de la valorisation élevée des actions. Plus les taux sont bas, plus la valeur actuelle des profits futurs augmente. La baisse continue des taux ces dernières années a donc soutenu les cours des actions, en particulier des valeurs de croissance comme la tech.

6- Pourquoi la tech et le luxe souffrent plus que d’autres de la remontée des taux ?

A Wall Street, l’indice Nasdaq à forte coloration technologique a déjà chuté de 10 % cette année, ce qui correspond à plus de 1.000 milliards de dollars de capitalisation effacés. Si la remontée des taux se poursuit, cette correction pourrait s’accélérer. L’Europe boursière a un profil moins tourné vers la tech, mais elle n’est pas pour autant immunisée. Certains secteurs chèrement valorisés peuvent aussi souffrir de la hausse des taux, à commencer par le luxe, principal moteur de la Bourse de Paris.

7- Quelle contagion sur les taux européens ?

Depuis le début de l’année, les taux américains ont entraîné les taux européens dans leur sillage haussier. Pourtant, la situation de l’économie des deux côtés de l’Atlantique n’est pas la même. Notamment en ce qui concerne la nature de l’inflation, issue d’une surchauffe de l’économie domestique aux Etats-Unis, alors qu’elle est beaucoup plus « importée » en zone euro, car très liée à la flambée des prix de l’énergie. Mais c’est la conséquence du rôle central joué par le marché des Treasuries dans l’univers obligataire global. Par effet de contagion, les taux américains donnent le « la » aux autres taux. C’est le cas en Europe. « Dans le même temps, le rendement des Treasuries à 10 ans a progressé de 150 points de base, et celui des Bunds allemands de même maturité a grimpé de 90 points de base, soit une corrélation de 70 % », souligne Franck Dixmier.

8- Dans quelle mesure cela renchérit-il le financement des entreprises ?

Jugés sans risque, les taux d’emprunts des Etats constituent un plancher en dessous duquel les prêts aux sociétés ou les rendements des émissions obligataires « corporate » ne peuvent pas descendre. La flambée des rendements d’Etat va donc s’accompagner d’un renchérissement mécanique du financement pour les sociétés. En outre, un certain nombre d’investisseurs qui étaient allés chercher le rendement offert par les obligations d’entreprises dans un univers de taux souverains faibles vont à terme se détourner de ce marché pour revenir vers la dette d’Etat. Néanmoins, le péril n’est pas imminent. Les entreprises sont globalement saines et ont réussi à dégager de fortes marges. De plus, elles ont profité des conditions de financement exceptionnelles d’avant la hausse des taux pour renforcer leur trésorerie. Elles peuvent donc attendre plusieurs mois avant de se refinancer.

9- Quelle trajectoire pour le dollar en cas de remontée des taux ?

Le consensus des économistes et stratèges établi par l’agence Bloomberg anticipe un recul global du dollar cette année de 2,5 % à horizon de septembre et près de 4 % en fin d’année. L’euro, sous 1,09 dollar, grimperait à 1,12 dollar dans 5 mois et 1,13 fin 2022. La Réserve fédérale va certes remonter ses taux mais elle va courir derrière une inflation bien plus élevée, à 8,5 % en mars, qui va pénaliser la valeur du billet vert. Les marchés anticipent un relèvement des taux de la Fed de 225 points de base d’ici à la fin de l’année. « Aux Etats-Unis, la nouvelle génération, citoyens et décideurs, n’est pas prête à accepter un nouveau Paul Volcker [NDLR : le gouverneur de la Fed qui releva fortement les taux au début des années quatre-vingt pour lutter contre l'inflation]. Pour la Fed, une inflation de 8 % semble se décomposer en une composante structurelle à 3 % et une composante transitoire de 5 % », estime Stephen Jen, stratège chez Eurizon SLJ Capital. En 1994, le doublement des taux d’intérêt en 12 mois avait provoqué un krach obligataire retentissant et un plongeon du dollar. Une crise qui est restée dans toutes les mémoires et qui pourrait inciter la Fed à une certaine retenue.

Présidentielle : remontée de Le Pen

Présidentielle : remontée de Le Pen

Selon le baromètre OpinionWay-Kéa Partners pour Les Échos et Radio classique publié aujourd’hui. au premier tour, le président-candidat est crédité de 28% des voix, stable sur une semaine, tandis que sa rivale du Rassemblement national passe  la barre des 20%, devant le candidat LFI qui se hisse à 15% (+1 point). Au deuxième tour, Emmanuel Macron l’emporterait avec 55% des intentions de vote (stable) face à Marine Le Pen.

La candidate LR Valérie Pécresse perd deux points et descend à 10%, ex æquo avec Éric Zemmour (+ 1 point). Fabien Roussel est crédité de 3% des intentions de vote (- 1 point) aux côtés de Jean Lassalle, stable. La socialiste Anne Hidalgo demeure à 2%, à égalité avec Nicolas Dupont-AignanNathalie Arthaud et Philippe Poutou ferment la marche, tous deux crédités de 1% des voix.

Selon le baromètre, l’intérêt pour la présidentielle continue de remonter (+3 points) sur une semaine à 67%.

 

 

Présidentielle : remontée de Le Pen

Présidentielle : le JDD souligne la remontée de Zemmour

Présidentielle : le JDD souligne la remontée de Zemmour 

 

Ce n’est sans doute pas un hasard si le JDD souligne la remontée de Zemmour  et titre même que ces derniers talonne la candidate des Républicains.

Le  JDD se fonde sur la moyenne de sondages ce qui méthodologiquement est très approximatif et en tout cas non pertinent d’un point de vue statistique. La vérité c’est que si Macron est toujours en tête, la plupart des sondages pas trop manipulés montrent que Marine Le Pen devance très légèrement Valérie Pécresse et que Éric Zemmour se trouve plus loin.

Cette analyse du JDD n’est pas étonnante, elle est nettement orientée comme la plupart des médias désormais sous la tutelle de Bolloré principal soutien de Zemmour.  A gauche, Jean-Luc Mélenchon reste nettement en tête à 9,7 %. Suivent, sous la barre des 5%, l’écologiste Yannick Jadot (4,7 %), Christiane Taubira (4 %), le communiste Fabien Roussel qui poursuit son ascension (3,7 %, soit une hausse de plus d’un point en une semaine) et la socialiste Anne Hidalgo (2,4 %). Curieusement on parle peu des abstentions qui risquent d’atteindre un chiffre record content tenu du niveau actuel de la campagne électorale ( sans doute au moins 35 % d’abstention).

Une abstention record au premier tour de l’élection présidentielle, de toute l’histoire de la Vème république. C’est ce que révèle un sondage Odoxa – Backbone Consulting réalisé pour Le Figaro sur «Les Français et l’abstention à l’élection présidentielle de 2022»*. Selon cette étude, près de 3 Français sur 10 ne s’intéressent pas à cette élection présidentielle, et 2 sur 3 (65%) anticipent une abstention plus importante à cette élection qu’aux précédentes.

 

* Ifop, Ipsos, Elabe, Harris Interactive, BVA, OpinionWay et Odoxa. S’agissant des rollings quotidiens de l’Ifop et d’OpinionWay, nous ne retenons pas chacune de leur « vague » mais celles réalisées sur une période de temps différente, après renouvellement en intégralité de leur échantillon. 

Covid France : Stabilisation mais craintes de remontée

Covid France : Stabilisation mais  craintes de remontée

9 personnes sont mortes en France ces dernières 24 heures selon le bilan de Santé publique France. 6483 malades sont actuellement hospitalisés – ils étaient 6468 lundi. 286 nouveaux patients ont été décomptés ce mardi, contre 277 la veille. 1046 personnes sont traitées en soins intensifs.

Toutefois, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a reconnu que «l’épidémie commence à regagner du terrain», évoquant ainsi le nombre de cas et le taux d’incidence qui augmentent légèrement ces derniers jours. «Qu’il y ait une très légère reprise, cela pouvait être attendu, ce qu’il faut, c’est être vigilant», a-t-il insisté, appelant les publics fragiles à recourir à une dose de rappel. «Sur six millions de personnes éligibles aujourd’hui, deux millions de personnes ont eu recours au rappel, c’est beaucoup mais c’est trop peu», a expliqué le porte-parole

Remontée du moral des patrons et des consommateurs

Remontée du moral des patrons et des consommateurs

 

 

D’après un sondage Viavoice-HEC-Le Figaro et BFM Business, les prévisions sur le niveau de vie en France s’améliorent de manière assez nette. Du côté des décideurs, ils sont 34% à estimer que le niveau de vie va s’améliorer d’ici un an, soit une augmentation de 20 points par rapport à septembre 2020 (+3 depuis mai 2021). Le grand public est moins optimiste mais croit aussi à l’embellie : 28% des Français prévoient une amélioration du niveau de vie d’ici un an, +15 points par rapport à septembre 2020 et +1 point par rapport au mois de mai. L’horizon semble bel et bien s’éclaircir alors que le pouvoir d’achat augmente.

Sur la question du chômage, l’optimisme des Français reprend aussi des couleurs. Ils sont 34% à estimer que le nombre de chômeurs diminuera dans les mois qui viennent contre seulement 7% il y a un an. Les décideurs sont, une fois encore, plus optimistes que le reste de leurs concitoyens puisque 37% d’entre eux prévoient une diminution prochaine du chômage. Si leur nombre diminue, les Français qui s’attendent au contraire à une hausse du nombre de chômeurs restent majoritaires : 42% des décideurs et 45% du grand public partagent cet avis. C’est toutefois la première fois depuis un an que le nombre de pessimistes passe en dessous de la barre des 50%.

Si les Français et les décideurs ont toujours peu confiance en l’avenir pour l’évolution de leur situation financière, les prévisions s’améliorent aussi légèrement sur ce front. 26% des décideurs estiment ainsi que leur situation financière va s’améliorer dans les mois à venir (+3 points depuis mai) et 20% du grand public partage cette vision (+3 points également depuis mai).

Toujours du côté de l’emploi, les décideurs améliorent également leurs prévisions de carrière. 29% d’entre eux entrevoient ainsi d’importantes opportunités professionnelles dans les mois qui viennent (+8 depuis mai 2021). Ce chiffre est de 27% chez le grand public (+9 depuis mai 2021). Ces évolutions favorables ne doivent cependant pas dissimuler que 66% des Français et 67% des décideurs n’attendent pas ou très peu d’évolutions.

Sondage popularité Macron : légère remontée mais 59 % défavorables

Sondage popularité Macron : légère remontée mais 59 % défavorables

 

 

 

Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio publié mardi,l L’approbation de l’action d’Emmanuel Macron progresse de 2 points, à 41%, avec un taux d’insatisfaits qui recule en parallèle de 2 points, à 59%.

A 41% également, le Premier ministre Jean Castex est au même niveau d’approbation, mais la remontée est plus forte: elle est de 5 points depuis un plancher de 36% atteint en avril. Près de six Français sur dix (59%, -5 points) continuent aussi d’avoir une opinion négative.

Interrogés sur l’image qu’ils ont du chef de l’Etat, 52% des Français estiment que dire qu’il « défend bien les intérêts de la France à l’étranger » lui correspond bien. Mais une majorité considère que « renouvelle la fonction présidentielle » (57%), « mène une bonne politique économique » (60%), « a une vision pour l’avenir des Français » (60%), « est proche des préoccupations des Français » (68%) sont des appréciations lui correspondant mal.

Quant à Jean Castex, les traits d’image proposés sont majoritairement jugés comme lui correspondant mal: 52% pensent que dire qu’ »il est un homme de dialogue » ne lui convient pas. Même appréciation négative concernant « dirige bien l’action de son gouvernement » (57%), « est proche des préoccupations des Français » (63%), « qui vous inspire confiance » (64%) et « est capable de réformer le pays » (71%).

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